Je peux transmettre la vie...


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résumé, formulation par cycle

Cours détaillé
Annexe : notion de médiateur
la communication dans l'organisme
I. le travail de reproduction chez chacun des sexes
II. la fécondation : travail de coopération
III. l'hérédité
IV. les applications médicales et non médicales
V. éthique de la reproduction

 

Avertissement !
A mon avis le travail pour cette partie est plus difficile pour les "spécialistes" que pour ceux qui n'ont que des connaissances anciennes. A l'école , il faut recentrer les concepts sur l'homme et replacer l'hérédité chromosomique à une place qui n'est pas privilégiée. Ce travail est sans aucun doute plus difficile à réaliser pour un étudiant qui a une licence de biologie des organismes et qui pourrait (peut-être ?) manquer d'une vision globale.

Le travail de reproduction chez l'homme est caractérisé biologiquement par des sexes séparés (nécessitant la recherche du partenaire), fécondation interne (organes d'accouplement, fécondation en milieu liquide) et viviparité (gestation placentaire) suivie d'un allaitement (glandes mammaires) et d'un soin aux jeunes maintenu pendant une assez longue période.
Du point de vue de la finalité biologique, le travail de reproduction est don de la vie, transmission de la vie.
L'acquisition de la capacité à se reproduire est qualifiée de puberté (du latin pubes, le poil). Elle correspond à une maturité structurale et fonctionnelle des organes de la reproduction (organes génitaux) et s'accompagne de signes extérieurs (caractères sexuels secondaires) notamment l'apparition d'une pilosité (du latin pilus, le poil, le cheveu) aux niveau de certaines zones de la peau.

Cours

L'homme est classé dans l'embranchement des Vertébrés, classe des Mammifères et ordre des Primates. La reproduction chez les Primates est une reproduction sexuée avec sexes séparés (nécessitant la recherche du partenaire), fécondation interne (organes d'accouplement) et viviparité (gestation placentaire) suivie d'un allaitement (glandes mammaires) et d'un soin aux jeunes maintenu pendant une assez longue période.

Dans le chapitre précédent nous avons vu les étapes de la gestation, de l'accouchement, de l'allaitement et, très rapidement, du soin aux jeunes. Dans cette partie nous verrons uniquement les différences entre les deux sexes et la fécondation.

Nous avons présenté la vie comme un travail. Maintenant nous la voyons sous l'aspect de la reproduction le travail de reproduction. Ce travail conduit à un don. Les parents donnent la vie à leur enfant. On parle aussi de transmission de la vie dans la mesure où les parents transmettent quelque chose qui ne leur appartient pas. Ces notions relèvent sans aucun doute plus de l'éthique que de la biologie et le choix des termes est important. Nous nous intéressons à une fin (d'où la nécessité de parler d'éthique): la fin de la reproduction est bien de donner la vie à des enfants, de les élever et de perpétuer ainsi l'espèce. Il s'agit bien d'une fin biologique. L'ensemble des structures, des organes, des régulations, concourent de façon coordonnée à une fin biologique : la reproduction. Donc, il est important de souligner que le travail de reproduction, met en jeu non seulement la capacité pour la femme à être fécondée mais aussi à mener à bien la gestation, l'allaitement puis les soins au(x) jeune(s).... La fonction de reproduction ne se limite pas à la fécondation, ni même à la gestation... (si chez de nombreux mammifères le soin aux jeunes est essentiel à la fonction de reproduction, combien plus la famille devrait être protégée chez l'homme...). Notre étude n'atteindra pas le domaine éthologique alors qu'il est évidemment essentiel pour ce travail que l'individu ne réalise pas tout seul...

L'acquisition de la capacité à se reproduire est qualifiée de puberté (du latin pubes, le poil). Elle correspond à une maturité structurale et fonctionnelle des organes de la reproduction (organes génitaux) et s'accompagne de signes extérieurs (caractères sexuels secondaires) notamment l'apparition d'une pilosité (du latin pilus, le poil, le cheveu) aux niveau de certaines zones de la peau.

Cette partie sera pour nous l'occasion d'aborder les systèmes de régulations physiologiques que nous ne pouvons pas détailler dans chacune des parties de notre étude. La plupart des idées présentées ici sont reprises du chapitre du cours de terminale sur la physiologie humaine de la reproduction. Par contre, il est regrettable que certains manuels, comme malheureusement le Tavernier (chapitre 1 de la partie 2, p 134), n'échappent pas au réductionnisme ambiant et présente la reproduction comme un phénomène basé avant tout sur la transmission des caractères héréditaires placés de façon à mon avis "archaïque" dans un très hypothétique "programme génétique". Nous reviendrons sur cette partie en fin de chapitre mais il me semble important de présenter d'abord la reproduction comme un travail coordonné de très nombreux organes et plus encore de la coopération entre deux individus de sexe différents à une même fin biologique.

I. le travail de reproduction chez chacun des sexes

a. les déterminismes internes - la capacité interne des organes au travail de reproduction

1. au niveau de l'organisme entier :

L'apparition de la puberté est sous la dépendance de facteurs internes mais aussi de l'alimentation. On rapporte par exemple comme un fait clairement établi que l'âge des premières menstruations pour les filles européennes est tombé de 15-16 ans en moyenne en 1900, à 12-13 ans dans les années 70 ; tout en précisant qu'en 1900 les jeunes filles de milieux aisés avaient leurs premières règles à l'âge de 12-13 ans. Une chose est certaine : l'âge moyen cache une grande variabilité individuelle.
Les phénomènes de vieillissement touchent aussi bien les ovaires (épuisement du stock d'ovocytes à partir de 38-40 ans), que l'utérus (ralentissement de la préparation cyclique à la gestation, augmentation de la mortalité embryonnaire et des avortements) et les mécanismes physiologiques régulateurs (cycles ovariens anormaux.., chute des taux hormonaux à la ménopause).

Pour les garçons, la puberté est plus tardive.

2. au niveau des organes:

2.1 Chez la jeune femme

Les organes de la reproduction, c'est-à-dire impliqués de façon directe et nécessaire dans le travail de reproduction sont:


Les organes génitaux externes (vulve) de la femme.


Les voies génitales féminines en coupe frontale (partie gauche) et en vue externe (partie droite).
Les glandes de Bartholin débouchent à l'extrémité vaginale, avant le repli des petites lèvres, non représenté ici.


Coupe sagittale du bassin féminin très schématique. Vous noterez la position de l'utérus, col orienté vers l'arrière, et des ovaires latéraux, coiffés par les pavillons dans leur partie antérieure.

Un peu d'embryologie pour ceux qui veulent approfondir:
Les
ovaires (gonades femelles) se mettent en place chez le fœtus humain entre la 4ème et la 7ème semaine de vie fœtale (le fœtus mesure entre 6 et 8 mm) à partir des crêtes génitales situées au sommet des lames latérales qui sont des massifs de tissus embryonnaires qui font partie du mésoderme (tissu en position intermédiaire entre le feuillet externe : l'ectoderme et le feuillet interne : l'endoderme) au stade bourgeon caudal. Les ébauches gonadiques sont colonisées par des cellules germinales d'origine variées selon les classes de Vertébrés. Les cellules somatiques (par opposition à germinales) forment un blastème (amas de cellules embryonnaires) d'origine discutée selon les groupes de vertébrés. Les premiers follicules ovariens n'apparaissent que vers la 16ème semaine de gestation (le fœtus mesure alors une dizaine de centimètres de long). La différenciation du tractus génital femelle commence vers la 8ème semaine de vie fœtale ( le fœtus mesurant alors quelques 3-4 cm), à partir des pièces intermédiaires, issues des mêmes massifs mésodermiques que ceux donnant les ovaires. Les canaux de Müller embryonnaires donneront l'oviducte et l'utérus, la vagin résulte de l'évolution de la zone de jonction (sinus) entre les canaux de Müller et de Wolff (ces derniers régressant dans le sexe femelle), les bourrelets génitaux ectodermiques donneront les lèvres, et le tubercule génital, qui donne ici le clitoris et le pénis chez l'homme. En absence de stimulation par les hormones mâles (testostérone produite par les cellules de Leydig dès la 8ème semaine de vie fœtale) et hormone antimüllerienne (AMH), possible jusqu'à la 16ème semaine, les organes génitaux évoluent naturellement en organes femelles. Si le rôle d'un facteur contrôlé par le chromosome Y (TDF, Testis Determining Factor) semble avoir été mis en évidence, il n'en reste pas moins que le contrôle de la différenciation sexuelle reste largement inconnu. On ne connaît pas la liaison précise entre le sexe chromosomique (cytogénétique) et le sexe histologique et physiologique.

L'ovaire assure 4 fonctions :
- l'ovogenèse : multiplication des ovogonies (cellules germinales) et maturation des ovocytes (chez les Primates les réserves de l'œuf sont faibles mais la vitellogenèse, accumulation de réserves de type vitellus, en est une phase essentielle)
- la folliculogenèse : multiplication des cellules somatiques entourant l'ovocyte (les cellules folliculaires participent elles aussi de façon essentielle à la vitellogenèse, accumulation des réserves dans l'œuf)
- l'ovulation : libération d'un œuf (ovocyte mature), on parle aussi de ponte ovulaire et d'oviposition chez les ovipares
- une fonction endocrine : synthèse d'hormones stéroïdiennes et peptiques contrôlant le fonctionnement ovarien mais aussi pratiquement tous les organes intervenant dans la reproduction (organes d'accouplement, de ponte, de gestation...).

Les ovaires sont irrigués par une artère qui pénètre entre les follicules et se ramifie. Mais les capillaires ne dépassent pas la lame basale des follicules. De nombreuses expériences de greffe ont permis de mettre en évidence la sécrétion par les follicules en croissance de nombreux facteurs chimiques (VEGF, TGFalpha...) qui stimulent la multiplication et la croissance des cellules endothéliales et donc favorisent la revascularisation des ovaires greffés.
L'innervation ovarienne (essentiellement sympathique) se développe en même temps que la vascularisation et les cordons nerveux suivent les vaisseaux sanguins (dont elles innervent les fibres lisses) jusqu'aux cellules de la thèque externe des follicules. De nombreux neuromédiateurs ont été isolés de l'ovaire (NAdr, dopamine, substance P, VIP, NO...) et interviennent soit dans l'expulsion des ovocytes, soit dans le débit sanguin et donc, indirectement, dans la croissance des follicules.
L'ovulation est un phénomène rapide (quelques minutes) et libère habituellement un ovocyte secondaire de façon alternée entre l'ovaire droit et gauche chez la femme (le taux d'ovulation , nombre d'ovocytes libérés en même temps est habituellement de 1 chez la vache, 2 chez la brebis, 8 à 30 chez la truie et 6 à 17 chez la ratte). La libération simultanée de deux ovocytes par l'un ou les deux ovaires chez la femme peut conduire à la gestation de (faux) jumeaux. L'ovulation est "spontanée" chez la femme dans le sens où elle ne semble pas être habituellement "provoquée" comme c'est le cas par exemple chez la chatte (la lapine, la femelle du vison, de l'écureuil...) à la suite d'une stimulation lors de l'accouplement. Mais il est connu qu'un stress, un accident, une émotion... peuvent provoquer l'ovulation chez la femme. Il semble que l'ovaire présente des contractions musculaires qui assurent l'expulsion de l'ovocyte secondaire entouré de ses cellules folliculaires formant le cumulus oophorus et accompagné du liquide folliculaire (liquor folliculi), lors de la rupture du follicule mûr (follicule de De Graaf) qui fait saillie à la surface de l'ovaire (son diamètre atteint 2 cm pour un ovaire d'un diamètre maximal de 3 cm). La commande de ces contractions pourrait être d'origine nerveuse mais aussi simplement causée par la baisse de pression dans la cavité folliculaire (voir plus bas). L'ovulation s'accompagne parfois de légers saignements. Après l'ovulation le follicule rompu se referme et se transforme en corps jaune par une croissance des vaisseaux sanguins qui colonisent la granulosa dans laquelle les cellules folliculaires se transforment en cellules lutéales sécrétrices (luteus = jaune en latin). Un caillot sanguin persiste au centre du corps jaune. Le corps jaune se forme en quelques heures, fonctionne une quinzaine de jours puis régresse rapidement en absence de fécondation (corps jaune cyclique ou provisoire), il perd sa couleur et se transforme en masse fibreuse, le corps blanc, qui disparaîtra, ne laissant la place qu'à une cicatrice à la surface de l'ovaire. En cas de fécondation le corps jaune se développe et devient corps jaune gestatif qui persiste pendant presque toute la durée de la grossesse. Le cycle ovarien est donc long (5 mois minimum, l'ovulation intervenant au début de la dernière quinzaine), alterné et chevauchant (entre les deux ovaires, séparé par 28 jours en moyenne de décalage, ce qui permet un fonctionnement cyclique avec une ovulation chez une femme tous les 28 jours). On a l'habitude de parler d'un cycle sexuel de 28 jours mais c'est celui de l'utérus qui commande l'événement le plus marquant : l'apparition des règles qui revient effectivement tous les 28 jours en moyenne (cette durée varie selon les femmes et au cours de leur vie ; on a observé que les cycles les plus longs correspondent aux femmes les plus jeunes (entre 25 et 43 jours entre 13 et 17 ans) et les cycles les plus courts aux femmes les plus âgées (entre 24 et 32 jours à partir de 40 ans). Ainsi la phase préovulatoire est appelée phase folliculaire et dure pas en fait 14 jours mais plus de 4 mois et demi pendant laquelle de nombreux follicules commencent une maturation. Par contre la phase post-ovulatoire ou lutéale ou encore lutéinique, dure effectivement environ 13-14 jours si l'on considère uniquement la période de fonctionnement du corps jaune.


Le cycle ovarien pour un ovaire chevauche celui d'un autre ovaire et correspond non pas à l'évolution d'un seul follicule comme on peut le supposer à partir de ce schéma mais de plusieurs centaines de follicules primordiaux (600 ?) qui donneront au plus 1 unique follicule mûr ovulant (sauf dans certains cas d'obtention de jumeaux) puis un corps jaune qui finit par devenir follicule blanc cicatriciel.


Une représentation des cycles des deux ovaires (droit OD et gauche OG).
Pour le cycle ovarien : Fp = follicule primordial, FI = follicule primaire, FII = follicule secondaire, FIII = follicule tertiaire (ou Fc = follicule cavitaire), Fm = FdFG = follicule mûr ou de De Graaf, CJ = corps jaune, CJc = corps blanc ou corps jaune cicatriciel.
Pour le cycle utérin : R = règles, PP = phase proliférative de la muqueuse utérine, PS = phase sécrétoire de la muqueuse utérine. Ces cycles théoriques sont présentées pour un fonctionnement exactement alternatif des deux ovaires et des cycles utérins réguliers de 28 jours exactement, ainsi que pour un temps de passage Fp à Fm (ovulation) de 5 fois 28 jours.


5 mois et demi (168 jours) = UN "cycle" ovarien complet
ou SIX "cycles" ovariens entrecroisés entre l'ovaire droit et l'ovaire gauche
pour SIX cycles utérins complets

Un schéma simplifié qui rompt avec la représentation habituelle source d'erreurs.... (photos d'après Bordas, Tavernier, 1ère AB, 1988)... mais qui est incontestablement encore trop compliqué....Le cycle ovarien dure près de 6 mois pour un groupe de follicules primordiaux mais plusieurs cycles se déroulent en même temps dans chaque ovaire (décalés de 56 jours) et entre les deux ovaires (décalés de 28 jours)...alors que le cycle utérin est bien de 28 jours, de façon théorique.

On fait habituellement commencer le cycle utérin à l'apparition des règles ou menstruations ou encore phase catamériale (chez la femme et seulement quelques espèces de singes) qui correspond à la dégradation de la muqueuse utérine (endomètre) du cycle précédent (4/5ème de la superficie environ) du notamment à la nécrose des artères spiralées qui se développent surtout en fin de phase sécrétoire. Le sang est rendu incoagulable par sécrétion d'un facteur fibrinolytique (la fibrine est une protéine essentielle de la coagulation) local. L'épaisseur de l'endomètre est alors minimale (environ 1 mm). Les saignements des règles s'accompagnent souvent de contractions de la musculeuse utérine (myomètre) plus ou moins douloureuses. Les règles peuvent durer environ 5 jours (3 à 6 jours) puisque la destruction de l'endomètre n'intervient pas d'un seul coup mais par lambeaux ; puis l'endomètre commence à s'épaissir par prolifération des cellules muqueuses (phase proliférative), pour atteindre 5 mm d'épaisseur maximale à ce stade. Pendant toute la durée de la phase proliférative des contractions utérines plus ou moins fortes interviennent. A partir du 13ème jour du cycle sexuel, se fait un "silence utérin" caractérisé par l'arrêt des contractions utérines, la muqueuse se creuse de glandes en doigt de gant qui sécrètent un abondant mucus (glaires) et du glycogène : c'est le début de la phase sécrétoire. L'épaisseur maximale de l'endomètre, atteinte pendant cette phase (phase lutéinique ovarienne), est de 8 mm chez la femme. On notera l'aspect "déchiqueté" de l'endomètre (on parle de dentelle utérine CHEZ LA LAPINE), favorable à la nidation, c'est-à-dire à l'installation, dans une de ces cryptes, de l'embryon issu de la fécondation, qui a lieu au niveau d'une des trompes. Au niveau du col de l'utérus, la muqueuse est réduite et sécrète un mucus clair plus ou moins abondant et filant (glaires cervicales de cervix = le col en latin) qui permettent de déterminer l'étape du cycle sexuel (on mesure la filance, c'est à dire l'étirement sans rupture qui est maximal autour de l'ovulation : plus de 20 cm).
Chez la femme le cycle vaginal reste discret alors qu'il est accompagné de profondes modifications chez de nombreux mammifères. Le frottis vaginal chez la femme permet essentiellement de dépister un éventuel cancer de l'utérus plutôt que de déterminer les étapes du cycle sexuel, même si la période post-ovulatoire est marquée par une augmentation de la kératinisation des cellules et donc du nombre de cellules mortes (mesuré par l'index caryopycnotique).

2.2 Chez le jeune homme
Le système reproducteur masculin comprend :


Coupe sagittale de l'appareil génital masculin.


Un schéma inhabituel de l'appareil génital masculin en vue frontale
(d'après Vander in Précis de Physiologie, Doin, 1998) mettant bien en évidence les organes ou conduits pairs ou impairs.

Chez l'homme comme chez de nombreux mammifères, les testicules migrent avant la naissance, depuis une position embryonnaire voisine du rein, vers une position à l'extérieur de l'abdomen, dans des poches cutanées (les sacs scrotaux) qui, avec les fibres élastiques et musculaires lisses du derme (muscle dartos) et les muscles lisses étirés provenant de la cavité abdominale (muscle crémaster du grec kremastêr = suspenseur), forment les bourses. Le maintien du testicule et de l'épididyme à une température inférieure de 4 à 6°C à celle du corps est indispensable chez l'homme pour le bon déroulement de la méiose et la conservation des spermatozoïdes. La cryptorchidie (maintien des testicules en position haute, intra-abdominale) entraîne une stérilité définitive et doit donc être opérée rapidement chez le jeune enfant. Le maintien de la température basse au niveau du testicule résulte de l'arrangement vasculaire (on parle d'échangeur thermique) au niveau du testicule (la contraction du dartos réduit la surface du testicule), de la position du testicule par rapport à l'abdomen (la contraction des cremaster vient placer les testicules contre la paroi abdominale), et d'une régulation circulatoire (si la température scrotale est élevée artificiellement le rythme respiratoire s'accélère).

Les testicules présentent principalement deux fonctions :
* la spermatogenèse : production de spermatozoïdes par multiplication des cellules souches, méiose et spermiogenèse (transformation des spermatides en spermatozoïdes)
* une fonction endocrine : sécrétion d'androgènes (stéroïdes) et de peptides indispensables au développement et à l'activité des voies génitales et des glandes annexes masculines, sous la dépendance de médiateurs endocrine dits gonadotropes.

3. au niveau des cellules

3.1 Chez la jeune femme

Du point de vue des cellules sexuelles, les cellules primordiales germinales d'origine endodermique, appelées gonocytes se divisent activement par mitose entre le 3ème et le 5ème mois après la fécondation et donnent naissance aux ovogonies (groupées par paquets et reliées par des ponts cytoplasmiques). Commence alors une phase d'accroissement pendant laquelle les ovogonies se séparent, s'entourent de quelques cellules folliculaires aplaties, se chargent de réserves, augmentent de diamètre jusqu'à atteindre environ 50 µm, et présentent un certain nombre de modifications au niveau du noyau car les chromosomes deviennent visibles (condensation de l'ADN). Certaines ovogonies sont clairement au stade leptotène de la prophase méiotique, on dit qu'ils sont entrés en méiose. On observe de tels stades chez la femme à partir de la 7ème semaine de vie fœtale jusqu'à la naissance, soit environ 20 jours après le début de différenciation sexuelle de l'ovaire en gonade féminine. Puis les chromosomes (qui sont arrivés au stade diplotène) se décondensent. On note que cette maturation se fait toujours avec un pic d'oestradiol chez tous les Mammifères étudiés, mais aussi chez des Reptiles et des Oiseaux. Ces gonocytes sont alors devenus des ovocytes I (il faut veiller à conserver le terme d'ovocyte primaire, souvent masqué par le chiffre I que l'on énonce "un" parfois un peu rapidement; le terme d'ovocyte secondaire faisant référence à un ovocyte qui est issu d'une division de l'ovocyte primaire et qui est présent chez l'homme mais pas chez tous les animaux, bien évidemment) dont le stock est donc déterminé à la naissance. On estime à près de 7 millions le nombre de gonocytes qui donneront environ 1 à 2 millions d'ovocytes I à la naissance, et on pense qu'il ne reste plus qu'environ 300.000 ovocytes I dans les deux ovaires à l'âge de 7 ans (au moment de la puberté), tous les autres ovocytes ayant dégénéré. On pense qu'après les quelques 300 ovulations d'une femme au cours de sa vie sexuelle (entre la puberté et la ménopause), il y a épuisement du stock d'ovocytes, ce qui fait quelques 600 à 1000 ovocytes I au total impliqués dans chaque phénomène de maturation conduisant à l'ovulation. On considère que l'arrêt du fonctionnement ovarien coïncide avec l'épuisement du stock d'ovocytes (la femme a un épuisement très précoce par rapport à d'autres Mammifères pour lesquels celui-ci arrive en fin de vie). Du point de vue du stade méiotique, on dit souvent que l'ovocyte I semble a commencé la première division de méiose, mais en fait l'ovocyte I n'est pas bloqué en prophase de 1ère division mais à un stade de décondensation qui fait suite à une maturation sexuelle et qui est similaire au stade G2 (interphase, après duplication de l'ADN) mais avec un début de condensation de l'ADN (source : Biologie moléculaire de la cellule, 3ème éd., p 1020). Dans ce cas la méiose de commencerait que quelques jours ou quelques dizaines d'heures avant l'ovulation (actuellement on parle de déblocage de la méiose ou reprise de la méiose, 12 h avant l'ovulation...). Les phénomènes cellulaires qui interviennent lors des étapes qui se déroulent pendant la longue phase de repos et de dégénérescence (on parle d'atrésie (du grec a : privatif et trêsis : perforation) folliculaire : disparition des cellules folliculaires et de l'ovocyte sans ovulation) ont des déterminismes encore mal connus (1 ovocyte I sur 20 en "réchappe"... et 1 ovocyte présent à la naissance sera ovulé sur 7.000 ). Les mécanismes cellulaires de l'atrésie restent très discutés. Ils sont rapprochés de l'apoptose (du grec apo : loin et piptein : tomber), mécanisme de dégradation enzymatique de l'ADN, car des cellules de follicules atrésiques présentent une transformation du noyau en une masse compacte de chromatine (cellule dite pycnotique, du grec puknos : compact). De nombreux facteurs chimiques ont été invoqués ainsi que la vascularisation du follicule.

Un prolongement : ne pas oublier que le concept de méïose n'est .....qu'un concept :
Si l'on part de considérations cytologiques et si l'on se réfère aux mécanisme connus sans s'intéresser à la structure des chromosomes, on peut proposer une interprétation des mécanismes reproducteurs avec un seul type de division cellulaire: la mitose.
Je m'explique:
Que se passe-t-il donc de différent dans les cellules sexuelles ? D'une part il y a une période de maturation sexuelle qui est plus ou moins longue mais qui précède la "mitose sexuelle". Classiquement on place ces phases dans la prophase de la première division de méiose. On distingue 5 stades inégaux ou non selon l'aspect des chromosomes qui sont alors visibles (leptotène, zygotène, pachytène, diplotène et diacinèse). Cette période de maturation est toujours longue par rapport aux divisions qui lui font suite (plus de 11 jours sur 12 en comptant les deux divisions aboutissant à la formation des spermatozoïdes chez la souris, 6 jours sur 7 pour la formation des grains de pollen chez le lis, plus de 10 ans si l'on considère l'ovocyte féminin, et plus de 20 jours sur 21 pour les spermatozoïdes humains).


Comparaison entre les temps de maturation de la cellule sexuelle et la durée des deux divisions (appelées mitoses ici)
qui lui succèdent chez quelques organismes.

C'est pendant cette longue période que l'on place l'hypothétique crossing-over (voir à ce sujet le cours de terminale). Si l'on se réfère à ce qui se passe lors de la division qui suit cette période de maturation sexuelle, il y a toujours séparation des chromosomes homologues et non des chromatides... pourquoi ne pas alors invoquer les fameux complexes synaptonémaux et les chiasma qui en résultent (?) pour justifier que dans la mitose qui lui fait suite, les chromatides de chaque chromosome restent aisément accolées alors que les chromosomes homologues sont tirés chacun d'un côté de la cellule ou de l'autre. La mitose qui fait suite à une maturation sexuelle, que l'on peut qualifier de mitose sexuelle sépare donc les homologues et non les chromatides de chaque chromosome. Si les cellules filles en restent là et ne se divisent plus on a des cellules à n chromosomes mais avec une quantité d'ADN identique à celle de la cellule de départ (classiquement notée Q). Un argument important dans cette interprétation est que lors de cette division il n'y a pas de division des centrioles, comme pour toutes les mitoses des plantes. Ce phénomène est aussi retrouvé dans les activations parthénogénétiques des ovocytes de mammifères qui se divisent sans centriole, même si les centrioles semblent se former de novo, après plusieurs divisions de segmentation (source: La reproduction des vertébrés, Masson, 1998, p 190).
La division suivante peut donc se faire directement sans passer par une interphase avec notamment une phase S de synthèse. Une des clés de la division cellulaire est sans aucun doute dans la formation et la duplication des centrosomes (voir paragraphe précédent). On sait provoquer chez l'oursin des bourgeonnements de la cellule qui contiennent des centrosomes mais pas de noyau (Biologie moléculaire de la cellule, 3ème éd., p 914). La mitose intervenant à la suite de la mitose sexuelle et non précédée par une interphase pourrait donc séparer les chromatides de chaque chromosomes pour obtenir ainsi des cellules haploïdes avec une quantité d'ADN de Q/2.
Cette interprétation de la maturation sexuelle des cellules dites "germinales" et des éventuelles mitoses qui suivent remet aussi en cause la notion de lignée germinale et somatique qu'il serait tout aussi intéressant de bousculer un peu.

Lors de la folliculogénèse, on pourra noter que les cellules de la granulosa forment une population homogène, reliées par des jonctions perméables (gap-junctions). La granulosa est séparée de la thèque interne par une lame basale (composée essentiellement de fibronectine) que ne pénètrent ni les capillaires sanguins, ni les fibres nerveuses. (Cette disposition est à rapprocher de la structure du testicule avec les cellules de Sertoli et germinales d'un côté et les cellules de Leydig de l'autre de la lame basale..). A maturité, un follicule féminin mesure 15 à 20 mm et contient près de 5 millions de cellules folliculaires.

On en arrive en effet au problème central en biologie de la formation de l'œuf (car c'est bien lui qui va déterminer le développement embryonnaire).
Durant l'ovogenèse, la phase de maturation de l'œuf qui comprend la maturation sexuelle au sens employé ci-dessus, ne présuppose pas des éventuelles divisions qui lui font suite. On observe en effet que l'œuf (mature donc libéré par la gonade) peut être, selon les groupes animaux, à différents stades de division et donc, vis-à-vis de son matériel génétique, peut être diploïde (la quantité d'ADN est de 2Q par rapport à la quantité d'ADN d'une ovogonie et le nombre de chromosomes est de 2n (l'étoile de mer ou l'Ascaris par exemple), l'œuf peut aussi être bloqué en métaphase chromosomique d'une première division (Insectes ou Prochordés)) ou haploïde (à la suite d'une déroulement complet d'une division, la plupart du temps très inégale donnant un globule polaire et un ovocyte secondaire qui possède n chromosomes avec une quantité d'ADN Q) avec début d'une nouvelle division (et blocage en métaphase "chromosomique" comme les Vertébrés) ou déroulement complet comme l'oursin (n chromosomes avec Q/2 d'ADN).
Le deuxième point important concerne les caractéristiques cytologiques de la cellule œuf (désormais au sens de cellule sexuelle femelle mature). Sa
taille (en fait son volume) tout d'abord et ses réserves qui sont liées à ce paramètre. Un cellule embryonnaire typique humaine a un diamètre d'une dizaine de micromètres alors que la cellule œuf en mesure typiquement 120 (le rapport entre le volume de ces deux cellules supposées sphériques est de 1/1000 car je n'ose rappeler que le volume augmente avec le cube du rayon de la sphère). On a un rapport assez équivalent pour l'œuf d'oursin (Echinodermes) ou de Cnidaire. Une cellule embryonnaire d'amphibien ne semble pas être fondamentalement de taille différente à celle d'un embryon humain et donc voisine d'une à quelques dizaines de micromètres alors que la cellule œuf d'amphibien atteint de un à quelques millimètres (ce qui fait un rapport de volume de l'ordre de 1/8000). On a un rapport voisin pour les Annélides, les Mollusques Lamellibranches, les Agnathes.... Les œufs de très grande taille (oiseaux, reptiles, Céphalopodes, Sélaciens, Monotrèmes...) atteignent quelques centimètres pour une cellule embryonnaire de quelques centaines de micromètres tout au plus, ce qui fait un rapport volumique de plus de 1/ 1.000.000 (quoique l'on s'éloigne de plus en plus du modèle sphérique). Pour les arthropodes (dont les insectes), l'œuf, franchement allongé et atteignant quelques millimètres, semble présenter un rapport voisin de celui des amphibiens. Cet accroissement volumique peut être relié directement à la quantité de réserves. Les catégories cités plus haut correspondent aux classiques œufs alécithes, oligolécithes, hétérolécithes, télolécithes et centrolécithes qui font aussi référence à la position du noyau de l'œuf dans la cellule géante. Ces catégories, très perfectibles, sont essentielles pour comprendre les premières étapes du développement embryonnaire. On citera par exemple les cocons des Plathelminthes qui contiennent une œuf entouré de cellules vitellines complètes... et qui ne rentrent pas dans ce cadre trop étroit.
On en arrive donc aux
phénomènes chromosomiques qui se déroulent lors de l'ovogenèse. Si l'on considère l'augmentation de volume de la cellule, il semble indubitable qu'il doit y avoir une expression extrêmement performante de l'information génétique (partiellement bien sûr) au cours de cette période, ne serait-ce que pour synthétiser les innombrables réserves. On doit bien sûr prendre en compte l'apport extracellulaire (la synthèse du vitellus est classiquement localisée au foie chez les oiseaux par exemple, puis celui-ci passe dans le sang pour gagner les ovaires). Il ne faut pas non plus négliger le rôle des cellules folliculaires ou d'autres cellules qui peuvent avoir un rôle nourricier pour l'œuf en cours de croissance. Mais on explique aisément par cet énorme besoin de synthèse les fréquentes polyploïdies observées. Il est aussi connu (Biologie moléculaire de la cellule, 3ème éd., p 1024) que le nombres des gènes codant pour des ARN ribosomiaux augmente fortement (jusqu'à plusieurs millions de copies de ces gènes pour les amphibiens par exemple alors qu'une cellule embryonnaire typique n'en contient que quelques centaines). On notera aussi l'interprétation que l'on fait des chromosomes en écouvillon de nombreux ovocytes en cours de maturation, les boucles d'ADN déroulé correspondant peut-être à des sites en cours de transcription.
En résumé, chez la femme le gamète femelle ou cellule œuf, est un ovocyte secondaire (ovocyte II) (bloqué en métaphase de deuxième division de méiose, accolé à un globule polaire (GP1), entouré d'une membrane pellucide et de nombreuses cellules folliculaires (formant le cumulus oophorus).

3.2 Chez le jeune homme

Les testicules humains peuvent être décrits comme comprenant deux compartiments séparés par une membrane basale (voir schéma dans la partie suivante) et entourés par une tunique fibreuse (l'albuginée) formée de cellules conjonctives et de cellules musculaires lisses, l'ensemble étant richement irrigué:

4. au niveau des molécules : le complexe hypophyse-gonades

Chez la jeune femme
Il semblerait que chez la jeune fille impubère, les concentrations en hormones hypophysaires de type gonadostimulines (LH et FSH) soient très faibles et constantes, les concentrations en hormones ovariennes (oestradiol, oestrone...) extrêmement faibles, tout comme la sécrétions endocrines hypothalamiques de gonadolibérines (GnRH). La mise en place de la fonction endocrine sexuelle hypothalamique (et donc du système nerveux) semble être le facteur déclenchant de la mise en place des cycles sexuels féminins.
Le fonctionnement cyclique de l'ovaire est la première donnée. Conjointement aux modifications histologiques et cytologiques que nous avons vu précédemment, la fonction endocrine de l'ovaire est elle aussi cyclique. La phase folliculaire s'accompagne d'une sécrétion croissante d'œstrogènes (par les cellules de la thèque interne et les cellules folliculaires) et la phase lutéinique d'une sécrétion de progestérone (par les cellules lutéales), alors que la sécrétion d'œstrogènes est maintenue de façon plus ou moins importante. En cas de fécondation, le développement très important du corps jaune gestatif est à l'origine d'une sécrétion de progestérone beaucoup plus importante. Les sécrétions sont ensuite relayées par le placenta, une fois celui-ci en place.
Le contrôle du fonctionnement cyclique est réalisé par l'antehypophyse. Si le rôle de la FSH, hormone antéhypophysaire, semble dominer pendant la phase folliculaire, elle est aussi nécessaire en phase lutéinique. De même la LH, présente aussi en phase folliculaire, semble jouer un rôle fondamental dans l'ovulation (pic ovulant) et dans la lutéinisation (formation du corps jaune et sécrétion de progestérone par celui-ci). Une liaison directe nerveuse pour l'ovulation existe aussi certainement. Etant donné les faibles taux sanguins de ces hormones hypophysaires on est loin de pouvoir suivre aisément les variations de leur sécrétion en fonction de tous les paramètres supposés efficaces. On pense actuellement que ces deux hormones sont sécrétées alternativement par les mêmes cellules...

Chez le jeune homme
A partir d'environ onze ans (puberté), des cellules de Leydig de nouveau en activité sont décelables dans le tissu interstitiel. Leur sécrétion d'androgènes (testostérone) est sous la dépendance des hormones hypophysaires LH (nommée aussi ICSH chez l'homme : intersticial cells stimulating hormone) et FSH , elles-mêmes commandées par l'unique hormone hypothalamique la GnRH, comme chez la femme. La sécrétion de GnRH chez l'homme adulte est rythmique (un pic toutes les 90 minutes). L'administration continue de GnRH provoque une désensibilisation de ses récepteurs et on observe alors une castration chimique. La testostérone agit en retour (feed-back négatif) sur la sécrétion des hormones hypophysaires, indirectement en agissant sur l'hypothalamus (la testostérone diminue la fréquence des pics de GnRH) et directement sur l'hypophyse (la testostérone inhibe la sécrétion de LH). La testostérone agit sur les cellules de Sertoli notamment par l'intermédiaire d'une protéine de liaison des androgènes elle-même sécrétée par les cellules de Sertoli sous l'action de la FSH. Les cellules de Sertoli sécrètent aussi l'inhibine, une hormone inhibant la sécrétion de FSH par l'hypophyse. La testostérone, hormone masculinisante intervient sur l'ensemble de l'appareil génital et est responsable du maintien des caractères sexuels secondaires (pilosité, croissance, répartition des masses graisseuses et musculaires, timbre de la voix, sécrétions des glandes sébacées, développement des muscles squelettiques...).

Des précisions (issus de Reproduction des vertébrés, Masson, 1998) un essai de présentation globale:


Une comparaison vraiment intéressante...
à gauche un tube séminifère, à droite un follicule secondaire TRÈS SCHÉMATISES...
(voir le texte ci-dessous pour des explications plus détaillées)

Le développement ovarien et testiculaire, du moins à partir d'un certain stade de croissance, est sous le contrôle absolu des gonadotropines (FSH et LH).
Les cellules de la thèque interne ont des récepteurs à la LH (dès la formation de l'antrum) mais pas de récepteurs à la FSH.
Par contre les cellules de la granulosa expriment très tôt des récepteurs à la FSH, cette dernière induisant l'expression de récepteurs à la LH.
De la même façon, les cellules de Leydig ont des récepteurs à la LH mais pas les cellules de Sertoli, uniquement sensibles à la FSH.
L'oestradiol (orthographié aussi estradiol) est produit essentiellement par les cellules de la granulosa qui transforment (activité aromatase) la testostérone en estradiol, sous l'action stimulante de la FSH. C'est la thèque interne, sous l'action de la LH, qui sécrète de la testostérone.
La FSH intervient aussi en stimulant la sécrétion d'inhibine par les cellules de la granulosa ; l'inhibine, à son tour stimule la sécrétion de testostérone par les cellules de la thèque).
Chez l'homme, ce sont aussi les cellules de Sertoli qui sécrètent l'inhibine sous l'action de la testostérone (potentialisée par les protéines liant les androgènes sécrétées par les cellules de Sertoli sous l'action de la FSH).

Il y a donc clairement une analogie entre

Remarque : les hormones stéroïdes sont dérivées du cholestérol et sont synthétisées par les cellules qualifiées de stéroïdogènes notamment grâce à leur équipement en récepteur au cholestérol circulant (sous forme de lipoprotéines) et d'enzymes assurant la synthèse mitochondriale des stéroïdes (les chaînes de synthèse fonctionnent notamment grâce à des cytochromes spécifiques). Les gonadotropines stimulent à la fois la synthèse des stéroïdes et des cytochromes. Progestérone, testostérone et estradiol ont des récepteurs nucléaires spécifiques (activant directement certains gènes...) dans de nombreux neurones, cellules hypophysaires, des voies génitales et du foie. Mais les stéroïdes agissent aussi à des niveaux non génomiques (estradiol par exemple sur les récepteurs du GABA ou les récepteurs des opiacés...).D'une façon très générale les stéroïdes agissent sur la multiplication des cellules, leur différenciation fonctionnelle et leurs activités de synthèse.

Sous l'action des gonadotropines (LH et FSH) les follicules sécrètent de nombreuses protéines dont certaines ont des actions autocrines (stimulation de la cellule sécrétrice elle-même), d'autres paracrines (stimulation des cellules voisines sans transport par le sang), d'autres enfin endocrines (sécrétion d'hormones), notamment ceux agissant sur la sécrétion des gonadotropines par l'antehypophyse. On peut citer les facteurs de croissance de la famille des TGF-ß (activines-inhibines, follistatine), les facteurs de la famille des IGFs (Insuline-like-Growth Factor), les facteurs de la famille des EGFs (Epidermal Growth Factor).

Le blocage de la méiose persiste tant que l'ovocyte n'a pas accumulé de réserves (80% de sa taille finale chez les Mammifères). Alors, si l'ovocyte est cultivé isolément, il reprend spontanément sa méiose. On a donc recherche un facteur d'inhibition, qui reste inconnu à ce jour. Certains auteurs pensent donc qu'il n'existe pas. La séparation de l'ovocyte d'avec ses cellules folliculaires (qui sont très étroitement liées à l'ovocyte car des "pieds " pénètrent la partie périphérique du cytoplasme, isolée bien sûr par la membrane plasmique), fait intervenir dans tous les cas de profonds remaniements cytologiques. La reprise de méiose est toujours marquée par un pic de Ca2+, comme la fécondation.
On a mis aussi en évidence un facteur de nature chimique encore inconnu qui semble être indispensable à la décondensation du noyau du spermatozoïde qui a fécondé l'ovocyte. Ce facteur (MPGF = male pronucleus growth factor) est sécrété par les cellules de la granulosa, est diffusible et est accumulé dans le cytoplasme de l'ovocyte....

L'ovulation semble être d'abord sous contrôle d'une élévation du niveau plasmatique d'estradiol (pour les Mammifères) qui provoque la décharge de GnRH responsable de la décharge des gonadotropines hypophysaires.
Il semble que ce soit la quantité de gonadotropines disponibles par rapport au besoin des follicules en croissance qui détermine pour une espèce son taux d'ovulation.
Des techniques de perfusion d'ovaires mûrs de Mammifères in vitro ont permis de préciser les déterminismes de l'ovulation : la première étape est la dissociation des cellules folliculaires essentiellement sous l'action de la FSH qui provoque une sécrétion d'acide hyaluronique par les cellules de la granulosa, libérant ainsi l'ovocyte dans l'antrum. Le gonflement du follicule est rendu possible par la dissociation des fibres de collagène des membranes externes de l'ovaire (albuginée) et de la thèque externe. La rupture du follicule semble résulter non d'une augmentation de la pression dans la cavité folliculaire mais d'un amincissement et d'une dissociation des cellules de la paroi du follicule au niveau de l'apex, zone protubérante du follicule mûr. Quelques heures avant l'ovulation on observe une vasoconstriction générale de l'ovaire qui provoque la mort des cellules épithéliales au niveau de l'apex. C'est la dégradation des cellules épithéliales (enzymes lytiques libérées...) qui provoquerait la rupture de l'albuginée et des thèques sous-jacentes. On observe alors une fuite de liquide folliculaire qui fait baisser la pression hydrostatique du follicule et c'est cette dernière qui provoquerait l'expulsion complète de l'ovocyte et des cellules périovocytaires (formant la corona radiata) par une contraction de l'ovaire. L'ovulation est actuellement considérée comme un mécanisme relevant de la réaction inflammatoire localisée. En effet, on y retrouve tous les facteurs chimiques (histamine, prostaglandines, bradykinine...) entraînant une augmentation du flux sanguin (le volume de sang de l'ovaire est multiplié par sept après la décharge ovulante chez la ratte), une augmentation de la perméabilité vasculaire, arrivée de nombreux phagocytes.... Cette compréhension est évidemment à la base des connaissances sur les mécanismes de régulation artificielle par l'homme des ovulations...

On peut qualifier le corps jaune de glande endocrine éphémère, plus ou moins structurée (l'expression est tirée du Reproduction des vertébrés, p 120, références citées en début de page). Chez les Primates le corps jaune a pour fonction essentielle de synthétiser des hormones stéroïdes, essentiellement la progestérone, mais aussi de nombreuses hormones ou facteurs de croissance peptidiques (ocytocine, relaxine, IGFs, inhibines, prostaglandines...). Le corps jaune inhibe aussi la folliculogénèse. Le développement du corps jaune n'est pas du à une multiplication cellulaire mais à l'hypertrophie des cellules de la granulosa dont le contenu en ADN augmente et qui deviennent polyploïdes. Les cellules de la thèque interne (chez la femme et le singe rhésus) restent groupées en îlots ou en travées associées à du tissu conjonctif et forment des septa entre les amas de cellules lutéales. C'est la LH qui semble contrôler le maintien du corps jaune chez la femme. La régression intervient en absence de fécondation au bout d'environ 2 semaines. On a isolé un facteur de régression du corps jaune : facteur de lutéolyse (du groupe des prostaglandines) chez la brebis. Toutes les expériences tentant de démontrer le rôle des hormones lutéotropes (LH) sur la lutéolyse se sont soldées par des échecs et l'on pense maintenant que celle-ci est bien sous la dépendance d'un facteur sécrété par l'utérus, sauf chez la femme et les Primates, chez lesquels l'hystérectomie (ablation de l'utérus) est sans effet. La question est donc encore ouverte. Des facteurs embryonnaires bloquant la lutéolyse en cas de gestation ont été isolés chez des Primates : le plus connu est l'hCG (human chorionic gonadotropin), sécrété par le trophoblaste (partie la plus externe de l'embryon en cours de développement qui participera notamment à la formation du placenta). Il est sécrété en grande quantité pendant les deux premiers mois de vie embryonnaire, il inhibe la lutéolyse, stimule les sécrétions stéroïdiennes (progestérone surtout) du corps jaune gestatif et du placenta et stimule l'hypertrophie et la relaxation des cellules musculaires du myomètre utérin et des vaisseaux. Le corps jaune persiste chez les Primates pendant toute la durée de la gestation.

En résumé :
Le point de vue fondamental : chez tous les vertébrés la régulation du fonctionnement des gonades (ovaires et testicules) par le système nerveux central se fait par l'intermédiaire d'une glande endocrine interposée entre la gonade et le SNC : l'hypophyse. Cette régulation se fait bien sûr en synergie avec la fonction endocrine propre des gonades qui intervient sur leur propre développement et sur les autres organes de la reproduction. Ce qui peut être illustré par ce petit schéma :


Les relations entre le SNC et les gonades : un glande s'interpose : l'hypophyse...
on peut donc considérer le système hypophyse-gonades comme un tout...

Tous les mécanismes intervenant dans la mise en place de la fonction gonadique comme dans sa modulation en fonction de paramètres environnementaux ou internes semblent aboutir en fin de compte à une accélération / ralentissement de la fréquence ou à une augmentation / diminution de l'amplitude de la libération hypophysaire des hormones gonadotropes.

b. la régulation adaptative - la réponse adaptative des gonades au milieu
(travail social
de reproduction des gonades)

Le contrôle du système hypophyse-ovaires fait intervenir une sécrétion pulsatile de GnRH, neurohormone hypothalamique qui agirait sur les cellules antehypophysaires sécrétant le LH et la FSH.

Des dosages de GnRH réalisés chez le macaque rhésus mettent en évidence à 14 mois (stade impubère) des taux extrêmement faibles (quelques unités en pg/mL pour une durée d'enregistrement de 10 minutes) et continus pendant la journée. Vers 25 mois (stade prépubertaire) des pics (de plusieurs dizaines de pg/mL pendant 10 min) apparaissent le matin très tôt, en fin d'après midi et la nuit. A 38 mois (puberté) des pics de l'ordre de la dizaine de pg/mL sont enregistrés de façon assez peu régulière, environ toutes les deux heures et avec des maxima le soir et la nuit.
MAIS... ce n'est pas encore si clair... voici quelques éléments d'études plus récentes:
le GnRH est un décapeptide dont les 9 formes isolées différent par un à cinq aa chez différents vertébrés. Il est sécrété par des neurones de l'aire préoptique et de l'hypothalamus médian, mais d'autres neurones du cerveau semblent aussi pouvoir le sécréter. La sécrétion est pulsatile mais tous les facteurs de l'environnement (éclairement, température...) et les facteurs sexuels internes (hormones sexuelles...) agissent aussi sur la pulsatilité de la libération de GnRH. La puberté correspond à une augmentation de fréquence des pulses alors que la gestation ou l'allaitement correspondent à une baisse de fréquence. Le "générateur de pulses" n'a pas été identifié et l'on pense pouvoir invoquer une sécrétion rythmique autonome et une système de synchronisation. Mais ceux-ci restent à découvrir... Le GnRH se fixe a un récepteur membranaire de type glycoprotéine à la surface des cellules gonadotropes. Le complexe hormone-récepteur est endocyté après micro-agrégation (regroupement des récepteurs deux par deux) et le GnRH est libéré dans la cellule. Il semble agir au niveau du cytoplasme et du noyau et provoque rapidement une libération des gonadotropines et à plus long terme une stimulation de la synthèse des gonadotropines (par l'AMPc). La sécrétion pulsatile des hormones gonadotropes semble résulter directement de la sécrétion pulsatile du GnRH.
Chez tous les vertébrés des deux sexes la castration est suivie d'une augmentation de la fréquence et de l'amplitude des pulses de GnRH entraînant une élévation des niveaux plasmatiques des gonadotropines. L'administration des stéroïdes sexuels entraîne un retour plus ou moins complet vers les niveaux bas observés avant la castration.
Chez la femme, la fréquence des pulses est plus élevée dans la première partie du cycle sexuel (phase folliculaire) que dans la seconde (phase lutéale). On a isolé des récepteurs aux stéroïdes sexuels au niveau des cellules hypophysaires mais par contre les neurones à GnRH n'en possèdent pas (l'action des stéroïdes sexuels pourrait se faire par l'intermédiaire d'autres neurones sensibles qui stimuleraient ensuite les neurones à GnRH par leurs neuromédiateurs). Par contre, in vivo, et chez tous les vertébrés étudiés, on a mis en évidence une diminution du contenu en GnRH des neurones hypophysaires à chaque fois que la concentration en gonadotropines augmente (castration, décharge ovulante, variations saisonnières...). D'une façon générale on peut dire que les neuromodulateurs de la libération de GnRH agissent soit en dépolarisant fortement la membrane, ce qui provoque la libération de GnRH, soit en la dépolarisant faiblement, ce qui favorise mais ne provoque pas cette libération, soit enfin en hyperpolarisant la membrane, ce qui inhibe la libération de GnRH.
La GnRH stimule l'expression de ses propres récepteurs (on parle d'up-regulation). L'administration continue de GnRH provoque chez l'homme une désensibilisation par diminution du nombre de récepteurs (down-regulation).

D'autre part il existe des contrôles en retour ou rétrocontrôles de l'ovaire sur l'antehypophyse et sur l'hypothalamus. On pense que les œstrogènes, en dessous d'un certain seuil inhiberaient la sécrétion des hormones antehypophysaires (rétrocontrôle négatif), alors qu'au-dessus de ce seuil, elles les stimuleraient (rétrocontrôle positif). La progestérone semble inhiber la sécrétion d'hormones antehypophysaires de type LH et FSH... Il existe d'autres hormones (inhibine par exemple) qui ont été isolées de l'ovaire. Il existe aussi des facteurs chimiques agissant à courte distance comme dans le système immunitaire...

Chez de nombreuses femelles de Primates et de mammifères en général la période postovulatoire s'accompagne de profonds changements comportementaux (agitation, signaux visuels, olfactifs, sonores...), la femelle n'acceptant l'accouplement que pendant cette période. On qualifie cette période de rut ou d'œstrus, le cycle sexuel prenant le nom de cycle oestrien car ce changement de comportement de la femelle est de loin le phénomène sexuel le plus visible. Chez de nombreuses espèces de mammifères domestiques les cycles oestriens se succèdent pendant toute l'année sans interruption (souris, ratte, vache, lapine, truie) alors que chez certaines espèces domestiques et la plupart des espèces sauvages, les périodes d'œstrus sont en petit nombre (jument, brebis, chienne, chèvre, chatte...) et correspondent habituellement au printemps et à l'automne... Les durées des cycles oestriens varient de quelques jours (4-5 jours chez la souris) à par exemple 21 jours chez la vache ou la truie.

L'action des stéroïdes sexuels au niveau des cellules hypophysaires (rétrocontrôle) semble se faire notamment par diminution du nombre de récepteurs à la GnRH. Mais, in vivo comme in vitro, l'estradiol semble avoir un effet biphasique : après avoir inhibé la réponse des cellules hypophysaires à la GnRH, il l'augmente. La progestérone semble ne pas avoir d'effet propre sur l'hypophyse, la synthèse de ses récepteurs dépendant de l'estradiol.
Les nombreux facteurs cités plus haut exercent aussi des rétrocontrôles variées soit sur les neurones à GnRH soit sur l'hypophyse...
La décharge ovulante de GnRH ne peut se produire que si le système nerveux central et l'hypophyse ont été soumis à l'action de l'estradiol, à un niveau suffisamment élevé et pendant un temps minimum. Chez les Mammifères, la présence d'un niveau élevé de progestérone empêche une décharge ovulante de se produire (cette propriété est utilisé dans la conception des contraceptifs chimiques de type dérivés progestatifs). Chez la femelle de Primate normale la décharge ovulante de LH se produit après la décharge de GnRH si les cellules hypophysaires on été soumises à de fortes concentrations d'estradiol. Si l'on remplace l'action de l'hypothalamus (chez un animal opéré) par une injection pulsatile de faible taux de GnRH on observe par contre une libération importante de LH (et FSH) du fait de l'élévation du taux d'estradiol sécrété par les follicules en croissance sans qu'il soit nécessaire d'administrer une forte dose de GnRH. Il y a donc aussi une sensibilité directe de l'hypophyse à l'estradiol.

II. La fécondation, travail de coopération

Si l'on s'en tient au niveau des cellules, la fécondation chez l'homme est la rencontre suivie de la fusion en milieu liquide (les sécrétions de l'oviducte) de deux gamètes : le spermatozoïde et l'ovocyte au stade II. Elle comprend les événements principaux suivants :

Mais la fécondation peut aussi être étudiée au niveau des organes (voir chapitre précédent). En effet, la fécondation humaine ne peut avoir lieu que en un certain point des trompes, à l'aide d'organes copulateurs (pénis et vagin) au fonctionnement réglé et coordonné. On a récemment mis en évidence chez des mammifères (?) l'importance de la température au niveau des cormes utérines et du début des trompes. Les spermatozoïdes seraient attirés par la chaleur de la zone de fécondation (39°C par rapport aux 37°C de l'utérus). Ce thermotactisme (un tactisme est un déplacement orienté, ici par la température) reste mystérieux. Un chimiotactisme (attraction chimique) prendrait le relais au voisinage de l'ovocyte qui sécréterait des substances attractives (voir Des spermatozoïdes sensibles à la température, Pour la Science, 305, mars 2003, p 15).
Enfin, la fécondation, étudiée au niveau des individus, est réalisée entre sexes séparés, pendant le périodes et aux âges d'activité sexuelle. Au niveau des populations, elle dépend plus de caractères éthiques, économiques, familiaux....

Tous ces paramètres ont parfois tendance à être volontairement écartés car ils peuvent paraître non nécessaires à certains. En effet, la fécondation in vitro permet d'obtenir un zygote. Mais le zygote n'est rien s'il ne se divise pas pour donner un massif embryonnaire. De même l'embryon n'est rien s'il ne s'implante pas dans un utérus.... Le travail de reproduction est global et finalisé ou il n'est que manipulation technique du vivant.

III. L'hérédité

L'hérédité est une question qui DOIT être approfondie mais qui débouche sur des théories. Pour tous ceux qui le souhaitent je vous conseille de consulter les pages sur l'hérédité du site lié à celui-ci.

La question peut se formuler de différentes façons :
Qu'est-ce qui est transmis des parents aux enfants ?  
Quelle est la part de l'inné et de l'acquis dans le développement de l'enfant, dans son comportement, ses capacités ?

La réponse quasi automatique fait référence à un imaginaire social très fort : le patrimoine héréditaire... pour simplifier : les gènes. Je vous invite à lire le livre de Dorothy NELKIN et Susan LINDEE (1998, Belin, Coll. Débats ): La mystique de l'ADN. (ou au moins l'article du magazine "La Recherche" qui y fait référence : Du gène comme icône culturelle, Dorothy Nelkin et M. Susan Lindee, La Recherche, 311, juillet-août 1998, 98-101).
En effet, si l'on vous questionne, vous finirez bien par revenir sur votre première réponse et dire qu'effectivement les gènes, ou plus exactement les chromosomes, ne sont bien sûr pas les seuls éléments matériels transmis sur lesquels l'hérédité peut se fonder : le cytoplasme et l'environnement cellulaire sont certes tout aussi importants. Mais quand il s'agit de proposer une théorie vous vous trouvez devant l'unique théorie chromosomique de l'hérédité, la seule qui soit enseignée dans le secondaire. Le concept de programme génétique repose lui aussi totalement sur des positions philosophiques issues des découvertes de Morgan (voir histoire de la génétique). D'autres théories sont en train de se faire une place dans les milieux scientifiques et philosophiques mais ce sont des phénomènes assez lents. Je vous ai parlé de la théorie de Rosine Chandebois qui est à mon avis très intéressante mais il y en a certainement d'autres que je ne connais pas.

Que doit-on, que peut-on enseigner à l'école élémentaire sur l'hérédité ? Le premier élément est de se garder soigneusement de présenter les caractères de l'homme (couleur des yeux, taille....) comme des caractères mendéliens (voir les éléments de réflexion toujours dans la même page sur la génétique pour ceux qui sont intéressés). La deuxième précaution est de bien présenter l'hérédité comme un phénomène biologique global (travail de reproduction) et non une simple transmission mécanique, matérielle, de particules déterminées. La part de l'inné et de l'acquis, devrait pouvoir être présentée de façon encourageante pour l'enfant, même s'il n'y a pas de réel support biologique à telle ou telle théorie : les capacités de chacun sont différentes mais tout enfant à un patrimoine moyen suffisant qui, mis à profit au bon moment de son développement, est susceptible de lui permettre de s'épanouir au sein de la société. On peut aussi dire que chacun a un point fort qui doit être valorisé.

Une question liée de façon étroite à l'hérédité est celle de la définition du sexe. Sans aborder de front la question en prenant l'exemple de l'homme, on peut se contenter de présenter la séquence acceptée actuellement par l'ensemble de la communauté scientifique : le sexe génétique ou chromosomique est définit par une paire de gonosomes (hétérochromosomes c'est-à-dire non homologues sur toute leur longueur) : XX chez la femme et XY chez l'homme. Ce sexe génétique est à l'origine du déterminisme du sexe phénotypique ou somatique sur lequel repose la morphologie de l'individu (organes sexuels externes et internes (dimorphisme sexuel), caractères sexuels secondaires...voire le comportement). Ce passage du sexe génétique au sexe phénotypique est le résultat d'interactions hormonales (et autres médiations et contacts) complexes mis en place chez l'embryon puis le fœtus et passe par un stade intermédiaire qui est le sexe gonadique ou gamétique qui contrôle le type de gamètes produits.
Cependant tout n'est pas simple : si l'on regarde d'un peu plus près les chromosomes sexuels ont peut être surpris des résultats obtenus qui sont loin d'être simple à interpréter. En voici quelques-uns juste pour vous surprendre:

IV. les applications médicales et non médicales

Il n'est pas rare d'entendre citer parmi les applications médicales ... la contraception. Si l'on peut dire que toute médecine soigne (la médecine curative soigne les effets; la médecine préventive, soigne les causes) je crains par contre qu'il n'y ait rien de médical à ces actes de contrôle de la reproduction, sauf dans certains cas limites de médecine préventive pour laquelle une conception mettrait gravement en danger la vie de la mère. Par contre, ils doivent sans aucun doute se faire sous contrôle médical. Leur choix relève de l'éthique et non de la médecine.
Le contrôle des naissances n'est certes pas un acte nouveau et il semble rapporté dans des temps très anciens. Qu'apportent les connaissances actuelles ? Par la prise de molécules chimiques dérivées des hormones naturelles et à des doses très éloignées des doses biologiques, sous forme de comprimés (pilules), ou d'injections (sous-cutanées), une femme peut soit empêcher l'ovulation, soit empêcher la fécondation (mécanismes contraceptifs, soit enfin empêcher la nidation (mécanisme contragestatif). En dernier lieu des molécules artificielles peuvent aussi provoquer un avortement (mécanisme abortif). On est loin de bien connaître les modifications physiologiques liées à l'emploi des contraceptifs chimiques et les femmes qui les utilisent assez massivement dans certains pays comme la France, on servi à ajuster les doses, qui ont fortement diminué en 40 ans, et prévoir quelles sont les associations dangereuses avec certaines maladies et certains médicaments.... On est loin d'un cours de biologie.

Par contre il existe de réelles applications médicales : soigner des déficiences ou des incapacités à la reproduction sont bien des actes médicaux, mais je n'ai aucune compétence pour les enseigner. On notera qu'ils relèvent aussi de l'éthique, comme tout acte de l'homme. Le désir d'enfant, légitime, de certains couples, est poussé à un tel paroxysme que l'enfant est instrumentalisé, n'étant plus que l'objet du désir de ses parents. Dans ce domaine encore la psychologie, la sociologie avec son volet économique essentiel et toujours l'éthique sont les sciences adéquates, certainement pas la biologie qui n'a pas grand chose à voir avec les techniques comme la FIVETE (fécondation in vitro et transfert d'embryon).

Comme vous pouvez être interrogés sur ces questions voici quelques éléments de réponse issus de "La reproduction des vertébrés" (Masson, 1998).

Remarque:
Un petit article récent d'Israël Nisland (Eugénisme et diagnostic ; Quels sont les objectifs réels de l'échographie des femmes enceintes ? Pour la Science, 269, mars 2000, p8) met le doigt sur la finalité des examens échographiques.
« La loi française admet aujourd'hui deux types d'avortement : l'interruption volontaire de grossesse, qui se pratique jusqu'à la douzième semaine de grossesse, sans justification de la femme, et l'avortement médical prescrit par les médecins à partir d'échographies ou d'analyses. Dans ce cas, un médecin est conduit à proposer un avortement si l'atteinte foetale est très grave ou si la grossesse met la vie de la mère en danger. L'avortement médical est ainsi une forme d'euthanasie active.
Or les progrès récents ou prévus du dépistage prénatal et la prolongation du délai légal d'avortement nous mènent vers une situation où un eugénisme institutionnalisé serait possible : les femmes sauraient, avant la fin du délai légal d'interruption volontaire de grossesse, que leur enfant a une anomalie même légère - par exemple, une fente labiale ou un doigt en moins - et elles décideraient une interruption volontaire de grossesse sur la base des informations données par le médecin. Examinons pourquoi cette situation serait grave.

Jusqu'en 1998, les avortements thérapeutiques de grossesse étaient prescrits par les seuls échographistes, qui étaient alertés par des observations effectuées au cours de l'échographie de dépistage prénatal. Une remarque du médecin à sa patiente transformait parfois une grossesse désirée en un désir d'avortement, et les médecins étaient alors poussés par les femmes à des attitudes contre leur avis et contre leur conscience. La situation était aggravée par le risque de poursuites judiciaires par des parents, lorsque le pronostic de la maladie de l'enfant avait été sous.estimé par le médecin : il est arrivé que des médecins, craignant ces poursuites, accèdent à la demande d'interruption médicale de la grossesse alors que celle-ci pouvait être évitée.
La loi de 1994, suivie de décrets en 1998, impose aujourd'hui que les dossiers d'avortement médical ne se décident plus dans le cabinet de l'échographiste, entre le seul médecin et sa patiente. Quand un avortement médical est demandé, le dossier médical est soumis à un «centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal», où une commission pluridisciplinaire accepte ou refuse l'avortement. Ces centres sont composés d'échographistes, de généticiens, de médecins des diverses disciplines, de psychiatres... Les dossiers sont discutés publiquement et collectivement.
Ainsi, les échographistes échappent aux pressions des patients et sont protégés du risque médico.légal : les juges n'ont plus la possibilité de les condamner injustement pour des fautes qu'ils n'ont pas commises. Doit-on rappeler que la médecine a une obligation de moyens, et non de résultats ? Qu'elle doit soigner, mais ne peut pas toujours guérir ?

Ces centres doivent aujourd'hui prendre des décisions sur des bases claires, mais ce serait une erreur qu'ils en viennent à décider ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. L'institutionnalisation d'une norme fait évidemment peur, car elle pourrait conduire à un eugénisme d'état. En outre, que cherche-t-on à voir lors de l'examen ? Le diagnostic prénatal n'a toujours pas d'objectifs bien définis. Je maintiens que dépister l'absence d'un doigt à une main n'apporte rien à la grossesse : l'enfant qui naîtra ne sera pas moins homme. La médecine n'a pas décidé ce qui est grave et ce qui ne l'est pas, et la technique médicale a progressé plus vite que la réflexion sur l'utilisation de cette technique.
Pis encore, les progrès de l'échographie relancent les risques de dérive. Aujourd'hui, les échographies vaginales en trois dimensions dépistent d'éventuelles anomalies avant le délai légal d'interruption volontaire de grossesse : les femmes risquent de décider de telles interruptions de grossesse sur la foi d'échographies, comme avant que ne soient créés les centres de diagnostic.
De surcroît, des discussions sont en cours pour repousser la date légale d'interruption volontaire de grossesse. Si l'on décidait finalement un allongement du délai, je proposerais de repousser aussi la date d'échographie de grossesse (aujourd'hui fixée à 13 semaines de grossesse).

Revenons à la question centrale : « À quoi sert le diagnostic prénatal ? ». Selon moi, ce dépistage n'a de sens que s'il engendre une modification de la conduite obstétricale : il faut dépister les malformations létales ou très graves, afin de traiter in utero celles qui peuvent l'être, ou opérer à la naissance et sauver l'enfant. L'acte thérapeutique modifie la répartition des gènes dans la population, mais ce « dysgénisme actif » est vieux comme la médecine : la césarienne est un tel dysgénisme. Ce dysgénisme relève bien de la mission médicale : soigner. Au contraire, l'eugénisme national est dangereux : les médecins n'ont pas oublié que certains des leurs, tels Alexis Carrel ou Charles Richet, préconisaient de tuer les voleurs, les handicapés, d'organiser la société pour l'es gens sains et non, clamaient-ils, pour des individus malades.
La technique peut être perfectionnée, mais les médecins doivent se demander à quoi ils servent. L'éthique doit précéder la technique ; on doit réfléchir pour savoir comment on la met en oeuvre et, même, si on la met en oeuvre. Jamais je n'admettrai le point de vue des techniciens qui veulent faire de belles images sans réfléchir aux conséquences de leurs actes. Les échographistes doivent être des médecins, pas des manipulateurs : science sans conscience... Et le foetus n'est pas un produit de transformation ; c'est un être humain. J'appelle au débat. »
Israël NISAND est obstétricien au Centre hospltalo-universitaire de Strasbourg, qui abrite le Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal d'Alsace.

 

V. Ethique de la reproduction.

Pour une définition de l'éthique je renvoie au cours de spécialité de terminale.
L'éthique est la science des actes humains (science de l'agir) considérés selon leur orientation à la fin dernière de l'homme (moralité). La moralité d'un acte humain est son orientation à la fin dernière de l'homme.

La fin de l'homme comprend sans doute aucun la multiplication de l'espèce, même si un individu peut s'y soustraire. La reproduction doit donc être ordonnée à sa fin : la multiplication de l'espèce. Toute pratique qui cherche une autre fin avec les moyens physiologiques reproducteurs est une pratique détournée de sa fin. Mais il est certain que la reproduction n'est pas non plus la fin dernière de l'homme. L'homme peut donc contrôler, volontairement, une fonction naturelle.
Il y a une différence entre contrôle et utilisation dans un but autre que la génération des enfants. On peut contrôler une fonction sans pour autant la détourner de sa fin.

En fin de compte la profonde cohérence de l'éthique de la reproduction est l'affirmation claire et dénuée de tout tabou ou sens caché que l'homme a l'honneur insigne de pouvoir toujours orienter grâce à sa liberté, tous ses actes, vers la fin la plus haute que lui désigne son intelligence et sa volonté.


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résumé, formulation par cycle

Cours détaillé
Annexe : notion de médiateur
la communication dans l'organisme
I. le travail de reproduction chez chacun des sexes
II. la fécondation : travail de coopération
III. l'hérédité
IV. les applications médicales et non médicales
V. éthique de la reproduction

Annexe
... généralisation sur la fonction endocrine et sur les substances informatives ... à partir de l'exemple du travail de reproduction

Il semble nécessaire de faire une petite mise au point concernant les substances chimiques dans l'organisme.
IL NE FAUT PLUS RAISONNER EN TERMES DE MOLECULES MAIS EN TERMES DE FONCTIONS.

Que veut dire une substance informative ? Que signifie une information dans le vivant ?
Je vous renvoi aux pages sur le vivant . En quelques mots, on se réfère ici au travail du vivant qui peut être décrit en termes de matière, d'énergie et d'information (ou d'ordre). Toute information n'est pas supportée par une molécule (on peut très bien parler de l'information spatiale (position, environnement d'une cellule) ou temporelle (histoire d'une cellule) ou encore d'information de température, de pression ou de toute autre paramètre qu'il est quasiment impossible de relier à une ou à un ensemble de molécules, du fait de la complexité des déterminismes). Si l'on établit d'intéressantes comparaisons avec les théories de l'information, je crois avoir entendu une phrase qui avait attiré mon attention : "le message c'est le média". Si l'on reprend aussi l'étymologie du terme communiquer (du latin communicare : mettre en relation, mettre en commun, partager, participer à ...) ou du verbe informer (du latin informare : façonner, former, mais aussi, enseigner, instruire, ou encore, former une idée, former un concept de l'esprit, concevoir...). Le terme média est aussi intéressant : il vient semble-t-il de l'américain mass-media (masse-media) forgé à partir du latin media (en bas latin, mediatio signifie le moyen et vient de l'adjectif medius, a, um : du milieu, moyen ou médiocre ; et du nom medium,ii : le milieu, l'espace intermédiaire, ce qui est du domaine commun, public..). Une molécule informative est considérée comme telle parce qu'on lui attribue un certain effet, une finalité. Son message c'est son être, c'est elle-même...(je me souviens de discussion de spécialistes de l'information qui insistaient pour faire comprendre à leurs étudiants-présentateurs publics que ce qui compte ce n'est pas le message c'est leur être, leur personnalité...).

Toute substance chimique informative peut être qualifiée de médiateur.

Une substance informative est émise (libérée), transmise (transportée), reçue (réception) et doit être suivie d'un effet .
Tout médiateur pour pouvoir agir implique la présence de récepteurs plus ou moins spécifiques sur les cellules cibles.

On distingue alors :
- les neuromédiateurs : synthétisés par des neurones, libérés sous contrôle nerveux (PA) au niveau des extrémités axonales la plupart du temps synaptiques
- les hormones ou médiateurs endocrines : synthétisés et sécrétés par des cellules endocrines en permanence, libérés dans le milieu intérieur et donc circulants à un certain taux.
- les médiateurs paracrines : substance chimique à diffusion locale, dans le milieu extracellulaire et rapidement inactivé
- les médiateurs autocrines : stimulent à la fois la cellule sécrétrice et les cellules avoisinantes par effet paracrine.


Une classification des substances chimiques informatives ou MEDIATEURS par fonction
(les hormones sont les médiateurs endocrines)

Tous les grandes fonctions ou, en utilisant le vocabulaire qui m'est cher, toutes les expressions du travail du vivant sont donc sous le contrôle nerveux (contrôle rapide et intégré au niveau des centres en fonction des signaux sensitifs reçus, ce sont eux qui réalisent essentiellement l'adaptation de l'organisme au milieu : le contrôle nerveux AU NIVEAU CELLULAIRE se faisant par libération d'un neuromédiateur). Le contrôle nerveux s'exerce sur de nombreux organes présentant une fonction endocrine, lui-même ayant une fonction endocrine. La fonction endocrine n'étant qu'un aspect des communications chimiques dans l'organisme, que l'on peut donc regrouper sous le terme de communication par médiateurs.

quelques exemples de...Médiateurs
substances chimiques informatives
neuromédiateurs
Catécholamines dérivées de la tyrosine (aa)

adrénaline, noradrénaline, dopa, dopamine

sérotonine ( 5-hydroxytryptamine), GABA (acide gamma-aminobutyrique), acide glutamique, acétylcholine

médiateurs endocrines
= hormones

hormones stéroïdiennes (liposolubles)

Testostérone, œstrogènes, progestérone, corticostéroïdes, vitamine D3

hormones hydrosolubles dérivées de la tyrosine

catécholamines (noradrénaline, adrénaline), hormones thyroïdiennes

hormones hydrosolubles peptidiques et protéiques

petits peptides (hormones hypothalamiques de 3 à 14 aa, angiotensine (8aa), glucagon (29aa), insuline (51aa)...)

protéines (hormone de croissance (GH), LH, FSH, prolactine...), certaines cytokines (IL1, IL6, THF: Tumor Necrosis Factor...)

médiateurs paracrines

nombreuses cytokines (IL2, interférons...), prostaglandines (ces molécules sont particulièrement intéressantes car elles semblent provenir de l'acide arachidonique, issu des phospholipides membranaires ; le médiateur est donc libéré par la cellule émettrice directement à partir de ses constituants membranaires, mais après un passage sous forme de prostaglandine cytoplasmique...)

médiateurs autocrines

nombreuses cytokines (lymphokines...)

Un essai de synthèse sur le système nerveux, la fonction endocrine, les molécules informatives et le système immunitaire...

Le système nerveux forme un ensemble de cellules homogène (même origine embryonnaire). C'est le système de contrôle, de coordination surtout tourné vers l'extérieur, le système d'accès à la vie sensitive, à la communication avec le milieu extérieur, à l'adaptation au milieu, au déplacement rapide... peut-être pourrait-on dire pour garder une expression facilement mémorisable :

le système nerveux c'est le système de contrôle et d'intégration de l'adaptation de l'organisme au milieu

Le système immunitaire est de plus en plus considéré comme l'élément essentiel interne, tourné vers l'intérieur, c'est-à-dire vers la défense interne mais aussi le contrôle de toutes les fonctions internes. A chaque fois que l'on s'intéresse aux médiateurs au niveau d'une fonction (l'exemple du programme était la fonction ovarienne), on retrouve les médiateurs immunitaires. Le système immunitaire, au sens le plus large, comprenant des organes, des cellules et surtout le MILIEU INTÉRIEUR, semble être un bon candidat pour remplacer la notion de système endocrine. Il y a encore certainement beaucoup de travail à faire mais on peut déjà comprendre comment les relations entre populations cellulaires, au cours de l'embryogenèse, comme plus tard chez l'organisme adulte, passent par des mécanismes que l'on a souvent considéré comme faisant partie d'un système de défense mais que l'on pourrait voir comme un système de contrôle, d'intégration, réalisé par des médiateurs mais aussi par des contacts cellulaires. La fonction endocrine ne serait plus qu'un des aspects de la communication entre cellules réalisée notamment à l'aide des médiateurs. De la même façon que pour le système nerveux, on peut donc dire :

le système immunitaire c'est le système de contrôle et d'intégration des populations cellulaires de l'organisme

Remarque:
cette conception n'a rien d'original, j'en suis conscient : ce n'est qu'une formulation d'idées que l'on retrouve dans de nombreux supports pédagogiques. Je voudrais citer par exemple la cassette vidéo de chez Nathan: Sciences de la Vie d'Eric Périlleux : Le système immunitaire et la communication entre cellules. Ce film n'est pas un modèle de pédagogie à mon avis, loin s'en faut, mais la notion que je présente ici y est sous-jacente et il y a de nombreuses séquences filmées (longues) tout à fait exploitables dans le sens que je propose.

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