L'apprentissage de la démarche expérimentale à l'école

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Le but de cette page est de présenter un tableau avec des exemples précis de séquences d'apprentissage pour chacune des étapes proposées que je rappelle ci-dessous:

Voici des exemples pris dans le Tavernier (Enseigner la biologie et la géologie à l'école élémentaire, Bordas, 1996) et dans le Cantor et al. (De la découverte du monde à la biologie aux cycles II et III, Nathan pédagogie, 1996).


* Extrait de "la machine humaine": une explication de l'homme à l'aide de la philosophie post-cartésienne qualifiée de mécanisme ou mécanicisme (Joseph Beaude, encyclopédie Universalis, article "Descartes"):
« Par son corps, l'homme fait partie de la nature mécanique. Corporellement, il n'est que matière et tous les processus biologiques s'expliquent comme les phénomènes physiques par « la figure et le mouvement ». C'est dire qu'une biologie mécaniste proprement dite n'existe pas, puisqu'elle se définirait comme une biologie sans l'idée de vie. Dans la préface des Principes où il décrit l'arbre du savoir, Descartes parle d'une « médecine ». Il s'agit d'une médecine dont les principes généraux se trouvent dans une théorie générale des animaux-machines, qui ne fait elle-même qu'appliquer aux corps vivants les lois universelles de la physique mécaniste. Le corps de l'animal et de l'homme ne fonctionne pas autrement, sinon de manière plus complexe, que n'importe quelle machinerie fabriquée par les hommes. Dans le traité de L'Homme , Descartes nous en avertit, proposant lui-même des modèles: horloges, fontaines, moulins, orgues. « Ainsi que vous pouvez avoir veu, dans les grottes & les fontaines qui sont aux jardins de nos Roys que la seule force dont l'eau se meut en sortant de la source est suffisante pour y mouvoir diverses machines, & mesme pour les y faire jouër de quelques instrumens, ou prononcer quelques paroles, selon la diverse disposition des tuyaux qui la conduisent.
 Et véritablement l'on peut fort bien comparer les nerfs de la machine que je vous décrits, aux tuyaux des machines de ces fontaines; ses muscles et ses tendons, aux autres divers engins & ressorts qui servent à les mouvoir; ses esprits animaux à l'eau qui les remuë, dont le cœur est la source, & les concavitez du cerveau sont les regars... »
Par son corps, l'homme n'est donc qu'une petite partie de l'Univers aux lois duquel il est soumis; d'ailleurs, L'Homme  de Descartes, édité après la mort de son auteur, était prévu pour venir à la suite du traité du Monde  dont il ne devait que constituer une partie. Mais ces lois, c'est l'homme aussi qui les pense. Par la pensée, il comprend la machine qu'est son corps et la mécanique du monde. Pour Descartes, la médecine mécaniste, comme la physique, se fonde sur la distinction de la pensée et de l'étendue. Mais cette distinction de l'esprit et de la matière n'est pas seulement cartésienne. Pascal, par exemple, n'est pas loin de Descartes sur ce point: « Par l'espace, l'Univers me comprend et m'engloutit comme un point; par la pensée, je le comprends. » Chez plusieurs des premiers mécanistes, la mécanisation de l'homme suppose une métaphysique, ou tout au moins l'idée que l'homme par sa pensée peut devenir « maître et possesseur » de l'univers corporel tout entier, précisément grâce à sa mécanisation radicale. En pensant que son corps est une machine intégrée à la grande machine de l'Univers, l'homme assure sa dignité. La mécanisation des choses et de lui-même répond chez l'homme du XVIIe siècle à une volonté de parvenir à l'intelligibilité la plus totale.» retour texte