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« En toute circonstance, il convient de distinguer, comme le dit Epictète dans son Manuel (l'Enrichidion, traduction libre sur le site de l'ABU - n°VIII) , ce qui « dépend de nous » (ta eph hemin) et « ce qui ne dépend pas de nous» (ta ouk eph hemin) » cette phrase est souvent citée par René Thom, notamment dans Paraboles et catastrophes.
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Quel est le type trophique de l'homme ? Réinvestissement du cours de seconde pour les notions de travail de nutrition, de relation et de reproduction et pour les généralités sur la cellule. L'homme appartient au royaume animal et consomme des proies vivantes ou mortes (allotrophe par opposition à autotrophe) dans lesquelles il trouve les éléments carbonés nécessaire à ses synthèses de matière organique (hétérotrophie) et l'énergie chimique nécessaire à son métabolisme énergétique (chimiotrophie). La notion de nutriment: Bordas 2 p 54 Quelques besoins énergétiques: (Bordas B3 et B5 p 63) Mesure du métabolisme basal par EXAO (dépense énergétique calculée au repos (allongé), à l'équilibre thermique (habillé), à jeun...) estimée à partir de la consommation de dioxygène. |
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a - la matière vivante est composée d'eau, d'éléments minéraux et de molécules organiques* une cellule contient 70 à 90% d'eau mais n'est
pas un milieu liquide. L'eau cellulaire est à 80%
sous forme d'une très fine couche (1,1 nm) qui
entoure les molécules (les protéines
intracellulaires ont par exemple un diamètre
très homogène moyen de 3,5 nm). L'eau n'est
donc pas un solvant mais elle participe à toutes les
fonctions des molécules présentes dans la
cellule. Il y a une chimie propre au vivant qui n'est pas
celle des tubes à essai. b - la matière est sans cesse renouvelée dans les cellulesb1. Les éléments minéraux ont un renouvellement plus lents que la matière organiqueL'eau est renouvelée sans cesse. Elle doit
être absorbée avec les aliments ou
séparément (boisson). Elle est rejetée
avec la respiration (gaz) , un peu par transpiration et avec
les selles, mais surtout avec l'urine. b2 - les glucides sont avant tout énergétiquesChez l'homme les glucides sont stockés de façon transitoire dans le foie et les muscles (sous forme de glycogène) et à plus long terme sous forme de lipides dans les cellules de la graisse (adipocytes). Le glucose est la forme circulante (dans le sang) de l'énergie entre les cellules. Le glucose est oxydé et fournit du dioxyde de carbone qui est rejeté par les poumons. De nombreux glucides, souvent très complexes participent à des structures protéiques. b3 - les lipides sont une réserve énergétique mais servent surtout de composants des membranes cellulairesLes lipides absorbés au niveau de l'intestin sont transportés par la lymphe puis le sang. Ils sont utilisés par toutes les cellules (pour construire ou renouveler les membranes) et les excédents sont stockés dans les cellules adipeuses. Seules certaines cellules (foie ou cellules de l'intestin...) peuvent les consommer directement pour en tirer de l'énergie. Le foie les transforme en glucides en cas de besoin. b4 - les aa servent à construire les protéines qui sont les ouvriers moléculaires de la celluleLes aa absorbés au niveau de l'intestin circulent dans le sang et sont pris par les cellules qui renouvellent leurs protéines ou en construisent de nouvelles. On appelle protéine une longue chaîne d'aa; les petites sont appelées peptides. Quelques cellules (comme les cellules musculaires) peuvent consommer les aa à des fins énergétiques. Les aa ne sont pas stockés. b5 - les acides nucléiques sont synthétisés dans les cellules et servent à construire l'ADN et les ARN qui sont l'information génétiqueLes cellules qui se divisent nécessitent une synthèse importante d'ADN. Toutes les cellules qui synthétisent des protéines (toutes donc puisque toutes les cellules renouvellent leurs protéines) nécessitent des ARN. Remarque: b - les besoins nutritionnels permettent de combler les dépenses métaboliquesLe métabolisme désigne l'ensemble des
réactions chimiques de l'organisme. Si l'on utilise les 3 grandes fonctions on distingue
alors: La ration alimentaire est donc définie en fonction du sexe, de l'âge, de l'activité et de divers états physiologique (grossesse...). c - les pathologie nutritionnelles:allergies, carences, maladies métaboliques |
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Ex 2 p 79 - le scorbut |
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L'homme n'est pas un sujet d'expérience. En
biologie humaine le domaine de l'expérimental n'est
pas toujours bien délimité. Ce qui est bon
pour l'un ne l'est forcément pour l'autre. Où
trouver des critères de bon fonctionnement
physiologique ? La médecine est un art. La science
expérimentale est à son service. Georges CANGUILHEM: Le normal et
le pathologique François CHAZEL - EU, article "norme et valeurs
sociales" |
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Calcul à l'aide du logiciel DIET du métabolisme basal, de la ration alimentaire et de l'équilibre d'un menu; métabolisme estimé à partir des conditions physiques, de l'activité, des conditions thermiques...; ration alimentaire estimée pour couvrir les dépenses; menu équilibré à partir de la composition des aliments et des règles de calcul (1g de glucide (G) = 1g de protide (P) = 17 kJ (1 kcal = 4,18 kJ) et 1 g de lipide (L) = 32 kJ ; l'équilibre étant atteint pour une proportion en énergie de 421= GLP soit G = 4/7; L = 2/7 et P = 1/7)...) Étiquettes de divers aliments (industriels ou non) et comparaison avec les données de DIET sur l'équilibre alimentaire Qu'est-ce qu'un aliment
? (vers une définition scientifique,
psychologique et sociale de l'aliment: Les 6 groupes d'aliments définis (EN FRANCE
pour la deuxième moitié du XXème
siècle) selon des critères nutritifs,
émotionnels et culturels: I (viande, poisson
et ufs), II (lait et fromages), III
(graisses), IV (céréales), V
(fruits et légumes verts), VI (pomme de terre
et tubercules); un seul conseil: utiliser tous les
groupes d'aliments en une semaine... |
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Un aliment est à la fois une substance utile à l'organisme (nourrissante), psychologiquement attractive (appétente (attraction physique) ou bien consommée par raison pour l'équilibre...) et culturellement acceptée (la "viande humaine" est un exemple d'aliment culturellement inacceptable mais on peut aussi citer en France le "chien" ou la plupart des "algues", consommés dans d'autres cultures...). La diététique est considérée actuellement comme la science des régimes alimentaires. Un régime alimentaire définit qualitativement et quantitativement l'alimentation d'un individu ou d'un groupe. Les régimes alimentaires préconisés en absence d'une but spécifique (perte de poids, situation physiologique particulière...) sont équilibrés qualitativement et quantitativement. L'équilibre quantitatif est habituellement déterminé après un diagnostic de métabolisme basal (logiciel DIET par exemple). L'équilibre qualitatif résulte d'une part de l'aspect varié des menus (par exemple la rotation hebdomadaire des 6 groupes d'aliments, sans oublier l'apport vitaminique ou la teneur en sel par exemple) et l'utilisation de règles simples comme celles des 421 = GLP.
Les déséquilibres alimentaires quantitatifs peuvent être volontaires (jeûne) ou involontaires (famine). Les déséquilibres qualitatifs sont aussi fréquents et peuvent avoir des sources diverses (habitudes culturelle, voyages...)... L'anorexie et la boulimie sont des pathologies extrêmes mais le régime hypocalorique (à faible valeur énergétique) par effet de mode ou la prise alimentaire comme remède anti-stress sont des déséquilibres très fréquents. |
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Nourrir son corps de façon insuffisante ou excessive renvoie à une image que l'on veut détruire, soit chez les autres, soit à l'intérieur de soi. En effet, le corps est un élément essentiel de la personne. Le corps est ce que les autres voient d'abord de nous. Le corps est ce qui est d'abord accessible aux autres pour lui faire du bien ou pour lui faire du mal... Il ne manque pas de théories anthropologiques de
la nutrition qui montrent combien cette grande fonction
globale ou ce travail est un des trois fondements de la vie
de l'homme. Deux exemples pour montrer l'aspect toujours
nouveau des recherches: * Dernier numéro de Science et Vie: taille du cerveau et nourriture - article du Télégramme Comment ne pas citer le christianisme qui a une nourriture sans équivalent : une religion où Dieu se fait aliment. Jn 6, 35 « Je suis le pain de vie: celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croît en moi n'aura jamais soif» Jn 6, 51 « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et ce pain que je donnerai, c'est ma chair, pour le salut du monde. » Cette parole du Christ a été comprise par ses auditeurs d'abord dans le sens littéral, ce qui a été rejeté par les Juifs: Jn 6, 52 « Là-dessus, les Juifs se querellaient entre eux, en disant: « Comment un homme peut-il nous donner sa chair à manger ?» ». Mais Jésus a confirmé le sens littéral au verset suivant: Jn 6, 53 « Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et vous ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous-mêmes» ». Sans la foi, si l'on ne considère que la nature humaine du Christ, c'est un anthropophagisme. Mais le Christ affirme aussi être Dieu, ce qui change tout, car c'est d'une chair ressuscitée et divinisée dont il parle. Même pour le chrétien c'est un mystère. Avoir un Dieu si proche qu'il soit aliment. Quelle extraordinaire importance donnée au corps et aux fonctions vitales. Un Dieu fait chair, une chair donnée en nourriture. Les catholiques croient que le Christ, fils de Dieu, homme et Dieu (une seule personne, deux natures), mort et ressuscité, est présent avec son corps, son âme et sa divinité dans le pain ou le vin transformés au cours de la messe (Eucharistie). Cet aliment divin leur donne la vie surnaturelle qu'ils appellent la grâce. (Benoît XIV exprime particulièrement clairement ce point fondamental de la vie du chrétien dans son homélie au stade de Marienfeld lors des JMJ 2005 le 21 août). |
Avertissement:
J'ai conscience d'élargir un peu cette partie qui s'intitule,
dans le programme: "Production alimentaire et
environnement" mais qui stipule aussi « Ce
thème doit permettre de poser scientifiquement des questions
sur "Quels aliments pour nourrir demain six milliards
d'hommes ?" en considérant à la fois
l'individu et son environnement proche et global. Une interaction
avec l'enseignement de géographie et de sciences
économiques peut être mise en place à partir de
ce thème.» Je pense que le manuel scolaire Bordas n'a
pas assez approfondi la question.
Trois sources;
Encyclopedia Universalis (notée EU - article Alimentation:
nourrir les hommes)
La faim dans le monde
(http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/corunum/documents/rc_pc_corunum_doc_04101996_world-hunger_fr.html)
Nourrir les hommes - production APBG-PPE-ECPA (1993)
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Construction d'une pyramide des biomasses et d'une
pyramide énergies; Notion d'agrosystème: Bordas p 86 n°A2 Carte des régimes alimentaires dans le monde
(EU) |
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L'écosystème (du grec
oïkos = habitat) est un système
composé des êtres vivants
(biocénose) et d'un
milieu de vie particulier
(biotope).(ex:
telle prairie, telle forêt, tel océan à
telle latitude...) Les organismes reliés entre eux par des relations trophiques (de nourriture) forment un réseau alimentaire (composé de nombreuses chaînes plus ou moins ramifiées et intriquées). La matière organique des producteurs
primaires (plantes chlorophylliennes et unicellulaires
chlorophylliens, c'est-à-dire autotrophes)
vient du carbone de l'air et l'énergie vient du
soleil. Les écologistes calculent des rendements pour essayer de rendre compte des transferts entre niveaux de consommation ou entre un écosystème et son environnement. On considère qu'une alimentation principalement
à base de nourriture de type primaire (blé,
riz, mil, maïs, patates...) est plus
économe en énergie (au
niveau de l'écosystème, bien que le rendement
soit faible pour le transfert entre la matière
organique de niveau 1 et la matière organique de
niveau 2: environ 0,4%) que la consommation d'une
nourriture composée de consommateurs de 1er ordre
(lait, viande d'herbivores...) ou surtout d'ordre
supérieur (alors que le transfert
entre niveau d'énergie se fait alors avec des
rendements de l'ordre de 10 à 20%). La démarche actuelle "environnementale " exige que
l'on mesure le rendement d'un agrosystème non pas
uniquement en comparant les importations artificielles aux
exportations artificielles, sans se préoccuper des
éléments fournis "gratuitement" par la nature,
mais bien en essayant de dresser un bilan global, notamment
en terme de surexploitation des richesses du sol ou
en terme de pollution de l'environnement. Le respect
de l'environnement n'est pas un luxe. Il s'agit sans aucun
doute ici d'une bonne mondialisation, celle des
responsabilités. Il y a d'énormes disparités entre les
rations alimentaires des habitants de la planète. L'urgence (et le scandale) c'est la faim dans le monde
aujourd'hui et non à l'horizon 2050. |
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Un breton précurseur défenseur des pauvres
- dans l'action politique - en pleine révolution
française, contre tous les privilèges :
Félicité Robert de Lamennais (1782-1854) Le pupitre est celui de Monsieur
Félicité de Lamennais, son ancien patron au
journal l'Avenir, député de la Seine à
la Constituante.» |