Corse 1992, Deuxième volet , ( 8 points) |
Compte rendu d'une séquence dans la classe A le
sujet de la séquence porte sur l'il. Celle
séquence s'intègre dans une progression sur
les organes des sens. Questions |
Eléments de correction |
1. en 2000 cette séquence
semble hétérogène : la petite
démonstration sur le rôle des sourcils et des
cils est plutôt du cycle 1, l'observation de
l'il et son dessin d'observation en vue externe
plutôt du cycle 2 et enfin sa dissection par
l'institutrice et les expériences sur la vision du
cycle 3. 2. voir Tavernier, Guide du maître, 1976, p 95 : muscles oculomoteurs, sclérotique (enveloppe blanche très résistante et souple, protectrice), cornée, pupille, iris. 3.L'observation-manipulation
permet: 4.La démarche
d'observation prise au sens actuel pourrait être
qualifiée de démarche expérimentale
d'observation : observer pour comprendre, pour
apprendre. |
(d'après Tavernier, 1976, guide du maître p 92-96, fiches de l'élève; deuxième niveau; fiches 7.1, 7.2, 7.3, 8.1 et 8.2)
Connaître avec les yeux
Les fiches de l'élève " Le corps humain", 2e niveau, n° 8 " Des yeux bien placés" et n° 7 " Que vois- tu ?".
Les travaux proposés ci-dessous représentent plusieurs séquences de classe.
Si nous étions aveugles...
Un bref entretien permet d'expliciter la richesse et la limite des
informations fournies par la vue. On voit la forme, la couleur, on
évalue les distances. Mais on ne voit pas derrière soi,
on ne voit pas quand on a les yeux fermés ou quand on est dans
l'obscurité. Pour observer un détail, on fixe le
regard. Les yeux peuvent aussi exprimer les émotions :
colère, joie, tristesse...
Un exercice de vocabulaire permet de chercher tous les qualificatifs
applicables au regard : moqueur, perçant, vif, morne,
attentif...
On voit sur les côtés
Que fait- on pour regarder sur les côtés ? Si les yeux restent immobiles, on voit sur les côtés, mais tout paraît flou. Pour voir nettement, il faut tourner la tête, tourner les yeux, ou faire les deux mouvements à la fois, de manière à diriger son regard vers l'objet et bien le fixer.
Jusqu'où voit- on ? Plusieurs méthodes se
complètent :
- Le corps immobile, regarder droit devant soi sans bouger les yeux
et faire l'inventaire de tout ce qu'on voit, net ou flou.
- Écarter les bras à l'horizontale, puis les
déplacer lentement vers l'arrière. Noter le moment
à partir duquel on ne voit plus les pouces remuer. On peut
faire la même chose en partant de la position "
garde-à-vous" et en soulevant progressivement les bras vers le
haut.
- Se mettre par deux. L'expérimentateur déplace
lentement un crayon au-dessus de la tête de son camarade, de
l'arrière vers l'avant et dans le plan de symétrie du
corps.
- Se boucher un il avec la main. On fait disparaître une
partie de l'espace visible.
Au terme de ces essais, un bilan est établi d'appeler champ visuel toute la partie de l'espace visible dans une position donnée, le regard étant immobile. Chaque il a son champ visuel, plus étendu vers le bord externe que 8u côté du nez, plus vaste vers le bas que vers le haut, plus large dans le sens horizontal que dans le sens vertical.
Voir avec deux yeux
Les deux yeux se déplacent en même temps.
Pour le montrer, un enfant face à la classe place une ardoise
ou un cahier sur l'arête de son nez dans le plan de
symétrie. Vous lui demandez de tourner le regard (et non la
tête) pour fixer un objet situé à sa droite. Les
enfants constatent que l'il gauche se tourne aussi vers la
droite, bien que son regard soit arrêté par
l'écran. L'expérience est refaite par tous les enfants
groupés deux à deux.
A l'inverse des bras ou des jambes qui peuvent effectuer des
mouvements différents à droite ou à gauche, les
yeux sont étroitement solidaires dans leurs
déplacements.
La main trouée.
Chaque enfant enroule une feuille de papier pour construire un
tube de 3 cm de diamètre et 30 cm de long environ. Il le place
devant son il gauche et approche sa main droite à 15 cm
environ de l'il droit, la paume tournée vers le visage,
la tranche de la main touchant le tube.
Il ferme l'il droit. Que voit-il ?
Il ferme l'il gauche. Que voit-il ?
Il ouvre les deux yeux à la fois. Que voit-il ?
Vous pouvez donner comme consigne de dessiner, cela préserve pour chacun le plaisir de la découverte.
Vises- tu bien ?
C'est une recherche individuelle comme la
précédente. Chaque enfant trace un cercle d'un
demi-centimètre de diamètre sur une feuille blanche
à plat sur sa table. Il se recule suffisamment pour atteindre
cette cible avec le bras tendu. Il vise le cercle et cherche à
y placer la pointe d'un stylo feutre qui laisse une trace à
chaque contact. Il utilise un stylo bleu quand il regarde avec
l'il droit, rouge quand il regarde avec l'il gauche, vert
quand il regarde avec les deux yeux. La répartition des points
montre que l'on vise mieux avec les deux yeux. La vision des deux
yeux permet d'apprécier les distances avec plus de
précision.
Es- tu gaucher ou droitier de l'il ?
De même qu'on a très généralement une
main dominante, on a un il dominant (qui n'est pas toujours du
même côté que la main). Chaque enfant peut faire
une expérience simple pour savoir s'il est droitier ou gaucher
de l'il. Les deux yeux ouverts, il vise, avec l'index ou la
pointe du crayon, au bout du bras tendu, un objet situé
à une distance de 2 à 4 mètres environ. Sans
faire le moindre déplacement, il ferme un il, puis
l'autre. Il constate que la coïncidence entre le doigt et
l'objet visé ne se fait que pour un il : c'est
l'il dominant.
Des yeux bien placés.
La fiche "Le corps humain", 2e niveau, n° 8 permet
compléter les découvertes précédentes et
fait découvrir aux enfants un mode de représentation du
champ visuel. Un entretien conduit à dégager quelques
notions biologiques. Les animaux chassés ont souvent, comme
moineau ou la gazelle, les yeux placés latéralement ;
leur champ visuel est très ouvert, ce qui leur permet
déceler la présence éventuelle d'ennemis dans
une vaste partie de l'espace ; leur vision binoculaire est, par
contre très réduite. Ce fait est accentué chez
la bécasse qui peut voir même derrière elle
(l'angle mort au niveau de son bec n'est pas gênant : elle
détecte ses proies dans la vase, sans les voir, grâce
aux extrémités sensibles de son bec). Les animaux
chasseurs comme le hibou, le lynx ou la chouette d'Acadie doivent
bien viser leur proie, évaluer la distance avec
précision pour réussir leur capture. Leur champ de
vision binoculaire étendu leur procure une meilleure
perception du relief et des distances.
On peut prolonger le travail sur cette fiche en demandant aux enfants
de dessiner leur propre champ visuel. Pour cela, ils utiliseront le
mode de représentation employé sur la fiche.
Que vois-tu ?
La fiche " Le corps humain", 2e niveau, n° 7 peut
donner lieu à un travail autonome suivi d'un entretien.
La question A reprend des observations déjà faites :
nécessité de fixer pour voir nettement et donc de
mouvoir les yeux au cours d'une lecture.
La question B permet de détecter éventuellement un
défaut de la vue, l'astigmatisme. Ainsi, Pierre-Jean,
astigmate des deux yeux,voit flous les rayons 1, 5, 7 et 11 lorsqu'il
ôte ses lunettes.
La question C propose un jeu amusant dont l'explication n'est pas
accessible à l'école élémentaire. Le test
oblige chaque il à fournir une image différente.
Le cerveau reçoit donc deux messages différents alors
qu'habituellement il reçoit deux messages presque identiques.
La sensation perçue étant toujours celle d'une image
unique, dans les deux cas, les messages sont superposés. Le
phénomène est le même que dans le jeu de la "
main trouée" (p. g2). Les questions D, E, F et G
présentent plusieurs jeux reposant sur des illusions
d'optique. L'enfant doit répondre, dans un premier temps, sans
avoir recours à des instruments de mesure, pas même
à une règle.
A ces questions, les enfants font parfois des réponses
savoureuses : à la question E, Philippe a répondu :
« on voit l'ombre du papillon ». A la première
partie de la question F, des élèves de C.M.l ont
répondu : « je vois deux têtes ou un vase
»,« deux personnages amoureux qui vont s'embrasser »,
« un vase qui empêche deux personnes de s'embrasser
».
Le poisson rentre dans son bocal. La figure 3 présente un jeu facile à réaliser par les enfants. Ils dessinent un poisson sur une face du carton, un bocal sur l'autre. En faisant tourner le carton grâce aux fils préalablement torsadés, on voit le poisson dans le bocal. « C'est parce que ça tourne vite, on n'a pas le temps d'oublier le poisson et on voit déjà le bocal. » Cette explication est satisfaisante. Il s'agit, en effet, du phénomène de persistance des impressions lumineuses. C'est le principe du cinéma.
Remarque : cette interprétation n'est plus l'interprétation scientifique actuelle : voir cours "je vois": la perception rétinienne n'est que de quelques millisecondes et l'il capte bien plusieurs images et c'est le cerveau qui donne l'impression du mouvement.
Jouons à l'oculiste
Certains enfants, au fond de la classe, voient mal ce qui est
écrit au tableau. Profitez de l'occasion pour
déterminer l'acuité visuelle à l'aide d'une
planche d'opticien.
Certains élèves portent des lunettes. Tous n'ont pas
des verres identiques; parfois même les deux verres d'une
même paire sont différents. En effet, les lunettes
servent à améliorer la vue ; or, il existe plusieurs
sortes de défauts de la vision et, souvent, un il voit
mieux que l'autre.
L'il, comment est- ce fait ?
En se regardant dans une glace ou en regardant l'il d'un
camarade, chaque enfant dessine un il tel qu'il le voit Les
remarques sont nombreuses : « Je me vois dans le rond noir de
ses yeux ». « Le rond noir devient quelquefois plus petit
»... Il est indispensable de préciser le vocabulaire
(iris, pupille, blanc de l'il, paupières, cils, arcades
sourcilières, sourcils).
Un entretien permet de préciser le rôle des
différents organes annexes de l'il. Diverses situations
sont alors évoquées : quand on se promène sous
la pluie, l'eau coule sur les sourcils et n'entre pas dans les yeux.
La démonstration peut en être faite en faisant couler
une goutte d'eau sur le front. Quand un objet s'approche de
l'il, les paupières se ferment et le
protègent.
L'élargissement de la pupille amène parfois un enfant
à faire la comparaison avec l'il du chat. « Quand
il y a du soleil, c'est un trait; quand il fait sombre, ça
forme un gros rond noir ». Des essais permettent de
vérifier que la pupille change en effet de diamètre
suivant l'intensité de la lumière. Une
expérience simple permet de montrer en outre que les deux
pupilles s'élargissent ou se rétrécissent en
même temps : regarder une source lumineuse, les deux pupilles
sont toutes petites; couvrir un il avec la main en regardant
toujours la source lumineuse, la pupille de l'il libre
s'élargit au lieu de se rétrécir (elle suit le
réflexe de l'autre il) ; dégager l'il
fermé, en regardant toujours la lumière, les deux
pupilles se rétrécissent brusquement.
« J'aimerais savoir comment c'est fait dedans.» Si les enfants le demandent, vous pouvez satisfaire leur curiosité en leur proposant des yeux de vache (à demander chez le boucher) ou des yeux de lapin. Cette observation leur plaît généralement. Ils font des découvertes qui les surprennent. Mais ces recherches ne permettent absolument pas de comprendre comment on voit.
Voici les principales observations faites par les enfants :
- L'il est sphérique.
- Un cordon blanc sort en arrière ; c'est le nerf optique.
- Le globe oculaire est entouré d'une membrane très
résistante (des ciseaux pointus sont nécessaires pour
la percer, mais attention à ne pas se blesser).
- L'il est rempli d'une gelée transparente.
- Dans l'il il y a une lentille transparente très dure,
le cristallin, qui grossit comme une loupe.
- La pupille est un trou par où la lumière entre dans
l'il.
- La vue nous donne des informations précises sur des
objets même éloignés.
- Le regard simultané des deux yeux nous permet
d'évaluer la distance de l'objet.
- Nos yeux nous trompent quelquefois (illusion d'optique).
QUE VOIS-TU ? |
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A - Place-toi en face d'un camarade qui lit. Bouge-t-il sa tête ? ......................Peut-il lire plusieurs lignes sans bouger la tête ?............. Bouge-t-il les yeux ?............. Peut-il lire plusieurs lignes sans bouger les yeux ? ............; Fixe le mot camarade de la première ligne et ne bouge surtout pas les yeux. Vois-tu nettement tous les autres mots ? ......... Souligne en rouge les mots que tu vois nettement. Que fais-tu pour voir nettement tous les mots d'une ligne ? .......... |
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B - Fixe le centre de la roue : Si tu portes des lunettes, regarde chaque fois : |
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C - Place la tranche de ton cahier le long de la ligne A et tiens-le verticalement. Appuie ton front et ton nez sur le bord du cahier et regarde les dessins. 1. Ferme ton il droit. Que vois-tu ? 2. Ferme ton il gauche. Que vois-tu ? 3. Ouvre les deux yeux en même temps et fixe longuement les dessins. Dans le cadre, dessine ce que tu vois. |
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D - Regarde ces dessins. |
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3. Que vois-tu plus grand : le bord du chapeau ou sa
hauteur ? |
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D (suite) A l'aide d'une règle et d'une bande de papier pour prendre des repères, contrôle si tes réponses sont justes ou fausses et remplis le tableau suivant :
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E - Fixe avec attention le corps du papillon jusqu'à ce que tu ressentes de la fatigue : puis fixe le centre du rectangle blanc. Que vois-tu ? F - Que vois-tu ? Regarde le dessin |
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G - On peut dessiner des objets qui ne peuvent pas exister Combien y-a-t-il de bâtons ? Avec trois baguettes, |
DES YEUX BIEN PLACES |
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A - Voici un hibou, un moineau, et la représentation de leur champ visuel (les deux gros points noirs représentent les deux yeux) |
B. Observe la position des yeux de la gazelle et celle des yeux du lynx. 1. Dessine le champ visuel de chacun de ces deux
animaux. Le lynx... |
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1. Écris les noms hibou et moineau dans les cases qui conviennent. |
C. Voici le champ visuel de la bécasse Que remarques-tu ? Est-ce un avantage ? Pourquoi ? |
2. Colorie en jaune le champ visuel de l'il droit, en rouge le champ visuel de l'il gauche. Que remarques-tu ?
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3. Le moineau cherche sa nourriture sur la pelouse. Il est continuellement sur le qui-vive et prêt à fuir à la moindre alerte. Les caractères de son champ visuel sont-ils un avantage pour lui ? Pourquoi ? |
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4. Les grands yeux du hibou sont pratiquement fixes. Comment peut-il faire pour voir sur les côtés et derrière lui ? |
D. Pour capturer une jeune chouette d'Acadie, il suffit,
dit-on, de fixer son attention en agitant une main devant
elle, puis d'avancer lentement l'autre main par
derrière pour la saisir. |
5. Perché sur un arbre, le hibou surveille son
terrain de chasse. Dès qu'il aperçoit un
campagnol, il évalue avec précision la
distance à franchir pour capturer sa proie. |
Quelles sont d'après vous les qualités et les défauts de ces séances ? Quels sont les éléments que vous souhaiteriez garder pour une séquence de l'an 2000 ! ?
Les sciences dès la
maternelle, Denise Chauvel et Viviane Michel, Retz,
1990
Un court extrait :
« Quelques expériences
- Regarder l'il d'un autre enfant en l'éclairant avec
une lampe, puis le regarder dans la demi-obscurité. L'enfant
observe le changement produit et constate que le petit rond (la
pupille) change de dimension. Elle se dilate, grandit dans
l'obscurité, se rétrécit à la
lumière.
- Décrire son champ de vision avec les deux yeux. Dire ce que
l'on voit le plus loin à gauche, puis le plus loin à
droite, sans bouger la tête. Le faire ensuite avec un il
fermé, puis avec l'autre. »
Les sciences à l'école
primaire, Isabelle Bourdial et Catherine Vialles, Retz,
1996
Un extrait:
« Les explorateurs de l'il
L'exploration se mène à deux : le patient et
l'oculiste, en inversant alternativement les rôles. La mission
est simple : dessiner et légender l'il de son voisin
avec le plus de précision possible. Profitez-en pour nommer
les différentes parties et préciser leur fonction.
- Le patient doit, en palpant le tour de son il,
délimiter les orbites, l'arcade sourcilière (soulignez
l'utilité des sourcils : dévier la sueur ou d'autres
liquides inopportuns pour les éloigner de nos précieux
organes, et des cils, qui filtrent les éventuelles
poussières).
- L'il est fragile, certes, mais bien protégé par
ses deux paupières, inférieure et supérieure :
vérifiez-le immédiatement par cette petite
expérience. L'oculiste tape dans ses mains, près des
yeux de son patient, et constate que les paupières se ferment
automatiquement au moindre danger !
- Nos yeux sont mobiles, mais (sauf exception) ils se
déplacent en même temps. L'oculiste pourra s'en rendre
compte en manipulant un crayon devant son patient, qui doit le suivre
des yeux sans bouger la tête. Plus étonnant encore,
demandez aux patients de placer la tranche d'un cahier sur
l'arête de leur nez de façon à faire écran
au champ visuel d'un il. Renouvelez le trajet du crayon d'un
seul côté du visage, vous vous apercevrez que les yeux
se déplacent encore en même temps, même si l'un
des deux n'a rien à voir !
- Pour finir, comparez les couleurs des iris, et observez la pupille,
en son centre. Expérimentez la réaction de la pupille
à la lumière : que se passe-t-il lorsque l'oculiste
l'éclaire avec sa lampe de poche?
(Si vous n'en disposez pas, tentez l'expérience en demandant
au patient de s'approcher d'une fenêtre, de regarder dans sa
direction puis de s'en détourner, pour noter les variations de
la pupille.) C'est par le trou de la pupille que la lumière
pénètre dans l'il. C'est pourquoi ce trou
s'élargit s'il fait trop sombre, pour laisser passer plus de
lumière, et se rétrécit en pleine clarté,
pour n'en laisser traverser qu'un minimum.
La persistance rétinienne
Cette petite expérience mettra en lumière le fameux
phénomène de persistance rétinienne. Placez-vous
face aux enfants, et, avant d'appuyer, demandez-leur de fermer les
yeux juste après le flash et de compter mentalement
jusqu'à ce que la lumière disparaisse de leur
tête. Chacun lèvera le doigt à ce moment
précis. Les durées de persistance sont plus ou moins
longues selon les rétines, mais l'expérience sera
concluante pour tous : les impressions lumineuses persistent,
même lorsque la lumière qui les a produites
disparût, et même si l'on a fermé les yeux !
»
Remarque : cette interprétation
n'est pas ce que l'on appelle la persistance rétinienne : ici
c'est bien le cerveau qui continue de "voir" la lumière du
flash, cette perception n'a plus rien à voir avec la
rétine qui a reçu le flash (la lumière n'a agit
sur la rétine pendant quelques millisecondes) et qui ne le
reçoit plus. Voir cours "je
vois" sur la perception
rétinienne et les images cinématographiques où
c'est encore le cerveau qui donne l'impression de
mouvement.
Comparez ces activités à celle proposées par Tavernier. Pouvez-vous préciser les objectifs spécifiques et les objectifs opérationnels à chaque séance ?
Texte extrait de Colette, Sido, proposé dans le Manuel CM1,
Hachette, "Pour connaître les sciences", 1991, chapitre "Capter
une information".
d'après Colette, Sido |
J'aimais tant l'aube qu'à trois heures et demie
je m'en allais, un panier vide à chaque bras vers des
terres maraîchères qui se réfugiaient
dans le pli étroit de la rivière, vers les
fraises, les cassis et les groseilles barbues. |
+ Relève dans ce texte les mots ou groupes
de mots qui expriment ce que l'auteur : + Avec quelles parties de son corps Colette perçoit elle tout ce qui l'entoure pendant sa promenade ? |
Tavernier, Bordas, CP-CE1, 1997, p 18-19 : Tu as cinq sens
(associer des étiquettes avec une phrase signifiant une
sensation et des photographies représentant des organes des
sens - des dessins permettant une verbalisation sur les sensations :
arc-en-ciel, rose, cage avec oiseaux, hélicoptère,
fruits, train, parfum, chat, oiseaux, lune, feu - un dessin
présentant une illusion d'optique)
Tavernier, Bordas, CM, 1997, p 38-39: "Cinq sens pour
connaître le monde"
(associer des étiquettes avec des phrases désignant des
sensations, le nom des 5 sens et les verbes associés et des
photos montrant une petite fille utilisant ses 5 sens - un
schéma complexe à plusieurs niveaux de lecture
associant un dessin des 5 organes des sens et une
représentation du trajet de la sensation d'une odeur au
cerveau - une liste d'activités avec notamment la
transposition du schéma sur l'odorat à la vision et
à l'audition -un résumé notionnel et les mots
clés : organe des sens, nerfs, cerveau).
Tavernier, Enseigner la biologie et la géologie, guide du
maître, 1996, p 273:
les documents proposés sont toujours les mêmes : des
étiquettes à asocier avec des dessins ou des photos et
un schéma complexe avec le système nerveux,
schématisant ici le trajet de l'information visuelle.
Bernadette Bornancin, Nathan, Le moniteur des sciences, Fichier d'expériences n°1, fiche 1 : les sens, Fichier d'expériences n°2, fiche 1 : les yeux; des activités plus variées à faire en duo.
Que fait l'enfant ? Que fait le maître ? Comment insérer dans une séquence une telle page ? Quel temps lui consacrer ? Quelles compétences demande l'utilisation du schéma complexe ? Comment l'enfant peut-il apprendre la notion de nerf avec une telle activité ? Que proposez-vous comme support à cet apprentissage ?
cycle 1 : Découverte du monde vivant ; Découverte de son corps : dans sa globalité et ses différentes parties ;
cycle 2 : Le monde du vivant ; Le corps de l'enfant et l'éducation à la santé ; * Le corps de l'enfant (notions simples de physiologie et d'anatomie).
cycle 3: Le corps humain et l'éducation à la santé ;* Les mouvements corporels dans le sport et le travail.
Les sens ne sont étudiés
pour eux-mêmes qu'en cycle 1 et cycle 2 dans la
découverte du corps et du monde vivant. Ceci n'est pas
vraiment réalisé dans les manuels.
Les sens ne sont pas étudiés pour eux-mêmes mais
comme moyen pour les mouvements corporels dans le sport et le travail
en cycle 3.
Comment concevoir une séance d'éducation physique qui intégre une étude sur les sens ?
Comment de la même manière intégrer une étude sensorielle dans une séquence sur l'alimentation (les fonctions de nutrition sont au programme du cycle 3 particulièrement) ?
D'autres idées
d'intégration de séquences sensorielles:
- la lecture : de la vision à la
compréhension
- lien entre language, oralisation, verbalisation (la parole, la
voix, le chant...) et sens de l'audition : écouter, entendre
c'est comprendre
- le toucher, le chaud, le froid, les sensations tactiles
: les fonctions du "bien-être
épidermique".
- la souffrance et la douleur : une histoire de
sens mais pas seulement.
On peut encore réaliser la dissection d'un il avec les élèves (c'est un choix mais je crois qu'il peut souvent être pertinent, même s'il ne saurait être question d'en faire une obligation). S'il est déconseillé de travailler sur des yeux de buf du fait notamment de l'encéphalite spongiforme bovine (ESB dite maladie de la vache folle) qui n'est absolument pas prouvée comme étant transmissible à l'homme et encore moins par le toucher, on peut travailler sur l'il de lapin, qui est loin d'être exempt de maladies me direz-vous (et je suis bien d'accord) mais depuis le temps que l'homme manipule des lapins morts je crois que l'on peut continuer raisonnablement. En utilisant le TRIDACT je crois que l'on a là un bon outil. Un schéma de l'il élaboré après une dissection prend un tout autre sens et je ne pense pas qu'il y ai quelqu'un pour nier la forte pédagogie d'un cristallin déposé sur quelques lignes de textes que l'on voit grossies à travers lui. De la même façon, expliquer la structure d'un nerf à partir du nerf optique devient nettement plus facile et l'on peut en montrer sa structure fibrillaire. Les colorations de l'iris (irisation) et la délicatesse d'une rétine sont aussi des éléments que l'on ne peut pas percevoir de la même manière sur une photo.