(une sélection pas toujours très conformiste de livres et articles que je trouve vraiment intéressants)
Bibliographie plutôt à destination des professeurs des écoles sur le site associé. |
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les liens renvoient à des extraits en bas de page |
Beljanski, un novateur en biomédecine; concepts, théories, applications; C.-G. NORDAU et M.S. BELJANSKI, éd. EVI Liberty Corp, 2001 |
une mine d'idées nouvelles (avec les références des articles originaux, même s'ils ne sont pas faciles à trouver) en biologie moléculaire fondamentale (ARN transformants; transcriptase reverse; ARN amorceurs; ARN courts ou ARN fragments; la cancérisation comme déstabilisation de l'ADN, modifiant le niveau d'expression des gènes...) et appliquée (oncotest, ARN fragments d'E. coli comme médicament en association avec la chimiothérapie, anti-cancéreux et anti-viraux). Pour se procurer cet ouvrage (et d'autres sur ce chercheur décédé en1998), il faut s'adresser aux Etats-Unis (http://www.beljanski.com ou http://www.evibooks.com ou auprès de l'association CIRIS (Centre d'Innovations, de Recherches et d'Informations Scientifiques) en France ( BP9 - 17550 DOLUS D'OLERON - chèque de 18,29 euros (frais de port compris) à l'ordre de l'éditeur américain EVI Liberty Corp.) car il semble y avoir une cabale contre son uvre et ses défenseurs. |
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Comment les cellules construisent l'animal, Rosine CHANDEBOIS, 1999, Phénix éditions, Paris |
Un nouvel ouvrage de Madame R. Chandebois avec des illustrations vraiment accessible à tous. Voir ci-dessous. Je me suis efforcé de tenir compte des idées présentées dans cet ouvrage dans une page sur le développement à l'attention des collègues de SVT pour le nouveau programme de seconde. La théorie est la même que celle présentée dans "Le gène et la forme" mais elle est présentée de façon très accessible, illustrée par des dessins en couleurs et présenté de façon très synthétique sous forme de planches (45 au total dont 23 en couleur) présentant le développement embryonnaire avec cette vision tout à fait originale qui m'a tant séduit dans le précédent ouvrage. Je suis persuadé que cette manière de voir l'embryogenèse renoue avec les grandes théories comme celles formulée par Haeckel... et c'est pour cela que je me permets d'aider à diffuser cette théorie (qui n'est certainement pas dans sa forme définitive et qui n'est qu'une théorie) mais qui me semble réllement une affaire à suivre (c'est moi qui ai souligné "travaille" dans le texte de présentation. |
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Génétiquement indéterminé, Quæ (Cemagref, Cirad, Ifremer, Inra) , 2007 table des matières: http://www.quae.com/livre/?GCOI=27380100948540 |
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La légende maudite du XXème siècle. L'erreur darwinienne , Anne Dambricourt, La Nuée Bleue/DNA, Strasbourg, 2000 |
un témoignage par l'auteur d'une découverte scientifique fondamentale concernant le développement embryonnaire humain (voir évolution de l'homme) et qui cadre mal avec une interprétation néo-darwinienne. Le style s'apparente parfois à un cri de souffrance mais celui-ci débouche sur une réflexion personnelle profonde et une anthropologie "féministe" convaincue. Un bel exemple de courage et d'amour de la vérité de l'homme. |
Quelques notes de lecture: |
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J'ai essayé de présenter la théorie d'A. Dambricourt dans la page sur les modèles. Pour un article récent voir: Anne Dambricourt-Malassé: Évolution du chondrocrâne et de la face des grands anthropoïdes miocènes jusqu'à Homo sapiens, continuités et discontinuités, article de Palevol (Compte-Rendu de l'Académie des Sciences , Palevol, 5, 2006). Une copie html est accessible sur internet à l'adresse: http://carpediemcom.free.fr/ ADMPalevol05.htm |
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La mystique de l'ADN, Dorothy NELKIN et Susan LINDEE, 1998, Belin, Coll. Débats |
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La naissance du transformisme, Lamarck, entre Linné et Darwin, Goulven LAURENT, Collection inflexions, Vuibert/Adapt, 2001 |
Un salutaire petit livre qui nous fait mesurer, si besoin était, l'étendue de notre ignorance et la nécessité de travailler avec des historiens des sciences; j'ai corrigé à partir de ses données, les affirmations inexactes de mon cours, du moins celles que j'ai pu déceler.(une adresse à ajouter: http://www.crhst.cnrs.fr/i-corpus/lamarck/) |
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La question du hasard dans l'évolution; la philosophie à l'épreuve de la biologie, Dominique LETELLIER, L'Harmattan, Col. Ouverture philosophique, 2002 |
Le premier, ou au moins un des premiers, ouvrage critique qui traite de la théorie de R. Chandebois et cite l'importance des travaux de M. Beljanski. En plus de poser des questions philosophiques pertinentes, son apport majeur est, à mon avis, la clarification philosophique des questions posées par le déterminisme de l'évolution proposé par R. Chandebois. Evolution qui repose sur un automatisme, tout comme le fait le développement embryonnaire, reposant sur une progression autonome. L'évolution est vue comme un enchaînement automatique d'inductions (d'innovations) qui réapparaissent au cours du développement des organismes les plus récents phylogénétiquement. Le système lignée de R. CHandebois (voir Comment les cellules construisent l'animal) est déterminé: toutes les espèces étant le produit nécessaire de l'automatisme de l'évolution. La théorie de R. Chandebois, précisée ainsi et débarassée en quelque sorte d'une scorie philosophique, devient une vraie théorie scientifique et évolutive du vivant, basée sur l'embryologie expérimentale et prête à prendre le relais du néodarwinisme. |
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La reproduction des invertébrés : stratégies, modalités et régulation : intérêt fondamental et appliqué, Pierre Cassier, René Lafont, Michel Descamps, Maurice Porchet et Daniel Soyez, 1997, Masson, collection Enseignement des Sciences de la Vie La reproduction des vertébrés, Charles Thibault, André Beaumont et Marie-Claire Levasseur, 1998, Collection Enseignement des Sciences de la Vie, Masson... ce livre est la plus éclatante démonstration de l'unité physiologique et anatomique du vivant... encore un livre qui n'élude pas la question du pourquoi... une collection à suivre aussi... L'eau dans la cellule, Pascale Mentré, 1995, Masson L'embryon cet inconnu, Rosine Chandebois, l'Age d'Homme, 2004 L'évolution du vivant, P.P. GRASSE, 1978, Ed. Albin Michel, Paris |
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Le gène et la forme (ou la démythification de l'ADN), Rosine CHANDEBOIS, 1989, Ed. Espaces 34 |
... une nouvelle théorie du vivant passionnante. |
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Le parasitisme; un équilibre dynamique, Pierre CASSIER, Guy BRUGEROLLE, Claude COMBES, Jean GRAIN et André RAIBAUT, 1998, Masson, Coll. Enseignement des Sciences de la Vie Les corps transfigurés (Mécanisation du vivant et imaginaire en biologie), Michel Tibon-Cornillot, Seuil, 1992 - quelques réflexions et extraits L'organisme dans son milieu, Yves TURQUIER, Doin, Tome 1: les fonctions de nutrition, 1989, Tome 2: l'organisme en équilibre avec son milieu, 1994,... à suivre impatiemment.... Petit précis de philosophie grave et légère, Bertrand Vergely, Milan, Col. Les essentiels, 2000 Petite philosophie du bonheur, Bertrand Vergely, Milan, Col. Les essentiels, 2001 ; à conseiller, une philosophie claire, simple et profonde, et ... bon marché ! Physiologie animale; adaptation et milieux de vie, Knut SCHMIDT-NIELSEN, Dunod, 1998...Enfin l'édition française.. Pour en finir avec le darwinisme, une nouvelle logique du vivant, Rosine CHANDEBOIS, 1993, Ed. Espaces 34 |
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Précis de physiologie, A. Calas, J.-F. Perrin, C. Plas et P. Vanneste, 1997, Doin |
Un ouvrage de physiologie générale qui m'a séduit ; quelle ne fut pas ma surprise de voir ces auteurs (des professeurs de physiologie-biochimie-génie biologique) publier un livre de physiologie très générale dans une collection "Biosciences et techniques" qui essaye de réhabiliter auprès des étudiants et des enseignants une étude globale de l'être vivant... une affaire à suivre... les biochimistes au secours des naturalistes. |
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René Thom; l'intégralité de l'uvre de Thom, inédits compris... une merveille à commander auprès de l'IHES (Institut des Hautes Etudes Scientifiques): http://www.ihes.fr/jsp/site/Portal.jsp?page_id=217 |
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Du gène comme icône culturelle, Dorothy Nelkin et M. Susan Lindee, La Recherche, 311, juillet-août 1998, 98-101 (voir "la mystique de l'ADN" par les mêmes auteurs) Echanges de gènes entre bactéries, Robert MILLER, 1998, La Recherche, 245, mars 1998, 60-65 La génétique de l'album de famille, Philippe MATHY, 1998, Biologie-Géologie (Bulletin de l'APBG), 2-1998, 319-335 L'origine des cellules à noyau: deux bactéries se seraient associées par manque d'hydrogène, W. Ford Doolittle, La recherche, 310, juin 1998, 44-45 M. Tibon-Cornillot: contre le discours éthique abstrait: les avis des comités d'éthique sur Dolly et le clonage manquent le fond du débat, interview dans La Recherche, 306, février 1998, 119-121 Nouveau regard sur l'origine de l'homme, Anne DAMBRICOURT-MALASSÉ, La Recherche, 286, avril 1996, 45-51 Origine de la vie: 100.000 milliards de scénarios, Pierre LAZLO, 1997, La Recherche, 296, mars 1997, 26-28 Quand la génétique sort du laboratoire: les minorités se méfient des recherches sur le génome humain. Et pour cause !, Dan L. Burk, La Recherche, 311, juillet-août 1998, 96-97 |
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Extraits (aux erreurs du copiste près) |
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La mystique de l'ADN, Dorothy NELKIN et Susan LINDEE, 1998, Belin, Coll. Débats |
Une étude sociologique ("ce n'est pas une analyse statistique, c'est une analyse du folklore", p13) du concept du gène dans les années 90 en Amérique (édition américaine: The DNA mystique: the gene as a cultural icon, 1994, W.H. Freeman and Company ed.). |
«A la fois concept scientifique et
puissant objet symbolique sur le plan social, on attribue au
gène de nombreuses facultés. Dans ce livre,
nous allons les envisager tour à tour, en montrant
que la façon dont on se représente les
gènes et dont on en parle, reflète et propage
une vision du monde que nous appellerons
«l'essentialisme génétique».
Celui-ci réduit la personne à une
entité moléculaire, ramenant l'être
humain (avec toute sa complexité morale, historique
et sociale) à ses gènes.» |
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La botanique redécouverte, Aline Raynal-Roques, 1994, Belin-INRA éd. |
«La diversité des
espèces répond à celle des organes, des
modes de vie, des adaptations ; à celle de la
formidable créativité chimique du
végétal ; mais aussi à la
diversité animale dont la progression
évolutive est indissociable de la diversification des
plantes à fleurs. On pourrait dire de la plante
qu'elle fait preuve d'«inventivité» qui se
déploie dans toutes les directions et lui
confère l'efficacité biologique que nous avons
décrite. 240.000 espèces de plantes à
fleurs dans le monde ; »
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«L'élément
[feuille+son bourgeon axillaire+un
entre-nud], certes
répété, transformé,
assemblé, édifie tout l'organisme ; il est le
module fondamental qui représente non seulement
l'unité de l'individu, mais aussi celle de l'ensemble
des plantes supérieures. ... La plante n'est pas un
ensemble de rameaux juxtaposés, c'est un
individu.»
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La connaissance de la vie, Georges CANGUILHEM, Hachette, 1952 |
Tout ce livre me semble
à lire. Le discours philosophique est à mon
avis tout à fait accessible. |
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AVERTISSEMENT G. C. |
Plan de l'ouvrage : les liens renvoient à des extraits plus consistants servant de base à une discussion sur mes pages de cours....(en cours d'élaboration, les pages de G. Canguilhem me semblent une trame rêvée pour une discussion philosophique sur le programme de SVT : j'espère qu'on ne me cherchera pas noise pour avoir recopié de si longs passages mais je ne vois pas comment présenter la pensée d'un auteur sans avoir recours à une citation complète, qui ne peut donc être courte : pour ce qui est de l'utilisation, il est évident qu'elle reste pédagogique) I. Méthode
: l'expérimentation en biologie
animale |
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LA CONNAISSANCE DE LA VIE Connaître c'est analyser. On le dit
plus volontiers qu'on ne le justifie, car c'est un des
traits de toute philosophie préoccupée du
problème de la connaissance que l'attention qu'on y
donne aux opérations du connaître
entraîne la distraction à l'égard du
sens du connaître. Au mieux, il arrive qu'on
réponde à ce dernier problème par une
affirmation de suffisance et de pureté du savoir. Et
pourtant savoir pour savoir ce n'est guère plus
sensé que manger pour manger ou tuer pour tuer ou
rire pour rire, puisque c'est à la fois l'aveu que le
savoir doit avoir un sens et le refus de lui trouver un
autre sens que lui- même. Ces affirmations n'entraînent
aucune interdiction. Qu'on détermine et mesure
l'action de tel ou tel sel minéral sur la croissance
d'un organisme, qu'on établisse un bilan
énergétique, qu'on poursuive la
synthèse chimique de telle hormone
surrénalienne, qu'on cherche les lois de Ia
conduction de l'influx nerveux ou du conditionnement des
réflexes, qui songerait sérieusement à
le mépriser ? Mais tout cela est en soi à
peine une connaissance biologique, tant qu'il lui manque la
conscience du sens des fonctions correspondantes.
L'étude biologique de l'alimentation ne consiste pas
seulement à établir un bilan mais à
rechercher dans l'organisme lui-même le sens du choix
qu'à l'état libre il opère dans son
milieu pour faire ses aliments de telles et telles
espèces ou essences, à l'exclusion de telles
autres qui pourraient en rigueur théorique lui
procurer des apports énergétiques
équivalents pour son entretien et pour sa croissance.
L'étude biologique du mouvement ne commence qu'avec
la prise en considération de l'orientation du
mouvement, car elle seule distingue le mouvement vital du
mouvement physique, la tendance, de l'inertie. En
règle générale, la portée pour
la pensée biologique d'une connaissance
analytiquement obtenue ne peut lui venir que de son
information par référence à une
existence organique saisie dans sa totalité. Selon
Goldstein : « Ce que les biologistes prennent
généralement pour point de départ
nécessaire est donc généralement ce
qu'il y a de plus problématique dans la biologie
», car seule la représentation de la
totalité permet de valoriser les faits établis
en distinguant ceux qui ont vraiment rapport à
l'organisme et ceux qui sont, par rapport à lui,
insignifiants (3). A sa façon, Claude Bernard avait
exprimé une idée analogue : « En
physiologie, l'analyse qui nous apprend les
propriétés des parties organisées
élémentaires isolées ne nous donnerait
jamais qu'une synthèse idéale très
incomplète.... Il faut donc toujours procéder
expérimentalement dans la synthèse vitale
parce que des phénomènes tout à fait
spéciaux peuvent être le résultat de
l'union ou de l'association de plus en plus complexe des
phénomènes organisés. Tout cela prouve
que ces éléments, quoique distincts et
autonomes, ne jouent pas pour cela le rôle de simples
associés et que leur union exprime plus que
l'addition de leurs parties séparées (4).
» Mais on retrouve dans ces propositions le flottement
habituel de la pensée de Claude Bernard qui sent bien
d'une part l'inadéquation à tout objet
biologique de la pensée analytique et qui reste
d'autre part fasciné par le prestige des sciences
physico-chimiques auxquelles il souhaite voir la biologie
ressembler pour mieux assurer, croit-il, les succès
de la médecine. Notes: |
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Comment les cellules construisent l'animal Textes et Illustations de Rosine
CHANDEBOIS
fascicule cartonné
format A4 encollé de 87 pages avec des schémas
d'illustrations, |
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L'adulte est ce que fut le développement. Pour comprendre comment il maintient son organisation - et la répare éventuellement à la suite d'un traumatisme - pour chercher comment remédier à des dysfonctionnements ou à des malformations sans causer à l'individu des préjudices plus graves, pour s'expliquer comment, au cours de l'évolution, sont apparues des architectures de plus en plus compliquées en se libérant de l'emprise des idéologies, il faut savoir comment travaille le clone des cellules issues d'un oeuf. Les données concernant les déterminismes du développement animal, obtenues par des interventions microchirurgicales, des examens histologiques et cytologiques, des analyses biochimiques, doivent être traitées comme les pièces détachées d'un mécanisme à reconstituer sans l'aide d'un plan. Il faut avoir, en tâtonnant, et sans en laisser une seule de côté, avoir réussi leur assemblage, pour enfin comprendre les fonctions de chacune d'elles. Ces données sont donc utilisables à une seule condition de retenir les faits. Une synthèse d'interprétations prématurément données à des résultats débouche immanquablement sur l'incohérence. Il reste alors à rechercher une hypothèse plausible, qui confinera dans l'outil les faits discordants. C'est ainsi qu'est née la notion de programme génétique. Le "montage" des faits achevé, l'émergence progressive de l'organisation de l'embryon apparaît comme le travail de systèmes cellulaires hiérarchisés, dans lesquels on retrouve les mêmes principes de fonctionnement que ceux des systèmes cybernétiques téléonomiques : chaque cellule utilise d'une certaine manière une partie de l'information génétique, en fonction des places qu'ont occupé les cellules de son ascendance dans le système. Comme on s'est attelé à décrypter l'hypothétique programme génétique du développement sans chercher comment il pourrait être exécuté par les cellules, ce sont les gènes structuraux qui semblent être intégrés dans des hiérarchies de systèmes commandés par des gènes "programmeurs". Il est donc indispensable, urgent même, de tirer de l'oubli les acquis de l'embryologie expérimentale et de les rendre accessibles à ceux qui ne sont pas familiarisés avec cette discipline ardue. C'est pour eux, biologistes, médecins, physiciens, mathématiciens et philosophes - chercheurs, professeurs et étudiants - que cet ouvrage a été conçu afin qu'ils puissent acquérir rapidement une idée concrète et unitaire des mécanismes du développement animal. Rosine Chandebois a enseigné l'embryologie expérimentale aux 2ème et 3ème cycles des Facultés des Sciences, de Médecine et d'Odontologie de Marseille. Elle a été invitée à poursuivre ses recherches bibliographiques au Laboratoire Hubrecht (Institut International d'Utrecht) Avril 1999 - Toute reproduction, même partielle, est interdite. Prix 170 frs (25 euros) ISBN : 2-7458-0332-8 |
Voici la première et la quatrième page de couverture de l'ouvrage de Mme. Chandebois. |
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Table des matières: I. La reformulation des problèmesL'embryon réel : l'exemple des
Amphibiens II. Trois conceptions inconciliables du développementLa notion de programme
génétique et l'imbroglio de la
tératogenèse III. Le fonctionnement de la cellule inféodée à l'organismeLa cellule, unité
fonctionnelle IV. Le système population cellulaireLa progression autonome de la
différenciation tissulaire V. Le système individuLe morcellement de l'embryon et la
genèse des tissus VI. Le système "lignée"La réactivation des gènes
pendant la segmentation Notes et références Index des définitions Exemple
d'une double page de l'ouvrage: p 28-29, |
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La progression autonome de la différenciation tissulaire (P.A.) |
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Une population de cellules embryonnaires est capable d'avancer par elle-même dans sa spécialisation fonctionnelle, pendant un certain temps, et sans information provenant de cellules ayant une autre identité tissulaire. Cet automatisme s'appelle la PROGRESSION AUTONOME ( P.A.). L'engagement de cette population - lié à l'acquisition d'une certaine qualité de cytoplasme - s'appelle la DÉTERMINATION. |
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Cette observation, la plus simple et la plus fréquente des embryologistes, est à la base de toute la compréhension du développement. |
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Un fragment est prélevé dans le territoire présomptif d'une ébauche et cultivé en milieu salin.
Les propriétés des cellules changent rapidement. L'analyse moléculaire révèle l'amplification de certains métabolismes spécifiques et le ralentissement des autres. Les cellules se réagencent subitement parce que leurs contacts se resserrent ou se relâchent, alors que la concentration des substances spécifiques atteint une valeur critique : le SEUIL DE DIFFÉRENCIATION (s.d.). Lorsque le phénomène s'arrête, la population a l'aspect d'un tissu qui émerge dans le développement normal à un stade ultérieur à celui du prélèvement. Selon les cas, il représente la prestation normale du territoire présomptif ou celle d'un autre. |
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Isolé, le mésoderme dorsal de la gastrula évolue normalement, c'est-à-dire en chorde, mais le territoire présomptif du rein, au stade neurula, produit des cellules sanguines. Dans certains cas, les cellules dégénèrent (par exemple l'ectoderme prélevé avant la gastrulation) ou se cytolysent en élaborant des quantités accrues d'enzymes lytiques (par exemple le territoire postérieur du bourgeon de l'aile se nécrose in vitro comme in vivo). . 29. L'importance de la cohésion cellulaire dans la progression autonome |
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Si les cellules sont désagrégées au cours de leur P.A., celle-ci fait marche arrière (dédifférenciation) et repart - pour s'achever normalement - lorsque se fait la réagrégation. |
Une modification imposée à la cohésion des cellules se répercute sur l'activité mitotique, sur la vitesse de la progression, éventuellement sur l'IDENTITÉ DU TISSU engendré, si la détermination a ouvert simultanément deux voies de différenciation. |
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n'évoluent pas de la même manière selon qu'elles sont cultivées |
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