connaissances n° 6 |
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(comme toute comparaison elle a ses limites...) : on cherche à connaître le comportement des mammifères vis-à-vis du froid : on place un homme et un kangourou côte à côte : |
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le biologiste |
le biologiste commence par déshabiller* l'homme, puis il regarde les différences au niveau de la fourrure, de la température du corps, des réserves de graisse, de l'irrigation sanguine.... , il peut même faire quelques expériences pour observer les paramètres corporels de l'un et de l'autre face au chaud ou au froid...et il finit par trouver que vraiment l'homme et le kangourou sont des mammifères bien semblables, qui gardent tous les deux une température constante : il en conclut que ce sont tous les deux des endothermes. |
le psychologue |
le psychologue bavarde avec l'homme (il ne le déshabille pas), il procède ensuite aux mêmes mesures que le biologistes en passant beaucoup de temps à observer le comportement de l'un et de l'autre dans une pièce chauffée et une pièce froide : il conclut finalement que l'homme est un mammifère endotherme comme le kangourou mais qu'il présente un comportement humain qui lui est propre car il peut lutter contre le froid ou le chaud en s'habillant ou se déshabillant , en allumant un feu ou en s'éventant... ce que ne peut faire le kangourou que de façon beaucoup plus limitée qui n'a qu'un comportement animal. |
le philosophe métaphysicien |
Après avoir beaucoup observé, réfléchi, parlé avec l'homme, observé le kangourou mais surtout discuté avec le biologiste et le psychologue (la philosophie s'appuie sur les autres sciences), le philosophe finit par affirmer que l'homme et le kangourou, luttent tous deux comme tous les animaux contre le froid ou le chaud, grâce aux mécanismes physiologiques si bien décrits par le biologiste (et le psychologue) mais aussi que l'homme, de par sa raison, peut lutter encore plus efficacement contre une variation de température, et qu'il peut enfin pour une cause supérieure (exploit sportif d'une ascension , traversée d'un désert pour venir en aide à d'autres hommes....), endurer le froid ou le chaud de façon libre et volontaire. Il conclut : l'homme possède la même sensibilité que le kangourou mais possède en plus sa raison qui fait qu'il présente un comportement humain, raisonnable, libre, volontaire, qui lui est propre. |
1. première affirmation : la méthode expérimentale ne permet d'atteindre que le réel sensible |
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Le biologiste, volontairement, ne
considère que les caractéristiques des
êtres vivants perceptibles par les sens : ce que
l'on peut voir, entendre, toucher, mesurer.... |
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Bien sûr, le biologiste étant un homme, il
peut aussi être "psychologue" et même philosophe
mais dans ce cas il ne se comporte pas comme un scientifique
mais comme un psychologue et comme un philosophe. Chaque
science à son objet et ses outils: |
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2. une conséquence : l'homme et l'animal se distinguent par leur nature, humaine pour l'un, animale pour l'autre |
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* je tiens à préciser un point au sujet de l'habillage... évident pour moi mais ... peut-être est-il prudent d'ajouter que : |
l'homme nu n'est pas moins homme que l'homme
habillé, c'est à lui justement de montrer que
sa nature humaine le distingue, même nu, de l'animal.
Il n'y a pas d'acte de l'homme qui soit strictement animal,
ils appartiennent tous à un autre ordre à
partir du moment où ils sont réalisés
par un homme. L'homme transcende la nature
animale. |
En conclusion : l'homme assume la nature animale, mais la transcende. Ainsi, l'homme n'est plus un animal pour le philosophe. Par contre il est totalement légitime pour le biologiste (et le psychologue expérimental) d'étudier la composante animale de la nature de l'homme. |