Procréation

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Manuel scolaire: Bordas, 1ES, Collection Raymond Tavernier et Claude Lizeaux (cité Bordas dans le texte)

Avertissement: cette partie (ancienne version reformatée) est strictement scolaire et ne prend pas en compte l'orientation vers la biologie théorique de nombreuses autres parties de ce site.


Rappels (?!): anatomie des appareils génitaux de la femme et de l'homme

(Bordas, p 100-101)

Pour des données générales plus complètes voir le cours sur le site IUFM associé


appareil génital féminin
(en coupe frontale dans la partie gauche et en vue externe dans la partie droite)


Un schéma inhabituel de l'appareil génital masculin en vue frontale
(d'après Vander in Précis de Physiologie, Doin, 1998) mettant bien en évidence les organes ou conduits pairs ou impairs.

Recherche d'images par Google "appareil génital"


bassin féminin (coupe sagittale)
(vous noterez la position de l'utérus, col orienté vers l'arrière, et des ovaires latéraux, coiffés par les pavillons dans leur partie antérieure)


appareil génital masculin (coupe sagittale)


Introduction: Quelles sont les grandes caractéristiques de la procréation humaine ?

Cours de seconde supposé assimilé :
Qu'est-ce que le vie ?
La reproduction transmet la vie

Le travail de reproduction chez l'homme est caractérisé biologiquement par des sexes séparés (nécessitant la recherche du partenaire), fécondation interne (organes d'accouplement, fécondation en milieu liquide) et viviparité (gestation placentaire) suivie d'un allaitement (glandes mammaires) et d'un soin aux jeunes maintenu pendant une assez longue période.

Du point de vue de la finalité biologique, le travail de reproduction est don de la vie, transmission de la vie. Le terme de pro-création signifie engendrer (donner naissance à) pour l'espèce humaine. Étymologiquement procréer signifie "créer devant", ou "créer avec" ou encore "créer comme", sous entendu le seul et unique Créateur: Dieu. On peut aussi par exemple considérer, avec Henri Bergson, que toute vie est création continue.

L'acquisition de la capacité à se reproduire est qualifiée de puberté (du latin pubes, le poil). Elle correspond à une maturité structurale et fonctionnelle des organes de la reproduction (organes génitaux) et s'accompagne de signes extérieurs (caractères sexuels secondaires) notamment l'apparition d'une pilosité (du latin pilus, le poil, le cheveu) au niveau de certaines zones de la peau. (Bordas, B4 et B5, p 85).


1. Les conditions internes de la reproduction: les organes de la reproduction et leur contrôle physiologique

Photothèque de l'académie de Rennes: testicule; ovaire Pour des explications et des légendes voir les livres scolaires qui sont bien suffisants. Surtout ne pas aller perdre de temps sur internet...

*Histo vient du grec et signifie tissu; l'histologie est la science des tissus; les tissus sont des ensembles de cellules de même origine embryonnaire et qui assurent une même fonction physiologique: tissu osseux, tissu musculaire, tissu sanguin....

TD1 - Histologie* des gonades de la femme (ovaires) et de l'homme (testicules) - Histologie de l'utérus féminin.


1.1 - Les cycles sexuels de la femme



Une représentation cyclique sur 2 ovaires...
un peu complexe pour ceux qui voudraient approfondir se trouve dans le
cours général (mais les données de votre livre suffisent bien)

 Les cycles menstruels (du latin menstruus = mensuel) d'une durée d'environ 28 jours (donc presque 1 mois) sont les plus visibles et correspondent au cycle utérin (de l'utérus). Ils s'accompagnent d'écoulements (règles) les 3 à 5 premiers jours qui correspondent à l'élimination de la muqueuse utérine en absence de nidation (Bordas, doc A1, p 84). Les phases suivantes (Bordas, A et B p 86-87) correspondent à la régénération de la muqueuse et à sa préparation en vue d'une nouvelle nidation. Au niveau du col de l'utérus l'activité glandulaire de la muqueuse peut être suivie grâce à l'examen des glaires. En période fertile (réceptivité à l'embryon pour nidifier) la filance (étirement sans rupture) est maximale. (Bordas, A3, p 83).

Au niveau de l'ovaire la cyclicité est nettement plus cachée. L'ovulation, émission d'un ovule (du latin ovula = petit œuf) à lieu à peu près au 14ème jour du cycle utérin mais l'activité de chaque ovaire droit et gauche est alternée et l'ovulation correspond au paroxysme d'une activité qui se déroule sur 6 mois mais touche plusieurs populations de cellules de l'ovaire en même temps de façon à ce que chaque ovaire produise (en théorie) un ovule tous les 56 jours. L'activité des deux ovaires étant décalée de 28 jours. On peut donc parler de cycle ovarien (des ovaires) mais si l'on superpose les cycles utérins et ovariens en les centrant tous deux sur l'ovulation il ne faut pas oublier que la représentation du cycle ovarien est alors très incomplète. Il suffit donc de le savoir. On peut parler par exemple de cycle sexuel qui se cale exactement avec le cycle utérin mais de façon incomplète avec le cycle ovarien.
Les ovaires sont aussi des glandes très actives: ils sécrètent des hormones, substances chimiques sécrétées par des glandes spécialisées (glandes endocrines) et transportées par le sang. En phase préovulatoire les ovaires sécrètent essentiellement les œstrogènes et en phase postovulatoire la progestérone. (Bordas, A et B p 90-91)

Il existe aussi un cycle vaginal (du vagin) que l'on peut suivre en réalisant un frottis vaginal (on colore et on étale des cellules de la muqueuse vaginale sur une lame que l'on observe ensuite au microscope). En période post-ovulatoire du cycle sexuel la muqueuse vaginale est plus kératinisée (les cellules sécrètent plus de kératine, une protéine souple qui compose les poils et les ongles et protège la peau des vertébrés aériens).


cycle ovarien

L'activité sexuelle féminine est donc caractérisée par:
* une production d'un gamète (ovule) , exceptionnellement de plusieurs gamètes (double ou triple ovulation pouvant conduire à des faux jumeaux ou triplés...) cyclique mensuelle (tous les 28 jours) depuis la puberté jusqu'à la ménopause
* une production d'hormones sexuelles cyclique (oestrogènes dominants en période préovulatoire et progestérone dominante en période postovulatoire)
* une préparation de l'utérus à la nidation de l'embryon puis à la gestation cyclique et mensuelle
* une préparation cyclique mensuelle du vagin à l'accouplement.

Un beau schéma de la spermatogénèse (mais déjà trop compliqué pour ce niveau; son principal intérêt est de bien mettre en évidence les relations cellulaires):
http://www.er.uqam.ca/ nobel/m101360/ reprohumaine/images/ spermatogenese.jpg

1.2 - L'activité sexuelle continue de l'homme


La production de gamètes (spermatozoïdes) par les testicules chez l'homme est continue depuis la puberté jusqu'à un âge avancée(on parle parfois d'andropause pour désigner des déficiences organiques mais le fonctionnement testiculaire peut se continuer jusqu'à la mort). Les testicules produisent plusieurs millions de spermatozoïdes par jour au niveau des tubes séminifères.

Les spermatozoïdes acquièrent leur fécondance dans l'épididyme de chaque testicule puis sont stockés dans les canaux déférents (spermiductes). La formation des spermatozoïdes dure environ 2 mois et demi mais touche de très nombreuses populations de cellules sexuelles de façon à ce que la production de spermatozoïdes soit continue. (Bordas, p 108 à 111)

Les testicules sont aussi des glandes sexuelles très actives qui produisent principalement une hormone sexuelle: la testostérone (cellules interstitielles).

L'activité sexuelle masculine est donc caractérisée par:
* une production continue de très nombreux gamètes (spermatozoïdes) depuis la puberté jusqu'à la mort
* une production d'hormone sexuelle (testostérone) continue.

1.3 - Le contrôle physiologique de l'activité sexuelle féminine et masculine


Des expériences (Bordas, A1, et A2 p 88, B p 89, A p 92, A p 94) ont permis de considérer que les gonades (organes producteurs des gamètes: ovaires et testicules) forment chez tous les vertébrés mâles et femelles un complexe avec l'hypophyse: le complexe hypophyse-gonades.


Les liaisons les mieux établies sont hormonales: l'hypophyse (partie antérieure sécrétrice ou adéno ou antehypophyse) sécrétant des hormones: LH (hormone lutéinisante) et FSH (hormone folliculo-stimulante) qui stimulent l'activité des gonades: aussi bien la gamétogénèse (formation des gamètes) que leur fonction endocrine (production d'hormones). En retour, les hormones sexuelles exercent un contrôle (rétrocontrôle) sur la production des hormones hypophysaires.

Le complexe hypophyse-gonades est à son tour sous le contrôle du système nerveux central notamment par l'intermédiaire d'une hormone : la GnRH ("hormone de libération des hormones stimulant les gonades") sécrétée par l'hypothalamus (partie basse de l'encéphale) et libérée dans des vaisseaux sanguins qui arrivent quelques millimètres en dessous à l'hypophyse antérieure. On parle ainsi de complexe hypothalamo-hypophysaire pour désigner les liens anatomiques et physiologiques étroits entre l'hypopthalamus et l'hypophyse antérieure. (Bordas, B, p 93 et 95; B4 p 111)


C'est le système nerveux central (SNC)
qui contrôle (par la GnRH) le système hypophyse-gonades...

synthèse Bordas p99 et 119

D'une façon simplifiée on peut dire que:
* gonades et hypophyse antérieure forment un complexe fonctionnel relié par des hormones: FSH et LH sécrétées par l'antéhypophyse et oestrogènes, progestérone et testostérone sécrétées par les gonades
* la FSH et la LH stimulent la gamétogénèse
* les hormones sexuelles (œstrogènes, progestérone et testostérone) exercent normalement un rétrocontrôle négatif (inhibition) sur l'activité hypophysaire; cependant les œstrogènes exercent un rétrocontrôle positif (stimulation) sur la production de FSH et de LH lorsqu'ils sont à forte concentration.
* un pic de LH est responsable chez la femme de l'ovulation
* la baisse simultanée des taux d'œstrogènes et de progestérone sont responsables des règles (menstruations)
* la GnRH sécrétée par l'hypopthalamus contrôle l'activité de l'hypophyse antérieure.


2. le travail de reproduction

2.1 La fécondation a lieu dans la partie terminale des trompes (oviducte)


Les nombreux spermatozoïdes d'un éjaculât (200.000.000) sont "filtrés" par les glaires cervicales (du col de l'utérus). Seuls quelques millions pénètrent dans l'utérus. Seuls quelques milliers remontent les trompes (grâce à leur flagelle mais aussi aux contractions de l'oviducte) et un seul spermatozoïde féconde l'ovule. La durée de vie des spermatozoïdes ne dépasse pas habituellement 5 jours et on estime que leur fécondance est presque nulle 3 jours après leur émission.

Un seul ovule (entouré de nombreuses cellules folliculaires) est normalement émis par l'ovaire et récupéré par le pavillon. Il est plus ou moins bloqué dans les premiers millimètres du conduit (oviducte). Sa durée de vie n'excède pas un jour.

Bordas p 112-113


2.2 la gestation a lieu dans l'utérus et dure 9 mois

Bordas p 114-115

Le zygote (cellule œuf issue de la fécondation) se divise tout de suite et est dirigé par les contractions de l'oviducte vers l'utérus. Lorsque l'embryon s'implante (on dit nidifie: c'est la nidation), au bout d'environ 1 semaine, il est formé de quelques dizaines de cellules. Cet embryon est formé de trois types de cellules:

  • certaines cellules vont former avec la muqueuse utérine un organe d'échange, principalement de nourriture (par le sang): c'est le placenta qui est un organe materno-fœtal (il comprend à la fois des cellules maternelles et des cellules fœtales). Le très jeune placenta sécrète une hormone -l'HCG (Gonadotrophine Chorionique Humaine) ou "hormone de grossesse" - qui est décelable dès le 9ème jour après la fécondation: elle stimule l'ovaire et permet le maintien du corps jaune qui persiste pendant une grande partie de la grossesse (corps jaune gestatif). Maximale vers la 10ème semaine de grossesse, la concentration en HCG diminue très fortement à partir de la 15ème semaine. Le placenta, tout comme l'ovaire gestatif, sécrète de la progestérone qui est l'hormone principale qui permet le maintien de la gestation en agissant sur la muqueuse utérine. L'ovaire sécrète aussi de grandes quantités d'œstrogènes. Les tests des grossesse détectent habituellement l'HCG à partir de sa forme dégradée dosée dans l'urine. Pendant toute la durée de la grossesse les taux élevés de progestérone et d'œstrogènes empêchent toute survenue des règles qui n'apparaissent que plusieurs semaines après l'accouchement ("retour de couches").
  • d'autres cellules forment des poches protectrices autour de l'embryon (on les appelle les annexes embryonnaires)
  • d'autres cellules enfin forment l'embryon proprement dit (les autres tissu étant extra-embryonnaires).


2.3 l'accouchement, l'allaitement et le soin aux jeunes.... ne sont pas au programme


3. la maîtrise de la reproduction: techniques et éthique

Au XXème siècle les connaissances physiologiques et cytologiques puis génétiques sur la reproduction ont profondément modifié les capacités (et surtout la facilité) de l'homme à maîtriser sa reproduction. La réflexion éthique (sur la finalité des actes humains) est indissolublement liée à tout exposé d'une technique (capacité matérielle à modifier un phénomène physiologique) qui n'est médicale que si elle vise à soigner. Oserait-on dire que la réflexion éthique est loin d'avoir suivi le développement des techniques ?


3.1 l'éthique est une science qui étudie les actes humains (agir de l'homme) en rapport avec leur fin (la finalité est ce pour quoi un homme agit à un moment donné).


Une page sur l'éthique à recommander (Jean-François Jobin): http://www.jfjobin.com/ spip.php? article45

Un ouvrage simple, pas cher, clair et pas triste : Petit précis de morale, Bertrand Vergely, Milan, 2005.
ISBN : 2-7459-1981-4, Prix : 13,5 ¤, p192

L'éthique est une science qui étudie les actes humains (agir de l'homme) en rapport avec leur fin (la finalité est ce pour quoi un homme agit à un moment donné).
La moralité et l'éthique ont la même origine étymologique: moris (en latin) et ethikos (en grec) signifiant la coutume (mœurs) ou l'inclination naturelle à agir (comportement).
La moralité d'un acte humain est son orientation à la fin dernière de l'homme. La fin est "ce pour quoi agit celui qui agit" (Aristote, traduction libre). La fin dernière est la causalité de la nature humaine. Les actes humains sont libres, conscients, volontaires, c'est en ces sens qu'ils se différencient de ceux des animaux (voir Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, article 1 ; http://www.un.org/french/ aboutun/dudh.htm#1). La moralité d'un acte libre, conscient et volontaire est donc son adéquation avec la fin dernière de l'homme.

Pour de nombreux moralistes la morale est un ensemble de lois (normes) qui constituent une morale universelle, accessible à chaque homme (loi naturelle). (Ce n'est donc pas une norme extérieure imposée mais bien une composante de la nature humaine, accessible à tous les hommes quelque soit leur religion).
C'est le cas notamment des chrétiens qui croient à une nature humaine unique et à une conscience individuelle qui juge en chacun chaque acte en rapport avec sa fin (jugement moral). Cette conscience, peut être obscurcie (à force de ne jamais être écoutée) ou violentée (dans de nombreux pays et même en France, pour certains actes, il n'y a pas de liberté des consciences lorsque on impose de force (la coercition peut aussi être sociale, coutumière, financière...) des actes contraires à la conscience individuelle: sur des questions de procréation, mais aussi de jour férié, d'alimentation, d'habillement, de rapport à la vérité (mensonge qualifié de secret professionnel ou de secret d'État), de défense de son pays par les armes...).

Remarque: il ne faut pas confondre liberté des consciences qui est la liberté de suivre ou non sa conscience et la liberté de conscience qui désigne une moralité qui serait totalement individuelle, sans référence à une finalité naturelle, commune à tous les hommes.


La bioéthique peut être définie comme le domaine où l'éthique et la biologie interférent. C'est d'ailleurs une définition floue, tout homme devant se préoccuper d'éthique et la biologie n'étant pas du tout le seul domaine d'application de l'éthique… mais je pense aussi que c'est une chance à saisir pour le biologiste pour dialoguer avec d'autres sciences de l'homme…
Il y a au moins trois dangers :

  • d'une part confondre éthique et religion alors qu'il ne s'agit pas d'un problème de croyance mais d'un consensus sur la nature humaine et sur une loi naturelle… : cependant, certaines religions, en défendant la notion de loi naturelle et de la liberté des consciences œuvrent pour favoriser la prise en compte de la dimension éthique des actes humains.
  • d'autre part confondre éthique et légalité, qui fait référence à une norme édictée par l'autorité légitime (alors que la morale fait référence à une norme édictée par la conscience en référence à la loi naturelle). De même, les états peuvent, par leurs législations s'opposer à ou au contraire encourager au respect de la loi naturelle (et même permettre ou s'opposer à la liberté des consciences).
  • enfin confondre éthique et déontologie, médicale par exemple ; la déontologie (étymologie : du grec deos = devoir et ontos = être) étant un ensemble de règles de conduite appliquées dans une profession ; l'éthique regarde la finalité de l'homme et ne statue pas sur des pratiques de tel ou tel art; par contre il y a bien sûr une éthique médicale mais son étude est comprise dans celle de l'éthique en général.


Finalement, toute pratique humaine peut être envisagée du point de vue éthique. L'éthique n'est pas une science expérimentale mais une science de l'homme qui utilise la raison.
Ce n'est pas à l'État d'éduquer la conscience morale des enfants. Un état démocratique doit respecter la liberté des consciences. L'éducation morale est du ressort des parents, premiers éducateurs. L'État n'a aucun droit à proposer une morale. (Par exemple l'éducation à la citoyenneté, en milieu scolaire, ne doit pas se faire dans une direction morale mais seulement politique). Il n'y a donc aucune position de droit, officielle, de l'État, en matière de bioéthique. Les positions sont politiques et on est en droit de s'y opposer EN CONSCIENCE.
2010 - Il existe sans aucune contestation possible des menées idéologiques au sein de l'éducation nationale en direction de positions morales inacceptables concernant l'homosexualité et l'avortement. (Je conseille les dossiers et notes des sites liberté politique et Sed Contra pour des visions chrétiennes).
12/2010-2011 - Un cas d'injustice a été révélé au grand jour. Malgré la présentation du film
(no need to argue)pour laquelle j'émets des réserves personnelles (voir l'article de Liberté Politique), l'attitude de Philippe Isnard est fort courageuse (entretien en vidéo de Philippe Isnard). Au 1er avril 2011 Philippe Isnard apprend qu'il est révoqué, nous savons désormais à quoi nous attendre.
Jérôme Lejeune, professeur de médecine ayant découvert le lien entre l'anomalie chromosomique (trisomie 21) et le syndrome de Dawn (mongolisme) était au fait de sa renommée lorsqu'il décida de lutter de toutes ses forces et de sa notoriété pour combattre l'élimination des fœtus chromosomiquement anormaux et lutter contre l'avortement. Dès cet instant il devint personna non grata et perdit nombre de ses soutiens officiels. Son
procés de béatification est en cours.

3.2 Techniques et éthique de la reproduction (exposés simples et débats)


Un site incontournable sur la bioéthique: http://www.genethique.org/

Dossiers pouvant être consultés:
Dossier spécial : Présidentielle 2007
50 ans de bioéthique
L'embryon et la recherche sur l'embryon
Cellules souches
Clonage
L'assistance médicale à la procréation
Fin de vie
Le diagnostic pré-implantatoire
Le diagnostic prénatal
Les normes internationales de la bioéthique
Homicide involontaire sur foetus
Interruption de grossesse : IVG et IMG
Lois de bioéthique de 2004

 

Un blog bioéthique avec le regard de membres de la communauté de l'Emmanuel (catholique) http://www.bioethique.net/


Pour la question des politiques je conseille certains articles du site: http://www.libertepolitique.com/

Exposés: chaque groupe doit exposer le texte qui résume la où les techniques (texte le plus court possible) en utilisant les notions vues en cours sur la reproduction humaine (niveau du livre).

Débats: le but n'est pas de trouver un consensus (nous pensons que...) mais de poser la question éthique et donc de montrer en quoi différentes attitudes (comportements) correspondent à des éthiques différentes (aucun acte humain ne sort du champ de l'éthique: tout acte humain peut être qualifié moralement). Il n'y a pas de vérité scientifique dans cette question mais une position morale qui relève de la liberté des consciences.

  • 3.2.1 contraception: empêcher une naissance naturellement inéluctable : sexualité maîtrisée ou détournée ?
    Bordas, p 124, 125, 126, 127
    Le pass-contraception ou persévérer dans l'erreur.
  • 3.2.2 IVG - contragestation: arrêter une grossesse: tuer un enfant ?
    Bordas, p 128, 129
    -
    La vie est en nous un film en 9 séquences: http://www.dailymotion.com/ video/x2yanb_ la-vie-19-aie-je-suis- enceinte_family; les 8 autres parties de ce documentaire VIVANT sont accessibles par des liens au-dessous de la vidéo
    -
    le fœtus est une personne, une évidence pour un néonatologue.
  • 3.2.2 FIVETE, ICSI : provoquer une naissance impossible naturellement : un enfant à tout prix ? le droit à l'enfant ?
    Bordas, 130, 131, 132, 133, 140
  • 3.2.3 DPI et dépistages anténataux: un enfant choisi : des enfants rejetés ? le droit à la normalité ?
    Bordas, 134, 135, 141
  • 3.2.4 les cellules humaines et des embryons pris comme matériel d'expérimentation : des personnes humaines objets d'expérimentations ?
    articles à trouver dans la presse


Les avis du CCNE sont très orientés et n'engagent personne : le comité consultatif national d'éthique (CCNE) n'est pas une instance dont les avis doivent être pris comme norme morale. Leur légitimité est politique. Composé d'hommes de divers horizons, les avis actuels sont conformes à une idéologie utilitariste (voir l'article de Pierre-Olivier Arduin sur LibertéPolitique.com à propos de l'utilitarisme).


Gianna Jessen est une jeune avocate américaine qui a survécu à un avortement. Elle témoigne devant le parlement de Melbourne. (en anglais sous-titré français)

Un fascicule d'excellente qualité et gratuit (même si vous pouvez aider cette fondation qui est le premier financeur en France de la recherche sur la trisomie21) est édité et peut être commandé auprès de la Fondation Lejeune (31 rue Galande, 75005 Paris et sur le site www.fondationlejeune.org):
Manuel Bioéthique des jeunes


mais le débat n'est pas un fin en soi.... je vous encourage à vous engager moralement



blog de l'Eglise carholique sur
la bioéthique

PS1 -Sur ces questions de société les SVT ne servent parfois qu'à apporter une caution pseudo-scientifique à des prises de position morales. Vous DEVEZ suivre votre conscience au mépris de votre NOTE. Vous ne pouvez pas renier votre humanité. Pour exemple, le sujet du bac 2005 (en 1èreL mais le programme est le même qu'en ES) sur l'avortement était clairement en faveur de l'IVG et exigeait donc un refus en conscience pour de nombreux élèves défendant la vie dès la conception. Il semblerait que la liberté des consciences ait été reconnue, malgré les mauvaises notes probables de ceux qui ont répondu contre l'orientation morale du texte (voir le site liberté politique ou http://www.spiritualite- chretienne.com/ combat/ 13-06-2005.html). Il est probable que les chrétiens (vivants) de plus en plus nettement minoritaires en France soient souvent confrontés à ce type de discrimination au cours de leurs études. Les adultes le sont déjà souvent devant des lois iniques (par exemple les pharmaciens français face à la vente de pilules abortives, à qui l'on refuse le droit à l'objection de conscience...). Nous sommes bien loin de l'enseignement scientifique. Un autre exemple -remarquable mais qui n'est plus accessible sur internet - de travail engagé moralement: un TPE sur l'eugénisme (et ses liens avec le darwinisme, essentiellement à partir d'un livre de l'épistémologue André Pichot): chapeau.


PS2 - Il ne faut pas confondre le "droit de" qui relève de la responsabilité de la société d'autoriser ou non certaines actions au titre de la justice sociale, et le "droit à" qui relève de la conscience ou de votre humanité: ce sont les droits de l'homme par exemple. (Certaines personnes, avec la responsabilité que leur donne leur fonction dans l'état, confondent volontairement ces notions en parlant de droit à l'enfant ou de droit au logement ou de droit à l'avortement...; il est clair que ce ne sont pas des "droits à"; peut-être n'est-il pas inutile non plus de rappeler que les droits appellent des devoirs...).
PS3 - Depuis le début (voir l'
ancien cours spécialité) j'avais mis en garde mes élèves au sujet des choix éthiques de l'AFM et de sa manifestation: le Téléthon. Les positions éthiques de leurs promoteurs sur les expérimentations sur les cellules embryonnaires (comme ceux d'Amnesty International sur l'avortement) les rendent incompatibles avec celles d'un croyant qui veut protéger la vie dès la conception.
PS4 - On trouve de plus en plus de personnes qui présentent la reproduction comme une fonction séparée de la sexualité. Cette séparation est tout à fait justifiée, anthropologiquement, mais sert parfois à masquer des positions hédonistes
(qui font du plaisir un critère de choix moral). La reproduction est une fonction de l'espèce (voir cours de seconde) dont l'homme peut ou non faire usage, alors que la sexualité (au sens anatomique, physiologique, psychologique...) est une composante de sa personnalité qu'il ne peut en aucun cas renier ou brimer. L'homme se réalise dans une sexualité épanouie et vertueuse (la vertu - de virtus, vis = la force et aussi l'homme - est une "bonne habitude"; c'est une facilité pour faire le bien qui s'acquiert par la réalisation répétée d'actes bons; chez les chrétiens cette vertu s'appelle la chasteté; Tout homme, quelque soit son état (adolescent, célibataire, fiancé, marié), est appelé à vivre chastement).