L'abeille

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Deux parties: séances // savoir

CP (classe de Sophie Mellec, IMF, école d'application de Stang ar C'hoat, Quimper)

compétences: reconnaître les manifestations de la vie animale (cycle 1); acquérir des connaissances précises sur les manifestations de la vie animale (mode de déplacement, mode d'alimentation...):(cycle 2); Qu'est-ce que la vie ?

objectifs spécifiques
*scientifiques
: savoir les 3 grandes caractéristiques des êtres vivants: relation(communication), nutrition, reproduction (l'emploi de la formulation pédagogique "travail du vivant" se fera ici sans justification mais sa mise en place est prévue pour une autre séance réalisée dans la même classe d'ici la fin de l'année scolaire)
savoir observer, savoir réaliser un schéma scientifique (dessin, légende, titre, échelle)
* transversaux: méthodes de travail : savoir se poser des questions, savoir effectuer des rapports de cause à effet

étapes
travail de l'élève :
objectifs opérationnels: l'enfant doit être capable de:
travail du maître :
consignes, traces écrites...
durée
matériel- préparation

séance n°1

introduction

nous avons une invitée ou plutôt des invités.... L'abeille (à écrire au tableau)

1-1. Observation de l'abeille VIVANTE

rechercher des verbes pour désigner ce que fait l'abeille

"piloter" le TRIDACT

mettre un sucre mouillé dans l'enceinte avec l'abeille...

consigne:
avec des verbes on désigne tout ce que fait l'abeille - tu lèves le doigt pour donner un nouveau verbe - le maître le note au tableau

verbes à écrire au tableau:
bouge (ses pattes, ses antennes), vole (uniquement deux heures après s'être restaurée), marche, se frotte (la tête avec les pattes), se nettoie les antennes, aspire (affamée depuis la veille, elles se sont jetées sur l'eau sucrée), mange, boit, aspire, respire (on voit les mouvements de l'abdomen)...)

15 min

TRIDACT

abeilles vivantes (à relâcher ensuite)
sucre

transition:

toutes ces activités de l'abeille nous donnent envie de mieux la connaître, de savoir comment elle est faite, comment est organisé son corps

1-2. De l'animal à sa représentation schématique

nommer les 3 grandes parties du corps de l'abeille et les principaux organes

dessin directement sur l'écran de télévision avec un feutre effaçable à sec

phase collective:
(dessin agrandi et légendes au tableau)

10 min

transition:

à vous de dessiner

1-3. Du schéma collectif au dessin scientifique individuel

réaliser un dessin scientifique

en s'aidant d'un schéma construit et légendé collectivement au tableau et de l'abeille toujours visible à l'écran (et qui ne bouge pas trop...)

phase individuelle:
les enfants recopient le dessin
consigne:
vous allez maintenant chacun faire le dessin de l'abeille en faisant bien attention aux 3 grandes parties de l'abeille, à tous les détails que vous essayez de dessiner de façon la plus ressemblante possible. Vous faites le dessin au crayon à papier et sur une feuille blanche. Il doit être le plus grand possible et occuper toute la feuille. Ce sera votre premier dessin scientifique.

10 min

phase individuelle et collective:
consigne:
Une fois que le dessin est fait on ajoute ensemble les légendes, le titre et l'échelle: le maître au tableau et les enfants sur leur feuille. Les traits doivent être tirés à la règle. On soigne l'écriture. Pour l'échelle, on dessine l'abeille à sa taille réelle dans le bas à droite avec ses trois grandes parties simplifiées (un rond, un carré, un ovale).

titre: l'abeille
légendes : antennes (2 ou une paire) - œil (2 et 3 petits) - 3 paires pattes - 2 paires d'ailes très fines)- 3 parties (tête, partie avec les pattes et les ailes, partie arrière)

10 min

conclusion:

Qu'est-ce qui vous a plu le plus ? (le bruit du bourdon qui était aussi invité,...) Cela fait déjà longtemps que l'on retient notre invitée prisonnière, il est temps de la relâcher. Nous travaillerons la prochaine fois sur des dessins, des photos et des films

séance n°2

introduction:

Voilà les dessins que vous m'aviez rendus. Nous allons les corriger.

2-1. correction des dessins

comprendre les critères d'évaluation de son dessin: prendre conscience de la valeur d'un travail bien fait selon les critères retenus par rapport à un dessin où les critères ne sont pas respectés

les dessins des enfants sont affichés au tableau et classés en 3 colonnes, 2 dessins sont à part (critère de soin): les 3 autres critères retenus sont le respect de la forme et de la taille des différentes parties de l'animal, les parties essentielles, les détails, les légendes et le titre (écritures), auxquels ont peut ajouter l'échelle

(pour cette séance expérimentale j'ai demandé aux enfants de retrouver eux-mêmes les critères de classement et de correction mais une fois qu'ils ont été choisis par le maître il me semble qu'il faut partir directement de ces critères)

Selon le critère choisi on change le classement des dessins affichés

15 min

En voici 4 exemples : (TBF=très bien fait, BF = bien fait, MF = mal fait)

critères
appréciation
(TBF, BF, MF)

soin

TBF

taille et forme des parties

TBF

parties essentielles

TBF

détails

TBF

écritures

MF (non fini)

critères
appréciation
(TBF, BF, MF)

soin

TBF

taille et forme des parties

BF

parties essentielles

TBF

détails

TBF

écritures

BF

critères
appréciation
(TBF, BF, MF)

soin

TBF

taille et forme des parties

MF

parties essentielles

MF (position des ailes et des pattes)

détails

BF

écritures

TBF

critères
appréciation
(TBF, BF, MF)

soin

MF

taille et forme des parties

BF

parties essentielles

TBF

détails

TBF

écritures

BF

transition:

Comme promis nous allons maintenant voir des photos sur les abeilles qui ont été prises par M. et Mme. Six qui ont passé des années à attendre patiemment le bon moment et prendre des photos des abeilles de très près. Ils ont fait un superbe livre dont voici quelques photos.

2-2. compléter les notions de travail de nutrition (manger, boire) et de relation (sentir, toucher, voir, danser, entendre) et ajouter le travail de reproduction

observer et décrire par des verbes les activités de l'abeille à partir de diapositives

se rappeler les verbes vus la séance précédente

diapo 1: abeille vue de près en train de butiner, couverte de pollen et sur laquelle on voit bien les 3 ocelles (petits yeux)

diapo 2: on voit bien les corbeilles des pattes arrières avec chacune une grosse boule de pollen

diapo 3 : les abeilles communiquent avec les antennes

diapo 4: une abeille danse sur la piste d'envol de la ruche

diapo 5: un mâle (faux-bourdon) et une femelle

diapo 6: une reine pond

10 min

 

diapositives sur les abeilles (prises à partir des photos des ouvrages de M. et Mme Six).

transition: sur les photos nous ne voyons pas les abeilles vivre, ce que nous allons observer avec un petit film vidéo

comprendre que la vie des abeilles est encore pleine de trésors que nous n'avons pas le temps d'étudier

5 min

Extraits de film CNDP (insectes sociaux) sur la trophallaxie et la danse....

conclusion:

Nous reviendrons sur l'abeille et sur votre dessin que vous pouvez terminer à un moment libre ou chez vous

séance 3

introduction :

Comme promis nous revenons sur le dessin de l'abeille. Mais cette fois avec un dessin fait par quelqu'un de très doué et de très observateur, le dessinateur de La Hulotte.

3-1. d'un dessin d'observation au dessin scientifique

se remettre en mémoire les caractéristiques d'un dessin scientifique et les noms des parties et organes de l'abeille

distribution du dessin de tante hulotte

consigne:
on transforme le dessin de tante hulotte en dessin scientifique: on ajoute (au crayon à papier) le titre, l'échelle (un objet que tout le monde connaît à dessiner à côté : j'avais choisi un trombone mais je préfère le dessin de l'abeille à l'échelle dans le bas à droite comme indiqué plus haut) et les légendes

titre: l'abeille
3 parties: tête, thorax, abdomen
organes: antennes, yeux, bouche avec petits tuyaux, pattes, ailes, dard, abdomen
échelle

10 min

schéma scientifique de l'abeille sur lequel tous les éléments intervenant dans les 3 type de travail du vivant apparaissent


L'abeille dans La hulotte n°28/29

transition:

On va maintenant essayer de donner vie à notre dessin scientifique : un dessin représente une abeille vivante. Comment montrer qu'elle était vivante ?

3-2. vers le schéma fonctionnel (ni le terme ni le concept ne seront abordés)

se remémorer les verbes vus à la première et à la deuxième séance

associer un organe et une fonction (terme non employé)

on note au tableau tous les verbes désignant ce que faisait l'abeille (sous l'objectif de la caméra, ou de l'appareil photo).

consigne:
1er temps: indiquer sur le schéma tout ce que fait l'abeille à l'aide de verbes à la suite des mots des légendes.

titre: l'abeille

3 parties: tête, thorax, abdomen

antennes: sentir, toucher: communiquer avec les autres
yeux : voir
bouche avec petits tuyaux: manger, boire
pattes : marcher, transporter, frotter, prendre
ailes: voler, bourdonner
dard: piquer (se défendre)
abdomen : respirer, pondre

15 min

transition:

Grâce aux verbes qui expriment des activités on voit, on sent mieux que l'abeille est vivante. Est-ce que tous les êtres vivant sont capables d'avoir de telles activités ? Comment arriver à connaître toutes les activités de tous les êtres vivants ?

3-3. les caractéristiques du vivant

classer les verbes

déduire, synthétiser, connaître les trois grandes fonctions des êtres vivants

On retrouve ici les 3 caractéristiques de tout être vivant: on peut dire qu'un être vivant travaille parce qu'il réalise 3 sortes de travail:
* travail de relation: il communique avec les autres, il se déplace
* travail de nutrition: il mange, il boit, il rejette des déchets
* travail de reproduction: il donne vie à d'autres organismes

2ème temps: on souligne en rouge les verbes du travail de relation (avec les autres), en vert les verbes du travail de nutrition, et en bleu les verbes du travail de reproduction

antennes: sentir, toucher: communiquer avec les autres
yeux : voir
bouche avec petits tuyaux: manger, boire
pattes : marcher, transporter, frotter, prendre
ailes: voler, bourdonner
dard: piquer (se défendre)
abdomen : respirer, pondre

3ème temps: ceux qui ont fini peuvent colorier le dessin

15 min

conclusion :

Qu'avez-vous appris pendant ces 3 séances ? Aimeriez-vous que l'on prolonge ce travail sur les abeilles ? Aimez-vous faire des dessins scientifiques ? Aimez-vous étudier des êtres vivants ?

évaluations

objectif spécifique évalué

évaluation proposées non réalisées

les trois grandes fonctions (travail) du vivant

compétences annexes: associer - mémoriser - transposer - verbaliser...

autres diapositives

retrouver le type de travail principal présenté sur la diapositive

(un papillon voleur de miel entre dans la ruche, les stades larvaires, le nourrissage des larves, la construction des rayons, la récolte de propolis....)

les critères du dessin scientifique

compétences annexes: habilité graphique, mémorisation-transposition des critères

présenter une série de dessins à classer comme dessin scientifique ou non scientifique. Sur une autre ligne placer des dessins scientifiques qui ne répondent pas à un critère

leur faire réaliser un autre dessin scientifique d'une plante par exemple...

Critiques et explications :
Ceci est une approche très frontale, formelle et collective où le maître reste très directif et ne prend pas en compte le questionnement des élèves.
L'objection de frontalité est tout à fait recevable, du moins pour certaines étapes mais elle est voulue et est indispensable étant donné les objectifs exprimés. L'objection de formalisme est par contre plus contestable: c'est tout le problème de la fiche de préparation qui introduit un formalisme qui n'existe pas. Les enfants étaient placés devant l'abeille vivante, ils n'ont pas arrêté de parler, de s'exclamer, de blaguer.... rien de très scientifique ni ordonné mais bien la marque d'un intérêt mobilisateur et uniquement parce que l'abeille était présente dans la classe. La directivité est aussi voulue, c'est un objectif pour le maître, on ne peut pas le lui reprocher. L'objection selon laquelle cette leçon ne prend pas en compte le questionnement des élèves est tout simplement fausse. C'est à partir du réel (vivant, présent dans la classe, manipulable, observable...) qu'il y a un questionnement vrai et non à partir d'une pseudo-représentation de l'abeille.
D'une façon générale, toutes les critiques concernant la gestion de la classe sont recevables mais dans une leçon, n'est-ce pas la cohérence avec les objectifs qui est essentiel ? Ceci est une leçon et non pas un modèle. Bien au contraire.

Pourquoi ne pas laisser aux élèves un temps d'observation libre, par groupe, moment où ils devront dessiner, écrire ce qui les frappe et les questions qu'ils se posent ... (utilisation de l'écrit, de l'oral.. français et apprentissages fondamentaux).
Les objectifs de la séance sont clairs, les moyens pour y arriver sont multiples. On aurait bien sûr pu prendre plus de temps et faire autrement. Mais on ne peut pas reprocher des choix clairs en vue d'objectifs clairement définis et atteints. Cette objection est vague et toute formelle (demander à des enfants de CP de noter leurs questions par écrit n'est pas non plus très réaliste). Il me semble qu'en termes d'objectifs de français cette leçon était au contraire particulièrement intéressante concernant les verbes d'activité. Cette critique est vraiment sans objet à mon avis.

Quel intérêt de parler de schéma scientifique ? Ne vaut-il pas mieux parler de dessiner "ce que l'on voit" (par opposition à ce qu'on imagine).
Voilà une remarque surprenante. Comment prétendre affirmer que l'enfant dessine "ce qu'il voit" ? Je ne souscris pas à toutes les options du livre de Jack Guichard (Observer pour comprendre les sciences de la vie et de la terre, Hachette, 1998) mais je pense qu'il y a là une approche intéressante qui met bien l'accent sur tous les a priori du dessin scientifique. Notre objectif n'était pas encore la réalisation d'un dessin que tout le monde s'accorderait à définir comme scientifique mais bien une initiation. Les dessins ci-dessus n'en sont-ils pas une illustration ? (Ne sont-ils pas remarquables pour des enfants de CP ?) Avec cette initiation on va beaucoup plus loin que la simple différence entre l'imaginaire et le réel (représenté...).

En cycle 2 il s'agit de découvrir le monde et non pas de faire des sciences.
Dans ce cas tout mon travail est vain. Si je ne crois pas que "faire des sciences" c'est découvrir le monde mais avec une autre œil, une autre démarche, une autre confiance... que le monde nous soit donné est certain pour moi mais je crois qu'il est compréhensible et que le scientifique participe à cette compréhension. Il n'y a pas de découverte qui ne demande un effort. La démarche scientifique est une effort de découverte que je suis prêt à enseigner, mais que l'on ne me dise pas que mon objectif est autre. Je crois qu'en présentant à l'enfant cette démarche, cet effort de compréhension, on le met sur la bonne voie. Je n'accepte pas que l'on me dise que je "fais des sciences" uniquement pour moi, pour faire un programme... c'est faux.

Savoir

Quelques données scientifiques sur l'abeille

Sources particulières:
- n° spécial de Science et Vie: Fabuleux insectes, un dossier entomologie à l'occasion de l'exposition de 1987/1988 au Palais de la Découverte ("les insectes, mi-démons, mi-merveilles): une mine d'informations
- La Hulotte, n°28/29, spécial mouches à miel... et d'autres numéros (voir n°index de La Hulotte)

L'abeille domestique a pour nom Apis mellifera. elle fait partie de l'ordre des Hyménoptères dont les ailes, membraneuses (fines et translucides) sont soudées (du grec : hymen = union et pteros = l'aile) par un petit dispositif d'accrochage (crochets incurvés): il y a donc bien deux paires d'ailes, mais celles-ci, soudées, semblent n'en faire qu'une seule.
Elle appartient à la classe des Insectes (une paire d'antennes, ailes, 3 paires de pattes, corps en 3 parties: tête avec organes des sens, thorax avec pattes et ailes, abdomen avec appareil reproducteur). Elle fait partie de l'embranchement des Arthropodes (animaux à "pieds articulés", avec une cuticule "sorte de carapace souple et légère qui la recouvre mais qui ne peut pas grandir et qui l'oblige à des mues ou "changements de peau" réguliers, uniquement pendant les stades larvaires pour l'abeille). C'est aussi un invertébré : elle posséde un squelette externe (c'est sa cuticule), mais aussi interne : des cavités remplies de liquide sous pression; son système nerveux est formé d'une longue chaîne de ganglions (amas de cellules nerveuses) du côté ventral de l'animal mais les ganglions du thorax (3 paires soudées) sont plus développés: son cerveau est différencié en trois partie et dirige de nombreuses fonctions de l'animal (chez l'abeille, si l'on coupe la tête l'animal meut instantanément, alors que des punaises sans tête peuvent encore marcher et même s'accoupler).
Elle est holométabole, c'est-à-dire qu'elle possède un développement indirect complet avec des stades bien distincts: œuf - larves (4 mues larvaires) - nymphe (mue nymphale) - adulte (imago issu de la mue imaginale). La véritable métamorphose se place entre les stades larvaires et le stade adulte car on a un changement radical: une larve (un petit vers), incapable de se nourrir seul (elle est nourrie par trophallaxie: c'est-à-dire que les ouvrières chargées du nourrissage des larves régurgigent le contenu de leur jabot directement dans la bouche de la larve: on a un développement différent selon l'aliment pour les larves femelles: voir cycle ci-dessous), donne un adulte qui peut voler et est capable de se nourrir seul (sauf pour les faux-bourdons qui doivent toujours être nourris par trophallaxie).


Le "cycle de vie" de l'abeille
(GR= gelée royale; la gamétogénèse chez le faux-bourdon est particulière (pas de réduction du nombre de chromosomes); dans certains cas très rares, une ouvrière peut voir se développer ses ovaires et donne une reine capable de pondre; lors du vol nuptial la reine stocke de nombreux spermatozoIdes à la suite de plusieurs accouplements; mais elle peut aussi faire plusieurs vols nuptiaux dans une saison).

Résumé avec formulation pour le primaire :
cycle 1
cycle 2 - cycle 3
L'abeille

Elle communique avec les autres.

L'abeille vole (elle à des ailes) et marche (elle à 6 pattes).
Elle voit avec ses yeux (une grosse paire d'yeux et trois petits yeux ou ocelles sur la tête).
Elle sent avec ses antennes.

Les abeilles récoltent aussi la propolis, une résine prise sur les bourgeons (surtout de peuplier) et qui leur sert de mastic (pour colmater un trou ou enrober un cadavre trop gros à déplacer à l'intérieur de la ruche).
Les ennemis de la ruche peuvent être d'autres insectes comme le frelon ou des oiseaux (guêpier, bondrée apivore) qui consomment les abeilles. Mais il existe aussi des voleurs de miel (papillon: sphinx tête de mort, ours, blaireau...) ou d'autres insectes qui pondent dans les larves (et dont les larves se développent en parasite des larves de l'abeille).

Elle se nourrit.

L'abeille qui butine prend de l'eau, du pollen et du nectar dans les fleurs pour les ramener à la ruche.

Avec le nectar les abeilles font du miel qu'elles mangent.
Elles boivent de l'eau.

Avec le pollen et le miel elles font une bouillie pour nourrir les petits : c'est la gelée royale.

Les ouvrières d'une ruche peuvent récolter jusqu'à 24 kg de pollen par jour (à raison de 25 mg par tournée transportée dans les corbeilles: parties aplaties et creusées des pattes arrières). Le miel est fabriqué par les ouvrières qui évaporent l'eau du nectar (le sucre se concentre) et qui malaxent pendant une vingtaine de minutes le produit dans leur jabot (début du tube digestif).

Elle se reproduit.

Les abeilles qui butinent sont toutes des femelles. Les mâles, ou faux-bourdons, restent dans la ruche. Une seule abeille femelle pond des œufs: c'est la reine, qui reste aussi dans la ruche.

Dans une ruche il y a 1 reine, 3.000-4.000 mâles et 40.000 ouvrières.

Les mâles sont apellés les faux-bourdons. Ils ne savent pas se nourrir tout seuls et doivent être nourris par les femelles qui leur donne directement leur nourriture dans la bouche. Tous les mâles meurent en hiver et il n'y a que des femelles dans la ruche pendant l'hiver.

Au printemps la reine sort de la ruche et s'envole, entourée de ses faux bourdons qui vont venir la féconder. Elle peut ensuite pondre des œufs fécondés pendant plus d'une année.

Si la reine pond des œufs non fécondés ils donnent des mâles. Ces mâles fécondent la reine qui peut alors pondre des œufs fécondés qui donnent des femelles. Une seule femelle est capable de pondre dans la ruche : c'est la reine: elle pond plusieurs milliers d'œufs par jour et vit 3 ou 4 ans. Les autres femelles sont des ouvrières qui ne vivent au plus que 6 semaines. Elles s'occupent successivement des différentes travaux dans la ruche: d'abord le ménage (du premier au troisième jour), puis le nourrissage des larves (du 3ème au 12 ème jour environ), puis elles aident à construire les rayons (elles peuvent alors fabriquer de la cire : pour un kg de cire fabriquée il leur faut manger 7 à 10 kg de miel) et gardent la ruche (on les appelle les soldats du 18ème au 21ème jour) et enfin, à partir du 21ème jour elles deviennent butineuses et ramènent tout le jour le nectar (eau sucrée), l'eau, le pollen et la résine des bourgons (propolis).
L'œuf minuscule et allongé, pondu par la Reine au fond d'une loge, éclot (en 3 jours) et donne une larve (un petit vers) qui est nourri par des femelles ouvrières pendant une semaine (3000 repas par jour: le poids d'éclosion est multiplié par 500 en une semaine !). Les larves nourries avec la seule gelée royale (un mélange de miel, de pollen et d'un liquide fabriqué par des glandes particulières) donnent des reines. Les larves femelles nourries avec de la gelée royale pendant les 3 premiers jours puis avec du miel et du pollen les 3 jours suivants, donnent des ouvrières. Les larves qui donneront les mâles sont nourries comme celles qui donneront les ouvrières. Les larves vont ensuite se transformer en adulte pendant une à deux semaines, sans être nourries : c'est la métamorphose.