retour accueil, formulation
par cycle
Cette partie est quasiment absente des
programmes sous cette formulation. A mon avis, la principale raison
en est que l'on identifie pas toujours clairement un appareil
immunitaire, ou du moins, que tous les organes et les tissus qui
concourent à cette fonction multiforme (défense de
l'intégrité de l'organisme et défense
vis-à-vis des organismes étrangers) ne sont pas
présentés comme un unique appareil. Nous allons essayer
d'y remédier en présenter UN APPAREIL
IMMUNITAIRE. Ensuite, un deuxième écueil vient de
ce que l'on ne sait pas trop où classer ces mécanismes
de défense, même si tout le monde s'accorde plus ou
moins à les placer dans le travail de relation. Comme
je vous l'avais partiellement annoncé dans le chapitre
précédent, nous allons
faire du système immunitaire, LE SYSTÈME DE
COMMUNICATION INTERNE, au même titre que le système
nerveux qui est un système de communication externe,
même si bien sûr il a des prolongements internes. Plus
exactement on peut affirmer que la composante endocrine du
système nerveux doit être intégrée au
système immunitaire.
Enfin, une question majeure est que les concepts de santé,
maladie... ne sont pas neutres et touchent à la
médecine et à la politique (ou au moins au social).
La santé est parfois perçue comme un droit, ce
qui est absurde (c'est l'accès aux soins qui peut être
un droit). D'autre part, on ne sait même pas définir cet
état de façon définitive. Une carie est parfois
considérée comme une maladie alors qu'elle est un
état de santé beaucoup plus fréquent qu'une dent
intègre ("saine"). On arrive rapidement au problème
philosophique du normal et du pathologique. Je vous propose deux
références : d'une part G. Canguilhem :
"Le normal et
le pathologique" dont voici la
phrase conclusive : «En conclusion, nous pensons que la
biologie humaine et la médecine sont des pièces
nécessaires d'une « anthropologie », qu'elles n'ont
jamais cessé de l'être, mais nous pensons aussi qu'il
n'y a pas d'anthropologie qui ne suppose une morale, en sorte que
toujours le concept du « normal », dans l'ordre humain,
reste un concept normatif et de portée proprement
philosophique. », ensuite l'Encyclopedia Universalis
(articles santé, médecine, maladies.....le champ est
vaste ; par exemple l'article "Santé" de Henri Pequignot,
professeur de clinique médicale à la faculté de
médecine de Paris-V, chef de service à l'hôpital
Cochin..., à qui j'emprunterais les
généralités de la première
partie).
Pour les non-spécialistes vous vous attacherez peut-être cette année simplement à l'aspect pratique sans aller jusqu'aux concepts. Pour ceux qui ont déjà quelques notions d'immunité je pense qu'il serait intéressant que vous vous intéressiez aux concepts dès cette année. Pour ce qui est de l'aspect strictement "utilitaire" vis-à-vis du concours (qui n'existe pas à mon avis... il s'agit d'une formation de la personne à l'enseignement des sciences et non d'une corpus de savoirs... donc toute expérience est enrichissante), seules les parties 3 et 4 sont probablement susceptibles de constituer un "sujet" d'une question de concours, même si en cycle 2 et 3 lorsqu'on parle du "corps de l'enfant " et "l'éducation à la santé" et si l'on souhaite s'éloigner d'un discours creux, je ne vois pas comment on peut éviter de parler de l'immunité, au même titre que la circulation sanguine par exemple.
Cependant, comme il n'est pas nécessaire que vous ayez des connaissances précises sur les mécanismes immunitaires (et surtout cela me semble un peu trop vous demander, mais que les esprits curieux n'hésitent pas à se lancer dans cette étude passionnante), je ne traiterais ici que des concepts. Je vous renvoie pour des précisions aux deux exemples traités dans le cours de terminale : la tuberculose et une infection virale à herpès.
Nous allons d'abord essayer de définir la maladie avant d'essayer de définir la santé.
(larges extraits de l'article "Santé" de Henri Pequignot (professeur de clinique médicale à la faculté de médecine de Paris-V, chef de service à l'hôpital Cochin) dans l'Encyclopedia Universalis)
La nosologie est la partie de la médecine qui étudie les caractères distinctifs des maladies et les classe.
Trois groupes de critères peuvent être dégagés :
Les difficultés de la nosologie
« La réalité nosologique n'est
malheureusement pas plus unilinéaire. De multiples causes
peuvent déclencher un mécanisme pathogénique
analogue, des mécanismes différents peuvent provoquer
les mêmes lésions (c'est pour cela que les
classifications anatomo-pathologiques gardent leur valeur et qu'il y
a encore des maladies du foie, du cerveau ou du rein). D'une
manière imagée, l'organisme a un petit nombre de
réponses possibles à des agressions très
variées. L'oblitération d'une artère
cérébrale provoque un ramollissement
cérébral; la maladie dépend de la localisation
du processus, non de la cause qui a oblitéré
l'artère. Dans ces cas, l'objet de la science est de
constituer un tableau anatomique dégagé de
l'étiologie. Dans d'autres cas, il est nécessaire et
légitime de s'arrêter au niveau d'ensembles
symptomatiques (déshydratation, rétention hydrosaline
ou dème, coma), qui ont une existence propre, clinique,
diagnostique, thérapeutique, indépendamment des
mécanismes et des étiologies.
Ainsi un traité de pathologie comprend l'exposé continu
et coordonné de maladies qui ne sont pas sur le même
plan. Ce sont des têtes de chapitre légitimes, mais les
unes sont des descriptions qui comportent toute la série des
rubriques du tableau, les autres comportent une série moins
longue. S'il est inévitable d'appeler «maladies» la
typhoïde, le diabète et la cirrhose du foie, ce terme de
maladie recouvre quelque chose d'un peu différent dans ces
trois cas. On parle quelquefois de syndromes pour
désigner les séries verticales qui ne remontent pas
tout à fait jusqu'en haut mais s'arrêtent à une
des lignes horizontales du tableau (physiopathologie, anatomie
pathologique, pathogénie). On emploie ce terme chaque fois que
le raisonnement se fait en deux temps: diagnostic du syndrome, puis
de sa cause. On fera par exemple le diagnostic de compression de la
moelle (syndrome), puis de neurinome ou de tuberculose
vertébrale (maladies causes du syndrome).»
« Certaines maladies sont tellement semblables chez tous les individus qu'elles évoquent «quelque chose» d'extérieur qui s'abat sur les hommes. D'autres paraissent en rapport avec «quelque chose» situé à l'intérieur du malade, soit qu'un accident de la vie extérieure, commun à toute l'humanité, ne rende malade qu'un petit nombre de personnes, soit que la preuve de son effet nocif ne puisse être faite. Toutefois, l'opposition de l'individu et de son milieu est une pure abstraction: un individu n'a pas d'existence réelle en dehors d'un milieu défini.»
Comme il est nécessaire de bien fixer le vocabulaire, voici les termes employés pour définir les relations entre organismes vivants :
(s.l. ou sensu lato) |
Etymologiquement (sym=avec et bio=vie), toute
association, ou communauté de vie, entre deux
êtres vivants est une symbiose. C'est le sens le plus
employé par les anglo-saxons à ma
connaissance. Il comprend dans ce cas le
commensalisme (du latin cum = avec et
mensa = la table), où un commensal tire
avantage d'un hôte qui n'est ni affecté, ni
aidé; le mutualisme (du latin mutuus =
réciproque) où le bénéfice est
réciproque pour les deux organismes associés;
et le parasitisme où l'hôte est
affecté par l'association avec le parasite. |
(s.s. ou sensu stricto) ou mutualisme encore symbiose vraie |
Une symbiose (s.s.) est une association à bénéfices réciproques. |
|
Un parasite est un organisme qui vit de façon obligatoire aux dépens d'un autre être vivant, véritable milieu biologique. Le parasitisme est un équilibre dynamique qui peut être rompu en faveur du parasite (pathogénie) ou de l'hôte (arrêt du développement du parasite pouvant aller jusqu'à son élimination). |
Les organismes ou les molécules à l'origine de maladies (pathogènes) peuvent prendre plusieurs noms : on a pris l'habitude de parler d'agent pour les virus pathogènes (ou les viroïdes (acides nucléiques nus) ou les prions (protéines nues), de micro-organismes pour les bactéries et les champignons, de parasites pour les unicellulaires et les animaux. Cependant, on emploiera, comme c'est l'usage, le terme très général d'agent pour désigner la cause directe d'une maladie que celle-ci soit une cause physique, chimique, un agent (viral), un micro-organisme ou un parasite. |
Lorsqu'un agent se développe et se multiplie (ou est multiplié) dans, ou sur, ou encore par,un hôte, ce dernier subit une infection. Une infection peut ou non conduire à une maladie (pathogénie). Une maladie infectieuse est une modification d'un état de bonne santé par un agent qui se multiplie (ou est multiplié) et qui provoque, pour la totalité du corps ou pour une partie de celui-ci, une incapacité à réaliser ses fonctions. Tout agent causant une maladie est qualifié de pathogène. Sa capacité à provoquer une maladie est appelée "pouvoir pathogène". Celui-ci est mesuré par ce que l'on nomme la virulence d'un agent. Cette virulence déterminée expérimentalement par le nombre d'agents pathogènes capables d'infecter (dose infectieuse 50 ou DI50) ou de tuer (dose létale 50 ou DL50) 50% des hôtes d'un groupe expérimental ("modèles" animaux ou cultures cellulaires...). La virulence est elle-même sous la dépendance de trois facteurs qualifiés de pouvoirs : pouvoir invasif (capacité à se répandre dans les tissus voisins du foyer d'infection), pouvoir infectieux (capacité à établir un foyer infectieux localisé) et pouvoir toxinogène (capacité à produire des toxines, substances chimiques nuisibles à l'hôte).
On peut distinguer plusieurs étapes dans une maladie : voici un exemple de description de ces étapes :
Etant donnée la complexité et la variabilité des réponses, nous allons présenter des généralités (incomplètes). Pour les mécanismes, je vous renvoie aux deux exemples traités dans le cours de terminale : la tuberculose et une infection virale à herpès.
On peut résumer en termes de barrières les
mécanismes de défense de l'hôte intervenant avant
que l'organisme étranger supposé pathogène n'ait
pénétré à l'intérieur de
l'organisme humain (dans le milieu intérieur).
|
||
barrières biologiques |
|
un individu mal nourri est plus sensible aux maladies qu'un individu bien nourri... |
|
en général les individus très jeunes et très vieux sont les plus vulnérables... |
|
|
la "flore" habituelle (indigène normale) entrant en compétition (pour l'espace et pour les éléments nutritifs) avec un organisme pathogène étranger, elle peut aussi produire des substances antibactériennes toxiques pour les autres espèces |
|
|
les variations individuelles sont indiscutables. Leur cause est par contre fort discutée... |
|
barrières physico-chimiques |
|
la couche de cellules kératinisées est difficile à percer et se renouvelle sans cesse, la peau est sèche, recouverte du sebum acide sécrété par les glandes sébacées, la peau est déjà occupée par de nombreux organisme habituels, l'homme enfin se lave (barrière comportementale)... |
|
le mucus collant et les cils des muqueuses (voir cours de terminale) agglutine les organismes étrangers, la toux et l'éternuement peuvent aussi dégager brusquement les voies respiratoires... |
|
|
larmes de l'il et mictions (action d'uriner), par exemple, éliminent de nombreux micro-organismes. |
|
|
pH gastrique voisin de 2-3 |
|
|
de nombreuses substances sont des antimicrobiens : comme le lysozyme des larmes ou certaines enzymes salivaires ou encore les interférons (famille de glycoprotéines produites par de nombreuses cellules eucaryotes en réponse à divers stimuli comme des infections virales...) |
Ces barrières peuvent bien sûr être passées "facilement" à la suite d'un accident (mise en contact du milieu intérieur avec le milieu extérieur).
* Etant donné que d'une part le thymus est un organe de
jeunesse remplacé majoritairement par de la graisse à
30 ans (voir courbe dans le cours de
terminale) et d'autre part que la fonction
hématopoïétique (formation des cellules sanguines
et des cellules immunitaires à partir des mêmes cellules
souches) est d'abord localisée dans le foie chez le ftus
puis elle se déplace progressivement vers la moelle osseuse,
qui devient le seul lieu de l'hématopoïèse
à partir de la naissance;
* étant donné que la réponse immunitaire
commence au point de pénétration de l'antigène
(un antigène est toute molécule ou organisme capable de
déterminer une réponse immunitaire de la part de
l'organisme) ;
* étant donné enfin que l'appareil circulatoire, tant
lymphatique que sanguin, est indissociable du système
immunitaire ;
**** il me semblerait judicieux de changer cette description du
système immunitaire... en voici une autre description :
le système immunitaire comprend:
Ce que l'on peut aussi énoncer en affirmant que le système immunitaire est dynamique (toujours en mouvement) et d'autre part coordonné, enfin il est évolutif.
Quelques précisions sur les principales étapes des réponses immunitaires suite à une blessure superficielle :
Je sépare volontairement
hygiène et sécurité, même si
ces questions sont liées, la sécurité faisant
intervenir de façon essentielle la législation alors
que la santé est un domaine jusqu'alors assez
"épargné"....
En regroupement les éléments ci-dessus sous le titre
d'hygiène je souhaitais bien évidemment
écarter la question morale mais il est certain que je ne vais
pas y arriver : je suis bien conscient qu' « il ne suffit pas de
savoir et de comprendre qu'un comportement nuit à la
santé pour y renoncer ». Je ne souhaite cependant pas
éluder le problème de l'éducation à la
santé.
Pour cette partie, j'ai découvert
tardivement un excellent ouvrage : Apprendre la santé
à l'école, Brigitte Sandrin Berthon, ESF
éditeur, collection Pratiques & enjeux
pédagogiques, 1997. Je vais l'utiliser abondamment.
Je pense que l'on peut aussi s'appuyer sur le
nouveau BO: BO
Hors Série n° 9 du 4 novembre 1999
: Repères pour la
prévention des conduites à risques : pages 1
à 28 : volume 1 : guide pratique et page 29 à 56 :
volume 2 : guide théorique. Même si,
concrètement, ce BO se limite à des exemples pris dans
le cadre des collèges et lycées.
Dans la partie précédente j'ai essayé de présenter la une notion biologique de santé qui prenne en compte le facteur humain (biologie humaine). Il me semblait plus pertinent de définir ce qu'était une maladie plutôt que d'essayer de trouver un consensus sur le terme de santé. Je pense avoir apporté suffisamment d'éléments pour montrer que les médecins sont partie prenantes dans une définition large et humaniste de la santé.
Il est donc maintenant intéressant de regarder comment d'autres personnes comprennent cette notion. C'est pour cela que le regard -très ouvert à mon avis- de Brigitte Sandrin-Berthon, qui travaille (en 1997) au Comité français d'éducation pour la santé, me semble si important. En voici des extraits commentés avec ma sensibilité propre.
Il semblerait que l'on assiste à un glissement d'un modèle de santé médical vers un modèle plus global : J.A. Bury , en 1988, dans "Éducation pour la santé", De Boeck, cité par B. Sandrin-Berthon, en distingue deux étapes:
modèle médical |
modèle global |
* la maladie est principalement organique |
* la maladie est un phénomène complexe qui
résulte de facteurs organiques mais aussi de facteurs
individuels et sociaux |
Du côté de l'enseignant, les rôles de
l'éducateur de santé sont variés
(je vais prendre principalement l'exemple du tabagisme mais il est
aussi valable pour les autres comportements dangereux. Bien entendu
il ne s'agit pas de stigmatiser les fumeurs qui n'ont pas tous un
comportement tabagique irresponsable ni les quasi-totalité des
buveurs (d'alcool) raisonnables qui ne sont pas des ivrognes...Mais
pourquoi ne pas parler de vertu puisqu'il s'agit ici de morale ? Tout
le problème est donc de montrer à l'enfant où se
situe le comportement dangereux. Y-a-t-il une limite à ne pas
dépasser ? Qui fixe les limites ? Je renvoie aux pages 41 et
42 du BO Hors
Série n° 9 du 4 novembre 1999 .) :
:
Remarque:
Les éléments présentés ci-dessus sont
ceux véhiculés par l'institution dont je me dois
d'être le porte-parole. Mais on demande à l'enseignant
un rôle d'éducateur qu'il n'est pas obligé
d'accepter. Cette mission n'est pas celle pour laquelle j'ai
été recruté.
Il y a un profond malaise entre le souhait d'un travail
réalisé du mieux qu'il peut par l'enseignant et la
politique de plus en plus "manageriale" de l'institution au profit de
valeurs de moins en moins acceptables (libéralisme).
Je ne crois pas que le rôle de l'école soit de gommer
des inégalités sociales générées
par ailleurs. L'école n'est pas là pour que
l'état libéral se donne bonne conscience. Yves Careil,
qui travaille dans la même institution que moi, vient de me
dire que "l'école n'est que le reflet de la
société". Je n'ai pas ses compétences pour juger
des enjeux sociaux, politiques et économiques de la crise de
l'école, mais si j'accepte de m'investir dans la dimension
éducative, c'est avant tout comme père de famille. Si
l'institution adhère aux mêmes valeurs que moi, tant
mieux, mais je crains que cela ne soit pas toujours le cas. D'autre
part j'émets les plus grandes réserves en ce qui
concerne les limites de conscience sur des questions morales.
Personnellement je refuse en conscience de conseiller ou
même de favoriser la contraception par le Norlévo (ce
n'est pas un contraceptif qui empêcherait la
fécondation mais bien un contragestatif car il
empêche la nidation : il est donc clairement
avortif si l'on place bien le début de la vie humaine
à la fécondation) comme remède, afin que les
infirmières des écoles (qui pour l'instant ne sont pas
très nombreuses malgré les promesses...) puissent
soigner des détresses qui ne sont pas de leur domaine de
compétence mais bien du ressort des parents (en ce sens le
BO
Hors Série n°1 du 6 janvier
2000 présente des directives
en dehors du champ de compétence d'une ministre). Au
30/06/2000, l'annulation de la circulaire par le conseil
d'état ont montré combien ces questions sont
traités trop rapidement et de façon superficielle par
les politiques de l'éducation nationale. Au mois de septembre
2000 une proposition de loi pose de nouveau le problème de
façon inquiétante montrant à nouveau qu'il
existe une véritable volonté de certaines personnes
organisées de faire passer dans l'éducation nationale
des normes politiciennes contre le bien des enfants et des familles.
Le refus n'en est que plus urgent. En conscience l'enseignant aura le
devoir (moral) de s'opposer (personnellement mais aussi avec les
familles) à ces dispositions légales mais
immorales.
b1. une exposition sur le tabac réalisée par les élèves
b2 . la rencontre avec une médecin spécialiste du cancer qui vient parler des méfaits du tabac et répondre aux questions des enfants
b3. l'utilisation du coffret pédagogique édité par le Comité français d'éducation pour la santé sur le thème de l'eau : CFES, Léo et l'eau, coffret pédagogique pour les classes de CE2, CM1, CM2, Vanves, 1996
b4. utilisation du CD-Rom Éducation pour la santé....
b5. une expérience lourde sur "La fatigue, le sommeil et les rythmes scolaires" (réalisée en 1988-1989 à Ivry sur Seine) qu'il faudrait compléter avec le dossier de l'INRP : ACCUEIL , ACCOMPAGNEMENT, RYTHMES ET PARTENARIAT SCOLAIRES est à l'adresse http://www.inrp.fr/Primaire/Dossier_Doc/dossier_doc.htm
Quelques commentaires personnels:
* il ne faut d'abord pas confondre recherche et
éducation-enseignement; on peut engager un travail sur le
sommeil sans faire une enquête auprès des parents et des
enfants.
* il semble y avoir un décalage énorme entre les textes
"scientifiques" qui prônent une individualisation du temps de
vie de l'enfant, et les capacités offertes par l'école,
aux nombreux temps de vie, nécessairement communautaires.
* il semble que l'on puisse, dans le cadre de notre approfondissement
disciplinaire, essayer, à chaque fois que cela est possible
à l'occasion des activités liées à
l'hygiène, de se fixer des objectifs notionnels concernant
telle ou telle maladie, telle ou telle réponse de
l'organisme.... bref, ne pas se contenter de conseils de
sécurité ou d'hygiène de vie, mais montrer que
ces indications reposent sur un domaine de savoirs en mutation
continuelle (par exemple : si l'on décide de parler de l'eau
et du savon, il est intéressant de coupler cette étude
avec celle des bactéries qui prolifèrent dans les zones
mal lavées et humides de la peau (et responsables des
mauvaises odeurs de fermentation...), d'essayer de montrer ces
bactéries sous le microscope, ce qui est assez facile...
etc.).
(d'après le chapitre 3 du livre de Brigitte Sandrin-Berthon, ce résumé modifié est caricatural et déforme bien sûr la pensée de l'auteur auquel je vous recommande de vous référer, le livre étant à la médiathèque)
Les manuels n'étant pas très explicites sur cette partie (et comme il s'agit de législation, il y a une évolution au moins aussi importante que celle des concepts scientifiques....), j'ai trouvé des informations d'une part sur le site du ministère de l'éducation nationale et d'autre part sur le site de la fondation MAIF. C'est à partir des pages de ces sites que je présente le "résumé" qui suit.
Textes de référence "modifiés" (c'est moi qui souligne en rouge et éventuellement ajoute des liens): Pour les textes de référence concernant la sécurité routière je vous renvoie aux pages du ministère étant donné que les documents sont assez nombreux.
Enseignement des règles générales de la
sécurité dans les écoles et les
collèges
Texte adressé aux recteurs et aux
inspecteurs d'académie.
Le décret n°83-896 du 4 octobre 1983 a
institué un enseignement des règles
générales de sécurité dans les
établissements scolaires. Cet enseignement complète
celui des règles de sécurité relatives
à la circulation routière prévu par la loi
n°57-831 du 26 juillet 1957, le décret n°93-204
du 12 février 1993.
I. ÉCOLES MATERNELLES ET ÉLÉMENTAIRES
Au niveau des écoles maternelles et des écoles élémentaires, l'enseignement des règles de sécurité, ouvert sur la vie, doit passer progressivement du temps des " interdits répétés " à celui des comportements raisonnés où la sécurité devient une création permanente, intelligente et réfléchie. Ces règles ont trait essentiellement aux dangers d'accidents qui se présentent dans les diverses circonstances de la vie scolaire, familiale et durant les vacances scolaires. Plus que jamais, cette éducation est nécessaire et interpelle toute la communauté éducative, en un moment où familles, médecins, enseignants, éducateurs, administrateurs, à l'occasion de situations parfois dramatiques, sont conduits à mesurer les dangers que multiplie désormais l'environnement. Il n'y aura de sécurité effective que dans la mesure où un solide enseignement des règles générales de la sécurité aura été largement dispensé, visant à développer chez les enfants " l'esprit de sécurité ".
Cet enseignement ne saurait constituer en aucune manière une discipline nouvelle. Il s'agit, au moment où l'attention des maîtres est particulièrement sollicitée par l'effort de rénovation pédagogique, d'insister sur l'impérieuse nécessité de donner la dimension " éveil à la sécurité " à tous les moments de l'action éducative.
Cet éveil impose que chaque enfant acquière progressivement des connaissances et la maîtrise des comportements de vigilance et de prudence. Il en tirera deux bénéfices : d'une part éviter l'accident, d'autre part réagir de façon adaptée, même hors de toute surveillance, face aux situations dangereuses et aux tentations du risque. Il s'agit donc là d'un véritable apprentissage de la responsabilité vis-à-vis de soi-même et envers autrui.
Il apparaît en effet que l'enseignement des règles
générales de sécurité tendra plus ou
moins, selon l'âge vers :
*l'acquisition d'un capital
d'habitudes de plus en plus
éclairées propres à faire se tenir l'enfant
hors du danger ;
* la prise de conscience progressive
des relations entre ces connaissances et les habitudes qu'elles
justifient ;
* la maîtrise d'attitudes et de
comportements responsables ;
* l'initiation à la pratique des
premiers gestes de secours (cf. note de
service n°97-151 du 10 juillet 1997).
En la matière, à l'école maternelle et à l'école élémentaire, le " climat " qui règne dans la classe est d'importance primordiale. C'est au maître qu'il appartient de créer cette ambiance favorable, et de pratiquer une pédagogie, où maîtrise de soi, évaluation des risques liés aux initiatives prises, vigilance et prudence pour soi et pour les autres sont des préoccupations constantes.
À l'école maternelle et au cycle préparatoire, par simple " imprégnation ", se tissera un premier réseau d'habitudes et d'attitudes favorables à la prévention.
Dans le cycle élémentaire et le cycle moyen, le code des règles simples et des recommandations de prudence, enrichi au fil de tous les événements de la vie scolaire ou extra scolaire, sera intégré à tout moment à l'action éducative. Mais il va de soi que c'est au cours des activités d'éveil, et des séances d'éducation physique et sportive, par une appréciation plus lucide des rapports de l'enfant avec son environnement et par le développement d'une réflexion mieux informée que se structurera peu à peu un enseignement de la sécurité. Certains thèmes seront choisis dans l'intention de conduire les enfants à s'interroger sur les phénomènes en fonction desquels il est possible de prévoir et d'expliquer les divers dangers, leurs conséquences et les moyens d'y faire face. C'est plus particulièrement lors des activités de découverte de l'environnement ou à dominante biologique, physique ou technologique que le maître pourra mettre l'enfant en garde contre les actes qui risquent de déclencher l'accident ou d'en aggraver les effets. Il s'agit bien là de développer l'aptitude à construire lucidement sa propre sécurité.
Bien qu'il soit l'objet d'une préoccupation constante qui débouche sur la vigilance, la prudence et la responsabilité, cet enseignement ne doit pas aboutir à paralyser les enfants. Il ne s'agit pas d'étouffer leur initiative au moment où ils entament l'aventure passionnante de la découverte du monde, mais de leur permettre de contrôler les risques qu'ils prennent pour eux-mêmes ou auxquels ils exposent les autres. L'éducateur doit préparer ses élèves à une vie de citoyens lucides et circonspects mais ni timorés ni pusillanimes.
En vue de favoriser l'organisation du travail des instituteurs
selon le niveau auquel ils interviennent, il a été
jugé plus opportun, plutôt que de dresser un
catalogue de toutes les causes prévisibles d'accidents,
d'indiquer les différents types
d'accidents classés par taux décroissant de
fréquence constatée :
traumatismes divers (plaies ñ
coupures) ;
fractures ;
intoxications, empoisonnements ;
brûlures de toutes natures
;
noyades ;
accidents par introduction de corps
étrangers ;
morsures ñ piqûres ;
asphyxies ;
accidents dus à
l'électricité (vous pouvez consulter sur le site du
ministère les données
statistiques sur les accidents
domestiques).
À partir de cette liste, toute liberté est laissée à chacun, en fonction des situations rencontrées ou suscitées, pour adopter les cheminements qui lui paraîtront les plus appropriés à l'enseignement des prescriptions de sécurité les mieux adaptées aux enfants et à leur environnement.
II. COLLÈGES
Cette première éducation qui a
permis aux élèves d'acquérir un certain
nombre de comportements propres à limiter les risques
d'accident sera consolidée, complétée et
élargie au niveau du collège.
Elle s'inscrira naturellement dans le cadre des
préoccupations qui animent l'action éducative.
Associant tous les partenaires de la communauté
éducative, elle s'attachera, au même titre que toutes
les autres activités, à développer
l'apprentissage de la responsabilité chez les
élèves tant à l'égard
d'eux-mêmes que d'autrui.
La réalisation de cet objectif implique une
action d'information de nature scientifique sur les causes des
accidents, leurs conséquences humaines et sociales et sur
les moyens pratiques d'y faire face.
Cette action trouvera une place de choix dans
certains domaines de formation tels que l'éducation
civique, l'éducation physique et sportive, les sciences
expérimentales, l'éducation manuelle et technique et
les options technologiques.
Dans l'enseignement de ces dernières, la
description, l'explication, l'analyse des phénomènes
mécaniques et physiques auxquels elles donnent lieu,
doivent s'accompagner de l'exposé des risques et des
mesures de prévention qui leur sont
liées.
À titre d'exemple, pourrait être
abordée l'existence des risques causés par
:
En sciences expérimentales :
les phénomènes naturels ;
les incendies (cas d'auto-inflammation)
;
l'air confiné ;
la combustion de certains corps, allumettes, gaz
domestique ;
échappement, gaz industriels, vapeurs
délétères ;
usages du courant électrique ;
explosions, implosions, engins de guerre
abandonnés ;
rayonnements nocifs ;
animaux venimeux ou vecteurs de maladies
;
produits toxiques et plantes
vénéneuses ;
mauvais usages ou abus de
médicaments.
En éducation manuelle et technique et
options technologiques :
utilisation de machines, d'outils, d'outillages
domestiques ou d'appareils électroménagers
;
fonctionnement d'installations
électromécaniques (ascenseurs, escaliers roulants,
trains, métro).
En éducation physique et sportive
:
la pratique des activités physiques et
sportives elles-mêmes, au cours de laquelle seront
rappelées aux élèves des règles
connues par les enseignants d'éducation physique et
sportive et figurant dans les instructions officielles concernant
la sécurité dans les évolutions et exercices,
par exemple :
distance de sécurité dans les
lancers ;
fixation et bon état des engins
;
sécurité dans l'eau ;
etc.
Les circonstances de la vie faisant appel à
la motricité, soit dans le cadre des loisirs, soit dans le
cadre d'activités utilitaires ou professionnelles,
impliquent le transfert et l'application des principes et
comportements acquis au cours des séances
d'éducation physique et sportive et tout
particulièrement d'une bonne connaissance de soi, de ses
possibilités et de ses limites, par exemple :
ne pas se baigner seul ;
ne pas partir seul en montagne ;
utiliser un matériel adapté
;
vérifier la stabilité d'une
échelle ;
respect des techniques de lever et porter lourd en
sécurité.
Ainsi, on s'appliquera à développer
auprès de chaque élève un ensemble de
comportements sur le modèle suivant :
observer avant tout une attitude permanente de
vigilance ;
agir promptement en face d'une menace
immédiate d'accident pour éviter celui-ci
;
intervenir avec efficacité pour limiter le
développement d'un sinistre ;
savoir se dégager d'une situation
d'accident, sans pour autant en aggraver les risques ;
apporter efficacement un secours aux victimes
;
garder, si l'on est victime d'un accident, une
attitude raisonnée de façon à ne pas aggraver
les conséquences de l'incident dans l'attente de
secours.
Afin d'assurer plus efficacement, dans le domaine
de la sécurité, le rôle de coordination et
d'impulsion qui lui est dévolu, le chef
d'établissement s'attachera le concours de toute son
équipe et de l'ensemble des professeurs, donnant ainsi
cohérence et efficience à des actions de
préférence interdisciplinaires.
L'éducation à la
sécurité trouvera de même naturellement sa
place dans le cadre d'activités éducatives (clubs,
P.A.E.).
Il sera fait appel également à la
contribution précieuse que seraient susceptibles d'apporter
à cette occasion, dans leurs domaines respectifs, le
personnel d'administration et d'intendance, l'équipe
médicale, paramédicale et sociale et le personnel de
service.
Il serait souhaitable que des parents
d'élèves soient, notamment en raison de leur
compétence, invités à participer à ces
actions.
Toutes ces recommandations ne sauraient faire
oublier les exigences imposées par l'organisation
générale de la sécurité dans les
locaux scolaires, et notamment la mise en place des
mécanismes d'intervention en cas d'accident.
III. RÔLES DES ENSEIGNANTS EN CAS D'INCENDIE ET DE PANIQUE
Le rôle des enseignants en matière de
sécurité est particulièrement important
lorsque les usagers de l'établissement sont
confrontés à un problème soudain et grave. Il
en est ainsi notamment en matière d'incendie.
Malgré toutes les précautions qui peuvent être
prises pour empêcher qu'un incendie n'éclate, un tel
accident est toujours possible.
Il importe alors de réagir
rapidement. Dans un incendie ces
minutes comptent. Les exercices d'alerte
doivent être périodiquement organisés
dans les établissements. Il convient que les enseignants
veillent à ce que tous les élèves qu'ils ont
alors en charge, ainsi que ceux qui seraient par exemple en
étude non surveillée, participent effectivement
à l'exercice.
Parfois, des alertes intempestives peuvent se produire.
Même, si après coup, il apparaît qu'aucun
incendie n'avait pris naissance, il ne faut pas prendre les
alertes suivantes à la légère.
Dans la mesure où il s'agit, et c'est trop souvent le cas,
de fausses alertes liées à la malveillance, les
enseignants peuvent saisir cette occasion pour appeler l'attention
des élèves sur le caractère absurde et
dangereux de tels agissements.
Les enseignants peuvent aussi profiter de la
prérentrée pour faire, sous la conduite du chef
d'établissement, une visite des lieux, connaître les
cheminements et les issues de façon qu'ils puissent
être en mesure de faire face éventuellement à
une situation imprévue, qui peut être source de
panique.
Éducation
à la santé et à la citoyenneté :
apprendre à porter secours
Texte adressé aux
recteurs d'académie ; au directeur de l'académie de
Paris ; aux inspecteurs d'académie, directeurs des services
départementaux de l'éducation nationale ; aux
inspecteurs de l'éducation nationale ; aux médecins
et infirmiers, conseillers techniques des recteurs et des
inspecteurs d'académie.
On déplore chaque
année en France plusieurs dizaines de milliers de
décès dont un grand nombre pourrait être
évité, si l'alerte et les premiers gestes de survie
avaient été entrepris par l'entourage en attendant
l'arrivée des secours spécialisés. Tout
citoyen devrait pouvoir porter secours.
Face à une urgence
vitale, la chaîne médicale des secours est
constituée :
- de
l'alerte,
- des
gestes de premiers secours,
- de la prise en charge
médicale par les SAMU,
- du transport vers
l'établissement de soins adapté,
- des soins
hospitaliers.
L'éducation
nationale peut améliorer les deux premiers maillons de
cette chaîne par l'apprentissage des gestes
élémentaires de premiers secours tout au long de la
scolarité obligatoire, de la grande section de maternelle
jusqu'à la fin du collège, apprentissage qui entre
dans le cadre de l'éducation civique et permet le
développement, dès l'école, d'un
véritable esprit de
solidarité.
Trois grandes
orientations peuvent être dégagées
:
1)
Enseigner les gestes " qui peuvent sauver une vie
". Une
réponse adaptée à la situation d'urgence
dépend de la qualité de l'alerte. Celle-ci est donc
le premier maillon de la chaîne de secours, son
apprentissage se fera tout au long du cursus.
2) Intégrer cette
formation dans un projet
interdisciplinaire conformément
au programme de la classe. (des
exemples de projets pour la
sécurité domestique
et pour la sécurité
routière
peuvent être consultés sur le site du
ministère)
3) Établir un
enseignement
progressif en
fonction du développement psychomoteur et de
l'autonomisation de l'enfant.
À l'issue de la
scolarité obligatoire, l'élève
sera capable de reconnaître une situation d'urgence et de
savoir protéger, alerter et effectuer certains gestes en
attendant l'arrivée des secours
organisés.
L'enseignement des gestes
élémentaires de secours à l'école
primaire s'intègre dans les programmes de mars
1995.
Cet apprentissage repose
sur une pédagogie
active de mises en situation
et, à ce niveau, peu de moyens matériels sont
nécessaires.
Dans cet esprit, il est
souhaitable qu'une sensibilisation soit faite dans quelques
académies dès la prochaine rentrée scolaire ;
je vous conseille de vous appuyer sur le personnel du service de
promotion de la santé en faveur des élèves
qui se rapprochera des SAMU-CESU pour le conseil
technique.
Dès janvier 1998, un
plan national de formation destiné aux inspecteurs de
l'éducation nationale, aux conseillers pédagogiques,
aux médecins et infirmiers a été
programmé. Il sera complété par des plans
académiques et départementaux de formation ainsi que
par des journées pédagogiques.
Il est important que cette
initiation soit largement développée dès
l'école primaire et poursuivie dans le second degré
où elle trouve sa place en éducation
civique.
Vous veillerez à la
bonne application de ces dispositions
Pour le ministre de
l'éducation nationale, de la recherche et de la
technologie, et par délégation,
Le directeur des
écoles
Marcel
DUHAMEL
Le directeur des
lycées et collèges
Alain BOISSINOT
DGS/SQ2/GD/N°756 - Note du 22 juillet
1997
Texte adressé :
aux préfets de région ; Directions régionales
des affaires sanitaires et sociales (pour information). aux
préfets de départements ; Directions
départementales des affaires sanitaires et sociales (pour
mise en uvre).
OBJET :
Apprentissage des gestes élémentaires de premiers
secours dans les établissements
scolaires.
Conseil
technique des SAMU-CESU.
L'apprentissage
des gestes élémentaires de secours est inscrit dans
les programmes scolaires depuis 1995. L'apprentissage de conduites
simples face à une détresse médicale, en
particulier la maîtrise de l'alerte, doit être conduit
tout au long de la vie scolaire. Cette sensibilisation est
réalisée par les enseignants eux-mêmes,
préalablement formés par le service de promotion
de la santé, en partenariat avec les CESU (centres
d'enseignement des soins d'urgence).
Cette volonté est
retracée dans une circulaire du ministère de
l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur
et de la recherche, que vous trouverez ci-joint. Ce texte a
été élaboré par un groupe
composé de personnels médical et éducatif de
ministère de l'éducation nationale, du
ministère de la santé et de représentants de
l'association nationale des centres d'enseignement des soins
d'urgence (ANCESU). Le texte souligne fortement le rôle de
conseil technique que peuvent apporter les CESU dans le
déroulement de cet apprentissage.
Ces dispositions consacrent
le résultat d'un long partenariat entre les
établissements scolaires et les CESU, ces derniers
participant activement à la formation des personnels de
l'éducation nationale à la promotion de la
santé en milieu scolaire, dans le cadre notamment de plans
départementaux de formation. Je souligne que
le
premier plan national de formation relatif à la
sensibilisation à l'enseignement des gestes
élémentaires de secours à l'école
primaire qui se tiendra en janvier
1998, se
déroulera au CHU d'Amiens, dans les locaux du
CESU.
Je vous serais
reconnaissant de bien vouloir faire parvenir cette présente
note ainsi que la circulaire du ministère de
l'éducation nationale aux responsables de SAMU-CESU de
votre département en les invitant à contacter,
dès à présent, les responsables
d'académie afin qu'ils élaborent ensemble la mise en
uvre du programme dans les établissements scolaires
et la promotion des plans départementaux de formations sur
le sujet.
Je vous prie de bien
vouloir me tenir informé des difficultés
éventuelles que pourraient rencontrer les CESU dans leur
participation à cette action de formation.
Pour le Ministre de
l'emploi et de la solidarité
Le Directeur
Général de la Santé
Jean-François
GIRARD
On peut y ajouter le nouveau BO
Hors Série n°1 du 6 janvier 2000 présentant
le Protocole national sur l'organisation des soins et des
urgences dans les écoles et les établissements
publics locaux d'enseignement (EPLE)
Enfin il est indispensable de citer le BO Hors série
n°7 du 23/09/1999 relatif aux sorties
scolaires ou plutôt le résultat du
marathon entamé par l'administration pour arriver à
publier une circulaire acceptable qui ne provoque plus un
tollé http://www.education.gouv.fr/bo/1999/hs7/default.htm
Je pense que les textes principaux sont ceux du ministère
disponibles à l'adresse : http://www.educnet.education.fr/securite/secudom/indapsec.htm
Vous pouvez aussi utiliser les nombreuses fiches pédagogiques
proposées sur le site (fiches
pédagogiques sur la sécurité
routière)ainsi que sur celui de la fondation MAIF
(notamment les fiches
pédagogiques et tout particulièrement celles sur
l'enfant
piéton, très bien faites), si elles s'inscrivent
dans votre projet.
Voici un essai de synthèse:
* l'enseignement à la sécurité est de la
responsabilité de l'enseignant qui va être formé
pour cela en liaison services de santé et de
sécurité publiques...(une formation aux premiers
secours est proposée à tous les PE2 à l'iufm
de Bretagne en fin d'année)
* en attendant...., l'apprentissage de la sécurité, est
une imprégnation d'un esprit de sécurité qui
passe par l'exemple, le rappel permanent de consignes, des exercices
d'alerte, la prise en compte concrète dans le projet
d'école des aspects de santé et de
sécurité et l'incitation à la réalisation
de projets interdisciplinaires sur ce sujet (à partir
notamment des listes d'accidents proposées plus haut)...
* on peut s'appuyer sur le document suivant du ministère (sur
le site sur la
sécurité):
COMPÉTENCES
À ACQUÉRIR PAR LES ENFANTS
Ce tableau résume les compétences
à faire acquérir aux enfants. Il met en valeur trois
axes d'apprentissage :
- prévention ;
- protection ;
- alerte.
Sa lecture horizontale montre une progression de
l'école maternelle à l'entrée au
collège.
|
|
|
|
Protéger |
être capable
: - de demander de l'aide à bon escient dans des situations de classe. |
être capable
: |
être capable
: |
Alerter Agir |
être capable
: |
être capable
: - de faire face à une situation simple : brûlures, saignements, traumatisme. |
être capable
: - de basculer la tête en
arrière ; Cette position devra être apprise pour être pratiquée sur le conseil du médecin régulateur. |
retour accueil, formulation par cycle