panorama, |
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Plan |
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Au départ il y a une
observation (un
phénomène)
d'un changement brusque et permanent.
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1 - Le terme de mutation désigne d'abord l'hypothèse d'un changement héréditaire
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* le changement brusque est une
observation |
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La mutation touche des individus et non pas les espèces, à l'inverse de l'évolution.
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Une mutation est brusque, elle apparaît chez un individu nouveau, au sein d'une population, à l'issu d'une reproduction, et on ne peut parler de mutation que si le caractère reste stable chez l'individu muté et se transmet à la descendance (héritable).
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Il n'y a pas de
mutations-phénomène humaines ; nous ne sommes
ni des mouches ni des
bactéries |
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Il semble que ce soit Hugo de Vries (1848-1935) (qui travaille sur Oenothera lamarckiana, ci-contre) qui utilise la première fois le terme de mutation dans un sens biologique en nommant ainsi le changement brusque de caractères observé dans une descendance. Les mutations furent ensuite étudiées sur la mouche du vinaigre Drosophila melanogaster, notamment par Morgan (certains d'entre vous verront cela dans le cours de terminale S de spécialité). Les hypothèses de type mutation font historiquement partie intégrante de la théorie de l'hérédité weismannienne. |
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On s'est donc ensuite intéressé à des organismes plus simples : de nombreux travaux tentent alors de provoquer des mutations plus ou moins contrôlées sur les bactéries et sur les cellules de levure de bière (Saccharomyces cerevisiae). Chez ces organismes, on s'est aperçu notamment que la fréquence de mutation augmentait fortement par l'action de substances chimiques (agents mutagènes) ou de rayonnements (ultraviolets = u.v.).
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Puis, une fois le modèle bien développé on est revenu vers des organismes-modèles plus complexes : on explore ainsi les mutations chez le poisson-zèbre, par l'application d'agents mutagènes. Mais en fait, on sélectionne toujours des individus survivants à différents traitements plus ou moins toxiques. |
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2 - Puis "mutation" en est
venu à désigner l'hypothèse d'un
mécanisme
génétique
variable
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Au début, la plupart des mutants obtenus étaient principalement des organismes déficients ou tout au moins dont la mutation ne constituaient pas un avantage. Ces individus étaient alors compris comme des monstres ou, pour le moins, comme le résultat d'erreurs de la nature. Le nouveau visage de l'hypothèse
mutationniste va se révéler avec la fusion
entre la génétique foisonnante et
l'hérédité weismannienne
déjà ancienne au milieu du XXe siècle.
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Mais tout à changé à partir de l'article de Luria et Delbrück de 1943 qui pour la première fois présentait une mutation comme favorable (la résistance à un virus). Du fait de l'incroyable développement des études génétiques, la mutation se trouva alors associée d'une part aux mécanismes génétiques de la biologie moléculaire naissante et d'autre part au darwinisme puis au néo-darwinisme qui devint la théorie de l'évolution dominante (voir les théories de l'évolution). Les mutations furent placées au cur du mécanisme de sélection naturelle (on parle de mutationnisme). |
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Article original en anglais Une analyse critique et historique est disponible sur la page complémentaire. |
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Pages d'histoire des sciences
(niveau 1ère S-Term S): |
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- code
génétique
employé à la place d'information
génétique; |
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Sans entrer dans le détail,
inutile à ce niveau d'enseignement, il existe deux
types de mutations: |
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On peut y ajouter les mutations chromosomiques qui sont des réarrangements des chromosomes et qui pourraient rendre compte de la macroévolution dans une perspective darwinienne.
pour une étude plus détaillée (qui n'est pas du niveau de seconde, ni même du lycée) voir une page complémentaire : De la mutation au problème de la variation. |
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Le flou, l'aveuglement ou même l'erreur fondamentale dans cette vision vient ce que la modification brusque de l'ADN DOIT ÊTRE ASSOCIÉE, pour que l'on ait une mutation, à LA CONSERVATION et À LA TRANSMISSION de cette mofication. Il est clair qu'actuellement, les mécanismes génétiques moléculaires connus tendent tous à nous montrer que la cellule CORRIGE ses erreurs et ne les transmet pas. En fait c'est la méthode d'obtention des mutants qui est inadéquate, car au lieu de chercher à connaître la séquence de l'ADN des cellules supposées mutées, on SÉLECTIONNE celles qui ont les nouvelles propriétés atttendues, puis on étudie éventuellement leur génome. Les modifications corrigées ou transmises sans modifications de propriétés, ou transmises avec des modifications inattendues, nous échappent. |
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3 -
Une fois le
mécanisme génétique répandu dans
toute la communauté
scientifique,
tout phénomène de
changement est interprété
de façon
erronée à l'aide d'un
mécanisme génétique qualifié de
mutation
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De nombreux scientifiques (mais de moins en moins de biologistes moléculaires) pensent que tout organisme vivant est une machine extraordinairement complexe, dont le fonctionnement et le développement sont déterminés par un programme génétique, stocké dans l'ADN et exprimé de façon plus ou moins modulée par l'environnement (on parle de facteurs épigénétiques). Mais ce point de vue ne fait plus l'unanimité dans la communauté scientifique. Ceux qui refusent le déterminisme d'un programme travaillent à montrer l'autonomie de l'être vivant qui allie la stabilité de ses fonctions et la capacité à s'adapter en permanence (sa variabilité). |
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Pour les tenants de la théorie synthétique de l'évolution, majoritaires, mais sans hégémonie, les mutations sont considérées comme des erreurs qui interviennent au hasard et sont sélectionnées par le milieu (les néfastes étant supprimées par mort de l'organisme, les neutres et les favorables conservées et donc transmises : c'est le mutationnisme qui s'inscrit dans une perspective d'évolution darwinienne, voir Qu'est-ce que l'évolution ? ). Cette doctrine subit les assauts des biologistes qui revendiquent l'autonomie de l'être vivant (qui rejettent le programme génétique) et des évolutionnistes non darwiniens (qui rejettent le hasard et la sélection naturelle). |
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Dans la technique qui consiste à
sélectionner sur un milieu particulier des
individus qui possèdent des propriétés
nouvelles, on suppose, bien souvent de façon
totalement indue, qu'il existe une sélection de
mutants préadaptés. Cette vision
simpliste est progressivement remise en cause, mais demande
un énorme travail (pour un
travail ardu de recension par N. Amzalag voir
page
complémentaire). De la même manière, les organismes sélectionnés qui présentent une anomalie de développement sont trop vite et trop simplement considérés comme des mutants génétiques, alors qu'il existe tant d'autres mécanismes physiologiques de régulation qui conduisent à des discontinuités dans le développement. |
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Une discussion, qui n'est pas du niveau du lycée : De la mutation au problème de la variation. |
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Cette vision est considérée
comme de plus en plus erronée, car: |
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Des erreurs innées du métabolisme: alcaptonurie et phénylcétonurie |
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En résumé |
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La plupart des mutants ont probablement pour origine une tout autre cause qu'un événement génétique. |
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Lors de brusques changements de conditions de milieu, seuls certains organismes survivent. On les qualifie à tort de mutants. En effet, on peut adapter TOUS les individus si on les habitue progressivement et si l'on respecte les périodes critiques. |
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En travaux |
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http://smileys.sur-la-toile.com/ |