retour accueil,
«Si vous habitez à la campagne, vous ne devriez
pas avoir trop de problèmes pour vous procurer des
pelotes. Il vous faudra juste chercher aux bons endroits. Les
pelotes de Chouette effraie (les pelotes de nocturnes sont les
plus faciles à trouver) se trouvent souvent en grand
nombre au pied des églises. Cherchez prioritairement
sous les ouvertures marquées par de longues fientes
blanches.
La recherche des pelotes de rapaces diurnes (Faucon
crécerelle, Buse variable) vous demandera un peu plus de
travail. Par ailleurs, les sucs digestifs des rapaces diurnes
étant beaucoup plus puissants que ceux des nocturnes,
leurs pelotes contiennent beaucoup moins d'os et de
crânes. Pour commencer, il vous faudra repérer la
première pâture venue. Regardez bien les piquets
en fer ou en bois qui tiennent les fils de fer barbelé.
Là encore ce sont les longues fientes blanches qui vont
montrer la fréquentation du support. Une fois le poteau
"fienté" repéré, il ne vous reste plus
qu'à chercher minutieusement au pied, dans l'herbe.
Ça marche à tous les coups. Autres endroits
où vous pouvez chercher : au pied des poteaux
téléphoniques (en bois, ou en béton), sous
les grands arbres morts, dans les bois de pins (pour les
pelotes de Moyens-Ducs), dans les granges, ou encore dans le
catalogue du FIR (1)...»
* Que mangent les fourmis ? une séquence (cycle 1)
de "La main à la pâte" (http://www.inrp.fr/lamap/activites/invertebres/fourmis.htm)
Commentaires du formateur :
L'expérience qui consiste à "déterminer le
régime alimentaire des fourmis" en leur proposant
différents "aliments" est ANTI-NATURALISTE. Dans la fiche
proposée elle aboutit, à la suite du désaccord
entre les "résultats des expériences" (les fourmis
n'ont pas mangé la mouche morte ni les graines alors qu'elles
mangent de la confiture) et la documentation scientifique, à
la conclusion que : "toutes les fourmis ne mangent pas la même
chose" et "il y a aussi différentes espèces de
fourmis". Cette conclusion est tout le contraire d'une
démarche expérimentale qui voudrait alors que l'on ai
proposé comme hypothèse que "toutes les fourmis mangent
la même chose" et "qu'il n'y a qu'une seule espèce de
fourmis", ce qui n'était bien sûr pas le cas.
Il n'y a donc pas de démarche scientifique lorsque l'on
propose un aliment à un animal :
- le fait qu'il l'accepte peut prouver au moins qu'il le
considère comme non toxique et qu'il peut constituer un
aliment mais nous ne sommes pas dans un milieu naturel et l'aliment
proposé par les enfants est souvent artificiel, on ne DOIT
donc RIEN conclure sur le RÉGIME ALIMENTAIRE de l'animal qui
est une notion d'écologie. Le fait de travailler sur des
animaux d'élevages et pire encore des animaux familiers
(cochons d'inde...) empêche aussi de parler de régime
alimentaire.
- le fait qu'il n'accepte pas l'aliment ne prouve rien. Ce n'est pas
dans une classe que l'on peut maîtriser les paramètres
sur la composition chimique de l'aliment, l'odorat, la faim de
l'animal...
Je ne dis pas que ces observations n'ont pas d'utilité ni de
sens mais il faut les replacer à leur niveau : ce sont des
observations dans le cadre d'activités
d'éveil et non pas dans une démarche
expérimentale.
* d'autres séances réalisées selon le
même principe sont aussi disponibles sur le site :
elles appellent les mêmes
commentaires:
par exemple en cycle 1: le régime alimentaire de la mante
religieuse : http://www.inrp.fr/lamap/activites/invertebres/mante_religieuse.htm
* la séance (cycle 1) intitulée : que mangent les
animaux de la cour de l'école ? : http://www.inrp.fr/lamap/activites/petits_animaux/animaux_cour.htm
relève d'une autre logique car les
animaux sont laissés en liberté : on dispose des
aliments possibles aux endroits fréquentés et on
observe. On est cette fois bien dans la démarche d'observation
sans prétentions généralisante
pseudo-expérimentale. La conclusion est acceptable
(même si les termes sont
sensiblement les mêmes que ceux de la séquence sur les
fourmis, le sens donné à la leçon est
très différent):
"Tous les animaux se nourrissent mais ils ne mangent pas la
même chose. Ils ont des préférences. L'animal se
nourrit pour grandir et avoir des forces comme nous, les enfants. Il
est parfois difficile d'observer ce que mange tel animal. Il faut le
vérifier plusieurs fois et chercher confirmation dans des
témoignages ou des documentaires". On
remarquera le vocabulaire anthropomorphique tout à fait
justifié en cycle 1. Je suis plus étonné par
l'emploi de "confirmation" ou "témoignage" qui me paraissent
difficiles !
* notion de milieu à partir de la projection d'un
film sur la savane (séquence proposée sur
internet à l'adresse: http://www.cg24.fr/SITEWEB/PAGES/MODMVIV/LASAVANE/SavSeq1.htm)
:
les objectifs opérationnels comprennent aussi la
sélection d'informations pertinentes et la technique de prise
de notes
les objectifs spécifiques notionnels proposés sont "les
relations qu'entretiennent les êtres vivants avec le milieu et
entre eux dans la savane africaine".
cycle 3 |
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1. projection du film |
consigne : être attentif |
attention et donc mémorisation au hasard car il n'y a pas de consigne précise |
12 min |
film vidéo "Un monde de savane" (partie de 12 min sélectionnée auparavant) |
2 . mise en forme d'un plan pour prendre des notes lors de la 2ème projection |
note les mots-clés au tableau anime |
énoncé des mots mémorisés mise en forme d'un plan de prise de notes: |
? |
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3. 2ème projection du film |
prise de notes selon le plan |
12 min |
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4. synthèse |
dessin présentant tous les éléments pris en notes |
cycle 3 |
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5. exposition des dessins |
essai de synthèse |
complètent leur dessin |
? |
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6. améliorer le sens des dessins |
faire émerger le symbolisme des relations alimentaires à l'aide de flèches |
propositions |
? |
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7. présentation du concept de chaîne
alimentaire |
exposé du concept et formalisation sur les dessins par les flèches |
? |
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8. rédiger un résumé en suivant un plan |
consignes de rédaction, mots-clés
obligatoires, écriture collective ou en groupe,
réécriture collective ... |
écriture |
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9. 3ème projection du film |
dégager des questions particulières : rôle du feu, équilibres et déséquilibres (herbivores, carnivores... pyramide alimentaire ?), adaptations spécifiques à un mode de chasse ou de défense |
* séquence réalisée par les PE2 sur le
régime alimentaire des animaux
objectifs opérationnels : définir les termes de
régime alimentaire, végétarien, carnivore,
omnivore et approcher la notion de chaîne alimentaire.
cycle 3 - CE2 |
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1 . phase collective de définition de "régime alimentaire" |
magistral: |
prise de notes |
? |
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2. phase en groupes de jeu d'association |
préparation des fiches |
association d'un animal à un menu |
? |
fiches de jeu: livres de sciences ou photocopies de la page |
3. phase collective de correction |
correction et bilan avec les mots végétarien, carnivore et omnivore |
? |
||
4. phase individuelle de correction et de synthèse |
dictée la synthèse: |
chaque enfant complète son document (3 animaux
restants) |
? |
|
5. phase en groupes de recherche |
Les questions posées/ |
rechercher les réponses dans leur livre p 43 et les noter |
? |
livre de sciences (Sciences et technologie, Bordas, p 43, où sont présentés les régimes alimentaires du merle sous forme de pictogrammes et celui du renard selon les saisons sous forme de camemberts) |
6. phase collective de correction et de synthèse |
guide la correction et la formulation de la
synthèse : |
écrivent le résumé sur leur cahier |
? |
les termes de herbivore,
carnivore et omnivore ont une
étymologie latine : herba, ae = plante
potagère, végétation servant à
nourrir les bestiaux; caro, carnis = la chair;
omnis, e = tout; et le verbe voro, as, avi, atum,
are = dévorer, avaler, manger avidement :
étant donné que le verbe manger (voir
ci-dessous) n'est à mon avis à conseiller
qu'en cycle 1, ces termes ne peuvent être
employés que pour les animaux et pour le cycle 1. Les
termes phytophage (se nourrit de
végétaux), zoophage (se nourrit
d'animaux) et tous les dérivés
désignant un type d'aliment particulier :
xylophage (se nourrissant de bois),
phyllophage (se nourrissant de feuilles),
palynophage (se nourrissant de pollen),
nectariphage (se nourrissant de nectar),
hématophage (se nourrissant de sang),
planctonophage (se nourrissant de plancton),
saprophage (qui se nourrit de matière
organique en décomposition).... ont une
étymologie grecque avec comme verbe commun :
phagein = manger, se nourrir. On retombe donc dans le
même travers que pour le verbe latin vorare.
Mais l'usage veut que les fonctions de nutrition de
façon plus générales soient
désignées par le verbe grec plutôt que
par le verbe latin, faisant plus directement
référence aux animaux prédateurs. Ces
termes n'ont alors de sens que pour des animaux.
Si l'on veut utiliser
le terme scientifique le plus général
désignant la nutrition, il faut utiliser le verbe
trophein = se nourrir qui donne les racines
"trophe" et "trophie". Cependant il existe
encore des mots comme détritivore (se
nourrissant de déchets) et suspensivores (qui
se nourrit de particules en suspension) qui utilisent la
racine latine dans un sens général (voir plus
bas les compléments de cours). Le terme
d'omnivore n'ayant pas nom plus vraiment
d'équivalent avec la racine
grecque. On ne peut donc
probablement pas généraliser et il faut
simplement faire un choix et s'y tenir. |
En résumé :
en cycle 1 on peut
utiliser herbivore, carnivore et
omnivore (mais est-ce
une notion de cycle 1
?) mais il est
préférable d'utiliser les termes de
phytophage et zoophage et les
dénominations spécialisées
(à la discrétion
du maître)
dès le cycle 2. Un organisme (comme l'homme) qui
consomme des aliments d'origine indifférente est
alors désigné comme ayant un régime
alimentaire mixte, à la fois phytophage et
zoophage. |
Les termes végétarien (adepte du végétarisme qui exclut l'absorption de viande mais autorise le lait, le beurre, les ufs, le miel...) et végétalien (qui se nourrit exclusivement de végétaux) sont de d'origine anglaise récente (19ème) et ne devraient pas être employés pour désigner un régime alimentaire animal mais un comportement humain. |
cycle 3 |
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1. la vie du renard dans son milieu |
consigne: repérer toutes les étapes de l'alimentation du renard (ce qui favorise, le déroulement, les conséquences...) |
visionnement du film |
10 min |
* film vidéo sur la
vie du renard présentant : la reproduction, la
recherche de nourriture, la tanière et quelques
relations avec l'homme (une scène de "carnage "dans
un poulailler, la destruction de "nuisibles par appâts
empoisonnés" posés par le garde-chasse, et un
épisode de chasse à courre) |
synthèse : |
participation à
l'élaboration de la synthèse |
10 min |
||
2. la chasse du renard et les outils du prédateur |
texte sur la chasse aux souris par le renard (la hulotte 33/34 p 37) |
lecture, écriture du résumé : les deux techniques : la recherche avec avancée prudente et la chasse à l'affût suivie du bond de capture |
10 min |
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travail dur le crâne à préciser à l'aide du TRIDACT |
15 min |
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travail sur les empreintes à préciser |
10 min |
|||
3. le régime alimentaire en fonction des saisons |
travail sur les histogrammes en camembert à préciser |
|||
4. le renard au sein de l'écosystème et ses relations avec l'homme |
réseau alimentaire dans lequel le renard n'est qu'un élément : les prédateurs du renard et notamment des renardeaux (la hulotte 33/34) |
|||
l'homme et le renard |
Le verbe manger est l'action "d'avaler, pour se nourrir, un aliment" (Petit Robert, 1984). L'action de manger est la manducation (manducare signifie manger en latin) qui est définie comme l'ensemble des opérations préalables à la digestion (préhension, mastication, insalivation, déglutition). Cette définition est probablement anthropomorphique.L'ensemble des opérations nécessaires à la satisfaction des besoins vitaux de matière et d'énergie est désigné sous le terme très général de travail de nutrition. La manducation, et donc le verbe manger, sont utilisés de façon à mon avis légitime pour désigner ces fonctions de nutrition à l'école primaire. On demandera ainsi, en cycle 1 : que mangent les plantes ? En cycle 2 il paraît souhaitable d'introduire le concept de nutrition an même temps que la différence entre matière et énergie. Voir par exemple le cours des PE1 sur la nutrition. Si l'on regarde la manducation, pour ainsi dire "du point de vue de" l'aliment et non de l'organisme, on parle de l'alimentation ou de prise de nourriture. Mais ce point de vue, ne permettant pas de différencier les éléments entrant dans l'organisme au titre de la matière et ceux entrant au titre de l'énergie, il me semble que cette vision, peu écologique, est faussée et qu'il est de loin préférable d'étudier la nutrition de l'organisme de son point de vue à lui. Il est probable que cette distinction ne soit pas ressentie par tous et que, pour bon nombre d'entre vous, alimentation = nutrition. Dans ce cas il est nécessaire de se rappeler que le travail de nutrition, dans son acception la plus globale et courante comprend aussi la digestion, l'absorption, l'assimilation, la circulation et aussi la respiration, le stockage des nutriments, le métabolisme en général et même l'excrétion, bref, toutes les opérations tournant autour des nutriments, qui pris eux aussi dans le sens le plus global, concernent aussi bien les apports de matière que d'énergie.
En résumé,
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"manger" = opérations précédant la digestion chez les animaux et l'homme |
La question "Que mangent les animaux
?" est assez réductrice car elle ne concerne que
l'aliment.
La véritable question scientifique, qui débouche sur
une étude écologique est donc bien
"Comment mangent les animaux ?",
qui oblige à se poser non seulement la question de l'aliment
mais aussi et surtout la question du comportement, de l'anatomie, de
la physiologie de l'animal.
A la question "Comment mangent les animaux ?", la réponse est sans doute imprécise du fait de la variété des modalités de nutrition : cela dépend du type d'aliment, du milieu de vie de l'animal, de sa taille, de ses organes et enfin de ses relations avec le reste de l'écosystème (notamment les rythmes alimentaires...). A l'école primaire, les classifications théoriques sont difficiles d'accès pour l'enfant. On peut donc se poser la question des concepts qu'il est intéressant de faire passer: en voici quelques-uns que je préfère qualifier de panorama:
Campagnol roussâtre (analyse du contenu stomacal de 228 campagnols) |
parties vertes de plantes herbacées: 42,5% |
On voit bien qu'il mange un peu ce qu'il trouve avec plus de 90% de végétaux, essentiellement les parties vertes des plantes.
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Régime alimentaire du renard |
Printemps |
fruits 8% ; insectes 5% ; oiseaux 7% ; mammifères 80% |
Été |
fruits 50%; insectes 13%; oiseaux 7%; mammifères 30% |
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Automne |
fruits 50%; insectes : 8%; oiseaux 5%; mammifères 37% |
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Hiver |
fruits 20% ; mammifères 80% |
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régimes alimentaires de quelques oiseaux |
Aigle royal |
reptiles 10%; perdrix 20%; lièvres 20%; marmottes 50% |
Bondrée apivore |
oiseaux 4%; reptiles 4%; rongeurs 12%; guêpes-abeilles 80% |
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Busard |
insectes 10%; amphibiens et reptiles 15%; oiseaux 20%; rongeurs 55% |
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Circaète Jean-le-Blanc |
rongeurs 10%; reptiles 90% |
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Faucon pèlerin |
"gibier" 8%; autres oiseaux (pies, corbeaux, merles...) 42%; étourneaux 20%; pigeons 30% |
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Hibou grand-duc |
petits mammifères 15%; rapaces 5%; corbeaux 15%; lapins 20%; rongeurs 45% |
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Vautour |
charognes 100% |
herbivores et ruminants // brouteurs d'algues // filtreurs et microphagie // ...
les herbivores, les ruminants, la "flore" symbiotique "intestinale"... |
* la vache est-elle un carnivore ? |
Non, elle consomme principalement de l'herbe. Cependant elle consomme aussi les unicellulaires (ciliés faisant partie des protozoaires) et les bactéries symbiotiques qu'elle héberge dans son estomac cloisonné et qui participent grandement à sa digestion. |
L'estomac cloisonné de la vache héberge des
unicellulaires et des bactéries symbiotiques (une
symbiose au sens strict est une association à
bénéfices réciproques). L'estomac de la
vache contient 2 kg de ciliés et de bactéries.
Cette masse augmente de 60 à 70% par jour et ce
surplus est consommé par la vache (donc environ
1à 1,5 kg par jour). On estime que ces
protéines d'origine bactérienne et
unicellulaire représentent plus de 100 g par jour.
C'est la rumination (voir plus bas) qui facilite le broyage
des fibres végétales et la digestion par les
symbiotes. |
||
* que consomme-t-on lorsque l'on mange des tripes de buf-vache ? |
la paroi musclée des différentes poches de l'estomac. |
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Les tripes de buf -vache (ainsi que celles du mouton) correspondent aux différentes poches de l'estomac cloisonné de ces ruminants. La caillette (abomasum) et le feuillet (omasum) présentent une paroi riche en replis parallèles, alors que le bonnet (reticulum) a des replis en "nid d'abeille", tandis que la panse (rumen) présente surtout des replis en doigts de gant. |
||
* pourquoi la vache est-elle un ruminant alors que le cheval ne l'est pas ? |
Le cheval ne rumine pas mais il possède aussi des petits organismes symbiotiques dans une poche de son intestin (et non de l'estomac comme pour les ruminants). |
|
les Ruminants forment un groupe (sous-ordre) de Mammifères dont le point commun est de pratiquer la rumination (verbe "ruminer") qui est "la régurgitation et la remastication d'un matériel fibreux non digéré qui est ensuite avalé une seconde fois". On y trouve les Camélidés (chameaux, dromadaires et lamas), les Elaphoïdes (chevrotains, cerfs, chevreuils, élans et rennes...), les Tauroïdes (antilopes, bufs sauvages, buffles, bisons, yacks, mouflons et moutons, chèvres, chamois, antilopes et girafes...). Chez les chevaux mais aussi chez le rhinocéros, les tapirs, les éléphants et les damans, et quelques rongeurs, il n'y a pas de rumination au sens de l'action de régurgitation-mastication-reingestion. De plus ce n'est pas l'estomac qui est cloisonné chez le cheval mais l'intestin. Une seule poche volumineuse (cæcum) héberge cependant les mêmes ciliés et bactéries que chez les ruminants. Comme les symbiotes ne sont pas "ruminés" ils semblent ne pas intervenir dans l'apport protéique. Le rendement est ainsi nettement moins important que chez la vache. |
||
* y-a-t-il que des oiseaux qui ruminent ? |
Non, au sens strict (voir ci-dessus). Au sens large de l'amélioration de la digestion des végétaux à l'aide de symbiotes, il existe par exemple chez les oiseaux de fréquents cæcums favorisant la fermentation à l'aide de bactéries symbiotiques (Lagopèdes par exemple). Mais l'Hoatzin (l'oiseau-qui-pue d'Amérique du Sud) est le seul oiseau à présenter une poche de fermentation au niveau de la partie antérieure de son appareil digestif : il présente en effet un volumineux jabot avec des bactéries et des ciliés symbiotiques. Ce sont les mauvaises odeurs de fermentation des feuilles dont il se nourrit qui lui ont valu son nom. |
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* comment une bouse de vache ou du crottin de cheval peut-elle avoir cet aspect (brillant) et cette consistance (gélatineuse) alors que la vache ne consomme que de l'herbe et le cheval du foin et des graines ? |
Comme chez l'homme, les excréments ne contiennent qu'un quart de résidus de la digestion (voir cours PE1 sur l'alimentation). La plupart des composants sont excrétés par par glandes digestives et sont donc composés de pigments, protéines, acides et autres éléments organiques, tout à fait consommables par des organismes coprophages ou détritivores...(des vers, des larves et des insectes, des bactéries...mais aussi des mammifères, des oiseaux....) |
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* pourquoi le lapin consomme-t-il ses excréments ? |
Le lapin avale ses crottes molles de la nuit (ccotrophie, cas particulier de coprophagie) alors qu'il délaisse ses crottes sèches de la journée. Les premières sont imbibées de mucus et sont riches en bactéries symbiotiques qu'il héberge dans une volumineuse poche (cæcum) attenant au gros intestin. Il favorise alors la fermentation bactérienne de ces crottes qu'il stocke au fond de son estomac. Il récupère ainsi une grande quantité d'acide lactique et de l'azote assimilable. |
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* comment un termite peut-il se nourrir uniquement de bois ? |
C'est la paroi des cellules du bois mort que les termites consomment. Cette paroi contient de la cellulose, dégradée grâce au symbiotes du termites. La lignine, autre composant du bois mais plus dur, n'est quasiment pas dégradée. |
|
Certains termites possèdent aussi des symbiotes de
type flagellés et bactéries mais cette fois
dans une poche de leur rectum (extrémité
terminale du proctodéum de l'insecte). Si l'on
détruit par des antibiotiques les bactéries du
tube digestif des termites, ceux-ci meurent. De même
si l'on détruit sous atmosphère
d'oxygène les seuls flagellés (unicellulaires)
sans toucher aux bactéries, les termites meurent
aussi. L'association des bactéries et des termites
dans leur tube digestif est donc strictement obligatoire.
Certaines bactéries sont libres dans la cavité
digestive du termite, d'autres sont inclues à
l'intérieur des unicellulaires. |
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Les oursins ont-ils des dents pour broûter ? |
Oui. La plupart des oursins (embranchement des Echinodermes) sont des brouteurs d'algues (certains sont psammivores, c'est-à-dire des "mangeurs de sable"; en fait ils consomment la matière organique contenue dans le sable qu'ils filtrent - ce sont notamment les oursins irréguliers présentant une symétrie bilatérale (par rapport à un plan vertical) et non radiaire à 5 quadrants ou pentaradiée, qui caractérise les Echinodermes). L'appareil masticateur des oursins s'appelle la lanterne d'Aristote et est constitué de 5 pièces calcaires (mâchoires) terminées par une dent unique, articulées entre elles et actionnées par des muscles. La dissection de cette lanterne, placée autour de la bouche à l'intérieur du squelette de l'animal est possible avec les élèves (voir schéma ci-dessous). |
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La patelle est un Mollusque comme l'escargot. Possède-t-elle aussi une râpe ? |
Oui, les dents de la patelle, comme celle de l'escargot sont en fait une multitude de petits denticules d'une substance dure (une protéine modifiée appellée scléroprotéine) imprégnée de minéraux et disposées sur un ruban souple formant une râpe appellée radula. Même la seiche en possède une en plus de son bec. Les radulas des différents mollusques broûteurs ne sont pas identiques et ont peu les reconnaître selon la disposition de leurs "dents". Elles sont situées dans un bulbe musculeux qu'il faut presser fortement entre le pouce et l'index pour en extraire la radula (ce que l'on peut faire avec les élèves sur de gros spécimens). Pour le comportement de la patelkle voir la page sur l'aquarium en classe. |
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(schémas d'après Les fonctions de nutrition, Y. Turquier, Doin, 1989) La bouche des Mollusques comprend des mâchoires et une radula. La radula est sécrétée au fond d'un sac et est animée d'un mouvement de va et vient par des muscles du bulbe buccal. Seules les dents les plus antérieures ont un rôle de râpe. La disposition des dents est caractéristique du genre: en voici quelques exemples: patelle (nombreuses dents; sur une rangée, on distingue: la dent centrale ou médiane est extrêmement réduite, et est encadrée par 2x3 dents latérales petites, puis par 2x3 dents ), buccin ( une dent centrale large et une dent latérale de chaque côtée avec de nombreuses pointes) et littorine (la plus simple: une dent centrale et deux dents latérales comme chez le buccin). Les dents sont habituellements calcifiées mais les dents de la patelle peuvent aussi être imprégnées de fer et de silice. |
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Une observation à
faire: |
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