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cycle 3 |
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1. Les enjeux du pétrole pourquoi existe-t-il des pétroliers ? |
magistral ou plutôt frontal |
poser des questions, y répondre |
30-40 min |
documents de presse avec photos, |
trajet des pétroliers sur une carte |
résumé |
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2. dégâts et pollution engendrés par une marée noire Expériences permettant de comprendre et d'expliquer l'impact du pétrole sur une plage. Prise de conscience de la difficulté de nettoyer des sites et des objets pollués. |
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observation d'une galette de fioul, caractéristiques sensorielles.... |
5-10 min |
galette de fioul |
modèle de nappe artificielle (huile + cacao en poudre) |
5-10 min |
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nettoyage de végétaux et d'objets souillés |
5-10 min |
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effet de l'huile sur les plumes |
5-10 min |
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résumé écrit |
10 min |
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3. préjudice écologique à court et à long terme Recherche documentaire de l'impact de la marée noire sur la faune, la flore ... le tourisme. |
oiseaux-poissons-crustacés-algues |
observations, questions |
45 min |
documents écrits, photos |
environnement, pêche, tourisme |
résumé |
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4. sensibiliser les élèves à l'environnement et au monde de demain synthèse |
magistral - frontal |
résumé |
15 min |
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prévention |
Commentaires du formateur:
* une bonne vision globale de la question qui s'opposera au
"saucissonnage" de la séquence suivante
* mais une séquence très lourde par rapport au temps
disponible, ce qui peut être justifié par
l'interdisciplinarité; cependant il faut bien préciser
les champs disciplinaires abordés (nous sommes en cycle 3) :
à mon avis le champ des sciences de la nature, essentiellement
représenté par la phase 3 sur documents reste
très théorique. Mais y-a-t-il des solutions pour un
travail expérimental sur le vivant et la pollution ?
* manque de préparation concrète, notamment les
ateliers de la phase 3 qui restent nettement à l'état
d'idée, difficilement réalisable
* manipulation du fioul à préciser (voir
séquence suivante), notamment le nettoyage des
éléments souillés, non réalisable, le
modèle n'apporte à mon avis pas grand chose si ce n'est
un travail sur les densités, qui a probablement
été fait en cycle 2; les effets de l'huile sur les
plumes sont problématiques étant donné que les
oiseaux (et notamment les oiseaux marins) sécrètent
naturellement des produits imperméables "huileux" qui
permettent de diminuer la "mouillabilité" de leurs plumes et
donc d'emprisonner de l'air entre celles-ci et donc d'assurer la
flottaison de l'oiseau sans augmentation excessive de son poids.
* un élément que je souhaite souligner qui a
certainement étonné la plupart des non habitués
des plages qui sont allés "voir" l'arrivée des nappes
de fioul : le fioul a aggloméré un très grand
nombre de détritus de petite taille (ficelles, bouchons....)
mais aussi de nettement plus grande taille (bacs en
polystyrène, bouteilles plastique et verre, débris de
bois : caisses....), bref, tout un ensemble d'éléments
polluants que l'on trouve en mer et qui sont drossés à
la côte lors des tempêtes. C'est ici certainement
l'occasion d'insister sur le fait que cette pollution accidentelle ne
doit pas cacher une pollution coutumière au sujet de laquelle
les vacanciers mais aussi les professionnels de la mer se donnent
aisément bonne conscience. L'éducation au respect de
l'environnement passe donc à l'école par des actions
simples et concrètes au sujet des comportements
vis-à-vis des déchets. Les actions entreprises sur le
tri sélectif des emballages ménagers vont dans ce
sens.
* enfin, il me semble nécessaire de rappeler une certaine
hiérarchie qui ne doit pas être cachée aux
enfants : lors du naufrage de l'Erika, la première
priorité était celle du sauvetage des vies humaines. La
seconde étant celle d'essayer d'éviter une catastrophe
écologique, notamment avec ce que cela représente pour
les communautés d'oiseaux marins (je précise tout de
même le chiffre de 500.000 oiseaux marins morts par an dans
l'Atlantique Nord à la suite du dégazage LÉGAL
des soutes des pétroliers dans les eaux internationales (in
Encyclopédie Universalis)). Mais la pollution de l'espace
maritime intéresse bien sûr aussi de nombreux
professionnels de la mer : on sort rapidement du domaine de la
biologie pour revenir à des problèmes humains. Il
semblerait que les retombées sociales des problèmes
écologiques deviennent pour certains alarmantes : voir par
exemple les pages des femmes de marins du Morbihan sur le site
http://www.maree-noire.org.
Les grandes disparités en fonction des sites du littoral et
des types de pêche ou de culture, favorisent des comportements
individuels pas toujours très exemplaires.
cycle 3 |
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atelier 1 (réalisé, cassette
disponible) |
préparation (très longue) réponses aux questions |
visionner la cassette manipulation de la galette de fioul, observations |
5 min par atelier |
film (vidéocassette) tourné par un stagiaire à Guidel montrant la pollution et le nettoyage de la plage galette de fioul (avec du sable, des plumes, des débris divers collés) présentée sous film plastique transparent pour permettre la manipulation sans danger pour les élèves sans empêcher totalement l'observation et les sensations tactiles... |
atelier 2 |
réponses aux questions |
lecture, questions |
5 min par atelier |
documents du CEDRE : La lutte sur le littoral. Quelles précautions prendre (disponible sur internet : http://www.ifremer.fr/cedre/accidents/erika/lutte_sur_littoral.htm) partie importante encadrée étant donnée la longueur du document (une page en petite écriture) documents de la Préfecture distribués aux communes à destination des bénévoles et du public |
atelier 3 |
5 min par atelier |
documents de presse |
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atelier 4 |
préparation longue (réalisation du puzzle) |
puzzle |
5 min par atelier |
puzzle présentant 3 phases de la formation du pétrole sous forme de dessins |
synthèse |
magistrale mise en forme et impression du résumé de chaque groupe sous la forme d'une page dactylographiée |
résumé écrit par chaque groupe |
? |
mise en forme et impression du résumé de chaque groupe sous la forme d'une page dactylographiée photocopiée |
Commentaires du formateur:
* la phase de synthèse a été difficile. Si les
enfants se sont bien investis dans les différents ateliers qui
ont séparément bien fonctionné, la mise en place
de liens entre ces ateliers est difficile. C'est le problème
du "saucissonnage" évoqué plus haut. Les stagiaires
proposent pour une autre fois de présenter d'abord des
objectifs généraux sur le pétrole avant de
travailler sur la pollution. Cela paraît raisonnable.
* au-delà de la question de fragmentation du savoir, il y a
aussi le problème du travail du maître et de
l'élève : en comparant les différentes colonnes
dans les deux séquences, on est frappé par la
quantité de matériel demandé dans la
deuxième séquence. Tout ce matériel
représente un coût financier, temporel et humain
(réalisation d'une cassette personnelle, même si on peut
envisager qu'elle soit reprise à partir d'une émission
télévisée par exemple; par contre la
récolte de la galette de fioul demande bien un investissement
en temps qui, s'il est louable, ne peut en aucun cas être
exigé...)
* les remarques concernant les champs disciplinaires et en
définitive les savoirs abordés restent valables pour
cette séquence. Malgré les manipulations, malgré
la présentation très vivante et réussie des
collègues, il n'y a bien sûr pas de démarche
expérimentale (et encore moins dans le modèle de
navire-citerne qu'ailleurs, à mon avis)
* l'expérience-modèle ne dépasse pas le niveau
de la poussée d'Archimède qui n'avait pas
été comprise et qui nécessite un travail en
amont et en aval. De même les manipulations que l'on a
évoquées lors de notre discussion sur le comportement
du fioul dans l'eau nécessite des concepts comme la tension
superficielle qui NE SONT PAS ACCESSIBLES aux enfants du primaire. On
est bien obligé d'en rester au niveau de la flottaison
observée sur les nappes de grandes taille et de l'immersion
expérimentale de la galette mélangée de
matériaux divers observée.
Objectifs spécifiques :
* préparation d'une visite à une station
d'épuration
* aborder les problèmes liés à la pollution
cycle 3 (CE2) |
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Lecture préalable : "La révolte des poubelles" dans la collection "Autour du monde avec Gofi le fantôme", Nathan |
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1. Qu'est-ce que la pollution ? |
faire émerger les représentations des enfants sur la pollution |
étude des documents |
45 min |
documents ? |
observation des photos |
photos de déchets, de fumées et de rejets polluants dans l'eau |
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dictée |
trace écrite : les différentes formes de pollution |
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2. Exploiter les résultats d'une
enquête
menée chez eux par les enfants : Que deviennent
les déchets ? |
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3. La pollution de l'air |
magistral, étude de documents, dialogues |
trace écrite : schéma et texte |
45 min |
documents |
4. La pollution de l'eau |
magistral, étude de documents, dialogues |
? |
45 min |
documents (naufrage de l'Amoco-Cadiz) |
Prolongements proposé : monter une revue de presse à la suite du naufrage de l'Erika - continuer le travail sur les conséquences qui prolongera celui sur les causes effectué avant le naufrage de l'Erika - préparation d'une sortie sur les plages |
Commentaires du formateur:
* Une étude sur l'environnement NE DOIT PAS à mon avis
se situer dans le cadre d'une étude sur la pollution mais bien
l'inverse. L'étude de l'environnement, de son respect par
l'homme, de la gestion des ressources, du tri des emballages....
comprend aussi celui sur la maîtrise de la pollution. C'est
vraiment l'homme et son activité économique qui est au
centre de l'étude et non pas une nature polluée. Je
pense qu'il est néfaste de présenter la nature dans son
ensemble comme abîmée par l'homme. Il n'y a pas la
nature d'un côté et l'homme de l'autre. L'homme est un
élément, très envahissant sans doute, mais
capable du meilleur et notamment du respect de son environnement,
même si certains trouvent ce réveil tardif. Je crois
qu'il est plus important de valoriser des efforts positifs et
constructifs en faveur de l'environnement plutôt que de
stigmatiser des comportements inacceptables. Dans ce sens, je vous
invite à plutôt traiter de la qualité de l'eau,
de son utilisation par les êtres vivants, de son
caractère de milieu de vie si diversifié, pour finir
par un volet sur l'homme, de ses besoins en eau, de ses efforts pour
ne pas la polluer (de ses réussites et de ses
défaites...).
* je pense que vous êtes tous conscients du côté
très "conceptuel" de ces notions et de la difficulté de
présenter de façon pratique la notion de pollution. La
séance "d'émergence des représentations des
enfants", qui est pour une fois, comme elle fait appel à une
notion intellectuelle, peut-être moins faussée, ne
mène cependant à rien, à moins que les enfants
aient entendu parler de ce concept dans leur environnement familial,
ce qui est visiblement rare.
*Je crois que l'on est devant le cas d'une séquence qui ne
peut être envisagée qu'à partir d'un exemple
(ou plusieurs). Par exemple, sur le thème de l'eau, soit vous
vous lancez dans l'aménagement, le nettoyage,
l'étude environnementale... du ruisseau derrière
l'école, soit vous envisager un exemple sur documents
mais avec des échantillons d'eau, d'organismes vivants...
pour que le concept passe par la réalité.
* A la suite du naufrage de l'Erika, la réalité est
là, mais elle dépasse de loin vos moyens. IL N'EST PAS
QUESTION d'emmener les enfants sur les plages polluées
(à mon avis). Vous ne pouvez pas les faire participer au
nettoyage des oiseaux.... (je sais que cela a été fait
mais je n'encourage pas ces actions) bref, je pense que la
démesure de la catastrophe ne doit pas nous faire tomber dans
une réponse inadaptée. En tant qu'enseignant du
primaire, on peut nettoyer avec les enfants, une mare ou un ruisseau,
baliser un sentier... voire même envisager de participer
à des actions de plus grande envergure dans le cadre
extra-scolaire mais ce n'est plus du tout la même logique. Si
l'on veut rester dans la polyvalence du maître d'école,
je pense qu'il n'est pas nécessaire d'être
écologiste militant (sans aucune note désobligeante
pour ce mouvement politique) pour parler vrai au sujet de
l'environnement et apprendre aux enfants à être
responsables en ayant un comportement A LEUR PORTÉE et non en
mimant celui des adultes.
Document complémentaire: Les oiseaux et les marée noires - diapositives et livret, MEN-CNDP, Dossiers pédagogiques audiovisuels, Radiovision (RVE 55-01477015), 1981
cycle 3 (CM2) |
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Recherche documentaire |
guide la recherche |
recherche guidée |
? |
4 postes connectés à internet |
Commentaire du formateur:
à part la contrainte matérielle (4 postes reliés
à internet, c'est encore un luxe), on peut douter de la
capacité d'un enfant face à un texte de plusieurs pages
se déroulant à l'écran, de faire autre chose que
survoler. Les collègues semblent assez unanimes pour affirmer
que les enfants ne lisent vraiment que les textes imprimés
(dans ce cas le coût est vite prohibitif pour une école,
d'autant que les documents choisis par les enfants sont rarement
pertinents).
Ce genre de séance pose d'abord le problème de
l'accès : doit-on télécharger par "aspirateur"
les sites avant ? (ce qui empêche alors une bonne partie de la
découverte d'internet). Le guide habituel qui consiste souvent
en une série de questions que pose l'enseignant devient vite
insuffisant et l'on passe souvent à une position d'encadrement
plutôt que de soutien.
A mon sens, il est encore trop tôt pour proposer des
repères sûrs pour la conduite de ces séances qui
restent encore le fait d'une minorité de collègues
équipés et dont la réussite dépend
essentiellement des compétences de l'enseignant dans le
domaine de l'informatique. Je suis prêt à recueillir des
expériences. J'ai essayé de traiter de façon un
peu ambitieuse la question des TIC et des SVT sur le site du stage de
formation continue : http://perso.libertysurf.fr/ecoles29.tic/svt.htm
le pétrole |
les caractéristiques du produit sont accessibles sur internet : http://www.ifremer.fr/cedre/accidents/erika/que_sait_on.htm fioul lourd (pétrole dont les composants
légers ont été enlevés par
distillation dans une raffinerie de Dunkerque) pour centrale
thermique (italienne) de densité égale
à 1,00 soit identique à celle de l'eau
pure (l'eau de mer a une densité voisine de 1,025 ,
donc très légèrement supérieure
à 1, mais elle varie en fonction de la
salinité et de la température) : globalement
le fioul en nappe reste flottant et a peu tendance à
se disperser. Sa viscosité très forte
(ressemble à de la guimauve) diminue avec l'eau de
mer qui se mélange à lui (jusqu'à 51%
d'eau) ce qui le rend alors plus fluide et peut permettre de
le pomper. La composition chimique précise permet de
distinguer ce fioul de celui de déballastages
anonymes. Étant peu soluble, ce fioul est peu
toxique, même s'il dégage une odeur
nauséabonde. Sa toxicité réside
principalement dans le risque d'engluement de la faune et de
la flore. |
le sauvetage de l'équipage de l'Erika |
le récit avec photos à l'appui est notamment disponible à l'adresse : http://www.defense.gouv.fr/marine/actu/erika/f_erika.htm |
la lutte en mer |
les principales réponses aux questions concernant les moyens de lutte en mer sont disponibles à l'adresse : http://www.ifremer.fr/cedre/accidents/erika/lutte_en_mer_mg.htm : du fait des mauvaises conditions météo, le pompage en mer de plus de 1200 tonnes de produit est déjà un exploit. |
la prévision de la dérive des nappes |
la prévision repose sur les moyens d'observation chers (navires, avions et hélicoptères) et des modèles de dérive (utilisant de très puissants ordinateurs). Cet accident a permis d'une part de montrer la limite des moyens d'observation : la mer reste un domaine immense où les conditions météorologiques sont déterminantes pour des recherches à vue des nappes; d'autre part cet accident a aussi permis de tester les modèles récents de dérive. Globalement, si l'on met à part une certaine réussite de mise en ligne et d'information très rapide du public, je pense que l'on peut sans exagérer dire que l'on est encore loin d'une prévision fiable pour prévoir des actions à terre. (voir les pages du CEDRE : http://www.ifremer.fr/cedre/accidents/erika/comment_prevoit_derive.htm ) |
conséquences écologiques de déballastages et des marées noires |
Une cause supplémentaire de contamination
chronique de l'océan par les hydrocarbures
résulte du nettoyage des soutes des pétroliers
avec de l'eau de mer après déchargement
("déballastage", même si le terme est
inadapté car depuis 1973 (convention Marpol: Maritime
Pollution Convention), il y a obligation faite à tous
les pétroliers transportant plus de 70.000 tonnes de
pétrole de présenter des ballasts
séparés (SBT). Le protocole Marpol de 1978 a
étendu cette mesure aux navires de plus de
20 000 tonnes de port en lourd et, pour les
navires existants, l'installation de systèmes de
lavage des citernes au pétrole brut (crude oil
washing , C.O.W. ). Quelque 20 p. 100 des
tankers se débarrassent toujours de cette eau
souillée de pétrole en la rejetant en haute
mer, ce qui est légalement toléré, ou
parfois dans les eaux littorales, mais alors de façon
clandestine. Comme environ 1 p. 100 de la cargaison
reste dans les soutes, on estime à plus de
1 million de tonnes par an la pollution
océanique qui en résulte dans les
principales voies maritimes empruntées par les
pétroliers. Au total et toutes sources confondues, on
évalue à 6 millions de tonnes par an la
quantité totale d'hydrocarbures introduite dans
l'océan mondial par les activités humaines.
Comme une tonne de pétrole peut recouvrir
12 kilomètres carrés d'océan, des
surfaces considérables du milieu marin sont de la
sorte contaminées de façon permanente ou
épisodique par un film d'hydrocarbures. |
le commerce du pétrole (extraction, transport, raffinage, utilisation) |
Depuis les chocs pétrolier de 1973 et 1979 les
pays membres de l'OPEP (organisation des pays exportateurs
de pétrole), principalement des pays arabes, ne
représentent plus la majorité des pays
producteurs de pétrole. Des pays d'Afrique de l'Ouest
ou le Mexique sont devenus de gros producteurs auxquels
s'ajoutent de plus petits producteurs. Pour contrebalancer
le poids de gigantesques sociétés
pétrolières d'origine américaine comme
Exxon Corp., Texaco ou Mobil, une seule
société française : la Compagnie
française des pétroles qui est devenue la
société Total, puis Total-Fina
avec la fusion de la filiale norvégienne. |
le droit |
La principe du pollueur-payeur a été mis en
place en France avec l'aide des agences de l'air et de l'eau
(à ce sujet on peut visiter les sites internet des
sociétés écoemballages : http://www.eco-emballages.fr/
ou l'ADEME (Agence pour la défense de
l'environnement et la maîtrise de l'énergie) :
http://www.ademe.fr/) qui
sont des établissements publics financés
essentiellement à l'aide de fonds privés
collectés sous forme de taxes payées par les
entreprises. Bien évidemment il n'est pas possible de
demander à une société
d'éliminer totalement sa pollution mais il est
recherché un niveau "optimal" de pollution, à
l'intersection des droites représentant le coût
marginal d'épuration-prévention-assurance et
celle représentant le coût marginal du dommage.
Il est probable que les batailles juridiques d'indemnisation
des victimes de l'Amoco Cadiz qui se sont efforcées,
du côté des associations de victimes,
d'augmenter la part du coût écologique
(notamment avec des mesures sur l'impact environnemental
réalisées sur des populations de mollusques),
vont dans le sens d'une augmentation du coût du
dommage. Il est certain d'autre part que l'augmentation de
ce coût sera reporté sur le coût de
production des entreprises polluantes. |
économie et environnement |
l'élargissement du débat concernant les pollutions se fait naturellement avec la considération d'une part de la raréfaction des ressources naturelles, tant minérales que énergétiques, ce qui impose une prise de conscience du respect de l'environnement, et d'autre part de l'obsolescence incorporée aux biens de consommation dès le stade de la fabrication, ce qui va de pair avec le gaspillage des ressources par les pays les plus riches et la gestion des déchets. Aux considérations générales et politiques il me semble souhaitable d'opposer un discours responsabilisant (et non uniquement culpabilisant) avec une éducation à l'environnement et à la citoyenneté (en fait ne s'agit-il pas simplement de civisme ?) qui passe par des réalisations concrètes dans les classes primaires : le tri des déchets, la collecte sélective des déchets et des emballages, le recyclage des emballages, la visite de déchetteries, l'étude de la pollution d'un milieu naturel (mesures d'indicateurs physiques et biologiques), la visite de sites protégés, la visite de stations d'épuration, la réalisation de sentiers nature, des expériences simples de décomposition de divers déchets ménagers à l'école.... |
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