anciens programmes classe de
seconde
et troisième
(commentés) ainsi que
quelques définitions
Remarque importante
:
l'
objectif ci-dessous est clair et légitime MAIS il doit
être débarrassé de la notion de
programme génétique qui a
été ajoutée dans les explications (notions et
contenus) et les commentaires complétant cet
objectif.
« L'objectif général est de dégager la
notion d'origine commune des espèces qui conforte
l'idée d'évolution déjà introduite au
collège. Les études portent sur différents
niveaux d'organisation : cellule, molécule et organisme. Elles
montrent que, malgré leur extraordinaire diversité les
êtres vivants possèdent des propriétés
fondamentales communes.»
Extrait
(628Ko)
d'une
conférence grand public de Michel Morange : La biologie, de
révolutions en révolutions...
prononcée
en 2006 au congrès IPG (Integrative
Post Genomics)
- voir
la totalité de la conférence (84,2
Mo); pour une approche
plus philosophique voir la chronique
d'André Pichot dans la revue Esprit 08-09
2003
D'une part
parce que le sens de programme génétique proposé
ici (et souvent dans les manuels scolaires) n'est plus reconnu
scientifiquement (un programme pour gouverner la vie). D'autre part
parce que les éléments qui s'y rapportent ne sont pas
traités en classe de seconde et qu'il est donc, à mon
avis, préférable d'attendre afin de les traiter de
façon exacte : il s'agit de la
transgénèse, des allèles, des
mutations. La transgénèse peut être
comprise en 1ère S une fois qu'aura été vue la
synthèse des protéines. Les allèles ont
été vus en 3ème (voir programme
de cette classe) et ne seront vraiment compris qu'en terminale. Les
mutations
soulèvent des problèmes bien plus délicats
encore étant donné que la plupart du temps on nomme
mutation des phénomènes qui n'ont rien à voir
avec un changement dans la séquence de l'ADN; pour pouvoir
être traitées il faut attendre la 1èreS.
BO n°6 du 12 août 1999 (Hors Série) et documents d'accompagnement (textes provisoires du GTD sur le site du CNDP) textes officiels: http://www.cndp.fr/svt/ et http://www.education.gouv.fr/bo/
Cette partie du programme a pour objectif de sensibiliser les élèves à la notion d'intégration des fonctions dans l'organisme. Le support choisi est l'étude des variations des paramètres cardio-respiratoires du corps humain au cours de l'effort physique. Elle repose sur des acquis essentiels du collège tels que le rôle des nutriments et du dioxygène, celui des échanges gazeux et de la ventilation pulmonaire.
Il faut se féliciter ici que le programme de 2nde parle de fonctions et de variations de paramètres lors de l'effort et non de régulation comme cela avant été le cas pour le programme de spécialité de Terminale S. Pour un cours détaillé voir le début de la page de ce cours de spécialité.
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Relations entre activité physique et paramètres physiologiques. L'augmentation de l'activité physique s'accompagne d'un accroissement de la consommation de dioxygène et de nutriments par les cellules musculaires. L'effort physique est associé à la variation de l'activité des systèmes circulatoires et respiratoires. |
Ne sont pas au programme : |
- Activité physique : |
Couplage entre l'activité cardio-respiratoire et l'apport de dioxygène aux muscles. La circulation du sang au sein des cavités
cardiaques se fait dans un seul sens. L'apport préférentiel de dioxygène aux muscles en activité résulte de la disposition en parallèle de la circulation générale associée à une vasoconstriction variable. L'augmentation des débits cardiaque et ventilatoire permet d'apporter davantage de dioxygène aux muscles en activité. |
Ne sont pas au programme : |
- Dissection du coeur : |
Intégration des fonctions dans l'organisme au cours de l'activité physique. Le fonctionnement automatique du coeur est modulé par le système nerveux. L'activité rythmique des muscles respiratoires est commandée par le système nerveux. Au cours de l'activité physique, cette modulation et cette commande sont modifiées, ce qui adapte l'organisme à l'effort. |
Ne sont pas au programme : |
- Mécanismes assurant la variation de l'apport de
dioxygène aux muscles en activité : - Automatisme cardiaque : - Implication du système nerveux dans le
contrôle des rythmes cardio-respiratoires : |
L'objectif général est de dégager la notion d'origine commune des espèces qui conforte l'idée d'évolution déjà introduite au collège. Les études portent sur différents niveaux d'organisation : cellule, molécule et organisme. Elles montrent que, malgré leur extraordinaire diversité les êtres vivants possèdent des propriétés fondamentales communes.
Cet objectif général doit être débarrassé de la notion de programme génétique. D'une part parce que le sens proposé ici n'est plus reconnu scientifiquement (un programme pour gouverner la vie). D'autre part parce les éléments qui s'y rapportent ne sont pas traités en classe de seconde et qu'il est donc, à mon avis, préférable d'attendre afin de les traiter de façon exacte : il s'agit de la transgénèse, des allèles, des mutations. La transgénèse peut être comprise en 1ère S une fois qu'aura été vue la synthèse des protéines. Les allèles ont été vus en 3ème (voir ci-dessous) et ne seront vraiment compris qu'en terminale. Les mutations soulèvent des problèmes bien plus délicats encore étant donné que la plupart du temps on nomme mutation des phénomènes qui n'ont rien à voir avec un changement dans la séquence de l'ADN; pour pouvoir être traitées il faut attendre la 1èreS.
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Les cellules sont les unités structurales et fonctionnelles de tous les êtres vivants. Toutes les cellules sont limitées par une membrane plasmique. Elle définit un compartiment intracellulaire où a lieu le métabolisme. L'hétérotrophie et l'autotrophie sont deux grands types de métabolisme. Les activités fondamentale des cellules telles que
le métabolisme et la division sont sous le
contrôle d'un programme génétique. |
Ne sont pas au programme: - La description détaillée des organites et
de la membrane plasmique. - Le cycle cellulaire. - L'architecture des chromosomes. |
- Observation de cellules en microscopie photonique et
électronique : - Identification des besoins nutritifs et
énergétiques des cellules : - Analyse documentaire d'expériences de transgénèse. |
Universalité et variabilité de la molécule d'ADN. La transgénèse repose sur
l'universalité de la molécule d'ADN en tant
que support de l'information génétique. Les allèles ont pour origine des mutations qui modifient la séquence de l'ADN. Les mutations introduisent une variabilité de l'information génétique. Les conséquences des mutations sont différentes selon qu'elles touchent les cellules somatiques ou germinales. |
Ne sont pas au programme: - Les expériences historiques sur la structure et les fonctions de l'ADN. - La structure détaillée des nucléotides. - La réplication de la molécule d'ADN. - Les mécanismes de l'expression génétique et le code génétique. - Les différents types de mutations (ponctuelles et chromosomiques). |
- ADN : - Mutation : |
Parenté et diversité des organismes. Les vertébrés présentent des similitudes anatomiques qui se traduisent par un plan d'organisation commun : axes de polarité (antéro-postérieur, dorso-ventral, droite-gauche), disposition des principaux organes par rapport à ces axes. Le développement embryonnaire conduit à la mise en place du plan d'organisation en suivant un programme génétiquement déterminé. Malgré leur diversité les grands plans d'organisation du monde vivant sont en partie sous le contrôle des gènes apparentés tels que les gènes homéotiques. Les similitudes aux différents niveaux d'organisation : cellule, molécule d'ADN, et organismes conduisent à la notion d'origine commune des espèces. |
Ne sont pas au programme: - La description détaillée des organes et des appareils. - Les mécanismes cellulaires et moléculaires de l'embryogenése. - Les mécanismes de l'évolution. |
- Plans d'organisation : - Programme de développement : |
Ce programme s'appuie fortement sur celui de la classe de 3ème avec lequel il forme un tout (pas toujours) cohérent.
programme publié dans le BO n°10 du 15 octobre 1998 (hors série) et avec les allégements précisés au BO n° 42 du 23 novembre 2000 (textes officiels: http://www.cndp.fr/svt/ et http://www.education.gouv.fr/bo/)
En voici les extraits significatifs pour notre sujet:
I. Présentation
B. Les orientations du programme
Il est centré sur l'Homme, à la fois dans son
fonctionnement comme organisme et dans divers aspects de ses
interactions avec son milieu et son environnement: la partie A
prévoit une présentation simple du
déterminisme génétique,
interférant avec l'influence des conditions de vie ...
II.
Programme
A. Unité et diversité
des êtres
humains (durée
conseillée 10 heures)
L'accès aux notions essentielles de génétique a
été préparé dans les classes
précédentes (espèces, fécondation,,,,), A
un niveau adapté à la classe de 3e, la notion de
programme génétique (voir
définitions
ci-dessous) permet une première explication de
l'unité de l'espèce et de l'unicité de chaque
être humain (voir plus bas) ; elle
sera réinvestie dans les parties suivantes du programme (B et
C notamment) et sera utile pour comprendre par la suite la
diversité des êtres vivants. L'influence des conditions
de vie sur l'expression des caractères individuels est
soulignée à travers un ou deux exemples simples.
La relation entre information génétique et chromosomes,
l'existence d'une information génétique
considérée ici comme identique dans toutes les cellules
somatiques de l'organisme, la transmission de l'information
génétique, la création de la diversité
sont abordées de manière la plus concrète
possible. Les mécanismes et les étapes de la mitose et
de la méiose, l'étude de la molécule d'ADN ne
sont pas au programme.
Choisis de sorte qu'ils ne renvoient pas essentiellement à des
maladies, les exemple relient ces études à des
préoccupations de la vie courante. Ils donnent ainsi une
dimension éducative à cet enseignement. Les
élèves sont ainsi préparés à
l'étude de la dernière partie du programme pour ce qui
concerne les responsabilités collectives dans le domaine de la
santé.
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Chaque individu présente les caractères de l'espèce avec des variations qui lui sont propres. C'est le résultat de l'expression de son programme génétique et de l'influence des conditions de vie. |
Relier les caractères présentés par un individu à l'existence d'un programme génétique porté par les chromosomes et/ou à l'influence des conditions de vie. |
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I-Ra- Classement des caractères présenté par un individu (caractères spécifiques et variations individuelles). Ra-Identification de la nature héréditaire d'un caractère à partir d'un arbre généalogique Ra-Interprétations de résultats d'expériences de transfert de noyaux cellulaires. |
* Les caractères qui se retrouvent dans les générations successives sont des caractères héréditaires. * Les conditions de vie peuvent modifier certains caractères. Ces modifications ne sont pas héréditaires. (qui croit vraiment actuellement à une telle dichotomie dans l'hérédité ? : voir définitions) |
Distinguer un caractère d'espèce de ses variations individuelles. Identifier à propos d'un caractère morphologique ou physiologique simple l'influence des conditions de vie. |
l -Observation microscopique de cellules montrant les chromosomes. |
* Les chromosomes sont le support du programme génétique. Toujours présents dans le noyau, ils sont facilement observables lors de la division cellulaire ; |
Utiliser un microscope pour observer des chromosomes. |
Ra- Mise en relation de la nature des chromosomes sexuels avec le sexe d'un individu. |
- les êtres humains possèdent 23 paires de chromosomes, l'une d'elles présente des caractéristiques différentes selon le sexe ; |
Repérer les particularités d'un caryotype ordonné (chromosomes sexuels, nombre et forme des chromosomes). |
I-Ra- Étude de caryotypes présentant des anomalies chromosomiques ; recherche d'anomalies sur des caryotypes foetaux. |
- un nombre anormal de chromosomes empêche le développement de l'embryon ou entraîne des anomalies chez l'individu concerné. |
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Les cellules de l'organisme, à l'exception des gamètes, possèdent les mêmes chromosomes que la cellule-uf dont elles dérivent par divisions successives. |
Expliquer verbalement, par un schéma ou par l'utilisation d'une maquette, comment : s'effectue la transmission intégrale des chromosomes de la cellule-oeuf. |
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I -Observation de vidéogrammes, afin de suivre
l'évolution des chromosomes pendant la division
cellulaire Ra - Formulation d'hypothèses sur le mécanisme permettant le maintien du nombre de chromosomes lors de la division cellulaire. Ra-Re-Manipulation de maquettes permettant de rendre compte de l'évolution des chromosomes lors de la division d'une cellule. |
* La division d'une cellule : |
Repérer des cellules en division dans une préparation microscopique. |
Les chromosomes portent les gènes, unités d'information génétique qui déterminent les caractères héréditaires. |
Établir la relation entre l'expression d'un caractère et l'information génétique possédée par un individu. |
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l -Observation de cartes géniques de chromosomes
d'une même paire. |
* À un gène correspondent des informations différentes pour un caractère : ce sont ses allèles. *En général, dans une cellule,un gène existe en deux exemplaires, occupant la même position sur chacun des deux chromosomes d'une paire. * Les cellules possèdent, pour un même gène, soit deux fois le même allèle, soit deux alléles différents. Dans ce dernier cas les deux allèles peuvent s'exprimer ou l'un peut s'exprimer et pas l'autre. * Chaque cellule possède l'ensemble du pro gramme génétique de l'individu tuais n'en exprime qu'une partie. |
Établir la relation entre l'expression d'un caractère et l'information génétique possédée par un individu. |
Chaque individu issu de la reproduction sexuée possède un programme (non, une information) génétique qui contribue (ce contribue est essentiel) à le rendre unique (biologiquement). |
Expliquer l'originalité de chaque individu par une double intervention du hasard. (où est le hasard dans la séparation extrêmement contrôlée des chromosomes homologues ?) |
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I-Ra - Comparaison de l'équipement chromosomique du futur gamète à celui d'une autre cellule de l'organisme. Ra-Re -Manipulation de maquettes afin de rendre compte de l'évolution des chromosomes lors de la formation des gamètes et de la cellule-uf. Ra - Explication de la formation d'une cellule-oeuf mâle ou femelle. Ra - Explication de la formation d'une cellule-oeuf porteuse d'une anomalie chromosomique. On est jamais sûr qu'une anomalie chromosomique donne une anomalie phénotypique. Tant qu'un caractère n'est pas exprimé un gène associé ne peut être relié de façon certaine à ce caractère. Il faut faire très attention au vocabulaire: un zygote ne porte pas une anomalie comme l'albinisme par contre on pourrait dire qu'il peut produire une hémoglobine anormale (on s'est aperçu que de très nombreuses protéines sont produites pendant la phase embryonnaire, mais en extrêmement faible quantité...) |
* Au cours de sa formation, chaque gamète reçoit au hasard un chromosome de chaque paire soit 23 chromosomes : les gamètes produits par un individu sont génétiquement différents. * Lors de la fécondation, spematozoide et ovule participent à la transmission de l'information génétique : pour chaque paire de chromosomes et chaque gène, un exemplaire vient du père, l'autre de la mère. * La fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l'espèce. * La reproduction sexuée crée au hasard un nouveau programme génétique. |
Expliquer l'origine d'une anomalie chromosomique. Expliquer la présence d'un caractère héréditaire chez un individu dont on connaît l'ascendance. |
Documents d'accompagnement du programme de 3ème (textes officiels: http://www.cndp.fr/svt/ et http://www.education.gouv.fr/bo/)
A. Unité et diversité des êtres humains
Cette première partie du programme permet l'acquisition des
connaissances nécessaires pour expliquer d'une part l'aspect
présenté par un individu, d'autre part l'unité
de l'espèce et la diversité des êtres humains. On
réinvestit à ce sujet les connaissances acquises en 6e
et dans le cycle central. Le niveau explicatif est limité
à l'échelle de la cellule.
La notion de caractère héréditaire peut
être construite à partir de l'étude d'un ou deux
arbres généalogiques. Toutefois, les arbres
généalogiques utilisés ne sont pas
élaborés à partir d'exemples familiaux
d'élèves.
Les caractères envisagés peuvent être des
caractères directement visibles (exemple: caractères
morphologiques) ou non visibles (exemple : caractères
physiologiques). Pour montrer que chaque individu présente
les caractères de l'espèce avec des variations qui lui
sont propres, on s'appuie sur un exemple de caractère
choisi parmi ceux, communs à tous les êtres humains, qui
sont susceptibles de varier d'un individu à l'autre. On peut
aussi indiquer que, à côté de ces
caractères variants, d'autres, non variants sont
également héréditaires. Il est cependant exclu
de dresser ici un catalogue des caractères propres à
l'espèce, mais quelques caractères (2 ou 3) propres
à l'espèce humaine peuvent être établis
à partir de la comparaison avec des espèces de genres
voisins.
Les conditions de vie concernent à la fois mode de vie
et milieu de vie. L'influence du mode de vie peut être mise en
évidence par la modification, transitoire et non
héréditaire, de quelques caractères lors d'un
changement d'habitudes alimentaires ou d'activité physique.
Pour l'influence du milieu de vie, on peut par exemple
considérer les effets du rayonnement solaire sur la peau ou de
l'altitude sur le nombre d'hématies.
Une première approche du déterminisme chromosomique du
sexe et de certaines anomalies permet d'établir que le
caractère considéré (sexe, anomalies) est
lié à une particularité dans le nombre ou
l'aspect des chromosomes des cellules d'un individu. On s'appuie pour
ce faire sur la comparaison de caryotypes d'hommes, de femmes et
d'individus présentant des anomalies chromosomiques. La notion
de chromosomes supports du programme génétique
dirigeant l'expression des caractères est
ainsi (!!! on
se moque de nous: il n'y a aucune évidence à cette
affirmation, ni pour un élève, ni pour un
enseignant) établie
(cette expression est navrante: elle constitue
une dérive qui avait été partiellement
maîtrisée dans le programme de seconde (voir
définitions
ci-dessous) mais qui ressort ici: il
me paraît nécessaire de faire un travail de
clarification sur cette notion au plus tôt; d'autant plus que
ces termes sont employés sans précautions pour l'homme
alors qu'on les avait refusé pour les êtres vivant en
général: le terme d'information génétique
est bien suffisant. Voir ci-dessus la proposition d'emploi des termes
de programme de travail) . L'étude des
caryotypes permet en outre de mettre l'accent sur la constance du
nombre de chromosomes dans l'espèce et sur leur possible
association par paires.
Cette partie de programme est l'occasion d'évoquer les
perspectives qu'offre à la médecine et les
problèmes que pose à la conscience la
possibilité de déceler dés l'embryon des
anomalies chromosomiques. Ceci pourra servir de base de discussion
lorsque sera abordé le problème de l'lVG dans la
dernière partie du programme : santé et
environnement.
L'identification des chromosomes sexuels et la connaissance du nombre
de chromosomes n'impliquent pas l'utilisation des termes
«trisomie, chromosomes homologues». Ce vocabulaire peut
être utilisé mais il n'est pas exigible. Il en est ainsi
également du terme ADN (même s'il est connu de quelques
élèves). En revanche, la structure de la
molécule d'ADN et le code génétique ne sont pas
au programme.
L'étude de la transmission à toutes les cellules de
l'organisme de la totalité du programme
génétique s'appuie sur les acquis
antérieurs. La formation de l'embryon, puis du foetus
grâce à des multiplications successives à partir
de la cellule oeuf est en effet connue depuis le cycle centrai et la
présence dans toutes [es cellules résultant de ces
multiplications (ou divisions) des mêmes chromosomes a
été précédemment constatée. Il
s'agit maintenant de montrer la reproduction conforme des chromosomes
et de faire comprendre que toute cellule possède la
totalité du programme génétique dont elle
dépend pour son fonctionnement et pour son organisation. Cette
notion peut aussi permettre de comprendre le fondement du clonage.
Les exemples choisis concernent le développement de
l'organisme, mais aussi la croissance et le renouvellement
cellulaire.
L'explication est construite à partir de documents
présentant le phénomène de façon
dynamique. le terme mitose, les différentes étapes de
celle-ci, le vocabulaire correspondant, l'intervention du fuseau et
du centromére ne sont pas au programme.
On s'attache notamment aux aspects du phénomène qui
permettent d'expliquer l'identité du matériel
chromosomique et de l'information transmis à toutes les
cellules de l'individu.
Cette étude se prête particulièrement à
des activités de manipulations, grâce à
l'utilisation de maquettes de chromosomes.
La notion d'alléle est indispensable pour comprendre la
diversité des êtres vivants. L'explication se situe
à deux niveaux : celui de l'espèce, au sein de laquelle
un gène peut avoir de multiples allèles et celui de
l'individu dont les cellules possèdent deux allèles de
chaque gène, soit identiques, soit différents. En
considérant l'ensemble des gènes situés sur un
chromosome, il faut faire percevoir que les deux chromosomes
homologues d'un individu sont génétiquement
différents et différents de ceux de tous les individus
de l'espèce. Cela est indispensable pour comprendre ensuite le
brassage génétique assuré par la reproduction
sexuée.
Le lien entre les caractères héréditaires
présentés et la possession de gènes,
unités d'information, est uniquement constaté -
à un allèle donné correspond un état
particulier du caractère - ; il n'est pas expliqué au
niveau moléculaire. Une carte génique simplifiée
peut être présentée.
L'idée que chaque cellule n'exprime qu'une partie du programme
génétique peut être amenée par la
comparaison des aspects de types cellulaires différents. Cela
permet d'introduire la notion de
spécialisation cellulaire
dont il est question dans les partie B et C du programme.
Même si les notions de dominance et de
récessivité doivent être établies, ces
termes peuvent être employés, mais ne sont pas
exigibles.
L'explication de l'unicité de chaque individu repose
sur la double intervention du hasard lors de la formation des
gamètes et lors de la fécondation. On s'appuie
là encore sur les notions construites dans la partie B du
programme du cycle central : « la transmission de la vie chez
l'Homme ».
L'étude d'un petit nombre de documents relatifs à la
division réductionnelle de la méiose, anaphase
notamment, permet d'établir la multiplicité des
combinaisons possibles de chromosomes donc d'informations
génétiques lors de la formation des gamètes,
elle permet également de montrer que les gamètes
contiennent deux fois moins de chromosomes que les autres cellules.
On privilégie là encore l'aspect dynamique du
phénomène et la manipulation de maquettes de
chromosomes.
On montre de même que la multiplicité des combinaisons
possibles de chromosomes - donc d'informations - lors de la
fécondation aboutit à la constitution d'un programme
génétique nouveau, donc à un individu unique. On
peut utiliser pour ce faire des échiquiers de croisement, mais
sans prendre des exemples familiaux pouvant poser
problème.
En faisant prendre conscience aux élèves de la
multiplicité des caractères pour lesquels deux
individus peuvent différer et du petit nombre de ceux pris en
compte pour définir les types humains, l'enseignement de la
biologie contribue dans cette classe au développement de la
vigilance envers les préjugés et
stéréotypes pouvant mener au racisme. On participe
ainsi à l'éducation à la citoyenneté et
aux droits de l'Homme. (Cette utopie
positiviste est à mon avis dangereuse; la dignité de la
personne est bien au-dessus de son incontestable unicité
biologique: voir par exemple "De
l'enseignement des sciences à l'école primaire;
l'influence du positivisme", Pierre
Kahn, 1999, Hatier formation dont j'ai compilé
quelques
passages sur une page)
Sont exclus :
- les termes suivants: phénotype, génotype, autosome,
gonosome, mitose, méiose, chromatine, chromatides, ADN;
- la connaissance des étapes de la mitose et de la
méiose;
- l'écriture de la formule chromosomique;
- la réalisation d'un caryotype classé;
- un catalogue des noms et des caractéristiques des maladies
géniques;
- la connaissance de la molécule d'ADN ;
- le niveau moléculaire pour l'expression des
gènes;
- le niveau moléculaire pour la duplication des
chromosomes.
Définitions (une revue commentée des manuels scolaires)
chromosome:
* "élément" contenu dans le noyau et constituant le
support d'informations génétiques
(Bordas, 2, 177). Les chromosomes sont le support du
programme génétique (p. 207); les chromosomes sont le
support des gènes, unités d'information
génétique qui déterminent les caractères
héréditaires (p. 207); chromosome= (du grec krôma
= couleur et sôma = corps: filaments ou bâtonnets contenu
dans le noyau des cellules, faciles à colorer et à
observer lors des divisions cellulaires (p. 207)
* Les chromosomes sont le support matériel du programme
génétique. Chaque chromosome est formé d'un long
filament d'ADN. (Hatier, 2, 185-186)
* filaments plus ou moins épais, généralement
observés dans une cellule eucaryote en division
(Nathan, 2, p 98). Structure contenue dans le noyau des
cellules eucaryotes et portant le programme génétique.
(p 102). Assemblage d'ADN et de protéines, dans un état
condensé. (p 114)
* les chromosomes sont le support de l'information
génétique. Les chromosomes portent les gènes,
unités d'information génétique qui
déterminent les caractères héréditaires.
Toutes les cellules possèdent les mêmes chromosomes.
(Belin, 2, p 182). Matériel formé d'un
assemblage d'ADN et de protéines. Les chromosomes sont
localisés dans le noyau des cellules eucaryotes (glossaire, p
284)
Tous les manuels adoptent en accord avec le
programme, une technique pédagogique qui tend à se
généraliser: l'utilisation de définitions
partielles qui sont progressivement améliorées au cours
de la scolarité de l'enfant (c'est notamment la
pédagogie des "notions intermédiaires "
prônées par les tenants de l'opération "La main
à la pâte" à l'école primaire: voir
quelques commentaires à ce sujet sur une
page de ce site).
On peut en utiliser une autre. Donner à chaque fois une
définition exacte mais dont la portée ne sera comprise
que progressivement par l'enfant:
Un chromosome est (étymologiquement et historiquement mais aussi d'un point de vue cytologique )une structure colorable en forme de filament épais qui ne s'observe que dans les cellules eucaryotes en division (voir cours de spécialité de terminale S). Il est chimiquement composé d'ADN et de protéines. On pense que son rôle biologique est de compacter - dans la cellules et pour mieux les séparer ensuite entres les cellules filles lors d'une division - les molécules immenses que sont les molécules d'ADN. Le rôle héréditaire de la molécule d'ADN est de contenir une information génétique (traduite en molécules - ARN et protéines - par la "machinerie cellulaire"). Par extension on peut qualifier de "chromosome" un filament d'ADN contenu dans toute cellule, y compris procaryote, tout comme on peut dire que le chromosome contient une information génétique, mais par contre il est tout à fait erroné d'utiliser ces propriétés déduites pour définir le terme de chromosome. Un exemple pour préciser ma pensée: une bicyclette est un véhicule à deux roues actionné par la force des jambes; ces deux éléments entrent bien dans la définition; mais la bicyclette sert de moyen de transport urbain économique et non polluant utilisé dans des couloirs de circulation spécifiques; définir en retour la bicyclette par ces propriétés "sociales", serait un abus. |
programme génétique:
* ensemble des informations génétiques qui
déterminent les caractères d'un individu
(Bordas, 2, 177, 207; le noyau cellulaire est le
support d'un programme génétique; le noyau de chaque
cellule contient l'intégralité du programme
génétique de l'individu; le support de ce programme est
constitué par les chromosomes; ce programme s'exprime par des
caractères visibles chez un individu et appelés
caractères héréditaires). La transmission
intégrale de ce programme, au fil des
générations est réalisée grâce
à l'alternance systématique de deux mécanismes
cellulaires: le doublement du programme génétique avant
une division, qui se traduit par la formation de chromosomes doubles
et la séparation de deux lots identiques de chromosomes
simples au cours de la division, chacune des deux cellules filles
recevant ainsi un exemplaire complet du programme (p. 192)
* Tous les caractères dépendent d'instructions
dont l'ensemble constitue le programme génétique
(Hatier, 2, 184-185). Le programme
génétique est constitué par l'ensemble des
gènes , qui peuvent exister sous des formes
différentes, appelées allèles. Chaque
gène représente une unité
d'information.
* La construction d'un individu, ses caractères, sont
déterminés par un ensemble d'informations
contenues dans la cellule-uf dont il est issu. Ces informations
constituent le programme génétique de la
cellule, contenu dans son noyau. (Nathan, 2, p 71).
Ensemble d'informations déterminant les
caractéristiques de la cellule et de l'organisme. Chez une
cellule eucaryote, ces informations sont contenues, pour l'essentiel,
dans le noyau et plus précisément dans les
chromosomes.(p 102)
* Chaque individu, issu de la reproduction sexuée
possède un programme génétique qui contribue
à le rendre unique (Belin, 2, p 182). Les
chromosomes sont le support de l'information génétique.
Les chromosomes portent les gènes, unités d'information
génétique qui déterminent les caractères
héréditaires. Toutes les cellules possèdent les
mêmes chromosomes. Mais une cellule spécialisée
n'utilise qu'une partie du programme génétique.
Le terme programme génétique
uniquement cité dans les acquis de la classe de 3ème (p
182) est ensuite soigneusement évité et
n'apparaît pas non plus dans le glossaire.
Il semble (mais je ne connais pas les
personnes impliquées) que seule l'équipe
éditoriale de chez Belin a eu le courage de contrer le GTD en
refusant d'employer le terme de programme génétique qui
embrouille tout. Pour preuve les définitions contradictoires
employées par les autres équipes (voir ci-dessus).
On pourrait clore l'incident s'il n'y avait pas le programme de
3ème qui reprend ce terme et le précise de façon
autoritaire et anti-scientifique (c'est l'enseignement qui va faire
passer une notion établie socialement contre les scientifiques
et les philosophes des sciences, principalement par les
médias: lire par exemple: Du gène comme
icône culturelle, Dorothy Nelkin et M. Susan Lindee, La
Recherche, 311, juillet-août 1998, 98-101 ou mieux "La
mystique de l'ADN" Dorothy NELKIN et Susan LINDEE, 1998,
Belin, Coll. Débats ou encore Le gène et la forme
(ou la démythification de l'ADN), Rosine
CHANDEBOIS, 1989, Ed. Espaces 34). Le terme de programme
génétique semble avoir été employé
pour le première fois par le physicien Erwin
Schrödinger (1887-1961) dans son livre "Qu'est-ce que la
vie ?", publié en 1944: "ces chromosomes (...) qui
contiennent sous la forme d'une espèce de code le
modèle intégral du développement futur de
l'individu et de son fonctionnement dans l'état adulte"
(cité sur le site du genethon dans "La
naissance de la biologie
moléculaire"): pour une
histoire de ces notions voir une
page sur la génétique sur ce
site).
Il semble donc qu'il ne soit plus possible de rejeter ce terme de "programme génétique". Pour ma part, je propose d'en modifier le sens en lui adjoignant un qualificatif de façon à changer l'idée d'instructions (programme informatique auquel tout le monde pense qui est déterminé de façon automatique) en l'idée d'information (programme dans le sens d'éléments possibles ou d'étapes pouvant être parcourues si le temps et les moyens matériels le permettent... et qui indique aussi un but à atteindre, une finalité biologique interne d'auto-organisation). En effet si l'on parle de programme de travail génétique ou programme génétique de travail, on retombe sur une notion ouverte. J'emploie le terme de travail dans le cadre d'une expression pédagogique du vivant: la vie est un travail: travail de relation, de nutrition et de reproduction. |
hérédité, génétique
(science de la transmission des caractères
héréditaires (transmis des parents aux enfants
quelles que soient les conditions de milieu) et de leurs
variations)
* Chaque individu présente les caractères de
l'espèce avec des variations qui lui sont propres. C'est le
résultat de l'expression de son programme
génétique et de l'influence des conditions de vie
(programme 3ème). Une dichotomie
nette: un inné, héréditaire, le programme
génétique qui détermine les caractères
héréditaires (et qui serait uniquement porté par
les chromosomes: le "tout génétique") et d'autre part
un acquis, une part modulable, sous l'influence des conditions du
milieu. Le but franchement avoué est d'expliquer "d'une
part l'aspect présenté par un individu, d'autre part
l'unité de l'espèce et la diversité des
êtres humains"
(première ligne des
documents d'accompagnement du programme de
3ème). Ce projet est à mon
avis démesuré, car il n'est pas à la
portée d'un biologiste. Il n'y a aucune preuve actuellement
que ce qui détermine les caractères de l'espèce
(qui sont toujours à
définir, ce qui ne peut être fait que si l'on
s'intéresse aux plans d'organisation, ce qui est le cas en
classe de seconde) ne soit pas sous
contrôle cytoplasmique ou extracellulaire plutôt que
génétique.
* légende d'un document: chromosomes =>
caractères = caractères spécifiques (communs
à tous les représentants de l'espèce) +
caractères héréditaires individuels
(Bordas 2, p 176, doc 2)
Qu'est-ce que l'hérédité
(et nous sommes ici dans l'hérédité humaine) ?
Qu'est-ce qui est transmis des parents aux enfants ? Y-a-t-il une
part fixe, déterminée, immuable qui fait que nous
soyons de l'espèce humaine, tous semblables, biologiquement ?
Y-a-t-il une part modulable, matériellement, qui permette la
diversité biologique ? Dans ces deux cas on cherche un
déterminisme, une cause, un support matériel ou causal:
n'est-ce pas une question qui dépasse le propos d'un
biologiste ? Quelle théorie ou quelles théories le
biologiste a-t-il à sa disposition ? N'y-a-t-il que la
théorie chromosomique de l'hérédité ? Il
me paraît indispensable de ne pas se contenter de cette unique
interprétation et d'aider les enfants à se poser des
questions, en leur montrant que la théorie chromosomique
actuelle est très insuffisante; Mais il me paraît
cependant difficile d'essayer d'en construire une autre avec eux. Et
pourtant certaines sont disponibles. Il me semble que par
déontologie professionnelle l'enseignant du secondaire ne peut
pas embarquer les élèves dans d'autres théories
mais par contre il a le droit et le devoir de les aider à se
poser des questions et leur montrer les limites des théories
actuelles.