Code de couleur du texte:
Programme officiel - Commentaires
personnels - Instructions officielles
relatives au programme (apellées document
d'accompagnement).
les modules barrés correspondent aux
aménagements de programme du 29/10/98 .... et du
17/02/99...!!!
Ces deux parties sont franchement
surprenantes. D'une part la physiologie de la reproduction
abordée comme une fonction réglée, ce qui
est loin d'être un modèle simple, voire même
acceptable ; et d'autre part les choix concernant les exemples pris
pour aborder le système nerveux : on commence par un
réflexe, soit simpliste dans sa version monosynaptique, soit
franchement complexe si l'on veut le traiter colplétement,
puis on revient sur les organes sensoriels, pour finir par les
propriétés intégratrices des centres sans qu'il
y ait un seul exemple proposé...
Je ne sais si mon analyse n'est pas un peu faussée mais il me
semble que l'on aborde la question des hormones sexuelles de
façon purement mécaniciste, une fois de plus (voir plus
bas des phrases du genre "comment l'action coordonnée d'un
ensemble d'hormones rend possible la reproduction sexuée"...
alors qu'il me semble essentiel de ne oublier que les hormones ne
sont que des moyens de communication entre cellules au sein
d'organes...), au lieu de l'intéger dans la fonction de
reproduction.
Par contre le choix de la pression artérielle comme
paramétre régulé au sein des fonctions de
nutrition essentiellement me paraît excellent et assez
facilement accessible, si l'on ne détaille pas trop les
mécanismes connus.
Les incessants retours et allégements de ces dernières
années concernant le système nerveux, l'activité
cérébrale, la motricité dirigée... sont
à mon sens la preuve du peu de maturité des concepts
que l'on souhaitait nous voir enseigner. Il me semble
préférable de revenir à des fonctions
sensorielles plus détaillées prises comme exemple, ce
que nous essaierons de faire.
La partie de spécialité sur les mécanismes
ioniques à la base du potentiel d'action et les
mécanismes de la transmission synaptiques sont beaucoup trop
ambitieux à mon avis. On peut prendre pour preuve les
différences de traitement de ces questions entre les
différents ouvrages scolaires... On essaiera de
modéliser en restant près des résultats
expérimentaux...
(Durée conseillée: six semaines)
A - SITUATION - INTENTIONS
a) OBJECTIFS GENERAUX
Le programme de neurophysiologie de
terminale S s'appuie sur celui de seconde et donc sur un premier
niveau d'explication des mécanismes de la communication
nerveuse au sein de l'organisme. Deux autres niveaux explicatifs sont
envisagés en terminale S, l'un commun à tous les
élèves, l'autre réservé à ceux
ayant choisi l'enseignement de spécialité "sciences de
la vie et de la terre".
En seconde, dans le cadre de l'organisation fonctionnelle des
être vivants, les élèves ont appris que les
caractéristiques morphologiques et fonctionnelles des neurones
et la façon dont ils sont connectés permettent à
l'organisme de capter des informations dans le milieu
extérieur, d'effectuer leur transduction en signaux
électriques enregistrables et finalement de déclencher
des activités motrices. L'idée d'un traitement des
messages afférents par les centres nerveux en relation avec
l'existence de synapses a été dégagée,
une première explication du fonctionnement synaptique fournie
(neurotransmetteur - récepteur). Si la capacité des
neurones à émettre des signaux électriques est
établie, l'étude des caractéristiques de ces
signaux n'est pas au programme de seconde Le potentiel d'action n'est
pas étudié; les enregistrements de l'activité
nerveuse analysés sont d'ailleurs obtenus au moyen
d'électrodes externes placées sur des nerfs. Une
première sensibilisation à la notion de codage du
message nerveux a été réalisée, mais ce
n'est pas un objectif prioritaire en seconde.
En terminale S, dans l'enseignement obligatoire, il s'agit toujours
de comprendre l'intervention des éléments constitutifs
du système nerveux -centres en particulier- dans le
fonctionnement coordonné de l'organisme, mais le niveau
d'explication visé se situe fondamentalement au niveau
cellulaire. Cela suppose la connaissance :
des caractéristiques et propriétés du potentiel
de repos et du potentiel d'action ;
du codage du message nerveux (fréquence de potentiels d'action
et nombre de neurones recrutés) ;
de la genèse de potentiels locaux, graduables - potentiel de
récepteur, potentiels postsynaptiques excitateur et inhibiteur
- et de la façon dont ces potentiels locaux sont à la
base des propriétés intégratrices des neurones
;
des mécanismes du traitement des messages par un centre
nerveux, en liaison avec l'organisation des circuits neuroniques
d'une part, les propriétés intégratrices
individuelles des neurones d'autre part.
C'est uniquement dans l'enseignement de spécialité que les mécanismes membranaires à l'origine du potentiel de repos, des potentiels locaux et du potentiel d'action sont étudiés. La connaissance des structures membranaires (canaux voltage-dépendants sodiques et potassiques, etc.) supports de la communication nerveuse ne relève pas de l'enseignement obligatoire.
b) JUSTIFICATION DES CHOIX
Ces niveaux d'explication sont atteints à partir de l'analyse de quelques aspects du comportement moteur. Quelles sont les raisons de ce choix ?
* Une gamme d'activités riche.
Grâce aux progrès de l'expérimentation
assistée par ordinateur, on peut désormais, au
lycée, enregistrer les manifestations électriques de
l'activité de muscles agonistes et antagonistes
(on est bien d'accord il s'agit
d'enregistrements d'activités électriques
musculaires....) au cours de
réflexes et de mouvements volontaires Cette approche
globale
(!!!)
permet de mettre l'accent sur l'interaction entre ces deux types
d'activités motrices, ce qui conduit aux notions de
facilitation et d'inhibition.(cette
phrase est un à mon sens caractéristique du vide
expérimental ...). Grâce
à ces possibilités d'expérimentation, les
problèmes à résoudre sont approchés de
façon dynamique.
Les réseaux neuroniques supports du réflexe myotatique
sont bien connus; on dispose d'enregistrements des messages nerveux
au niveau des racines dorsales et ventrales, permettant d'affiner la
notion de traitement de l'information par un centre nerveux, et de
localiser au niveau de celui-ci les propriétés de
facilitation et d'inhibition. L'interprétation de ces messages
nécessite la connaissance des caractéristiques du
message enregistré au niveau d'un nerf en fonction de
l'intensité de la stimulation. Là aussi,
l'expérimentation assistée par ordinateur permet de
mettre les élèves en situation
d'expérimenter.
On ne peut au lycée expérimenter avec des
micro-électrodes et donc enregistrer les potentiels
post-synaptiques. Pour pallier cela, on dispose de logiciels de
simulation relatifs au réflexe myotatique suffisamment ouverts
pour mettre les élèves en situation de recherche. Les
limites en étant précisées, ce type de logiciel
représente un outil susceptible de contribuer efficacement
à la formation méthodologique des élèves
(la modélisation n'apporte qu'une
trompeuse sécurité conceptuelle si elle n'est pas
basée sur l'expérience... et c'est le cas ici ; je suis
résolument contre l'utilisation des logiciels de simulation
nerveuse ; leurs activités sont soit simplistes soit
introduisent une fausse démarche expérimentale à
partir de données simulées ; à mon sens il y a
réelle tromperie : on analyse pas à l'aide de la
démarche expérimentale des données SIMULEES
(fausses données calculées de façon à ce
que l'èlève puisse obtenir une interprétation
facilement accessible), ce qui est le cas
ici).
Cette gamme d'activités complémentaires constitue l'une
des raisons du choix de la motricité.
* Un modèle fondamental.
Le réflexe myotatique est certainement une des
réactions de physiologie nerveuse pour laquelle on dispose,
pour chaque type de neurones impliqués, du maximum
d'informations précises et fiables. C'est le modèle qui
a permis d'établir tous les mécanismes explicatifs
inscrits au programme.
Enfin, la mise en place des faisceaux pyramidaux croisés par
lesquels le cortex moteur commande la musculature permet de renforcer
l'idée d'intégration au niveau des neurones
médullaires impliqués dans le réflexe
myotatique.
On peut alors apporter des explications aux interactions entre
activités volontaires et réflexes mises en
évidence expérimentalement.
Cette possibilité d'aboutir à la connaissance des
mécanismes cellulaires de la communication nerveuse et de
réinvestir cette connaissance dans une vision plus globale du
comportement de l'organisme représente une autre raison du
choix de la motricité.
Les études de la classe de Terminale s'appuient sur les
connaissances de la classe de Seconde relatives au fonctionnement et
à l'organisation des réseaux neuroniques, supports des
réactions de l'organisme à des stimulations
diverses.
Elles sont axées, dans un premier temps, sur les
mécanismes qui confèrent aux centres nerveux leur
capacité à traiter les multiples informations qui leur
parviennent et à émettre des messages efférents
entraînant une réponse coordonnée de plusieurs
organes effecteurs. Ces études, au niveau cellulaire, des
mécanismes explicatifs des propriétés
intégratrices du système nerveux sont envisagées
dans le cas du réflexe de posture, exemple de motricité
somatique.
Dans un deuxième temps, les notions ainsi acquises sont
réinvesties dans l'étude du rôle des centres
nerveux supérieurs dans la commande motrice.
* Des aspects biochimiques du fonctionnement des centres nerveux
sont l'objet d'un approfondissement dans l'enseignement de
spécialité. Le sujet conduit à mettre l'accent
sur la liaison entre recherche fondamentale et recherche
appliquée.
L'outil informatique est particulièrement utile pour aborder
ces sujets de neurophysiologie. Outre l'expérimentation
assistée par ordinateur, il existe plusieurs logiciels de
simulation complémentaires les uns des autres permettant de
mettre les élèves en situation d'investigation
(voir plus haut : il y a tromperie : la
méthode expérimentale ne s'applique qu'à la
réalité).
1.Les propriétés intégratrices des centres nerveux et le fonctionnement des neurones.
B - ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE : CONTENUS ET LIMITES
* Le réflexe myotatique, qui est sous
sa forme tonique un élément fondamental de la posture,
n'est pas envisagé pour lui-même mais comme support
permettant de dégager les propriétés les plus
importantes des réseaux neuroniques. En conséquence,
une étude exhaustive des modalités de ce réflexe
et de son contrôle par les centres nerveux supérieurs ne
s'impose pas. Les données suivantes sont hors programme :
la terminaison secondaire - fibre II - de l'innervation
afférente du fuseau neuro-musculaire et son rôle ;
l'innervation motrice gamma du fuseau et son rôle ;
le rôle inhibiteur de l'interneurone de Renshaw ;
le rôle des corpuscules tendineux de Golgi.
L'étude physiologique du potentiel
d'action met l'accent sur les propriétés (existence
d'un seuil de déclenchement, loi du tout ou rien,
période réfractaire, mécanismes de la
conduction) qui permettent d'expliquer la propagation sans
atténuation du signal nerveux le long d'une fibre. La
connaissance des relations entre vitesse de conduction et
caractéristiques des fibres est attendue, mais l'origine de la
gaine de myéline est hors programme.
Au terme de l'étude du réflexe myotatique, la
connaissance des fonctions des différentes parties du neurone
qui en font une unité de traitement de l'information doit
être acquise :
les dendrites collectent les informations au niveau des boutons
synaptiques et les acheminent vers le corps cellulaire sous forme de
potentiels synaptiques ;
le corps cellulaire collecte aussi les informations mais assure, de
plus, la sommation des potentiels synaptiques ;
le segment initial de l'axone transforme le potentiel synaptique
global modulé en amplitude et durée en un message,
codé en fréquence de potentiels d'action ;
l'axone conduit le message sans atténuation;
les terminaisons axoniques participent à la transmission du
message en libérant des quantités de neurotransmetteur
traduisant la fréquence des potentiels d'action qui leur
parviennent.
Par rapport à cette perception
fonctionnelle du neurone, l'élève doit être
capable de repérer les particularités des neurones
afférents et d'expliquer l'analogie entre le potentiel de
récepteur et les potentiels post-synaptiques .
La notion d'inhibition pré-synaptique ne relève pas de
l'enseignement obligatoire. Il en est de même du rôle des
ions calcium dans le fonctionnement synaptique, car l'étude
des mécanismes ioniques dans la communication nerveuse est
réservée à l'enseignement de
spécialité.
Les études sur les efficacités relatives des boutons
synaptiques dendritiques et des boutons synaptiques somatiques en
fonction de leur situation ne relèvent pas de l'enseignement
de lycée.
Au terme de cette étude du réflexe myotatique, le
neurone doit être perçu comme une unité de
traitement de l'information; mais on doit aussi saisir qu'un
réseau neuronique même simple a des
propriétés qui ne résultent pas de la seule
addition de ses constituants. Des propriétés
intégratrices émergent de la façon dont sont
connectés les neurones.
Un exemple de motricité somatique : le réflexe de posture.
La motricité somatique assure le maintien de la posture,
notamment par des mécanismes réflexes ; parmi ceux-ci
le réflexe myotatique joue un rôle
prépondérant.
A chaque instant, les centres nerveux traitent les multiples messages
qui leur parviennent et élaborent des messages
efférents entraînant une mise en jeu coordonnée
d'organes effecteurs déterminés.
Les messages nerveux sont transmis en permanence dans l'organisme par
des chaînes de neurones organisées en
réseaux.
Mécanismes sous-tendant la genèse de signaux nerveux :
les potentiels d'action.
Le traitement des informations par un centre nerveux est rendu
possible par le fait que tous les messages qu'il reçoit ou
émet sont constitués de potentiels d'action.
La genèse de potentiels d'action repose sur l'existence d'un
potentiel dit de repos, propriété commune à
toutes les cellules.
Les neurones émettent un potentiel d'action si leur membrane
est dépolarisée jusqu'à une valeur seuil : le
seuil de dépolarisation.
Par l'intermédiaire de courants locaux, le potentiel d'action
est constamment régénéré lors de la
conduction le long d'une fibre : il conserve ainsi toutes ses
caractéristiques.
Les enregistrements faits par les électrodes de surface en TP sont des électro-myogrammes. Aucune des notions ci-dessus n'est réllement établie à la suite d'un TP.
C - ENSEIGNEMENT DE SPECIALITE
I * - LES PHENOMENES IONIQUES A LA BASE DU POTENTIEL D'ACTION.
Les mécanismes ioniques à
l'origine du potentiel d'action ne sont pas étudiés
pour eux-mêmes mais comme éléments permettant d
'expliquer les différentes phases de ce potentiel et surtout
ses propriétés: seuil de déclenchement, loi du
tout ou rien, période réfractaire, propagation sans
atténuation. Au total, ils doivent aider à mieux
comprendre les caractéristiques de la communication
nerveuse.
Sur le plan méthodologique, c'est l 'occasion de saisir
comment l 'application de techniques fines - perfusion d'axones avec
des solutions ioniques de composition variable, technique du
potentiel stabilisé et du "patch clamp" - a permis d'obtenir
des résultats expérimentaux étayant la
théorie membranaire du potentiel d'action.
b) Contenus et limites
Les explications sur la genèse du potentiel d'action
impliquent la connaissance des mécanismes ioniques à
l'origine du potentiel de repos. La loi de Nernst n'est pas à
connaître, mais la notion de potentiel d'équilibre pour
un ion doit être acquise car elle facilite la
compréhension des mécanismes de genèse des
potentiels de repos et d'action. Les expérimentations sur la
perméabilité différentielle aux ions de la
membrane sont à privilégier. On envisage aussi les
protocoles expérimentaux relatifs aux transports actifs
assurant le maintien des gradients ioniques.
Les données obtenues par la technique du potentiel
stabilisé permettent d'établir la liaison entre
dépolarisation et changements de la perméabilité
membranaire aux ions.
La technique du "patch clamp" doit se limiter à la mise en
évidence des propriétés des canaux membranaires
voltage-dépendants, responsables des changements de
perméabilité des neurones ; les trois états
fermé, ouvert, inactivé) des canaux sodiques sont ainsi
envisagés en liaison avec les différentes phases du
potentiel d'action. Les différentes configurations
d'enregistrement en "patch clamp" sont hors programme, de même
que toute étude sur la probabilité et la durée
d'ouverture d'un canal en fonction du voltage.
* Les phénomènes ioniques à la base du potentiel d'action.
Le potentiel d'action résulte, pour l'essentiel, d'un changement temporaire de la perméabilité membranaire aux ions Na +, du à l'ouverture puis à la fermeture séquentielles de protéines membranaires : les canaux ioniques voltage-dépendants.
Genèse du message nerveux au niveau d'un récepteur sensoriel.
Ce chapitre esentiel vient en quelquesorte en raccroc ici. Il mérite mieux.
L'originalité d'un récepteur sensoriel réside
dans son aptitude à réagir à un stimulus
déterminé, avec une très grande
sensibilité.
Il en résulte une modification du potentiel membranaire, le
potentiel de récepteur, graduable en fonction de
l'intensité du stimulus. Si ce potentiel de récepteur
dépasse le seuil de dépolarisation, il en
résulte la genèse de potentiels d'action.
Le message nerveux se traduit, au niveau d'une fibre nerveuse, par
une succession de potentiels d'action, d'amplitude constante, dont la
fréquence code l'intensité de la stimulation.
Caractéristiques du fonctionnement des synapses.
Ce message conserve ses caractéristiques lors de la conduction
le long de la fibre.
Le message nerveux est transmis d'un neurone à d'autres ou
à des cellules effectrices par des synapses.
Au niveau d'une synapse, le message nerveux présynaptique
codé en fréquence de potentiels d'action est traduit en
message chimique codé en concentration de
neurotransmetteur.
La fixation des molécules du neurotransmetteur aux
récepteurs de la membrane postsynaptique induit un changement
du potentiel membranaire nommé potentiel postsynaptique,
excitateur ou inhibiteur.
L'action des molécules du neurotransmetteur est très
fugace, ce qui autorise une modulation très fine de
l'activité du neurone postsynaptique.
Sommation spatiale et sommation temporelle au niveau neuronique.
Sans exemple précis ces notions très théoriques ne sont pas d'un grand intérêt... et les exemples ne sont pas simples. Sauf si l'on se réfère aux EXERCICES de type bac qui sont fort éloignés des résultats expérimentaux, dans leur souci simplificateur.
Dans un centre nerveux, chaque neurone reçoit au niveau de
ses dendrites et du corps cellulaire, de multiples afférences,
les unes excitatrices, les autres inhibitrices, provenant de
très nombreux neurones. Il réalise une sommation
spatiale et temporelle des multiples messages qu'il reçoit. Il
en résulte un potentiel postsynaptique global qui varie
à chaque instant; s'il dépasse le seuil de
dépolarisation au niveau du segment initial de l'axone, il
naît un message codé en fréquence de potentiels
d'action.
Bilan de l'activité du centre nerveux.
Au cours du fonctionnement des réseaux neuroniques supports
des réactions comportementales, le traitement des messages au
niveau des multiples synapses en jeu est tel que les motoneurones
innervant les muscles et assurant la réaction sont
excités, tandis que ceux des muscles antagonistes sont
inhibés. C'est ce qui explique la mise en jeu
coordonnée des organes effecteurs.
2.L'activité
cérébrale.
N.B.: Cette partie ne pouvant faire
l'objet d'interrogations à la session 1996 du
baccalauréat, il importe cependant, pour renforcer la notion
d'intégration, d'envisager au moins l'existence d'une commande
des interneurones et motoneurones médullaires par les neurones
efférents du cortex moteur.
L'étude de la motricité dirigée, qui donne un
éclairage sur l'ensemble du fonctionnement
cérébral, est à envisager uniquement dans le
cadre de la commande gestuelle, et non dans celui du maintien de la
posture. Elle vise à une connaissance
élémentaire de l'organisation centrale du mouvement
permettant une ébauche de réponses aux questions
suivantes :
quelles sont, parmi les structures cérébrales, celles
qui sont directement impliquées dans le mouvement ?
dans quel ordre interviennent-elles ?
quelle(s) est (sont) la (les) fonction(s) de chacune de ces
structures ? Quels sont les paramètres du mouvement qu'elles
définissent ?
L'objectif est donc d'aboutir à un schéma fonctionnel
simple réunissant les principales structures
impliquées.
LIMITES :
Dans l'encéphale, seuls sont à repérer les
territoires jouant un rôle important dans le mouvement, sans
ambition excessive de précision, tant pour le vocabulaire
utilisé que pour les localisations territoriales: ainsi, les
expressions "tronc cérébral", "noyaux gris centraux"
sont suffisantes, quelle que soit la complexité des zones
correspondantes; l'existence d'aires corticales
spécialisées dans la réception d'informations
issues des divers organes sensoriels est abordée, puisque
l'organisation de. l'acte moteur prend en compte des informations
afférentes, mais la localisation des différents
territoires n'est pas exigible
Dans l'analyse de la structure du cortex cérébral, - on
se contente de souligner la richesse en neurones et synapses, de
repérer les cellules pyramidales, sans prendre en compte
l'architecture en colonnes et réseaux.
L'importance des fibres blanches assurant le cheminement des
informations entre les divers étages encéphaliques,
d'un hémisphère cérébral à
l'autre, est mise en évidence sans identification des
faisceaux correspondants.
L'étude du fonctionnement de la barrière
hémato-encéphalique n'est pas au programme.
L'enchaînement des étapes de la commande d'un mouvement
intentionnel peut se résumer à deux phases :
une phase initiale d'organisation de l'acte moteur nécessitant
une prise en compte du monde extérieur, une organisation du
plan de mise en jeu des muscles, la détermination d'un certain
nombre de paramètres (durée, intensité.. des
contractions).
Pour cette initiation, le cortex pariétal d'association, les
noyaux gris de la base (programmation des mouvements lents), le
cervelet (programmation des mouvements rapides), le cortex
prémoteur et une partie du cortex frontal représentent
les seules aires dont l'importance est à dégager.
une phase d'exécution avec une projection qui aboutit à
une commande contralatérale, assurée par le cortex
moteur primaire ; il importe :
de donner une idée globale de l'existence d'une
représentation de chaque territoire moteur du corps à
son niveau, cette représentation étant fonction de la
finesse du mouvement à exécuter, sans envisager la
moindre "connaissance cartographique";
de mettre en évidence l'existence d'un ajustement en temps
réel, dans le cas des mouvements les moins rapides, avec le
seul exemple du cervelet qui, intégrant des informations
provenant aussi bien du cerveau que des capteurs
périphériques, joue le rôle de véritable
détecteur et correcteur d'erreurs.
L'élève doit savoir que les motoneurones constituent la
voie finale commune, mais seule la connexion entre neurones
pyramidaux et motoneurones est attendue. La connaissance
détaillée des voies motrices ne l'est pas ; notamment,
la localisation des relais synaptiques n'est pas exigible.
Le chapitre permet ainsi de souligner la mise en jeu
hiérarchisée d'un ensemble de structures centrales, au
cours de l'établissement et de la réalisation d'un acte
moteur, et l'importance des phénomènes
d'intégration envisagés préalablement au niveau
médullaire; mais les mécanismes intimes
d'intégration intervenant au niveau de chaque structure ne
sont pas au programme.
La motricité
dirigée.
L'encéphale est une structure
privilégiée et protégée du traitement de
l'information. Le cerveau présente un très grand nombre
de neurones dont les interconnexions sont en nombre
considérable. Les comportements moteurs sont
déclenchés par des stimulations venues de
l'extérieur et de l'intérieur de l'organisme,
intégrées à différents niveaux de
l'encéphale.
La réalisation d'un mouvement intentionnel nécessite
une intégration permanente des informations sensitives aux
commandes motrices dans les neurones des centres nerveux. Le
déclenchement de l'activité gestuelle met en jeu des
centres sous-corticaux et cérébelleux.
Une phase réflexe lente d'ajustement sensori-moteur implique
le cortex et le tronc cérébral.
Le cortex avec ses afférences sensorielles est
prépondérant dans l'affinement terminal du
mouvement.
*3. Aspects biochimiques du fonctionnement nerveux.
L'objectif n'est pas de répertorier
les diverses substances actives au niveau synaptique, qu'elles soient
endogènes ou exogènes, mais de développer
l'analyse et la compréhension de réactions
comportementales, situations pathologiques ou pratiques
médicales liées au problème de la
neurotransmission.
La diversité tant chimique que fonctionnelle des
neurotransmetteurs et l'importance de cette connaissance dans le
domaine de la santé sont ainsi mis en valeur.
Les connaissances acquises dans l'enseignement obligatoire servent
pour concevoir comment une substance chimique peut perturber le
fonctionnement d'une synapse en intervenant au niveau de la
synthèse, du stockage, de la libération, de la
fixation, de la destruction ou de l'internalisation du
neurotransmetteur impliqué.
Les seules notions supplémentaires nécessaires sont les
suivantes :
il existe, en plus des canaux voltage-dépendants, des canaux
chimio-dépendants qui contrôlent les flux d'ions Na+,
K+, Cl- à l'origine des PPSE et PPSI.
Les neurotransmetteurs, selon leur nature et selon le
récepteur sur lequel ils se fixent, ont une action excitatrice
ou inhibitrice
Le nombre de molécules de neurotransmetteur
libérées par une extrémité axonique de
synapse excitatrice peut être réduit par
l'intermédiaire d'un autre neurone (inhibition
pré-synaptique) .
Dans le domaine technique, la lecture d'un document utilisant
l'immunomarquage doit être maîtrisée.
LIMITES
L'étude de la douleur représente un exemple
privilégié -mais non imposé- pour mettre en
évidence la diversité des molécules
impliquées le long d'un circuit nerveux, l'existence
d'interactions neuroniques correspondant à de
véritables mécanismes de contrôle, le mode
d'action de molécules utilisées à des fins
thérapeutiques. L'étude de l'exemple choisi implique la
connaissance des voies conductrices, mais ces voies ne sont pas
à mémoriser.
La prise en compte du mode de biosynthèse de certains
neurotransmetteurs est parfois intéressante pour une meilleure
compréhension de certaines pathologies et thérapies,
mais les chaînes métaboliques envisagées n'ont
pas à être connues.
Le concept de "cerveau hormonal " et la notion de neuromodulation
sont hors programme.
De nombreux neurotransmetteurs interviennent dans le fonctionnement nerveux.
La connaissance des aspects biochimiques du fonctionnement nerveux contribue à la compréhension des comportements humains et induit des applications médicales.
Là encore, soit c'est un chapitre fleuve qui doit être traité en détail car il touche les problèmes de la pensée, de l'intelligence... soit c'est juste un vernis et dans ce cas cette partie est inutile.
(Durée conseillée: quatre à cinq semaines)
A - SITUATION - INTENTIONS
a) LE CHOIX DES THEMES
Le concept de régulation est un
concept majeur. Parmi les choix possibles, c'est la physiologie de la
reproduction chez les Primates qui a été retenue comme
support pour l'établir car elle intéresse les jeunes,
soulève des problèmes d'ordre médical et
éthique actuels.
En enseignement de spécialité a été
retenue la régulation de la pression artérielle car
elle fait intervenir à la fois système nerveux et
hormones ; elle permet en outre d'aborder un problème de
santé majeur.
b) LES ACQUIS
Sur le plan anatomique, les appareils
génitaux masculin et féminin ont été
étudiés en classe de quatrième. Dans cette
classe puis en classe de seconde, les élèves ont
abordé la notion d'hormone. La relation entre la concentration
d'hormone circulante et l'amplitude de la réponse induite au
niveau des cellules cibles a été soulignée. Les
élèves doivent maîtriser les aspects qualitatif
et quantitatif du message hormonal :
l'aspect qualitatif : notion de molécule spécifique
transportée par le sang, et son action sur les cellules cibles
munies de récepteurs spécifiques,
l'aspect quantitatif : rapport entre la concentration hormonale et
l'amplitude de la réponse des cellules cibles.
La notion de communication hormonale élémentaire entre
les cellules endocrines et leurs cellules cibles, elles-mêmes
éventuellement endocrines, est réinvestie en classe de
terminale. Elle l'est en enseignement obligatoire dans le cadre plus
complexe de la régulation des concentrations des hormones
sexuelles, élément fondamental de la régulation
de la fonction de reproduction, en enseignement de
spécialité à propos de la régulation de
la pression artérielle.
Les notions d'hormone, de communication nerveuse et hormonale, ont
déjà été abordées. En classe
Terminale il s'agit, à travers l'étude de la
régulation du taux des hormones sexuelles des primates, de
permettre la maîtrise, par les élèves, des
concepts relatifs au fonctionnement d'un système de
régulation.
* Ces concepts et les méthodes acquises sont réinvestis
en enseignement de spécialité dans l'étude d'une
régulation neuro-hormonale, celle de la pression
artérielle.
L'étude de la régulation du taux des hormones sexuelles
femelles permet de dégager, en s'appuyant sur les acquis, les
concepts à établir. Cette phrase
est pour le moins vague. Je ne crois pas qu'il y ait vraiment de
consensus à ce sujet. Une explicitation s'imposait.
Ceux-ci éclairent la compréhension de la
régulation du taux des hormones sexuelles femelles. Il ne sera
demandé aucun transfert à d'autres systèmes de
régulation.
L'exemple choisi permet aussi de montrer comment l'action
coordonnée d'un ensemble d'hormones rend possible la
reproduction sexuée, et d'expliquer comment cette connaissance
a fondé les progrès de la médecine dans ce
domaine. La encore c'est plus que vague, il y a
trop de non-dits. Quels sont les progrès dans la fonction de
reproduction ? Les traitements contre la stérilité ? Le
suivi médical des grossesses à risque ? Les
énormes progrès dans la médecine
néo-natale ? Dans cette perspective, les
problèmes éthiques liés à ces
progrès sont abordés. Il s'agit
clairement des moyens contraceptifs... le terme progrès est
très contestable.
Enfin, sans étude des mécanismes, on envisage, à
partir d'un exemple pris chez les mammifères, les
conséquences de l'intervention de facteurs divers de
l'environnement sur les régulations étudiées.
Dans l'ensemble du chapitre, on n'aborde pas l'aspect
moléculaire de l'action des hormones. En particulier,
l'étude des variations du nombre de récepteurs aux
gonadostimulines et les conséquences dans la cellule-cible de
la liaison hormone-récepteur ne sont pas au programme.
1.Régulation des taux d'hormones sexuelles.
a) CONTENUS ET OBJECTIFS
Dans le cadre de cette régulation, est envisagé le
contrôle de la production des gamètes et de l'aptitude
procréatrice, sous l'action coordonnée d'hormones,
pendant la période reproductrice de la vie de l'individu.
L'objectif majeur est de dégager les éléments du
schéma d'une régulation :
système réglant (capteurs, centre intégrateur,
messagers et effecteurs),
paramètre réglé,
fonction réglée. Cette
modélisation est à mon avis très mal venue pour
cette fonction complexe.
Dans cet esprit, l'hypothalamus est ici un centre capteur et
intégrateur : il intervient dans la régulation de la
fonction en intégrant des stimulus périphériques
et en y répondant par la modulation de la
sécrétion pulsatile de GnRh.
=> Régulation des concentrations d'hormones
sexuelles des mâles de Primates.=> Régulation des concentrations d'hormones
sexuelles des femelles de Primates.
La physiologie mâle permet de présenter d'abord une
régulation simple: la régulation d'un paramètre
à "valeur constante", dans ce cas précis : la
concentration de la testostérone. Cette concentration
résulte de l'amplitude de deux phénomènes: la
dégradation permanente de l'hormone et sa
sécrétion.
On montre que le maintien d'une concentration de testostérone
entre certaines limites est indispensable au déroulement de la
spermatogenèse et au fonctionnement normal de l'appareil
génital.
Le rôle des hormones du complexe hypothalamo-hypophysaire
(GnRH, LH, FSH) est mis en évidence. La testostérone
inhibe, au niveau hypothalamo-hypophysaire, la
sécrétion de gonadostimulines. L'élève
doit comprendre que toute élévation (ou chute) de la
concentration de testostérone diminue (ou augmente) les
niveaux des sécrétions hormonales situées en
amont et permet la régulation de la concentration en
testostérone.
Les éléments du schéma régulateur sont
dégagés :
système réglant : complexe hypothalamo-hypophysaire et
testicule (cellules interstitielles),
paramètre réglé : concentration plasmatique de
la testostérone,
activité réglée : fonction de reproduction .
La physiologie des femelles de Primates est plus
complexe.Que celle de la femme
?!!! Elle permet d'aborder une
régulation de paramètres à valeurs variables ou
fluctuantes: dans ce cas précis, les concentrations des
hormones ovariennes. Les élèves doivent savoir que les
hormones ovariennes contrôlent l'activité cyclique de
l'utérus et sont indispensables à la fécondation
et à une nidation éventuelle.
Le rôle des hormones du complexe hypothalamo-hypophysaire
(GnRH, LH, FSH) est mis en évidence. On montre que la
rigoureuse chronologie des sécrétions endocrines
ovariennes repose sur deux types de rétroactions,
rétroactions négatives, et rétroaction positive
s'exerçant sur l'axe hypothalamo-hypophysaire :
rétroaction négative exercée en début de
phase folliculaire par l'oestradiol à faibles concentrations
d'hormone;
rétroaction positive en fin de phase folliculaire
exercée par l'oestradiol à concentrations
élevées d'hormone;
rétroaction négative exercée en phase
lutéale par le couple oestradiol / progestérone
On met ainsi l'accent sur l'importance du pic de
sécrétion de LH, déclencheur de l'ovulation et
nécessaire à la mise en place du corps jaune.
La régulation des concentrations d'oestradiol et de
progestérone conditionne à l'échelle d'un cycle
l'émission de l'ovocyte II, la possibilité de
fécondation, et la préparation périodique de
l'utérus à la nidation. C'est une régulation de
paramètres à valeurs variables ou fluctuantes.
Comme chez l'homme, les éléments du schéma
régulateur sont dégagés :
système réglant : complexe hypothalamo-hypophysaire et
ovaire,
paramètre réglé : concentrations des hormones
ovariennes,
fonction réglée : fonction de reproduction.
On souligne à titre de comparaison :
l'activité sécrétrice continue, chez les
mâles, de populations cellulaires permanentes : les cellules
interstitielles ;
l'activité sécrétrice cyclique, chez les
femelles, de populations cellulaires temporaires: les cellules de la
thèque et de la granulosa.
b) LIMITES
Les structures impliquées.
Pour l'axe hypothalamo-hypophysaire, l'élève doit
être capable de le localiser à la base de
l'encéphale et d'en identifier les parties suivantes :
hypothalamus, tige pituitaire, lobe antérieur de l'hypophyse.
L'existence dans l'hypothalamus de cellules nerveuses dont les
prolongements axoniques atteignent les capillaires sanguins du
système porte hypothalamo-hypophysaire doit être mis en
relation avec la notion de neurosécrétion. On indique
que les différentes hormones et neurohormone sont
élaborées par des populations cellulaires
précises, mais celles-ci ne sont pas
détaillées.
Pour les gonades : l'organisation est présentée en
distinguant les cellules de la lignée germinale des cellules
endocrines, mais on ne s'engage pas dans le domaine de la
gamétogenèse.
La coopération entre cellules de la thèque et cellules
de la granulosa est hors programme.
L'intervention des cellules de Sertoli et leur participation dans la
spermatogenèse ne sont pas demandées.
Les sécrétions.
La nature chimique des sécrétions endocrines est
précisée simplement par les termes de
stéroïde, peptide et protéine. Les
mécanismes d'action des hormones au delà de la fixation
à leur récepteur ne sont pas abordés.
Le mécanisme de la sécrétion pulsatile du GnRH
permet de préciser la notion de neurohormone : les cellules
nerveuses hypothalamiques sont capables d'émettre des
potentiels d'action déclencheurs de la libération des
neurosécrétions déversées dans le sang
par exocytose. La libération synchrone de ces
neurosécrétions induit la libération de LH et
FSH.
L'étude du cycle ovarien permet de relier l'augmentation de la
concentration d'oestradiol à la croissance- des follicules et
l'augmentation de la concentration en progestérone à la
lutéogenèse.
Pour l'action des hormones ovariennes, les élèves
doivent savoir qu'elles agissent sur le myomètre,
l'endomètre, la glaire cervicale mais la connaissance de leur
action au niveau vaginal et mammaire n'est pas demandée.
Les rétroactions.
La connaissance des cibles des hormones sexuelles dans leurs
rétroactions sur l'axe hypothalamo-hypophysaire n'est pas
exigible, mais l'élève doit être capable
d'exploiter des documents relatifs aux sites d'action de ces hormones
sur cet axe. Le mécanisme détaillé du
fonctionnement du centre intégrateur hypothalamique n'est pas
demandé ; on se limite à signaler son existence comme
centre capteur et intégrateur de signaux hormonaux et nerveux
; les mécanismes susceptibles d'expliquer les réponses
négatives et les réponses positives à
l'oestradiol sont hors programme.
La position privilégiée de l'hypothalamus à la
base de l'encéphale le place au carrefour d'un grand nombre
d'informations transmises sur le système nerveux et explique
les nombreuses influences externes pouvant modifier le fonctionnement
de ce centre intégrateur, modifier ainsi la
sécrétion pulsatile de GnRH et donc influer sur la
fonction de reproduction. Un exemple, pris chez les
Mammifères, suffit pour illustrer cette influence.
Les rétrocontrôles ultra-courts exercés par le
GnRH sur l'hypothalamus restent hypothétiques et ne sont pas
cités. Les inhibines, dont le rôle reste secondaire dans
la régulation de la concentration en testostérone chez
le mâle ne sont abordées ni chez le mâle ni chez
la femelle.
Enfin, même si de nombreuses données
expérimentales utilisées pour l'enseignement et
l'évaluation sont obtenues sur d'autres animaux, les
connaissances exigibles concernent la reproduction des seuls
Primates.
Les acquis sur l'endocrinologie de la reproduction permettent
d'aborder les contextes hormonaux de la puberté, de la
ménopause et de l'échappement du cycle en cas de
gestation, sans que cela implique des connaissances
supplémentaires. La physiologie de la gestation n'est pas au
programme.
Ces mêmes acquis amènent à comprendre que les
hormones de synthèse des pilules anticonceptionnelles agissent
sur le complexe hypothalamo-hypophysaire, ce qui bloque l'ovulation;
elles permettent le contrôle volontaire de la reproduction dans
l'espèce humaine à l'échelle du couple.
L'élève doit être capable, dans la limite des
connaissances du programme, d'exploiter des documents relatifs
à la contraception chimique, ainsi que des documents relatifs
à la préparation à l'ovulation et à la
nidation en vue de la procréation médicalement
assistée.
Les connaissances en biologie de la reproduction doivent aussi
permettre d'aborder et de discuter les aspects éthiques des
interventions humaines dans ce domaine.
Régulation du taux des hormones sexuelles
mâles.
Le maintien d'un taux sensiblement constant d'hormones
sexuelles mles, indispensable au bon déroulement de la
reproduction sexuée, est déterminé et
réglé par le complexe hypothalamo-hypophysaire.
La testostérone entretient les caractères sexuels
primaires et secondaires et contribue à la production de
spermatozoÔdes : sa sécrétion continue par les
cellules interstitielles des testicules compensant sa
désintégration permanente, est indispensable à
la réalisation de la reproduction sexuée.
Cette sécrétion, ainsi que la
gamétogenèses, sont déterminées par la
production continue des gonadostimulines hypophysaires - FSH et LH -
induite par la sécrétion pulsatile de GnRH,
neurohormone hypothalamique.
Les variations du taux de testostérone sont
détectées par le complexe hypothalamo-hypophysaire qui
adapte en conséquence la sécrétion des
gonadostimulines : les variations du taux de testostérone sont
ainsi compensées.
Les termes du programme ci-dessous (sans les commentaires - en rose sur cette page) sont la plupart du temps tout à fait corrects et laissent une liberté pédagogique d'interprétation convenable. Ce sont les documents d'accompagnements qui sont inadmissibles et montrent une étroitesse de vue certaine.
Caractéristiques d'un système de régulation.
Tout système de régulation implique au moins : des
capteurs, un système de transmission de l'information et des
organes effecteurs. Les capteurs détectent, à chaque
instant, les variations du paramètre physiologique à
régler. Ils émettent des messages, finalement transmis
aux organes effecteurs. Dans le cas de la régulation
du taux d'hormones mâles, la réaction ramène la
valeur de la variable à la valeur de référence
(rétroaction négative).Explicitez d'une
façon générale la notion de
rétrocontrôle négatif et positif.
Régulation du taux des hormones sexuelles femelles.
Chez la femelle, le complexe hypothalamo-hypophysaire
détermine et règle de façon cyclique la
sécrétion des hormones ovariennes, ce qui a pour
conséquence le fonctionnement cyclique des organes cibles de
ces hormones. Cette coordination aboutit à réunir les
conditions optimales d'une fécondation et d'une
nidation.(voilà la fonction
recadrée correctement)
L'évolution cyclique des follicules ovariens entraîne la
sécrétion également cyclique des
oestrogènes et des progestagènes. Les organes cibles de
ces hormones, utérus en particulier, évoluent donc,
aussi, de façon cyclique. Au moment de l'ovulation,
l'organisme de la femelle est prêt à la
fécondation.(id)
Cette évolution, donc la production des hormones ovariennes,
est sous le contrôle de la sécrétion des
gonado-stimulines hypophysaires -FSH et LH- elle- même permise
par la sécrétion pulsatile de Gn RH, neurohormone
hypothalamique. L'événement majeur du cycle est la
libération brutale de LH, qui provoque l'ovulation.
Caractéristiques du système de régulation des taux d'hormones femelles (variations cycliques).
Le caractère cyclique de la sécrétion des
gonadostimulines hypophysaires est lié à des
rétroactions négatives et positives entre ovaire et
complexe hypothalamo-hypophysaire. En particulier, comme chez le
mâle, celui-ci capte à chaque instant les variations du
taux des hormones produites par les gonades, et adapte en
conséquence la sécrétion des
gonadostimulines.
Dans le cas de la régulation des taux d'hormones femelles, un
jeu de rétroactions positives et négatives permet
d'adapter les valeurs aux besoins physiologiques.
L'activité du complexe hypothalamo-hypophysaire, centre
intégrateur des messages nerveux et hormonaux, peut être
modulée par des messages nerveux engendrés par des
stimulus externes: l'activité reproductrice des
mammifères est influencée par des facteurs de
l'environnement, de façon variable selon les
espèces.
Applications médicales.
Les connaissances acquises dans le domaine de la régulation du taux des hormones sexuelles ont rendu possible la mise au point de méthodes permettant d'assurer la maîtrise de la reproduction (contraception orale, FIVETE. . .).
2. Régulation neuro-hormonale de la pression artérielle.
Il ne s'agit pas ici d'une étude
exhaustive de la pression artérielle, mais d'un
approfondissement méthodologique lors du
réinvestissement des acquis concernant le fonctionnement d'un
système de régulation. On se propose d'analyser les
réactions d'un organisme soumis à un changement de
position du corps, à un exercice musculaire, à une
hémorragie... à une intervention susceptible de
modifier de manière préjudiciable la valeur de la
pression artérielle, que le cadre soit celui d 'une
régulation quasi immédiate ou plus lente.
Les connaissances nouvelles impliquées portent sur :
le paramètre étudié, qui doit être
clairement défini, avec ses valeurs maximale et minimale,
l'importance du maintien de ces valeurs dans une certaine fourchette
pour une perfusion satisfaisante des organes étant
soulignée ;
les effecteurs, pour lesquels il s'agit d'établir le lien
entre :
le débit sanguin et l'activité cardiaque (l'origine de
l'automatisme cardiaque étant hors programme),
la résistance périphérique à
l'écoulement, variable selon les territoires, et le tonus
vasoconstricteur artériolaire,
la volémie et l'élimination d'eau et d'ions sodiques,
au niveau rénal, sans qu'aient à être connus les
mécanismes mis en jeu au niveau des néphrons.
la permanence de l'émission des messages qui contrôlent
les effecteurs et la variabilité, à chaque instant, de
ces messages entraînant une amplification ou une diminution des
activités de base de ces effecteurs.
En ce qui concerne les autres organes qui interviennent, qu'il
s'agisse des capteurs d'information, des voies conductrices, des
centres régulateurs, limités au minimum indispensable
à la compréhension des phénomènes, c'est
à travers des activités qu'ils sont mis en place.
Aucune mémorisation n'est attendue à ce sujet.
A la régulation permanente de la pression artérielle,
assurée par le système nerveux, s'ajoute, en cas de
crise, une commande des effecteurs par voie hormonale, très
rapide (adrénaline) et plus lente (hormone
antidiurétique et système rénine-angiotensine).
La mise en jeu de l'hormone antidiurétique ne fait pas appel
à des concepts nouveaux puisqu'une
neurosécrétion hypothalamique a déjà
été envisagée. Celle de l'angiotensine, à
n'introduire que dans le seul cadre de la pression artérielle,
n'implique pas les étapes de l'élaboration hormonale
à partir de la rénine. Ainsi est prise en compte la
réponse de deux types d 'effecteurs, entraînant pour
l'un - système artériolaire - une régulation
rapide assurée par la réduction temporaire de
l'irrigation de certains organes, qui ne peut se poursuivre longtemps
sans danger, et pour l'autre - rein - une régulation efficace
à long terme.
En définitive, l'élève doit être capable
d'exploiter des documents pour expliquer les réactions de
l'organisme, dans une situation précise, grâce aux
connaissances ci-dessus et à celles qui touchent le
fonctionnement d'un système de régulation, grâce
à son raisonnement et à sa maîtrise du principe
de certaines méthodes et techniques : enregistrement du pouls,
mesure de la pression artérielle. L'exploitation
d'électrocardiogrammes est, elle, hors programme.
Au cours de l'étude de ce nouvel exemple de fonctionnement
d'un système de régulation se trouvent
réinvestis aussi bien d'éventuels acquis du programme
de l'option sciences expérimentales de première S
(adaptation à l'effort) que des acquis d'autres parties du
programme de terminale S (intervention de synapses
inhibitrices).
(Les objectifs cognitifs sont ceux relatifs au fonctionnement des systèmes de régulation énoncés ci-dessus).