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composition de
l'air
au niveau de la basse atmosphère (en % de la masse
totale de l'air; in Encyclopedia Universalis et
Schmidt-Nielson)
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azote |
78,09 |
dioxyde de carbone |
0,03 |
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oxygène |
20,95 |
hydrogène (devient majoritaire dans la haute atmosphère) |
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argon |
0,8340 |
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hydrogène sulfuré, ammoniac, méthane et autres résidus de fermentations |
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néon |
0,001818 |
monoxyde de carbone (en ville) et anhydride sulfureux et autres résidus de combustions |
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hélium |
0,000624 |
|||
krypton |
0,000114 |
protoxyde d'azote et ozone dans la haute atmosphère |
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xénon |
0,0000067 |
|||
radon |
0,000000000000000006 |
vapeur d'eau |
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autres composants retirés de l'air par filtration avant des mesures de composition: poussières (industrielles, volcaniques, biologiques: spores, pollen...), cristaux de chlorure de sodium (sel) au voisinage des mers...(pensez aux problèmes de corrosion sur nos bords de mer...) |
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air
(élément): un
peu d'histoire des sciences (in Encyclopedia Universalis, article
"air, élément" de Georges Kayas et "air" de Jean
Perrotey)
Anaximène (~ 556-~ 480), à la différence
de Thalès, enseignait que toute substance provient de l'air
(pneuma ) par raréfaction et condensation;
dilaté à l'extrême, cet air devient feu;
comprimé, il se transforme en vent; il produit des nuages, qui
donnent de l'eau lorsqu'ils sont comprimés. Une compression
plus forte de l'eau transforme celle-ci en terre, dont la forme la
plus condensée est la pierre. Empédocle a
considéré trois autres éléments comme
fondamentaux: le feu, l'eau et la terre, et Platon a donné une
interprétation géométrique des quatre
éléments dans laquelle l'air est
représenté par l'octaèdre régulier.
La théorie des quatre éléments a
été transmise jusqu'au XVIIIe siècle par les
philosophes et les alchimistes (tetrasomia ); mais Jan
Baptist Van Helmont (1577-1664), mi-chimiste, mi-alchimiste,
est amené à considérer qu'il y a plusieurs
espèces de «fluides élastiques», auxquels il
a donné le nom de gaz (du mot flamand
ghoast ). Toute une «science des gaz» ou
«pneumatique» s'est développée pendant le
XVIIe siècle avec Torricelli (1608-1647), Pascal
(1623-1662), Otto von Guericke (1602-1686), R. Boyle
(1627-1691), E. Mariotte (1620-1684) et d'autres. «On
n'aurait jamais pensé à cet élément,
écrit le célèbre chimiste Boerhaave, si l'on
n'avait pas observé la résistance qu'il offre au
mouvement des corps présentant un grand volume [...].
C'est donc un fluide résistant au mouvement, mais qu'il est
difficile de connaître parfaitement, car, à cause de sa
subtilité, il n'affecte que très peu nos
organes.» L'air est donc considéré comme un
fluide subtil contenant beaucoup de corpuscules d'espèces
différentes et hétérogènes. Il semble
même contenir de l'or! Il pénètre les pores de
tous les solides sans «se coaguler» avec eux; il
suffit de «détruire les prisons où il est
retenu» pour qu'il en ressorte sans avoir subi aucun
changement. Au milieu du XVIIIe siècle, Buffon écrivait
encore: «Nous ignorons actuellement quelle est la figure des
parties constituantes des corps; l'eau, l'air, la terre, les
métaux, toutes les matières homogènes sont
certainement composées de parties élémentaires
semblables entre elles, mais dont la forme est inconnue.»
Dans son livre Vegetable Staticks , Stephen Hales ne rapporte
pas moins de cent vingt-quatre expériences sur l'air et les
fluides et montre que les propriétés physiologiques de
l'air sont variables suivant les cas, bien qu'il obéisse
toujours à la loi de Boyle-Mariotte; il considère donc
que l'air existe sous deux formes différentes: l'«air
élastique» et l'«air fixe», ou
«air permanent». Pour la première fois, on
commence à recueillir l'air dans des flacons pleins d'eau
renversés sur une cuve à eau (on utilisera ensuite le
mercure), mais ce n'est qu'en 1753 que Joseph Black
(1728-1799) démontre que l'air fixe de Hales n'a pas les
mêmes propriétés que l'air ordinaire et qu'il est
identique au «gaz Silvestris» de Van Helmont,
c'est-à-dire à notre dioxyde de carbone (CO2),
libéré pendant les fermentations. Mais la chimie des
gaz est difficile; et, quand Scheele (1742-1786) et
Priestley (1733-1804) préparent, peu avant Lavoisier,
l'«air du feu», ils pensent qu'il s'agit d'une combinaison
de phlogistique et d'eau; de même, en préparant
l'oxygène par calcination de l'oxyde de mercure, Priestley
pense avoir isolé l'«air
déphlogistiqué» (protoxyde d'azote), tandis que
l'«air phlogistiqué» (notre azote),
dégagé pendant la combustion, ne peut entretenir le
feu. À cet air déphlogistiqué
«éminemment respirable» Lavoisier a donné le
nom d'oxygène, pensant qu'il était le constituant de
tous les acides. Lorsque Cavendish (1731-1810) isola
l'hydrogène, il crut avoir identifié le
phlogistique.Scheele reconnut que l'air n'est pas un
élément simple, mais un composé de deux gaz.
Phlogistique vient d'un adjectif grec (phlogiston) signifiant
«inflammable» utilisé pour la première fois
par Aristote pour désigner une combustion accompagnée
de flamme; il fut ensuite repris par Becher (1635-1682) et surtout
par Stahl (1660-1734) pour désigner l'un des
éléments des corps composés: Becher pensait que
tous les corps composés contiennent, en proportions
différentes, trois espèces de terre: la terre
vitrifiable, la terre sulfureuse ou inflammable (le pohlogistique) et
la terre mercurielle. Cette théorie du phlogistique
régna sur la chimie des gaz pendant un demi-siècle (on
pensait alors que le phlogistique était plus léger que
l'air, puis on essaya de lui attribuer un poids négatif).
C'est Lavoisier qui dans son mémoire
célèbre intitulé Réflexions sur le
phlogistique (1785) porta le coup de grâce à la
théorie. En effet, Lavoisier refit l'expérience de
Priestley, qui de passage à Paris en octobre 1774, lui avait
annoncé qu'en chauffant sur une cuve à mercure le
précipité per se (oxyde mercurique rouge),
au moyen des rayons solaires concentrés par une forte
lentille, qu'il venait d'obtenir ce qu'il appelait
l'« air déphlogistiqué».Lavoisier
fut le premier à comprendre que l'air privé de
phlogistique était en réalité un «air»
particulier. Il venait de découvrir que l'air de
l'atmosphère était un mélange de deux gaz
différents: l'air vital (l'oxygène) et la
mofette (l'azote), le phlogistique n'ayant rien
à voir dans sa composition.
L'expérience par laquelle il établit la composition
de l'air est, encore à notre époque, un
modèle de rigueur scientifique et de raisonnement
déductif. Dans un dispositif constitué par une
cornue à long col recourbé contenant du
mercure, et une cloche reposant sur un bain de mercure, une
quantité déterminée d'air est enfermée.
Le niveau est soigneusement repéré sur la cloche
«avec une bande de papier collé». Le mercure est
alors porté à ébullition; il ne se passe rien le
premier jour. Des «parcelles rouges» apparaissent à
la surface du mercure le deuxième jour et s'accroissent
jusqu'au sixième. Pour s'assurer de la fin de la
réaction, Lavoisier poursuit l'ébullition du mercure
six autres jours, puis, après refroidissement, correction de
température et de pression, le volume d'air résiduel
est mesuré: il a diminué de 1/6 environ. Lavoisier
étudie alors le résidu gazeux obtenu: «Les
animaux qu'on y introduisait y périssaient en peu d'instants
et les lumières s'y éteignaient sur-le-champ comme si
on les eût plongées dans de l'eau.» La
matière rouge recueillie à la surface du mercure est
étudiée par ailleurs. Par calcination, il se
dégage «un fluide élastique beaucoup plus
propre que l'air de l'atmosphère à entretenir la
combustion et la respiration des animaux». Les conclusions
de Lavoisier sont d'une rigueur et d'une clarté qui forcent
l'admiration si l'on tient compte des conditions matérielles
de ses expériences: «L'air de l'atmosphère est
composé de deux fluides élastiques de nature
différente et pour ainsi dire opposée.»
Après l'analyse et l'étude des parties, Lavoisier
procède à la synthèse: «en recombinant
les deux fluides élastiques obtenus séparément,
c'est-à-dire 42 pouces cubiques de mofette ou air non
respirable et 8 pouces cubiques d'air respirable, on reforme de l'air
en tout point semblable à celui de
l'atmosphère». Les résultats des analyses de
Lavoisier le conduisent à penser que l'air
atmosphérique contient 27 p. 100 d'oxygène, alors que
la teneur réelle n'est que de 21 p. 100.
Des expériences ultérieures lui permirent
d'établir le rôle de l'air vital dans la formation de
l'acide phosphorique et de l'acide sulfurique, ce qui l'amena
à lui donner en 1779 le nom de principe oxigine ,
qu'il écrira plus tard principe oxigène
(du latin oxus = acide), au sens de principe
acidifiant.
Mais Lavoisier apporta aussi sa contribution dans la
compréhension de la respiration animale. Lorsque, en
1776, il avait repris les expériences sur les faits
signalés par Priestley, Lavoisier avait constaté
à son tour que l'air privé d'oxygène par
l'oxydation du mercure était devenu aussi méphitique
(qui dégage une odeur infecte ou toxique) que l'air
altéré par la respiration d'un moineau et dont il avait
absorbé l'acide carbonique par la potasse. Après avoir
reconstitué l'air primitif en ajoutant l'oxygène
disparu à la première mofette provenant de l'oxydation
du mercure et à la seconde mofette provenant de la respiration
animale, il avait constaté que dans les deux cas cet air
permettait aussi bien d'entretenir la combustion que la vie animale.
Les relations entre l'air, l'oxygène et l'acide carbonique
dans la respiration étant établies, restaient à
comprendre l'action de l'oxygène sur l'être vivant et
l'origine de l'acide carbonique. L'analogie avec la couleur des
oxydes de mercure et de plomb amena Lavoisier à attribuer la
coloration rouge du sang artériel à l'absorption
d'oxygène. Il compara la chaleur animale à celle des
combustions vives, estimant que l'air fournissait l'oxygène et
la chaleur, tandis que le sang véhiculait le combustible,
restitué incessamment par les aliments. En 1783, il reprit la
question avec Laplace. Tous deux mesurèrent les effets
de la respiration d'un cochon d'Inde, qu'ils comparèrent
à la combustion d'une bougie, en utilisant une balance et un
calorimètre. «Lorsqu'un animal est dans un état
permanent et tranquille, de telle sorte qu'après plusieurs
heures le système animal n'éprouve point de variation
sensible, la conservation de la chaleur animale est due au moins en
grande partie, conclurent-ils, à la chaleur que produit la
combinaison de l'oxygène respiré avec la base de l'air
fixe que le sang lui fournit.» La respiration, signala
Lavoisier, est l'origine d'une combustion lente, analogue à
celle du charbon. À partir de 1789, il poursuivit avec son
élève, Armand Seguin, l'étude de la respiration
et de la transpiration. Dans le prix sur la nutrition proposé
en 1793 par l'Académie des sciences, il dressa un programme de
recherches sur la chimie physiologique en demandant l'étude
des fonctions du foie.
La première mise en évidence des gaz rares de l'air est
attribué à Cavendish en 1790. La composition exacte de
l'air ne sera établie qu'au début du XXe siècle,
avec la découverte des gaz rares dont l'air contient des
quantités infimes.
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La pression d'un mélange gazeux (comme l'air) est définie par la somme des pressions partielles que chaque gaz exercerait s'il était seul. Ainsi dans un air sec, à pression atmosphérique normale (760 mm de mercure ou 1 atmosphère ou 101,3 kPa), la pression partielle du dioxygène est de 159,2 mm d'Hg, celle de l'azote 600,6 mm d'Hg et celle du dioxyde de carbone 0,2 mm d'Hg. Dans un air humide (comme l'est l'air naturel et surtout l'air au niveau des poumons, chaud et saturé de vapeur d'eau), la vapeur d'eau exerce une pression partielle qui s'ajoute aux autres et donc diminue leur valeur. En altitude, si l'on diminue la pression, on diminue aussi les pressions partielles. À 6000 m d'altitude par exemple (pour une pression atmosphérique de 380 mm d'Hg), la pression partielle de dioxygène n'y est plus que de 80 mm d'Hg. C'est pour cela que l'on peut survivre à plus haute altitude en respirant du dioxygène pur. (Schmidt-Nielson, p 6 et s.)
La pression atmosphérique correspond à une
valeur très élevée: 100 kPa correspond à
une pression d'environ 1 kilogrammeforce par centimètres
carrés soit 10 tonnesforce par mètre carré.
(Unité de pression qui n'est plus utilisée mais qui
peut être compréhensive: la pression exercée par
une colonne de 10,033 m d'eau de section 1 centimètre
carré est égale à 1033 gramme force soit 1
kilogramme force). Quand on gonfle un pneu à "1 kg" cela
signifie en fait que la pression de l'air à l'intérieur
du pneu est supérieure de 1kgforce à la pression
atmosphérique soit environ 2 atmosphères). La pression
de distribution de l'eau courante atteint facilement 4
atmosphères et est obtenue grâce à la position
très élevée des châteaux d'eau par rapport
aux points de distribution; ce n'est pas le château d'eau qui
contient de l'eau à cette pression (normalement les
réservoirs sont en communication avec l'air libre et l'eau y
est donc soumise à la pression atmosphérique).
Voici un petit historique pour comprendre comment
petit-à-petit cette conception de la pression
atmosphérique est arrivée à s'imposer.
« Aristote ne parvint pas à peser l'air et les
échecs se succédèrent jusqu'au
XVIIe siècle. Galilée, interrogé sur
l'impossibilité de pomper l'eau des puits à une hauteur
de plus de 10 mètres, doit admettre que «la nature a une
horreur modérée du vide», selon la théorie
de l'époque. Evangelista Torricelli
remplace l'eau par du mercure: la colonne n'est plus alors que de 76
centimètres, ce qui représente le même poids que
10 mètres d'eau. Il lui faut donc admettre que ce poids est
équilibré par la pression de l'air, ou pression
atmosphérique. Pascal pense que, si cette
explication est la bonne, la colonne de liquide doit être moins
haute en altitude puisque l'épaisseur de la couche d'air y est
moins grande, ce que son beau-frère Florin
Périer vérifie le 19 septembre
1648, entre Clermont-Ferrand et le sommet du puy de
Dôme.»
Pour plus de détails sur l'atmosphère, l'ozone, l'effet de serre, voir la page complémentaire.
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hygrométrie: teneur de l'air en eau. Elle est chiffrée habituellement par l'humidité relative qui n'atteint cependant jamais 0 (absence absolue d'eau) dans la nature; la valeur 100 correspond à la saturation. Mais la quantité d'eau réellement présente dans l'air dépend bien sûr grandement de la température et de la pression. Plus on s'élève en altitude, plus la pression baisse et moins l'air contient d'eau, à température égale. On remarquera que les nuages, en altitude sont d'excellents indicateurs de la saturation. De la même façon, plus on s'abaisse en température, moins l'air contient d'eau, à température égale. En hiver l'humidité relative reste forte mais l'air est très sec. Une humidité relative de 70% à 80% est fréquente en France EN ÉTÉ. D'une façon très générale seuls les déserts on dont un air sec dont l'humidité relative ne dépasse pas 50%. Les 100% sont quasi permanents dans les pays tropicaux.
La mesure de l'hygromètrie est difficile, du fait de la
variation simultanée de la pression et de la
température. Les appareils les plus sûrs utilisent des
méthodes spectrocopiques. Les appareils utilisant des cheveux
où une baudruche sont assez fiables dans certains domaines de
température et de pression.
Les météorologistes utilisent d'autres
valeurs de l'humidité, notamment le rapport de
mélange , c'est-à-dire, en grammes par
kilogramme, le rapport de la masse d'eau à la masse d'air sec
qui la contient, et l'humidité spécifique ,
qui exprime la quantité d'eau en grammes par kilogramme de
l'air humide qui la contient. On utilise aussi parfois la notion de
concentration en vapeur d'eau, ou humidité absolue, en
exprimant le nombre de grammes d'eau sous forme de vapeur par
mètre cube d'air du mélange
considéré.
Le temps de résidence moyen d'une molécule d'eau
dans l'atmosphère (temps moyen pendant lequel une
molécule d'eau reste dans l'atmosphère) est
considéré comme extrêmement court : il est de
l'ordre de quelques semaines, quelquefois de quelques heures dans de
l'air instable où des averses se forment de manière
continue. Il peut atteindre sans doute plusieurs mois ou même
des années si les molécules évaporées
à la surface du globe ont été
transportées dans la circulation stratosphérique ou ont
pu franchir le niveau de la stratopause.
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conductibilité thermique: quelques valeurs (en cal.m-3.h-1.°C-1 ou 1,1628 W.m-1.K-1) pour comparer (in Encyclopedia Universalis):
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Ces valeurs, utilisées par les techniciens du bâtiment ne sont pas d'une grande utilité pour les biologistes. L'air en couche épaisse et pouvant circuler librement est un très mauvais isolant thermique. Il devient bien plus efficace, proportionnellement, en couche mince et emprisonné dans de petits volumes où les courants de convection ne peuvent pas s'établir. C'est bien évidemment ce qui est recherché dans les produits industriels isolants: mousses et panneaux de fibres...mais c'est aussi ce qui est réalisé dans la nature avec les fourrures ou les plumages.
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Comparaison entre l'eau et l'air (in Schmidt-Nielsen, p 14)
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concentration en dioxygène (à 15°C, en masse, pour une eau en équilibre avec l'atmosphère) |
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Pour 1 litre (1000 mL) d'air on a 209 mL de dioxygène soit 0,27 g (1L d'air pèse 1,293 g car la masse volumique de l'air est de 1,293 kg.m-3 ou g.L-1). Pour 1L d'eau (1000 mL) on a 7 mL de dioxygène soit 10 mg soit 100.000 fois moins que la masse d'eau (1.000.000 mg). Il y a donc bien une différence de masse inerte formidable entre les deux milieux. Pour obtenir 1 g de dioxygène il faut déplacer une masse 1.000.000 de fois plus grande pour l'eau alors que le rapport est un peu plus de 3 pour l'air. |
0,000025 |
0,198 |
l'oxygène diffusant beaucoup plus vite dans l'air que dans l'eau, le renouvellement du milieu peut être beaucoup plus lent dans l'air que dans l'eau. Les grands poissons ont besoin d'une nage active permanente pour extraire efficacement le peu de dioxygène de l'eau. Les filaments branchiaux ne peuvent être efficaces que s'ils sont agités en permanence ou si le milieu est renouvelé (milieu battu par exemple). |
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densité (kg.L-1) |
1,000 |
0,0013 |
|
viscosité (à 20°C en centipoise = cP) |
1 |
0,02 |
|
chaleur spécifique (cal.L-1.°C-1) |
1.000 |
0,31 |
|
conductivité thermique (cal.s-1.°C-1) |
0,0014 |
0,000057 |
en mm d'Hg |
|
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||
en kPa |
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|
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poisson |
150 |
100 |
0,3 |
2,0 |
homme |
150 |
120 |
0,3 |
25 |
Chez beaucoup d'animaux aquatiques, la surface d'échanges
externe est augmentée par le développement
d'évaginations de la surface du corps, simples plissements des
téguments ou bien branchies, qui peuvent être soit
libres dans le milieu extérieur (par exemple, chez les larves
de Batraciens), soit cachées dans une cavité
palléale chez les Mollusques, dans une cavité
branchiale chez les gros Crustacés et chez les Poissons.
Par contre, chez les Mollusques pulmonés, chez quelques
Poissons, les Dipneustes, chez la plupart des Amphibiens et tous les
autres Vertébrés, l'invagination de l'endoderme conduit
à la formation de poumons, généralement
aériens. Chez les Mammifères, les poumons sont
subdivisés en alvéoles, particulièrement
nombreux. Chez les Oiseaux, ils sont formés de tubes
parallèles, les parabronches, d'où émergent
radialement de petits canaux, les capillaires aériens, qui
viennent au contact des capillaires sanguins.
La formation de poumons apparaît comme la seule
possibilité offerte aux animaux, à l'exception des
Insectes, pour pouvoir évoluer librement dans
l'atmosphère, car la vie aérienne n'est possible que si
deux conditions sont remplies: faible perte d'eau, échanges
respiratoires suffisants. La peau des Reptiles, des Oiseaux et des
Mammifères étant presque imperméable à
l'eau, la seule perte d'eau importante s'effectue par la respiration
pulmonaire; mais, grâce à la grande richesse de l'air en
oxygène, la convection ventilatoire d'air et, par suite, la
perte d'eau avec le gaz expiré, saturé de vapeur d'eau,
sont faibles. La situation est toute différente chez les
Amphibiens, dont la respiration cutanée est obligatoire: ou
bien ils vivent plus ou moins immergés dans l'eau ou bien,
s'ils sont aériens, leur peau devant être humide pour
rester perméable aux gaz, ces animaux demeurent au voisinage
des points d'eau ou tout au moins séjournent dans une
atmosphère très humide.
Disposer d'une large surface d'échanges gazeux est une
condition nécessaire aux animaux de grande taille; il est
indispensable de surcroît que le milieu ambiant, au contact de
cette surface, soit renouvelé. Chez certains
Invertébrés, la convection de l'eau est assurée
par les mouvements de l'animal ou par le battement de cils. Mais pour
les animaux plus complexes, une convection massive du milieu externe
est nécessaire. Chez les animaux aériens, la convection
est bidirectionnelle , consistant en des mouvements de
va-et-vient d'air, milieu léger, peu visqueux, dont la
richesse en oxygène autorise un débit
modéré. En revanche, l'eau, pour une tension
d'oxygène donnée, contient beaucoup moins
d'oxygène que l'air, si bien que le débit de convection
chez les animaux aquatiques est relativement considérable. Par
exemple, un Vertébré aérien ventile
20 à 30 litres d'air pour en retirer 1 litre
d'oxygène, alors qu'un Poisson fait circuler 300 à
500 litres d'eau pour en extraire la même quantité.
Mais une circulation si considérable pose des problèmes
mécaniques particuliers aux animaux aquatiques, puisque l'eau
est 800 fois plus dense et 60 fois plus visqueuse que
l'air: une convection bidirectionnelle par va-et-vient d'eau, comme
celle de l'air chez les Vertébrés supérieurs,
nécessiterait un travail considérable. En fait, la
seule solution possible réside dans un mécanisme de
convection unidirectionnelle de l'eau qui, entrant par la
bouche et s'échappant par les fentes operculaires,
s'écoule d'une manière presque continue à
travers les lamelles branchiales.
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solubilité des
gaz dans l'eau : "de l'air dans l'eau"
La quantité de molécules de gaz dissous dans
l'eau dépend de la nature de chaque gaz, de la pression du gaz
dans la phase gazeuse, de la température et de la
présence d'autres substances dissoutes.
On doit aussi savoir que le dioxyde de carbone est beaucoup plus
soluble que le dioxygène dans l'eau, à
température et pression égale (à 15°C sous
1 atm, on dissous 31,1 mL de dioxygène et 1019,0 mL de dioxyde
de carbone dans 1L d'eau). Dans une bouteille d'eau gazeuse non
encore ouverte, il règne une pression de 2 à 3 atm (2
à 3.105 Pa). C'est la grande solubilité du gaz
carbonique qui est responsable des bulles. Si l'on chauffe le liquide
(un bière tiède !) le gaz s'échappe fortement
car la solubilité diminue avec l'augmentation de
température (à l'inverse des solides qui sont souvent
plus solubles dans les liquides quand on élève la
température : faites fondre du sel dans de l'eau froide et
chaude et comparez).
La pression du gaz dans l'eau est souvent appelée
tension. Comme pour les pressions partielles dans un
mélange de gaz, la pression partielle du mélange gazeux
en solution dans l'eau est la somme de toutes les tensions. Quand la
pression extérieure diminue, les gaz dissous dans l'eau ont
tendance à quitter la solution (débouchez votre
bière). Si l'on fait le vide, on extrait la totalité
des gaz du liquide.
Dans les eaux naturelles le dioxygène de carbone ne reste pas
en solution mais entre en équilibre avec les ions carbonates
et bicarbonates présents eux-même en solution. Un eau
"dure" (on dit aussi calcaire) contient par exemple de grande
quantité d'hydrogénocarbonate de calcium (Ca2+
HCO32-). Ces ions réalisent un
effet tampon qui atténue les variations de concentration en
dioxyde de carbone dissous qui se trouve donc habituellement proche
de la valeur obtenue à l'équilibre avec
l'atmosphère. Ce n'est que dans des conditions
particulières de pression (grottes: stalactites et
stalagmites) ou de température (évaporites) que les
carbonates précipitent et donnent des dépôts
calcaires. Cependant il faut noter que la quasi-totalité des
dépôts de calcaires connus (y compris les calcaires de
précipitation et d'évaporation cités plus haut)
mettent en jeu des processus biologiques avec notamment des
bactéries. On pensera aussi aux innombrables coquilles
calcaires des invertébrés.
transport de
particules par le vent
Le diagramme de Hiulström présente les conditions
expérimentales de transport des particules par un fluide en
mouvement:
retour haut de page
|
|
voir |
De nombreux organismes (animaux, bactéries) sont
sensibles aux infra-rouges (fossettes
réceptrices des serpents...) et aux
ultra-violets (il à facettes des
insectes...). |
entendre |
La vitesse de propagation, ou
célérité, d'un son dans un milieu
élastique possède une propriété
remarquable: elle ne dépend que du milieu
considéré et de son état de
température et de pression; elle ne dépend pas
du son qui se propage, de sa nature, de sa fréquence
ou de son intensité (sauf dans le cas
d'ébranlements très violents, comme les
explosions). Dans l'air à la température
ordinaire, la célérité du son est de
l'ordre de 340 m/s. C'est parce que le vent est cause
d'une célérité inhomogène qu'il
« porte » le son. Cependant, les ondes
sonores peuvent aussi « contourner » les
obstacles, ce qui correspond au phénomène
ondulatoire de diffraction. Si la longueur d'onde de la
vibration est grande par rapport à l'obstacle, cet
obstacle perturbe à peine la propagation. La longueur
d'onde des sons audibles varie entre 17 mètres
(pour un son de 20 Hz) et 17 millimètres
(pour un son de 20 000 Hz): un obstacle de
dimensions intermédiaires peut donc porter
« ombre acoustique » sur les sons de
fréquence élevée, il peut être
« contourné » par les sons de
fréquence grave. Les composantes de fréquence
élevée d'un son complexe sont le plus
facilement arrêtées par des obstacles. (in
Enceclopedia Universalis, article "acoustique") |
sentir |
|
les odeurs, parfums exhalés par les
plantes et les animaux en milieu aérien sont autant
de signaux de communication. Le nez est
l'organe de l'odorat humain (voir cours).
Certains animaux ont un odorat si développé
qu'ils reconnaissent une molécule émise par un
animal très éloigné (voir des
expériences historiques de Favre par exemple sur les
insectes : femelle du grand Paon de nuit...) |
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On peut sans hésiter affirmer que c'est bien les animaux volants mais aussi les différentes formes planantes végétales qui ont inspiré l'homme à essayer de réaliser des machines volantes (aéronautique: naviguer dans l'air). L'aérodynamique (la sciences des mouvements dans l'air) est une science extrêmement complexe et nos incursions ne pourront tout au plus que donner l'envie aux élèves d'approfondir. |
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Le vol nécessite de grandes surface portantes. Les exemples les plus classiques pour ce qui est des mécanismes passifs ce sont les expansions et autres ballonnets (pollen de pin, graines-fruit de l'érable, akènes de pissenlit...) favorisant une dispersion par le vent (anémophile). Pour ce qui est des mécanismes actifs les trois modèles principaux étant l'aile d'insecte (papillon, libellule, mouche....), les expansions de la peau (grenouilles, reptiles volants et chiroptères: chauves-souris), et enfin l'aile des oiseaux avec les plumes. |
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passivement : se laisser porter, se laisser emporter, planer... |
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in Encyclopédie Universalis, article "vol animal" |
La stabilité en tangage n'est pas assurée par un empennage indépendant chez les Oiseaux, Ptérosaures et Chiroptères évolués, mais par des artifices employés aussi sur les ailes volantes (d'après Pennycuick). En a : cambrure réfléchie, région grisée (bord de fuite) avec déflexion vers le haut (ailes volantes Fauvel et chauves-souris planantes). En b : voilure en flèche avec déflexion, les régions marginales grisées ont une incidence négative (ailes volantes Horten et oiseaux en plané rapide). En c : extrémités d'ailes à dièdre négatif, régions marginales (grisées) à déflexion vers le bas (ailes volantes Northrop, oiseaux et chauves-souris).
Voir un travail sur l'apparition du vol chez les oiseaux et les ptérosaures dans le cadre de l'évolution. |
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Quelques exemples du livre "Avions de papier", Idées Usborne, 1992 modèles à décalquer p 30 |
* le carré volant: comment plier une feuille de papier en carré et modifier ensuite ses caractéristiques pour améliorer son vol: p 4 et 5: notions de surface portante, bord d'attaque et stabilisateurs; vol plané, décrochage et piqué. * l'écureuil volant: p 8-9; une fois les principes du vol plané acquis cet exemple constitue une bonne application |
* le petit voltigeur: p 14-15; un avion capable de voler rapidement et de faire des figures (en S avec virages latéraux sur l'aile, en boucle....) * la mouette: p 16-17: un modèle assez complexe qui met en application les principes vus dans le petit voltigeur... |
L'adaptation au vol touche l'ensemble de l'organisme, tant au point de vue anatomique (disposition des organes) que physiologique (fonctionnement, notamment énergétique). |
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l'argon et les autres gaz inertes de l'air ne sont quasiment pas utilisés par les organismes vivants |
La vessie natatoire (ou vessie gazeuse) des poissons Téléostéens (aussi bien marins comme la morue, que d'eaux douces comme l'anguille) stocke des gaz dont parfois de grandes quantité d'azote et de gaz rares. Elle assure la flottabilité passive. |
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Comment les échanges de gaz (respiratoires
mais aussi nourriciers nécessaires à la
photosynthèse) se font-ils dans les
différents groupes d'organismes ? La respiration de nombreux organismes en milieu
aérien peut se faire par un seul orifice assurant
à la fois l'entrée (inspiration) et la sortie
(expiration) de l'air. La masse inerte d'azote à
déplacer et bien plus faible que la masse d'eau (voir
comparaison eau/air).
Cependant le renouvellement de l'air met en jeu de nombreux
mécanismes "astucieux" (sacs aériens et
poumons tubulaires des oiseaux, trachées des
insectes...). |
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un "tout petit"
organisme: |
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les "tout petits" organismes ne survivent pas dans l'air sauf sous une forme de résistance comme les spores (elles ont une vie ralentie: leur respiration n'est pas mesurable). |
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les "grands" organismes |
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les algues brunes sont souvent émergées (zone de balancement de marées) mais respirent par diffusion des gaz comme les petits organismes qui vivent dans l'eau les mousses vivent en milieu humide et les échanges de gaz se font par diffusion. |
ex: fougères, plantes à fleurs |
(les schémas correspondent à des coupes transversales) |
Les branchies sont des surfaces d'échange de gaz spécialisées entre le milieu extérieur (l'eau) et le milieu intérieur (sang, circulant dans l'appareil circulatoire). C'est l'appareil circulatoire qui distribue les gaz aux cellules. ex: moule (invertébré), poisson (vertébré: les branchies sont dans une cavité et sont protégées par un opercule) Remarque: certains insectes aquatiques respirent avec des trachées mais font des provisions d'air en surface avant de plonger. |
Les poumons sont des
surfaces d'échange de gaz spécialisées
en forme de sac. C'est encore l'appareil circulatoire qui
distribue le gaz aux cellules. Remarque: certains animaux en milieu humide mais aérien ne respirent que par la peau sans avoir de surface réellement spécialisée (ex: lombric...) |
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Les trachées des insectes sont des tubes extrêmement fins qui amènent directement les gaz aux cellules (ils sont d'ailleurs pleins d'eau à leur extrêmité, là où se font les échanges de gaz entre l'air et le milieu intérieur). L'appareil circulatoire a alors un rôle moindre dans le transport des gaz respiratoires. |
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Ce n'est pas la quantité de dioxygène présent dans l'air qui reflète sa disponibilité. C'est essentiellement sa pression partielle qui dépend de la température, de la pression (et donc de l'altitude) et aussi de la composition en autres gaz. Pour des organismes unicellulaires l'oxygène qui diffuse plus ou moins vite (voir comparaison eau/air) est distribué dans toutes les parties de la cellule facilement. Pour les pluricellulaires, des appareils circulatoires prennent en charge les gaz respiratoires. |
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les échanges gazeux au niveau des surfaces d'échange (poumon, trachées) se font en présence d'eau (film d'eau). |
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Chez tous les vertébrés le pigment respiratoire rouge : l'hémoglobine (protéine à fer) est contenue dans des cellules : les globules rouges. Une molécule d'hémoglobine (4 chaînes protéiniques de globine et 4 atomes de fer) prend en charge 4 molécules de dioxygène à l'aller (des poumons aux tissus) et une molécule de dioxyde de carbone au retour (des tissus aux poumons). D'autres pigments respiratoires existent chez les invertébrés. On trouve de l'hémoglobine particulière chez certains végétaux : elle fixe le dioxygène pour permettre la réalisation de réactions chimiques sans cette molécule qui dans une cellule est un poison violent. |
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Du point de vue chimique, le dioxygène, dans la respiration, sert d'accepteur d'électrons à la fin de la chaîne respiratoire (le dioxygène, plus des électrons plus des protons (H+) donne de l'eau dite métabolique). C'est le célèbre bilan valable aussi bien pour la respiration que pour la photosynthèse: C6H12O6 + 6 O2 <=> 6CO2 + 6H2O + chaleur (voir cours sur la nutrition) |
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La pression partielle de dioxyde de carbone est très faible dans l'atmosphère (0,03% soit 0,031 kPa ou 0,23 mm d'Hg). En même temps que la plante fait entrer son dioxyde de carbone elle perd beaucoup d'eau (évapo-transpiration). Certaines plantes ferment leur stomates (orifice d'entrée et de sortie des gaz de la feuille) le jour, lorsque l'humidité est faible, et ne les ouvrent que la nuit, lorsque l'humidité est maximale (et donc que les pertes en eau sont moindre). Elles doivent alors stocker le dioxyde de carbone qui servira aux réactions de synthèse le jour. |
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Le diazote est utilisé par certaines bactéries comme source de matière azotée : ces bactéries comme notamment les cyanophycées ou bactéries bleues sont parfois associées (association à bénéfices réciproques = symbiose) avec des plantes supérieures (Légumineuses (engrais vert), fougères) ou des champignons (certains lichens). |
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Dans l'air humide (mais aussi chaud, ce qui fait que c'est surtout dans les pays tropicaux que l'on observe le phénomène : voir hygrométrie) certaines plantes captent l'eau par leur racines, leurs tiges ou leurs feuilles (certaines plantes épiphytes : qui vivent sur d'autres organismes végétaux - du grec "épi"="au-dessus"). Par exemple les fougères du genre Platyceras (cornes de cerf), des Orchidées ou autres Broméliacées que l'on trouve chez les fleuristes. Pour voyager on peut aller visiter la partie supérieure du pavillon tropical d'Océanopolis. |
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Un organisme capable de se développer en présence du dioxygène atmosphérique est un aérobie (aérobie est un adjectif dont le substantif est aérobiose: c'est un organisme qui vit en aréobiose). Les organismes capable de croître en absence de dioxygène sont dits anérobies (capables de vivre en anarobiose). Parmi les aérobies, certains organismes dépendent du dioxygène pour vivre, ils sont donc aérobies obligatoires (ils utilisent le dioxygène dans leur respiration, comme les plantes et les animaux). D'autres ne nécessitent pas ce dioxygène, ils utilisent un autre élément (une substance organique ou minérale dans leur respiration). Ils sont dits aérobies aérotolérants s'ils acceptent quand même la présence de dioxygène dans le milieu et anaérobies stricts ou obligatoires dans le cas contraire (ils meurent alors ou cessent de se développer en présence de dioxygène). On connaît même des organismes (qualifiés de microaérophiles) qui nécessitent une concentration de dioxygène inférieure à sa valeur dans l'air. Les bactéries présentent ces 5 types possibles, tout comme les unicellulaires. Les champignons sont principalement aérobies sauf certains qui, comme les levures, sont souvent aérobies facultatives. Les plantes et les animaux sont presque tous aérobies obligatoires. Ces distinctions peuvent paraître complexes et sans beaucoup d'intérêt au niveau des écoles et pourtant il existe de nombreux mécanismes accessibles au primaire où les bactéries ou les unicellulaires anérobies interviennent. En voici quelques exemples: |
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La conservation des aliments par la technique des "conserves" nécessite d'emprisonner dans une boïte en métal hermétique les aliments à conserver après avoir détruit les micro-organismes à la chaleur. La durée et la température de chauffage dépendent des microorganismes que l'on désire tuer. Ainsi on considère qu'il n'y a plus de spore de Clostridium botulinum vivante après 2,5 min à 121°C (en supposant une population de départ de l'ordre de 1000 milliards de spores...).
en supprimant au maximum l'air (si un peu d'air est emprisonné lors de la confection de la conserve il a contenu de la vapeur d'eau à 100°C et on estime que la plupart des micro-organismes ont été tués). Les seules bactéries qui pourraient encore se développer (SI LA BOÎTE N'EST PAS ABÎMÉE ET OUVERTE ACCIDENTELLEMENT) sont des bactéries anaérobies
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La fosse septique...voir page sur l'eau |
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Bulles (in E.U. article
"interface", voir aussi La mousse, François Graner, La
Recherche, 345, septembre 2001, 46-49)
Si de l'air barbote dans de l'eau, les bulles formées au sein
du liquide crèvent en arrivant à la surface; mais, si
l'eau contient un agent tensioactif, les bulles sont stables
et s'amassent pour former une mousse. Ces mousses sont
particulièrement stables dans le cas des savons qui donnent
des films suffisamment rigides et résistants.
On appelle colloïde un mélange de deux fluides dont
l'interface est très grande et forme alors de petites
particules (environ 0,5 micromètres de diamètre). Ces
colloïdes sont soit des sols (dispersions de solides dans les
liquides - par exemple: les peintures; les boues), soit des
aérosols (dispersions de solides ou de liquides dans des
gaz - par exemple: le brouillard, les laques cosmétiques, les
fumées), soit encore des émulsions (qui sont des
dispersions de liquides dans des liquides - par exemple: le lait, la
mayonnaise). Les colloïdes sont instables et pour éviter
la séparation des phases on ajoute des "agents de
mouillage" qui diminuent l'énergie à l'interface
entre les deux fluides. Ce sont les stabilisants,
émulsionnants, tensioactifs, détergents ou
surfactants.
Ces agents de mouillage sont en général
formés d'une chaîne hydrocarbonée, la queue, et
d'une tête polaire ou ionique . La queue n'a pas
d'affinité pour les molécules d'eau de l'environnement,
elle est hydrophobe. La tête, par contre, agit fortement
avec de l'eau (interaction dipôle-dipôle ou
ion-dipôle) et elle est solvatée: elle est
hydrophile.
C'est cette différence entre la tête et la queue qui
confère au surfactant la propriété de s'adsorber
à une interface donnée pour diminuer la tension
superficielle. Par exemple, le produit tensioactif, s'il est
introduit dans un mélange eau-huile, va se placer de telle
sorte que les queues hydrophobes de ses molécules seront
repoussées par le liquide alors que les têtes
hydrophiles seront dans l'eau. Au repos, les liquides sont
séparés par densité, leur interface est plane,
et le détergent se fixe sur cette interface, la tête
vers l'eau . Si l'on agite l'ensemble et que la concentration en
détergent est suffisante (concentration micellaire critique),
il y a formation de gouttes entourées de surfactant
appelées micelles.
De façon générale, l'agent tensioactif se fixe
à l'interface du côté du liquide qui le mouille
le mieux. Dans le cas des savons, où la tête est large,
l'émulsion est constituée de gouttes d'huile dans l'eau
. De plus, s'il s'agit d'un savon de soude (un savon est un sel de
sodium d'acides gras obtenu par action de la soude sur l'acide gras),
la tête est ionisable (l'ion alcalin passe en solution) et
ainsi les gouttes chargées négativement se repoussent,
ce qui évite toute coalescence. En modifiant la nature et la
taille de la tête ou de la queue des molécules, il peut
se produire une inversion de l'émulsion: par exemple, les
forces agissant sur les queues peuvent tendre à
déformer l'interface jusqu'à la faire «se
retourner», on obtient alors des gouttes d'eau dans l'huile.
Un corps tensioactif peut également conférer à
un liquide un pouvoir mouillant vis-à-vis du solide s'il peut
s'y lier. C'est ainsi qu'un détergent, dont la queue
hydrophobe peut adhérer au tissu, va également se fixer
sur les particules de graisse déposées sur celui-ci.
Les têtes hydrophiles tendent à se repousser et ces
particules de graisse peuvent ainsi se détacher des tissus:
c'est le principe des lessives.
Pour traiter les eaux usées par exemple, on cherche à
déstabiliser ces films et à réaliser la
coalescence des bulles en neutralisant leurs charges négatives
par adjonction de cations (sels d'aluminium ou de fer): c'est la
floculation ou coagulation.
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