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Carte A1 Belin p 120
Quest-ce qu'une isobathe (ou une ligne isobathe) ?
Une ligne (ou courbe) d'égale
profondeur
Quelle est la profondeur maximale observable sur la carte ,
- 4.800 m
Quelle est l'échelle de la carte ? 1
cm pour 25 km soit 1/2.500.000ème
Par quel facteur doit-on multiplier l'échelle des hauteurs si
l'on veut avoir un dénivellé visible (par exemple pour
que le dénivellé total soit représenté
par une au moins 5 cm sur le profil) ? pour
un facteur 25 on a 1 cm correspond à 1 km ce qui fait 4,8 cm
pour 7,8 km
Tracez un profil bathymétrique de la marge atlantique Est au
large de la Bretagne à partir de la carte A1 avec une double
échelle que vous préciserez.
Légendez ce tracé à l'aide du vocabulaire vu
dans le TP1.
Comment sont établies de telles cartes ?
Les échosondeurs utilisés
sont de plus en plus performants et donnent des profondeurs
précises au mètre près (selon la nature du
substrat; la limite entre l'eau et le sédiment peut cependant
être floue) mais ce qui est le plus important encore est la
position du navire en latitude et longitude qui est maintenant
déterminée instantanément par GPS (à
quelques centimètres près; mais il faut aussi compter
avec le mouvement naturel de la surface de la mer... ce qui
réduit la précision à quelques mètres)
alors qu'il fallait des mesures longues et moins précises avec
le sextant ou avec des positionnements radiogoniométriques
à l'aide de balises situées sur la côte ou sur
des bouées.
Comparez leur précision avec celle des cartes
obtenues par les navires océanographiques utilisant des
sondeurs multifaisceaux (Belin p 84 A1).
Un sondeur multifaisceaux permet
d'établir des cartes de la bathymétrie profonde (4000
m) avec des isobathes séparées d'environ 50 m alors que
les sondeurs utilisés pour la cartographie
Belin B2 p 121
A partir du schéma B6 p 93 différenciez la
sismique réflexion de la sismique réfraction.
La sismique réflexion étudie
des couches PEU PROFONDES à l'aide de rais (trajet d'une onde)
réfléchis directement sur une surface de
disconyinuité (réflecteur). La sismique
réfraction étudie des couches PROFONDES de la
croûte à l'aide de rais sismiques qui sont
réfractés, c'est-à-dire qui se propagent dans
des couches hétérogènes les unes par rapport aux
autres (d'indice de propagation différents).
Comparez l'échelle des longeurs avec celle des hauteurs.
Les longeurs sont bien des distances (en
km) mais les hauteurs sont des temps d'aller-retour des ondes
sismiques. Il est extrêmement difficile de se
réprésenter ce que cela signifie en terme de
correspondance avec la réalité, par exemple avec
l'épaisseur d'une couche. Deux réflecteurs très
proches en temps peut signifie des réflecteurs très
proches en distance dans un milieu homogène ou plus
éloignés mais séparés par un milieu
où la vitesse de propagation de l'onde sismique est
très rapide.
A quoi correspondent les éléments (bleus) du profil
?
Des réflecteurs ou
discontinuités entre deux milieux d'indice de propagation
sismique différents.
Certains traits ont été surimposés afin de
faciliter l'interprétation du profil. Nommez-les.
D'une part certaines couches
sédimentaires majeures d'autre part les failles
(listriques).
Peut-on apprécier le jeu des failles ?
Non, car l'on a aucun niveau
repère.
Quelles autres données sont nécessaires pour comprendre
la dynamique de cette marge ?
La nature des roches sédimentaires
et leur âge.
Belin B3 p 121
Par quoi sont repérées les roches sur la coupe
géologique ? Des couleurs qui
indiquent des âges.
Quelles données manquent ? Les
données lithologiques (la nature des roches).
Pouvez-vous à partir de cette coupe préciser la limite
entre la croûte océanique et la croûte
continentale ? Non, la zone
imprécise est large d'au moins 10 km.
Quel est l'âge des roches sédimentaires issues des
sédiments syn-rift et post-rift ?
Les roches sédimentaires syn-rift
sont contemporaines du Crétacé inférieur et les
roches sédimentaires post-rift sont détées du
Crétacé supérieur ert du
tertiaire.
Pouvez-vous en déduire la durée et l'âge de la
période de rifting ? Un début
situé au moins au Crétacé inférieur et
qui cesse au plus tard au Crétacé supérieur. Une
durée qui couvre le Crétacé inférieur et
moyen est donc possible.
A l'aide de votre cours (et/ou de celui du livre) résumez
l'histoire de cette marge en quelques lignes.
La marge Est de l'atlantique Nord au large du
Finistère breton résulte de l'extension et de
l'amincissement de la croûte continentale
représentée par un socle grantique et
métamorphisé. La phase de rifting débute
probablement au début du Crétacé. Des faille
listriques découpent la marge en marche d'escalier. La phase
d'ouverture océanique à proprement parler se poursuit
depuis le Crétacé moyen. Actuellement cette marge
passive est le siège d'une sédimentation
modérée: les sédiments post-rift pouvant
atteindre une puissance (épaisseur) de près de 1 km par
période soit près de 2,5 km au total.
Belin A1 et A2 p 124 - attention il faut corriger les noms du livre qui confond sédiments et roches sédimentaires !!! Voici un petit tableau pour vous y aider (pour plus de détails sur les roches voir le cours pour les professeurs des écoles ou l'ancien cours de spécialité de terminale):
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sable calcaire |
calcaire |
calcite ou aragonite (CaCO3), |
sable siliceux |
grès (roche solide), |
quartz (SiO2) |
sable coquiller |
calcaire coquiller |
calcite (CaCO3) |
sable calcaire avec beaucoup d'argile ("vase" ou boue) |
marne (35 à 65% d'argile) calcaire marneux (- de 35% d'argile) |
argiles (Si,AL, Fe, Mg SiOx) |
argile (vase ou boue) |
pélite (argilite, siltite...) |
argiles (Si,AL, Fe, Mg SiOx) |
boue calcaire (boue carbonatée) (au-dessus de la CCD: profondeur de compensation de la calcite: Calcite Compensation Depth) |
calcaire fin |
argiles (Si,AL, Fe, Mg SiOx) |
boue siliceuse des très grands fonds (au-dessous de la CCD et en dessous de la SCD: Silice Compensation Depth) |
radiolarite, jaspe |
quartz, calcédoine, opale (SiO2) |
boues à Diatomées (petits algues unicellulaires enfermées dans un frustule ornementé) lacustre ou océanique des grands fonds |
diatomite |
quartz, calcédoine, opale (SiO2) |
galets pris dans un ciment plus fin, sableux ou argileux |
conglomérat : poudingue (éléments arrondis) ou brèche (éléments anguleux) |
.... |
éléments pyroclastiques (cendres (Ø<2mm), lapillis(2<Ø<66mm), blocs(Ø>66mm)) |
avec les mêmes limites de taille
des éléments: |
Placez dans un tableau à trois colonnes:
- d'abord le nom des roches que l'on trouve dans la partie la
plus profonde du bassin sédimentaire de la marge atlantique
ouest au niveau de l'état de Caroline
- puis, si ces roches sont sédimentaires, le nom des
sédiments qui ont pu leur donner naissance;
- et enfin le contexte paléogéographique (et
l'âge) dans lequel les roches ou les sédiments se sont
mis en place.
grès et sables non encore consolidés |
sables détritiques |
tertiaire; un delta ou un bassin détritique d'accumulation de sédiments terrigènes venant du continent |
argilite |
argile et vases argileuses |
Crétacé; un talus ou une pente continentale (plus on s'éloigne de la ligne de rivage plus les sédiments détritiques sont fins) |
calcaire construit |
récif (organismes récifaux) |
Jurassique; une plateforme continentale (c'est le biogénique qui domine et la présence de récifs indique une proximité de la ligne de rivage) |
calcaire |
boue calcaire |
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roches salines (évaporites) |
sel |
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grès |
sables détritiques |
Trias; un delta |
roches grantiques et métamorphiques |
socle primaire |
Comparez ces données avec la colonne stratigraphique
obtenue par forage dans le bassin Jeanne-d'Arc sur cette même
marge mais nettement plus au Nord au large du Newfoundland canadien
(Nathan p 328-329).
En utilisant la coupe interprétative réalisée
grâce à un profil sismique, pouvez-vous préciser
la nature des sédiments ante, syn et post-rift.
On retrouve la même sucession correspondant à des sédiments synrifts: conglomérat (issu d'un sédiment aérien ou de plage donc correspondant à une émersion) et grès (issu d'un sédiment sableux de zone intertidale) ; puis des sédiments post-rift de bassin peu profond en communication périodique avec la mer (de type lagune) qui ont donné des évaporites (roches salines); enfin des sédiments de plateforme (ayant donné des calcaires, grossiers probablement; des grès puis des marnes gréseuses et enfin argiles gréseuses et argiles, au fur et à mesure que le niveau de l'eau monte). Les âges sont concordants avec ceux de la marge Est: début de rifting au Trias; qui se poursuit au Jurassique et au Crétacé avec des variations du niveau marin soit en fonction du niveau général des mers soit selon l'importance de l'extension et de la subsidence. Au Crétacé supérieur (niveau 2, vert clair) le milieu marin est bien installé (la subsidence est probablement plus importante) et l'on peut penser que l'on est en période post-rift, d'ouverture océanique à proprement parler, qui se continue au Tertiare et à l'actuel. La puissance (épaisseur) maximale des couches sédimentaires de l'ensemble du bassin représente près de 8 km d'épaisseur, ce qui est considérable (notez que les échelles des profondeurs et des distances sont identiques).
Belin p 123 doc B
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couche d'eau (remplissage) de hauteur x2 et de masse volumique Me |
couche de roches sédimentaires (remplissage sédimentaire) de hauteur x3 et de masse volumique Ms |
croûte amincie de hauteur hc et de masse volumique Mc |
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croûte amincie de hauteur hc et de masse volumique Mc |
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croûte amincie de hauteur hc et de masse volumique Mc |
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manteau (remontée liée à la subsidence) de hauteur (h-hc-x1) et de masse volumique Mm |
|||
manteau (remontée liée à la subsidence) de hauteur (h-hc-x2) et de masse volumique Mm |
|||
manteau (remontée liée à la subsidence) de hauteur (h-hc-x3) et de masse volumique Mm |
|||
A la profondeur de compensation, toutes les pressions exercées par les masses sus-jacentes en un point de cette surface sont EGALES (leur valerur est donnée par le produit de la masse volumique par l'accélération de la pesanteur avec la hauteur. |
On a donc, au niveau de la surface de
compensation en notant M, la masse volumique de la couche
supérieure et x sa hauteur :
Mc.g.h = M.g.x + Mc.g. hc + Mm.g.(h-hc-x)
d'où
x = (h-hc) (Mc - Mm) / M -
Mm
avec Mc = 2.800 kg.m-3, Mm =
3.300 kg.m-3, Mc = 2.800 kg.m-3, Ms = 2.200
kg.m-3, Me = 1.000 kg.m-3, Ma = 0
kg.m-3
h = 30 km et hc = 25 km soit un amincissement de 5 km soit
17%.
Ce qui donne, en application
numérique:
* pour une couche d'air x1 : x1= (5)(-500)/-3.800 km = 0,8 km soit un
peu moins de 1 km avec la précision donnée
* pour une couche d'eau x2 : x2= (5)(-500)/-2.300 km = 1,1 km soit un
peu plus de 1 km avec la précision donnée
* pour une couche sédimentaire x3 : x3= (5)(-500)/-1.100 km =
2,3 km soit un peu plus de 2 km avec la précision
donnée
Belin, exercice n°4 p 131
On suppose qu'une couche sédimentaire
se dépose et est à l'origine d'une subsidence de la
moitié de la hauteur de cette couche. Pour une subsidence
initiale de 1m on a donc eu le dépôt d'une couche
sédimentaire de 2 km. On notera x0 la valeur de la subsidence
initiale (x0=1km).
a) l'isostasie est un état
d'équilibre hydrostatique qui serait réalisé
à une certaine profondeur de la terre (dite profondeur de
compensation); théorie de E. Dutton, 1889, du grec iso
= identique et stasis = équilibre ou
immobilité.
La subsidence est un enfoncement progressif,
régulier ou saccadé, pendant une assez longue
période, du fond d'un bassin sédimentaire, marin ou
non.
(Définitions d'après "Dictionnaire de Géologie",
Foucault et Raoult, Masson)
b)voir ci-dessus la cas 2: l'amincissement de la croûte (17%) provoque une subsidence x1.
c) si de l'eau comble ce bassin subsident puis des sédiments, et en supposant que la hauteur des sédiments (progressivement transformés en roches sédimentaires) coit telle que le bassin soit entièrement comblé, on peut considérer que ces nouveaux sédiments sont à l'origine d'une nouvelle subsidence dont la valeur x1 est égale à la moitié de la hauteur des sédiments déposés soit x0/2.
d) de la même manière x2 = x1/2 = x0 (1/2)2 ; x3 = x2/2 = x0 (1/2)3
e) l'épaisseur des sédiments est égale à l'épaisseur initiale (2x0) + x0 + x0/2 + x0/4 + x0/8 = x0 (2 + (1/2)0 + (1/2)1+ (1/2)2 + (1/2)3 )
f) Donc au cours du temps épaisseur
S(n) = x0 (2 + (1/2)0 + (1/2)1+ (1/2)2
+ (1/2)3 ........ + (1/2)n)
Sachant que pour la suite géométrique xn =
xn-1/2 en posant q=1/2 on a xn = x0
qn et x0 + x1 +x2 +.....
+ xn = x0 (1-qn+1) / (1-q)
On a donc S(n) = 2 x0 + x0 (1-(1/2)n+1) / (1-(1/2)) et
donc la limite quand n tend vers l'infini est de 4x0.
g) c'est donc la subsidence initiale (x0) qui détermine la valeur de la subsidence principale, même après un treès grand nombre de cycles; cette affirmation étant contenue dans la condition de calcul que la subsidence est toujours due à la surchage sédimentaire précédente avec une valeur de moitié de celle-ci.