La zone intertidale ou zone de balancement
des marées....
étude à partir
d'une sortie sur l'estran prolongée par la mise en place d'un
aquarium d'eau de mer froide en classe
retour accueil, cours
PE2
Sources documentaires : Guide de la faune et de la flore
littorales des mers d'Europe, A.C. Campbell et J. Nicholls, 1979,
Delachaux et Niestlé ; Réalisation d'un aquarium
d'eau de mer froide; Annie Péron (disponible au prix
de 30 francs au Marinarium de Concarneau (place de la croix, 29900
Concarneau) : novembre 1991; ouvrages spécialisés de
zoologie et de botanique pour les données écologiques
(voir bibliographie du site
associé)
1. La zone intertidale : à partir d'une sortie sur la
côte trégunoise
Principaux organismes visibles à l'il
nu observés sur la côte rocheuse abritée de
Pouldohan
(Pors Breign - Commune de Trégunc,
Finistère)
Les trois grands étages (supra-littoral :zone des embruns ;
médio-littoral : zone intertidale scindée en sous-zones
selon les temps respectifs d'immersion et d'émersion, plus on
s'élève vers la zone supra-littorale, plus les temps
d'émersion sont longs relativement aux temps d'immersion; et
infralittoral, presque toujours immergé) sont
délimités de façon théorique par les
limites atteintes par la mer en période de vives-eaux
(les marées sont d'amplitude la plus forte (période
de vives-eaux) lors des pleines lunes et des nouvelles lunes et
d'amplitude plus faible (période de mortes-eaux) lors des
quartiers "montants" et "descendants"). L'amplitude des marées
est de l'ordre de 4-5 m à Trégunc alors qu'il atteint
12 m ou même 16 m en certains points du littoral Nord de la
Bretagne et des Côtes d'Armor. Une seule espèce de
faciès battu a été ajoutée sur le
schéma : les moules qui sont présentes et
mêmeabondantes uniquement dans ce faciès).
a - faciès abrité
Du point de vue pratique, et pour cette côte rocheuse
précise, dans un milieu abrité (on parle de
faciès abrité par opposition au faciès
battu ) les espèces trouvées sont placées soient
en limite de répartition soit à l'endroit où
elles sont les plus abondantes.
- l'étage supralittoral est marqué
par des plantes à fleurs supportant les embruns
salés (halophiles = "aimant" le sel : "halo" de halite, le
nom du minéral de composition NaCl : chlorure de sodium).
Sur les rochers de nombreux lichens (association à
bénéfices réciproques = symbiose, entre un
champignon et une algue unicellulaire chlorophyllienne ou une
bactérie chlorophyllienne du groupe de Cyanophytes (voir
classification)). Deux ceintures de lichens peuvent être
distinguées : une ceinture "orange" dans la zone des
embruns et une ceinture noire à la limite supérieure
atteinte par les vagues. On trouve aussi à cet étage
(et plus haut) un crustacé qui vit sous les pierres : la
Lygie.
- l'étage médiolittoral commence
avec l'apparition des petites balanes du genre
Chtamalus qui recouvrent entièrement les
principaux rochers. On trouve aussi des patelles (Mollusque
Gastéropode brouteur d'algues, d'unicellulaires et de
bactéries qui forment un film à la surface des
rochers humides : les patelles ont un comportement qualifié
de "homing" par les anglosaxons car elles reviennent
systématiquement au même emplacement après
avoir cherché leur nourriture aux alentours). On trouve
aussi les premières anémones de mer :
l'anémone équine (chevaline) de couleur rouge sombre
à violette ou brun-noir. L'algue brune de petite taille (10
cm) assez rare que l'on trouve dans les fentes abritées est
la pelvetie. On trouve aussi la toute petite littorine
bleue, parfois cachée dans la cavité d'une
balane morte.
Des algues vertes commençaient à se
développer en ce début de printemps et c'est un peu
plus bas, vers le tiers supérieur de l'étage que
l'on trouve les premières algues brunes abondantes : le
fucus spiralé atteignant 50 cm sans flotteurs mais
dont les extrémités renflées correspondent
à des organes reproducteurs dont les gamètes sont
observables au microscope. Un peu plus bas les grandes algues
brunes du genre Ascophyllum (ascophylle) atteignent
facilement le mètre de longueur. L'algue est pourvue de
flotteurs (qui permettent une position (port) dressée dans
l'eau, ce qui facilité la captation de la lumière
solaire au plus près de la surface dans des eaux parfois
troubles car très remuées et un peu vaseuses : ne
pas oublier que toutes ces algues : vertes, rouges ou brunes
possèdent de la chlorophylle (a) qui leur permet de
transformer l'énergie solaire lumineuse en énergie
chimique pour réaliser leur photosynthèse :
synthèse de matière carbonée organique
à partir du dioxyde de carbone minéral gazeux
atmosphérique). Elle est aussi ramifiée
(séparation en deux ou ramification dichotome uniquement
comme pour toutes les algues). On peut évaluer son
âge en comptant à partir du point de fixation (toutes
les algues vivent fixées sauf les unicellulaires
microscopiques) deux flotteurs pour la première
année et un flotteur par an. Sur les ascophylle un
épiphyte (organisme "végétal" vivant sur un
autre) commun : Polysiphonia : une algue rouge. Mais
aussi des hydraires, petits (les colonies font quelques
centimètres de long) animaux de l'embranchement des
Cnidaires, comme les anémones qui vivent dans de toutes
petites loges disposées de façon alterne le long
d'un axe. Sous les algues brunes des éponges
orangées (Spongiaires) mais aussi de très
nombreux Gastéropodes : gibbules et
monodontes, natices (prédatrices),
littorines (dont la couleur varie du jaune-orangé au
vert-marron en fonction des pigments des algues qu'elles
consomment),. Mais aussi des Crustacés : Bernard
l'ermite et grandes balanes (Balanus
balanoïdes).
Au milieu de l'étage médiolittoral de très
nombreuses étoiles de mer (Asterias
rubens, l'étoile de mer commune, sous les algues
brunes; mais aussi les étoiles "de shérif"
Asterina gibbosa sous les pierres avec des oursins
(petits (2- 3 cm) oursins verts trouvés ici) ou des
ascidies (Botryllus) formant des colonies très
délicates mais qui ne tiennent pas en aquarium (les
ascidies font partie de l'embranchement des Stomocordés que
l'on peut rapprocher des Céphalocordés et de
façon plus lointaine des Cordés ou
Vertébrés). La moitié inférieure de
l'étage médio-littoral est marquée par la
présence d'une assez grande algue brune : le fucus
dentelé. Dans les mares et la mer déjà
remontante, des crabes (crabes verts ou enragés,
étrilles et dormeurs), des crevettes (peu nombreuses
à cette époque encore trop fraîche) et un
petit poisson du groupe de Syngnathes.
Le bas de l'étage médiolittoral renferme aussi une
algue rouge qui est commercialisée pour ses
carraghénanes (additif gélifiant E 407) :
Chondrus crispus. Une PE1 vous
propose une recette de "flamby" salé consistant à
faire bouillir cette algue dans du lait...
immangeable.
- le coefficient 90 de cette marée ne nous a pas permis
de voir les grandes algues brunes de l'étage
infralittoral en place : les laminaires; mais on
trouve des fragments arrachés par les vagues.
b - faciès battu
Plus exposé aux vagues on décrira la liste des
espèces rencontrées qui vont être pratiquement
les mêmes que dans l'autre faciès mais avec quelques
nouvelles espèces cependant et globalement une richesse plus
grande et un étagement plus marqué étant
donné que la pente au niveau de cette côte est plus
faible du côté battu que du côté
abrité. VOLONTAIREMENT, on NE S'INTÉRESSERA PAS AUX
MARES qui présentent bien sûr une vie
intéressante (proche de celle que l'on va reconstituer dans
l'aquarium) mais qui ne permet aucune comparaison entre milieu battu
et abrité.
- l'étage supralittoral du faciès battu est
identique à celui du faciès abrité. Les
lichens noirs sont associés à de nombreuses plaques
de fioul de l'Erika centimètriques à
décimétriques. L'étendue de l'étage
permet de bien visualiser l'apparition des petites balanes
(Chtamalus), d'abord sur les flancs des rochers,
plus abrités, puis sur les surfaces planes et horizontales
un peu plus bas.
- l'étage médiolittoral, extrêment
étendu peut aisément être scindé en
différents niveaux dont nous laisseront l'étude aux
spécialistes, nous parlerons juste d'étagement
successif ou de ceintures qui correspondent à des limites
horizontales vraiment nettes. Avec les chtamalus des
petites "oasis" de vie apparaissent dans les fractures
découpant les blocs granitiques: ces micromilieux sont
apellés "failles" au sens écologique. Dans ces
failles se développent des algues vertes (fin de
l'été) et des monodontes et quelques
littorines noires. Cette vie est momentanée :
les êtres vivants désertent la faille à sec.
Si l'on descend encore, les patelles apparaissent
sur les flancs abrités des rochers. Formant une ligne
très nette le lichen pygmée apparaît en
grandes plaques de façon beaucoup plus nette que dans le
faciès abrité. D'abord sur les parois verticales et
en surplomb, plus abritées, puis, plus bas, sur les
surfaces horizontales.
Nouvelle ceinture nette: celle de la pelvetie,
associée aux patelles qui sont maintenant en grand nombre.
Les premières moules, de toute petite taille
apparaissent dans les petites failles (les rochers sont ici assez
fracturés) qui sont placées de telle façon
qu'il y ai un ruissellement. Les zones planes ou les failles
où l'eau est stagnante en sont dépourvues.
Le failles et les flancs verticaux et surplombs rocheux
s'enrichissent nettement en nombre d'espèces: les
mollusques sont tous de petite taille (juvéniles):
gibbules, monodontes, moules,
patelles, des vers (un superbe ver de couleur verte:
Eulalia viridis par exemple qui vit sur les rochers entre
les petites colonies de moules), des nucelle (perceur de
coquilles); sur les parois des balanes plus grosses que dans la
partie supérieure de l'étage, et surtout de
nombreuses algues , mais toujours de petite taille : des algues
rouges encroûtantes (à squelette calcaire formant des
plaques roses; groupe des Lithothamniées) mais aussi une
magnifique petite algue rouge (plutôt de couleur brune):
Laurencia pinnatifida: son goût fortement
poivré en fait une des meilleures algues comestibles
crues.
L'apparition discrète puis en grands "buissons" du fucus
spiralé, forme aussi une limite nette. Les
moules recouvrent maintenant de grandes surfaces
(mètriques) et sont de taille beaucoup plus importante. On
peut aisément voir le byssus dont chaque filament se
termine par un petit disque et s'accroche au rocher ou, le plus
souvent, à la coquille d'un autre animal
[le byssus est de nature protéique
(c'est un assemblage de protéines) et secrété
par une glande située à la base du pied : la nature
chimique des filaments est donc analogue du
collagène des vertébrés (colle qui
structure la plupart de nos tissus mous mais aussi l'os) ou de
la soie des arthropodes (toile d'araignée ou cocon
des insectes dont la protéine principale est la
fibroïne)]. Les moulières renferment
une vie très riche. Un algue rouge est assez
caractéristique de ces moulières (du moins sur ce
site) : Porphyra umbilicalis : à fronde en
forme de feuille aplatie de quelques centimètres à
une vingtaine de centimètres de long au maximum; les
frondes sont fixées en un seul point dans le
sédiment entre les coquilles. Cette algue rouge est
considérée comme la meilleure des algues
comestibles, notamment cuite comme condiment dans les soupes de
poisson. Cette algue est en piteux état à cette
époque : les frondes sont brunes et en
décomposition. De nouveaux thalles vendront colonbiser
l'espace au printemps. On trouve aussi dans les failles de
nombreuse algues vertes (Ulves,
Cladophora...) dont la plupart ne sont pas fixées,
ont donc été détachées des pieds et
vont bientôt mourir.
- la limite supérieure de l'étage infralittoral
est marquée par l'apparition du fucus dentelé
mais ont peut aisément voir la limite dans la mesure
où l'intégralité de la roche est maintenant
recouverte d'algues brunes, ce qui forme à nouveau une
ceinture nette. On trouve aussi l'algue rouge Chondrus
crispus mais beaucoup d'autres espèces peuvent
être récoltées sous le tapis d'algues brunes
(je parle de tapis mais il ne faut oublier que si l'on s'imagine
la zone à marée haute les algues brunes sont
dressées, notamment à cause de leurs flotteurs...) :
corallines (à squelette calcaire que l'on voit très
bien, d'une blancheur éclatante, lorsque l'algue est morte
et qu'il ne reste plus que son squelette), Palmaria palmata (une
belle algue rouge aux frondes larges at qui peut atteindre
plusieurs dizaines de centimètres de longeur; elle est
à la fois assez caractéristique des milieux battus
et bonne à consommer, une fois cuite). La vie anaimale est
aussi riche: étoiles de mer, très nombreuses (les
moules, met favori des étoiles ne sont pas loin), de
nouveaux gastéropodes comme les calliostomes (troque
très pointue en forme de jujube: fruit du jujubier.. pas
très commun de par chez nous: on pourrait plutôt dire
en forme de balise cônique.), les Ocenebra
(comme des Murex). Sous les cailloux, des bryozoaires,
oursins, ophiures, étoiles de mer, des
crabes (dormeurs, étrilles, crabes verts) et des
porcellanes (petits crustacés de la même
famille que les galathées et qui ne sont donc pas des
crabes (Brachyoures) mais des Anomoures). On y trouve aussi
déjà des crampons de laminaires dont les frondes ont
été arrachées (on est à la fin de
l'été) mais qui pourront repousser au printemps
(à la différence des autres algues présentes
ici): Saccorhiza bulbosa et Laminaria
hyperborea sont présentes, tout comme
Himanthalia elongata (dont on ne trouve en hiver que
la petite cupule située au-dessus du crampon).
c - comparaisons
Du point de vue écologique la répartition des
organismes doit être étudiée d'une part en
fonction de
- la durée d'émersion et des adaptations
physiologiques liées à celles-ci :
- protection contre le dessèchement,
- lutte contre l'augmentation de la salinité si
l'organisme reste dans une mare de la partie supérieure
de l'étage médiolittoral qui connaît une
forte évaporation,
- adaptation à la variation de température (gel
en hiver et très grande chaleur en
été).
- le faciès battu ou calme (abrité): le premier
favorise l'oxygénation et la nutrition des organismes mais
provoque aussi leur arrachement voire leur destruction par des
chocs : il y a aussi le facteur luminosité pour les
phototrophes lié à la turbidité de l'eau.
Globalement le faciès battu est plus étagé,
les limites de zone sont plus nettes (ce qui est lié
à la pente) et plus riche (en nombre d'espèces, ce
qui se voit notamment au niveau des couleurs de façon
très explicite) que le faciès abrité.
Dans l'aquarium tous ces facteurs sont gommés sous
réserves que les techniques mises en place soient efficaces et
que l'on oublie pas de nourrir les animaux: l'eau est claire, son
niveau ne varie pas, la salinité est constante tout comme
l'oxygénation (en fonction tout de même de la
température) ainsi que la luminosité....
2. Mise en place de l'aquarium d'eau de mer
froide : partie technique
Sous la direction d'Annie Péron du Marinarium de Concarneau
a été mis en place ce 23 mars 2000 un aquarium d'eau de
mer de 35 L avec
- une bonne couche de sable grossier siliceux de plage NON LAVE
et donc vivant ( c'est un sédiment qui contient de
nombreuses bactéries essentielles pour le maintien de
l'écosystème contrôlé de
l'aquarium)
- qui repose sur une grille fine (plastique) soutenue par des
montants en bois de façon à ce qu'un courant d'eau
permanent soit maintenu à travers le sable grâce
à
- une pompe aspirante immergée placée sur le
côté de l'aquarium (350 L/h)
- un bulleur à air
- un néon avec tube horticole pour une éclairage
régulier et le maintien des producteurs primaires
phototrophes de l'aquarium (unicellulaires planctoniques, libres
dans l'eau ou en film à la surface des rochers et du sable,
et algues vertes et rouges fixées sur les rochers) : un
néon ordinaire est de toute façon
préférable à une ampoule à filament
qui chaufferait trop l'aquariu : le maintien de la
température basse la plus proche possible du milieu naturel
est le gage de la réussite de l'aquarium.
- les algues brunes (seules plantes) sont retirées car
elles ne résistent pas bien
- les animaux ont été choisis volontairement de
petite taille car ils s'acclimatent mieux et peuvent grandir : une
patelle, des gibbules et bigorneaux, deux oursins et trois
étoiles de mer, quelques superbes anémones, deux
petits crabes et quelques bernard l'ermite et une malheureuse
crevette ; l'unique poisson (syngnathe est mort dans la
nuit)...
- de nouveau pensionnaires pourront venir grossir les rangs au
fur et à mesure de l'année
- l'eau de mer juste filtrée
(récupérée au robinet au marinarium) contient
encore du plancton et bien sûr des bactéries;
normalement avec la mise en place d'un couvercle de verre juste
posé (non hermétiquement ajusté) sur le
dessus de l'aquarium pour limiter l'évaporation
(pièce PEU CHAUFFÉE), il ne sera pas
nécessaire d'en ajouter. Si vraiment l'évaporation
était trop importante il serait préférable de
la renouveler par moitié environ plutôt que de
réaliser de petits apports.
Pour tous renseignements complémentaires pratiques on peut
se référer à la petite brochure
réalisée par Annie Péron et disponible au prix
de 30 francs au marinarium (place de la croix, 29900 Concarneau) :
Réalisation d'un aquarium d'eau de mer froide;
novembre 1991.
Le réseau trophique (de matière et
d'énergie) au sein de l'aquarium :
un écosystème contrôlé par l'homme.
Les flèches jaunes indiquent la phototrophie, les
flèches rouges et oranges la chimiotrophie et les transferts
de matière entre autotrophes et hétérotrophes et
entre hétérotrophes (la flèche rouge signifie
"est mangé par"). Les flèches oranges indiquent
l'utilisation de la matière organique (cadavres et surtout
déchets comme les excréments (pelotes fécales))
par les bactéries présentent dans l'eau de mer (non
représenté) et surtout dans le sable (pour les concepts
voir cours sur la nutrition).
Comme entretien il est nécessaire de donner à
manger à chaque organisme de grande taille individuellement si
l'on veut éviter le cannibalisme : des moules (environ 3 par
semaine) suffisent (les moules congelées conviennent). On
dépose donc deux fois par semaine environ un petit fragment de
moule sur chaque anémone, devant chaque crabe ou étoile
de mer.... Pour les filtreurs (pas encore au 26/03/2000) comme les
moules, des artémia (petits crustacés Copépodes)
peuvent être facilement distribués et sont aussi source
d'observations en microsocopie.
3. Utilisation pédagogique d'un
aquarium (dans une classe)
Qu'est-ce qu'un élevage ou un aquarium ?
C'est un milieu de vie (habitat,
écosystème) plus ou moins fermé et
contrôlé par l'homme (artificiel dans le sens
où il est isolé par l'homme du reste de la nature). On
peut aussi parler d'un "coin-nature" au sens élargi d'une
petite portion de l'environnement naturel.
On pourrait objecter aussi que ce n'est pas un vrai
écosystème car tous les êtres vivants
nécessaires à un équilibre alimentaire notamment
ne sont pas présents. C'est exact mais si un élevage se
maintient dans le temps c'est qu'il est équilibré,
même s'il nécessite des apports réalisés
par l'homme.
Un élevage, un aquarium, c'est un
écosystème isolé et maintenu par
l'homme.
Quelles que soient les précautions prises, en classe, il
contient toujours de très nombreux êtres vivants :
bactéries, unicellulaires et champignons sont toujours
présents. Plantes et animaux sont aussi difficilement
séparables, même si vous n'avez qu'une tortue dans un
cage de verre très propre : vous lui donnez des
végétaux comme nourriture et elle possède
à la surface de son corps et dans son appareil digestif des
micro-organismes des trois autres règnes. Dans un terrarium,
tous les règnes sont toujours représentés dans
la terre. Dans un aquarium les mycètes sont peut-être
les moins nombreux mais on connaît des champignons aquatiques
et marins (des levures notamment et des mycètes du groupe des
oomycètes que l'on appelle aussi les moisissures aquatiques et
que l'on trouve notamment comme parasites des branchies de
poissons).
Pourquoi un élevage-culture-aquarium ?
d'après Tavernier, 1976, Guide du maître: les
animaux, les élevages:
- répond au besoin affectif de l'enfant
- responsabilisation: mise en place de ses organismes
(plantes, animaux...) qu'il a récolté lui-même;
entretien régulier
- sociabilisation, travail d'équipe pour
l'installation, l'entretien, l'étude...
- support pédagogique, aide et soutien à la
motivation, au questionnement (scientifique...), toujours à
disposition du maître dans la classe (notamment pour des
questions de reproduction et d'une façon très
générale pour tout ce qui concerne le travail du vivant
: relation, nutrition, reproduction). Quelques idées
d'utilisation seront développées au fur et à
mesure dans les pages sur le TRIDACT.
4. autres applications et sujets voisins
- réalisation d'un
alguier
- des conseils pour l'observation d'une flaque d'eau par
les enfants (réalisation d'une visionneuse très
simple):
- des "expériences" (qui sont des observations):
reviviscence des pelvéties, nutrition de l'arenicole et
d'autres observations sur le travail de relation de
nutrition
- pour la préparation de la sortie (respect du
milieu et consignes de sécurité) et
éventuellement un travail après la sortie sur la
sécurité
- pour l'étude des marées, je vous conseille les
moulins à marée
(moulin mer)
retour accueil, cours
PE2