Premier volet, 1ère partie
(8 points)
I.1.1
L'expansion géographique s'accompagne de
modifications évolutives. Les moineaux domestiques
varient d'une localité à l'autre par la taille
des ailes et le plumage du corps (1 point). Les variations
sont perceptibles à l'échelle humaine (0,5
point) (indication de date). Variation au sein de la
même espèce (0,5 point) ou adaptation au
climat.
Le texte fait référence à
l'introduction historique d'une espèce dont on peut
suivre l'évolution de la population du fait des
témoignages historiques. Il semblerait d'après
le texte que le moineau d'Europe ait essaimé
progressivement dans toute l'Amérique du nord. Le
document 1 utilise les méthodes de la biologie des
populations mais les informations sont chiches : on doit
donc imaginer : résultats de mesures actuelles (19??)
faites sur des femelles de moineau d'Europe (?)
capturées dans différents endroits du
continent nord-américain. Deux critères sont
retenus pour discriminer chaque population : le % de
lumière réfléchie par le plastron des
femelles en fonction de la longueur d'onde incidente et la
répartition statistique des longueurs des ailes. On
observe une variation phénotypique au sein de
l'espèce Passer domesticus. Il existe donc des
sous-populations présentant des variations
morphologiques mesurables qui permettent à un
biologiste de les classer séparément. Le
fixisme était une théorie
(précisée au XVIIIème siècle)
selon laquelle les espèces ne variaient pas au cours
du temps. Elle n'est plus admise par les biologistes actuels
si ce n'est pour des motifs religieux. Ces documents ne
prouvent cependant pas la thèse opposée,
actuellement admise par tous, qui est le
transformisme et selon laquelle les espèces
dérivent les unes des autres par transformation.
Même si on peut considérer que la variation
phénotypique proposée est une amorce de
spéciation, c'est à dire de la
différenciation des sous-populations en
espèces distinctes (l'espèce biologique
étant définie comme une population
interféconde habitant une niche écologique
déterminée).
I.1.2
Principe de sélection artificielle de rats dans le
sens, soit d'une augmentation, soit d'une diminution (ou
de stabilité) de la résistance aux caries
dentaires (1 point). Changement évolutif induit par
une expérimentation (0,5 point).
Expérimentalement les espèces ne sont pas
immuables (0,5 point). (sélection: 0,5 point;
caractère: 0,5 point; lecture du graphique : 0,5
point)
Le document 2 montre qu'il existe des caractères
héréditaires (transmis de
générations en générations),
comme ici la résistance aux caries chez le rat,
dépassant les variations individuelles (chaque rat
est plus ou moins sensible) et spécifiques (les rats
sont susceptibles de développer des caries). On isole
ainsi dans le temps deux populations qui peuvent se
transmettre un caractère héréditaire de
résistance.
(On manque
d'informations sur le nombre de rats de chaque lot et le
temps, même si l'on sait qu'une portée moyenne
est de 6-10 individus et que la gestation est de l'ordre de
24-26 jours chez la ratte : soit 25
générations de 7 rats chaque mois soit, en
considérant un sex ratio de 1/2, 2x3*25 = 1,6.10*12
soit 1 million et demi de milliards de rats tout de
même : joli
élevage).
Le deuxième élément plus surprenant est
que l'âge des caries chez les rats résistants
augmente avec le nombre de générations : le
caractère de résistance non seulement se
transmet héréditairement mais il se renforce.
Il y a donc une évolution au sein de la même
fratrie dans un sens précis sans que les conditions
de milieu (alimentation, nombre d'individus ?... ?) aient
changé.
Je ne sais pas trop comment interpréter ces
données très partielles, mais j'imagine que
l'on s'attend à ce que le candidat parle de
sélection (artificielle ici). De là
à en déduire quoi que ce soit sur
l'évolution, il faut être vraiment
fortiche.
Certains PE1 ont
proposé tout simplement d'en déduire que les
caractères héréditaires favorables sont
transmis préférentiellement (que leur
fréquence augmente de génération en
génération dans un groupe de descendants). Il
est clair que ce document est bien trop incomplet pour
suggérer une telle affirmation pour un esprit
scientifique, mais je crois aussi que c'était
probablement ce qui était dans la tête du
concepteur du sujet.
I.1.3 (3 points)
L'analyse des squelettes des membres des tétrapodes
souligne comme points communs la présence de 5 doigts
(pentadactylie), d'os comparables et un plan
d'organisation commun. Les fonctions de ces membres sont
différentes selon les milieux de vie:
préhension, locomotion par la marche, locomotion par
le vol (membres homologues : pas de liaison
fonctionnelle). Ces ressemblances sont la preuve d'une
généalogie commune (même
ancêtre), renforçant la notion
d'évolution.
Je pense qu'il est nécessaire de bien séparer
4 étapes du raisonnement:
* On peut tout d'abord faire de simples comparaisons
anatomiques entre les membres antérieurs des
vertébrés tétrapodes (ayant quatre
membres de type chiridien ou patte). Cela fait
référence à un plan d'organisation
unique : présence de 3 segments qui pourraient
par exemple être coloriés : segment proximal
(le plus proche du corps) ou stylopode (gras ou
cuisse) ; segment moyen ou zeugopode (avant-bras ou
jambe) ; segment distal (le plus loin du corps) ou
autopode (main ou pied), lui même
composé de 3 segments : basipode (carpe ou
tarse), métapode (métacarpe ou
métatarse), et acropode (phalanges ou
orteils).
* Mais la terminologie employée dans la
désignation des segments reflète plus qu'une
simple comparaison morphologique : l'emploi du même
nom indique une homologie. Une homologie étant
établie entre deux structures qui ont des fonctions
identiques et qui ont en commun une même origine
embryologique. (A la différence d'une
analogie qui est une similitude de fonction mais pas
d'origine : comme par exemple une aile d'insecte et une aile
d'oiseau : l'une est une expansion du tégument,
l'autre un membre avec un squelette osseux). Les homologies
peuvent aussi être faites dans la série des
vertébrés selon la loi de
récapitulation ontogénétique d'Haeckel
(loi biogénétique fondamentale :
"l'ontogenèse récapitule la
phylogenèse"), fort discutable. Ce qui amène
à considérer un troisième niveau :
celui de l'ontogénèse.
* Au niveau de l'origine ontogénique, ces
membres sont caractéristiques des
Vertébrés tétrapodes (à 4
pattes) : c'est le membre dit chiridien (du grec
cheiros: la main) ou patte, qualifié
aussi de membre pentadactyle (à cinq doigts); ce
membre se différenciant du membre
ptérygien (du grec pteros : l'aile) ou
nageoire, caractéristique des poissons.
* Le quatrième niveau est le niveau
paléontologique : nous sommes au sein de la
lignée évolutive des Vertébrés
(phylum ou embranchement) avec la présentation de 4
classes: Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères.
D'un autre point de vue et de
façon indissociable, les membres
présentés peuvent aussi réfléter
des adaptations au milieu ou plutôt des
adaptations comportementales (locomotion): je vous
conseille par exemple de comparer les membres
antérieurs de la chauve-souris, de l'oiseau par
rapport à un type de référence qui peut
être l'homme ou le chat. On notera alors des
caractères communs entre les tailles respectives des
segments et les développements ou régressions
de certains doigts. On parlera ainsi de convergence (lorsque
l'on retrouve dans un même milieu mais dans des
groupes éloignés des formes identiques et que
l'on suppose donc apparaître en fonction des
contraintes de ce milieu). Par exemple ici :
- membre antérieur adapté à la nage
(milieu aquatique) : grenouille et baleine :
réduction de la longeur des deux premiers segments,
épaississement des os, allongement des doigts...
- membre antérieur adapté au vol (milieu
aérien): oiseau et chauve-souris : amincissement des
os (allègement), allongement de tous les segments
(surtout deux derniers portant les plumes pour l'oiseau mais
surtout des doigts réunis par une membrane pour la
chauve-souris).
Que pouvait demander le concepteur du sujet ? On pourrait
dire que ce document est l'occasion d'une discussion sur
l'évolution, il ne prouve évidemment rien mais
peut suggérer l'hypothèse
évolutionniste qui est reprise ensuite par de
nombreuses méthodes.
I.1.4 (1 point)
L'anatomie des formes modernes indique que les amphibiens et
les reptiles sont intermédiaires entre les poissons
et les mammifères (0,5 point). Cet ordre correspond
à celui de leur succession géologique (0,5
point).
Ce document se veut paléontologique,
c'est-à-dire qu'il montre les connaissances actuelles
relatives à l'apparition, l'extension et la
disparition éventuelle des groupes de
vertébrés fossiles.
Mais d'une part, ce document est très ancien et
d'autre part, il correspond déjà à une
interprétation évolutive. Si l'on prend
l'exemple l'évolution des agnathes et des poissons
dans un ouvrage plus récent comme le Livre de la
vie, Seuil, 1993, sous la direction de Stephen Jay
Gould, p 68 et 130; on notera que les paléontologues
font actuellement remonter au Cambrien l'apparition des
Agnathes par exemple avec le groupe des
Ostéostracés puis
Hétérostacés mais les Cyclostomes
n'apparaissent que vers le milieu du Carbonifère; les
Placodermes sont considérés comme strictement
du Dévonien mais sont classés dans les
chondrichtyens ou poissons cartilagineux...). De même,
faire apparaître les oiseaux après les
mammifères est surprenant (les mammifères sont
résolument tertiaires même si des
micromammifères sont connus à la fin du
crétacé).
La seule façon pertinente
que je puisse entrevoir pour utiliser ce document serait de
le coupler à l'étude du document
précédant et ainsi montrer, cas par cas, des
exemples d'évolution des différentes parties
du membres antérieur des vertébrés
tétrapodes. On établirait ainsi de
façon cohérente notre hypothèse
évolutive. Par exemple pour justifier la formation
d'un membre de type avien (oiseau) par rapport au membre de
type reptilien (vous êtes conscient des approximations
éhontées que l'on fait en énoncant une
telle phrase), on peut aisément allonger le segment
intermédaire, épaissir les doigts 1, 2 et 3,
faire régresser puis disparaître les doigts 4
et 5 (d'après le schéma du document 4 mais pas
en anatomie comparée car vous savez sans doute que
chez les oiseaux, ce sont les doigts II, III et IV qui
persistent). Mais de là à argumenter la notion
d'évolution... Quand à être capable,
sans aucun document, de montrer des filiations entre les
classes de vertébrés, c'est excessif.
Les arbres phylétiques sont remplacés
actuellement de plus en plus par des cladogrammes indiquant
des filiations ou phylogénies.
C'est-à-dire un classement chronologique
complexifiant mettant en évidence en quelque sorte de
façon visible le transformisme. Les membres de
vertébrés tétrapodes, à
l'origine commune peuvent dériver les uns des autres
par une série de transformations. Les cladistes
refuseraient de proposer l'existence d'un ancêtre
commun et de donner un arbre mais montrerait des filiations
au sein de lignées (voir cours).
Cependant il existe d'autres méthodes, moins à
la mode, comme la phénétique "statistique" qui
reconstitue des arbres généalogiques en
donnant à chaque caractère la même
valeur. (voir aussi le cours
d'écologie sur les classifications
évolutives (partie
3)).
I.2.1
|
|
réussites
|
erreurs
|
1 point
|
respiration chez l'homme
|
- circuit de l'air de l'extérieur vers
les poumons (nez - bouche - trachée -
poumons) bien identifié
- deux poumons
- idée d'une relation air-sang
|
- évacuation des déchets
- poumons accolés
- le sang transporte l'air
|
1 point
|
circulation chez l'homme
|
- le sang circule des poumons vers les muscles
en passant par le cur
- système de circulation clos et en boucle
(sens unique)
|
- pas de double circulation
- cur à une seule cavité
|
Yoann a 9 ans en CM2 (c'est ce qui est
écrit sur la feuille, à moins que cela ne soit
très mal écrit) c'est un peu précoce
!
La BD présente avant tout une limitation très
importante du fait qu'elle représente un être
humain respirant SOUS L'EAU, ce qui nécessite une
réserve d'air ou la liaison avec l'air par un tuyau
(et une pompe pour envoyer l'air sous l'eau). Ensuite la
question induit une limitation forte: elle est posée
en terme de causalité biologique (Y a-t-il des
raisons de s'inquiéter si l'air n'arrive plus ?)
alors que bien évidemment Yoann y répond en
terme de causalité psychologique (pourquoi
Tintin est-il inquiet ?). Donc à mon avis l'erreur
principale de l'enfant est qu'il n'a pas compris la question
(mal) posée.
Pour le dessin la question induit aussi l'erreur concernant
l'air. Ce n'est pas le chemin de l'air qu'il faut demander
mais le chemin des gaz. Un enfant qui ne parle que de
l'appareil respiratoire répond parfaitement à
la question car il n'y a pas d'air dans l'appareil
circulatoire. Le dessin du cur semble aussi
superposé... l'a-t-il été à la
suite de l'observation d'une feuille d'un voisin
?
I.2.2 (1 point)
* intérêts de la bande dessinée:
- motivation ludique des élèves
- ancrage dans le quotidien
* inconvénients de la bande dessinée
- élève restant au niveau de l'exemple
(contextualisation forte)
- un seul canal sensoriel utilisé
D'une
façon générale voici quels peuvent
être les avantages et les inconvénients de
l'utilisation d'une BD pour l'évaluation
diagnostique
avantages
|
inconvénients
|
* attracteur - stimulant -
facilitant
* affectif, marquant, facilitant la
mémorisation
* mise en situation rapide dans un contexte
complexe représenté par l'image (il
faudrait un texte beaucoup plus long pour
décrire la position d'un
scaphandrier).
|
* le message visuel est
plus difficile à interpréter (de
façon adéquate) que le message
écrit textuel car c'est un message
multiple (il présente différents
niveaux de décodage et disperse ainsi
l'attention)
* la lisibilité des bulles (60 au
test de Flesch,
voir Des
idées pour apprendre, A. Giordan, F. et
J. Guichard, p 165)
est moyenne et en tout cas moins bonne que pour un
texte non inséré dans un dessin
* l'enfant rentre dans la BD de façon non
scientifique mais ce n'est qu'un petit obstacle
qu'il est important de faire surmonter à
l'enfant
|
Existe-il un bon emploi des BD dans une leçon de
science ? Certainement.
Mais il y a encore du chemin à faire. Voici un
exemple cité comme un réussite dans "Des
idées pour
apprendre" (A.
Giordan, F. et J. Guichard, p
214) mais il me laisse sur ma
faim.
Remarque:
D'après l'Encyclopedia Universalis: au
IIIe siècle avant J.-C.,
Ératosthène de Cyrène avait
trouvé entre Syène (Assouan) et Alexandrie une
distance de 5 000 stades pour 7 degrés
12 minutes d'angle, soit 250 000 stades environ
pour la circonférence terrestre, correspondant
à peu près à 44 000
kilomètres, mesure exacte à 10 p. 100
près.
Voici l'extrait de la BD issu de
l'Argonaute (?)
Le fond du puits est
entièrement éclairé par le
soleil
|
|
Il est bien midi ?
Oui maître
Donc ici, les rayons du
soleil tombent verticalement
|
...Or, à
Alexandrie, exactement à cette même
heure, ces rayons forment un certain angle avec la
verticale
|
Le tout est de mesurer cet
angle formé entre Alexandrie et
Syène!
Ca y est !! ... vu que la
terre est sphérique, l'angle formé
entre les deux verticales correspond à
1/50ème de tour (*) !!
|
Dis donc, l'arpenteur ! Il
y a combien de Syène à Alexandrie
?
5000 stades !
|
Eh bien, si l'angle des
rayons du soleil est de 1/50ème de tour
entre les deux villes, le calcul de la
circonférence du globe est
simple...
Et voilà
!
(*) 39400 km
|
...personnellement je ne suis pas arrivé à
suivre le raisonnement d'Eratosthène (c'est la
1/50ème de tour qui est pour le moins suspect); je
pense même qu'il y a une erreur de raisonnement mais
ce n'est pas vraiment mon domaine.
Voici cependant un essai de compréhension:
l'observation de la lumière portée par les
rayons solaires verticaux "au fond" du puits à midi
à Syène est première et donne
l'idée d'une mesure d'angle; mais lorsque le soleil
est au zénith en un point les rayons ne sont
verticaux qu'à l'équateur et aux
équinoxes. Or Alexandrie et Assouan sont distants
d'environ 3 degrés de longitude et 7° de
latitude et sont situés dans
l'hémisphère Nord.
Voici quelques éléments extraits de l'article
Les cadrans solaires (Denis Savoie, Pour la Science,
284, juin 2001, 10-13):
Redessiné
de Pour la Science, 284,
p10
Au Vème siècle avant Jésus-Christ,
l'historien Hérodote rapporte que les Grecs ont
importé le gnomon de Babylone. Cet
ancêtre du cadran solaire, dont le nom signifie
indicateur en grec ancien, est constitué
d'un style vertical dont l'ombre se projette sur une
surface plane horizontale. Les Grecs utilisaient les
variations journalières de la direction et de la
longueur de l'ombre portée pour diviser le temps:
infiniment longue au lever du soleil, l'ombre raccourcit
jusqu'à midi, puis s'allonge indéfiniment
jusqu'au coucher du soleil. Le cadran indique l'heure
inégale: la journée étant
divisée en 12 heures (égales à 60 min
à l'équinoxe), dont la durée augmentait
en été (80 min au solstice d'été
à nos latitudes) diminuait en hiver (40 min au
solstice d'hiver à nos latitudes). On lisait l'heure
grâce aux 11 lignes horaires. On lisait aussi la date
grâce aux 7 courbes portant des indications de mois,
espacés d'une demie-année, car le soleil passe
deux fois par an à la même déclinaison.
L'extrêmité de l'ombre du gnomon reste toujours
entre les courbes extrêmes, qu'elle parcours au
solstice d'hiver et d'été. Aux
équinoxes, elle parcourt une droite.
Les premiers cadrans solaires "horlogers" sont probablement
récents (au moins premier siècle après
Jésus-Christ) car dans l'antiquité ils
servaient probablement plutôt à mesurer la
latitude du lieu (fonction de l'ombre portée). Les
cadrans solaires à style polaire (pointant vers
l'étoile polaire et donc parallèle à
l'axe de rotation de la terre) datent de la renaissance. Les
clepsydres datent au moins du IIIème
millénaire avant Jésus-Christ et l'usage des
sabliers est certainement tout aussi ancien.
Après moultes recherches
j'ai trouvé dans un ouvrage de vulgarisation (La
Science, Time Life, 1989, p 11) quelquechose de beaucoup
plus satisfaisant.. qui n'est plus vraiment une BD mais qui
me paraît exact et est agréablement
illustré.
Comment les Grecs la
(taille de
la terre) mesuraient
Afin de déterminer
l'angle formé par deux points de la surface
terrestre et le centre de la terre, le savant grec
Eratosthène eut l'idée d'utiliser le
soleil: il mesura la longeur de l'ombre d'une
obélisque, à Alexandrie, le
jour du solstice d'été
à midi.
|
|
En multipliant les 800 km
reliant Alexandrie à Assouan (la section de
la circonférence de la terre entre les deux
points) par 50, puisque 800 km correspondent
à 7°2' donc à 1/50ème de
360°, Eratosthène détermina la
circonférence de la terre: 40.000
km.
|
Il savait en effet que,
chaque solstice d'été,
à midi, le soleil était au
zénith à Assouan -800 km plus au sud
- il était à la verticale puisqu'il
brillait au fond d'un puits profond. Or 800
km correspondent à un angle de 7°2',
soit 1/50ème de 360°.
|
Pour les parents
Comme on ne peut mesurer un objet de la taille de
la terre avec un mètre, on fait appel, pour
ce calcul, aux mathématiques. Le calcul
d'Eratosthène, il y a 20.000 ans, est
très proche des 40.075 km de
circonférence à l'équateur.
Les instruments modernes sont si précis que
l'on sait aujourd'hui que la circonférence
de la terre à l'équateur est
supérieure de 43 km à celle qui passe
par les deux pôles.
|
Ces précisions pour
justifier mon scepticisme vis-à-vis de bandes
dessinées ni historiques ni scientifiques et à
l'opposé mon admiration pour certains ouvrages de
vulgarisation.
Quand à l'utilisation des bandes dessinées
comme outil pédagogique elle me paraît
très limitée.
I.2.3 (1 point)
* reformuler la consigne associée à la bande
dessinée pour faire ressortir le caractère
vital de la respiration.
Pourquoi Tintin a-t-il raison
d'être inquiet ? Que peut-il se passer si l'air
n'arrive plus ?
* proposer une silhouette pour réaliser un
dessin.
Dessine le trajet de l'air puis des
gaz dans ton corps.
Deuxième volet (8
points)
II.1 (1 point)
- un bouquet de fleurs dont les blanches
- deux vases étroits et transparents
- un colorant
- de la pâte à modeler (obturation du
flacon)
- un bracelet élastique et un marqueur.
Cette question s'inscrit dans le cadre
de l'opération "la main à la pâte". Il
me paraît effectivement légitime d'exiger d'un
candidat au CRPE qu'il connaisse l'opération et ses
modalités (www.inrp.fr/lamap/).
Il est par contre plus difficile de rattacher à cette
opération une pédagogie précise et
pourtant cela doit être le but de la question sinon la
précision apportée est sans
intérêt.
L'absorption de l'eau et des sels minéraux ainsi que
la circulation dans la plante ont été
traités avec les PE2 (cf page sur la
démarche
expérimentale); je
vous y renvoie pour les notions et pour les démarches
pédagogiques.
Je précise ici que le matériel
proposé dans la correction officielle ci-dessus ne
permet pas de prouver l'absorption de l'eau et des sels
minéraux mais uniquement celle du colorant. Il
existe bien d'autres manipulations qui pourrait être
proposées mais bien peu sont concluantes. On est
typiquement dans un faux apprentissage d'une démarche
expérimentale: "la prise de conscience de
l'absorption et de la circulation" demandée par le
sujet ne peut se concevoir que dans le cadre conceptuel
déjà présent de l'absorption et de la
circulation; les expériences proposées ne
PROUVENT RIEN.
Personnelement, dans le cadre de la pédagogie
recommandée pour l'opération "La main à
la pâte", j'apporterai un matériel beaucoup
plus riche notamment des sacs en plastique, des plantes
entières et un matériel de pesée
(indispensable) s'il l'on veut mettre en évidence que
l'eau a été absorbée.
II.2 (1 point)
Avoir des fleurs dans un vase, de préférence
apportées par un élève. Analyser au
bout de quelques jours ce que devient l'eau dans le
vase.
Je pense que la précision
" de préférence apportées
par un élève"
fait pour le moins sourire... l'enfant acteur de son propre
apprentissage... l'enfant au centre du dispositif.... et
tellement de clichés actuels. C'est bien le
maître qui dirige la classe, c'est lui qui fixe les
objectifs... que cela soit un élève ou le
maître qui apporte l'élément
déclencheur est sans importance, voir dans la
participation de l'enfant un élément important
de liberté ou d'autonomie est un leurre, à mon
avis.
On peut aussi proposer: l'arrosage régulier des
plantes dans la classe ou dans le jardin ou le
potager...
II. 3 (2 points)
Principe: si l'eau est absorbée pas de trace car
l'eau est transparente. Coloration de l'eau et en suivre la
destinée dans la plante.
Montage: fleur aux pétales blancs plongée dans
une eau colorée. Le col du vase doit être
obturé par de la pâte à modeler. Le
repérage du niveau initial de l'eau dans le vase. Un
vase témoin sans fleur.
Ce n'est pas vraiment l'eau que
l'on colore mais on ajoute un colorant soluble dans l'eau.
Il est préférable qu'un témoin
contienne une tige morte et que le col du flacon soit
obturé par de la pâte à modeler comme
pour celui qui contient la fleur...
II.4 (2 points)
- tenue du cahier d'expérience
- dessin des protocoles
- dessin des observations
- schématisation des observations sur le trajet de
l'eau
- conclusion de la classe.
Il n'est pas possible d'aller
au-delà d'une phrase du genre: "le colorant
et l'eau (qui contient aussi des sels minéraux)
entrent et montent dans la tige coupée".
La phase d'absorption n'est pas accessible pour une tige
coupée. L'approche du devenir de l'eau
nécessite d'autres expériences.
II.5 (2 points)
Séquence mettant en évidence le
phénomène de transpiration des plantes (en
enveloppant une plante dans un sac en plastique
transparent). Comparaison entre deux groupes de plantes: un
groupe de plantes arrosées, d'autres non. Il s'agit
de mettre en évidence les besoins en eau de la
nutrition des plantes.
Cette question est trop ouverte:
étant donné la minceur des observations
réalisées ci-dessus c'est l'ensemble des
mécanismes d'absorption, de conduction, et de devenir
de l'eau et des substances solubles dans l'eau qi'il faut
revoir. Je renvoie aux pages
des
PE2.
|