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La méthode
expérimentale |
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1. Principe |
Elle comporte 4 étapes: |
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on pose un problème: souvent une question |
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on imagine une hypothèse: une affirmation mais non prouvée |
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on réalise une expérience ou une
observation pour tester l'hypothèse: imaginer,
réaliser, analyser |
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on juge de la valeur de l'hypothèse (jugement): hypothèse confirmée ou infirmée |
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Les hypothèses confirmées sont énoncées sous forme de lois puis regroupées pour former des théories |
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2. Exemple sans êtres vivants |
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Les nuages contiennent de l'eau qui est douce (la pluie, la neige, la grêle ne sont pas salés). D'où vient cette eau ? Ne pourrait-elle pas provenir de la mer ? Mais celle-ci est salée. Comment de l'eau salée peut-elle donner de l'eau douce ? |
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Hypothèse principale: l'eau des nuages
vient essentiellement de la mer par évaporation |
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Principe: La présentation du résultat et de son interprétation sont appelés analyse de l'expérience. |
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Remarque: il n'y a pas de témoin car on teste un seul paramètre à la fois (il est inutile de réaliser le même montage avec de l'eau non salée au départ). |
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L'eau condensée à partir de la vapeur d'eau issue de l'eau salée est douce. Elle perd donc bien la majorité de son sel lors de la vaporisation. L'hypothèse secondaire est
confirmée (elle est scientifiquement
vraie). On peut l'énoncer sous forme d'une loi
(qui est vraie tant qu'elle n'a pas été
infirmée par une expérience): L'hypothèse principale est toujours aussi probable mais n'est pas confirmée pour autant. Comme elle est utile aux géologues et aux météorologistes on la considère comme faisant partie d'un modèle. |
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Les géologues élaborent à partir de
leurs hypothèses des modèles qui sont
comme les lois des physiciens ou des chimistes mais qui
décrivent le comportement des systèmes
naturels comme les océans, l'atmosphère, la
croûte terrestre...: |
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représentation expérimentale du modèle de formation de la pluie non salée à partir de l'eau de mer salée (in SVT, 6ème, R. Tavernier et C. Lizeaux, Bordas, 1996) Ce montage est à la fois une expérience (l'eau salée s'évapore, l'eau condensée sur le film de plastique retombe dans la coupelle centrale; on peut la goûter: elle n'est pas salée) et une représentation du modèle de formation de la pluie (douce) à partir de l'eau de mer (salée); son intérêt est évident: il permet de visualiser le modèle; son côté expérimental satisfait l'esprit scientifique de l'observateur qui est ainsi fortement poussé à adhérer au modèle. |
2. Exemple avec des êtres vivants |
1 |
P |
Quel est le comportement du lombric (ver de terre) à la lumière ? |
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2 |
H |
Le lombric est sensible à la lumière (photosensible) et la fuit (photophobe) |
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3 |
E |
Montage: Expérience 1: 16 lombrics sont
déposés à la surface du terreau humide.
Éclairage allumé. Interprétation-Conclusion: 25% des lombrics manifestent un comportement de fuite vis-à-vis de la lumière. Remarques: on a pris soin de réaliser
l'expérience 2 après la 1 et non dans l'ordre
inverse car la lampe chauffe et l'on peut considérer
que la température est à peu près la
même dans les deux expériences. Mais des
expériences complémentaires peuvent être
réalisées en remplaçant la lampe par
une résistance chauffante et en mesurant
l'éclairement (luxmètre) et la
température (thermomètre) dans les enceintes
au cours des expériences...On peut aussi critiquer
l'emploi de lombrics d'élevage qui sont
"habitués" à vivre dans des enceintes
fermées...
l'analyse des résultats globaux est encore plus intéressante notamment le cas du groupe 2 à l'obscurité: l'enfouissement d'un individu prouve que la lumière n'est pas le seul stimulus déclencheur (on peut proposer la recherche de nourriture, d'humidité...etc.) (Pour la petite histoire on notera que c'est le premier groupe non listé ici qui a mis en place l'expérience et découvert qu'il fallait humidifier le terreau et éloigner les lampes pour éviter de chauffer trop la terre, car la chaleur semble être plus répulsive que la lumière. On notera aussi la perte d'un individu la seconde semaine car ce sont les même lombrics qui ont servi aux 6 expériences plus les tâtonnements). |
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L'hypothèse n'est que partiellement confirmée. L'expérience n'est pas vraiment concluante. Les lombrics sont probablement sensibles à la lumière et certains manifestent un comportement de fuite vis-à-vis de la lumière. D'autres expériences sont nécessaires. |