PARTIE 3 (6 points)
- FÉMININ, MASCULIN
Hormone et activité sexuelle
L’activité sexuelle chez les mammifères repose sur des
phénomènes biologiques
Document 1 :
Evolution de l’activité sexuelle dans un lot de rongeurs
mâles castrés et traités à la
testostérone.
Source : d’après C.
Thibault et M-C Levasseur, la reproduction chez les mammifères et
l’Homme, INRA éditions ellipses, 2001
Document 2 :
Réponses sexuelles d’hommes ne produisant pratiquement pas de
testostérone et traités ou non par des injections de
testostérone.
Source : d’après le
dossier CNDP « Vivre sa sexualité »
Document 3 : Les
eunuques
Un eunuque est un homme castré. La castration se limite
généralement à l’ablation des testicules mais il
arrive qu’elle concerne également le pénis.
Dans l’empire ottoman et en Chine, les eunuques étaient
affectés à la garde des harems ou sérails, c’est
à dire de l’habitation dans lesquelles les épouses et
concubines d’un homme important étaient tenues à
l’écart du monde. Les hommes non castrés n’y
étaient pas admis. on pensait que la castration ôtait les
désirs sexuels et la possibilité d’accouplement..
Pourtant… si l’on en croit Voltaire : « le
kisler-aga, eunuque parfait, à qui on a tout coupé, a
aujourd’hui un sérail à Constantinople : on lui a
laissé ses yeux et ses mains, et la nature n’a point perdu
ses droits dans son cœur. Les autres eunuques, à qui on
n’a coupé que les deux accompagnements de l’organe de
la génération, emploient encore souvent cet organe. »
Source :
Voltaire, Dictionnaire philosophique, article, « Joseph »
Il semble en effet que si l’ablation des testicules intervient
après la puberté, ce qui était le plus fréquent
pour les serviteurs, il peut y avoir érection et donc accouplement.
QUESTIONS :
À partir de l’étude des documents et des connaissances,
répondre aux questions suivantes.
Pour les questions 1, 2 et 3, cocher uniquement la réponse exacte.
Question 1 :
On s’intéresse au contrôle de l’activité
sexuelle des rongeurs mâles.
L’activité sexuelle chez rongeurs mâles :
- est importante quelle que soit la concentration de
testostérone
- n’est pas dépendante des testicules
- devient nulles lorsqu’il n’y a pas de testostérone
- n’est pas sous dépendance hormonale
Réponse 3. Le
document 1 montre clairement que suite à la castration
l'activité sexuelle (2 faux car ce sont les testicules qui
produisent la testostérone) - mesurée en %
d'éjaculation !?- devient nulle en moins de 10 semaines et qu'elle
reprend environ 5 semaines après le début des injections de
testostérone.
Question 2 :
On s’intéresse au contrôle de l’activité
sexuelle de l’homme.
L’activité sexuelle chez l’Homme :
- ne dépend pas de la testostérone
- est en lien avec la quantité de testostérone
- devient nulle sans testostérone
- est la même quelle que soit la concentration de
testostérone
Réponse 2.
Question
3 :
On s’intéresse au contrôle de l’activité
sexuelle des mammifères non primates.
L’activité sexuelle chez les mammifères non
primates est :
- faiblement dépendante des hormones sexuelles
- davantage dépendante des hormones sexuelles que
l’activité sexuelle humaine
- autant dépendante du circuit de la récompense que
l’activité sexuelle humaine
- davantage dépendante du circuit de la récompense que
l’activité sexuelle humaine
Réponse
2. On serait bien en peine de trouver un élément de
réponse dans le sujet à moins que l'on considère dans
le doc 2. que l'érection et l'éjaculation n'étant pas
totalement supprimées chez les hommes déficients en
testostérone (20% de réponse sexuelle) la réponse
sexuelle serait moins dépendante du taux de
testostérone chez ces primates !!! Dans
ce cas la formulation de la question est trompeuse, même si l'on
peut s'attendre à ce que les élèves sachent tous que
l'homme est un primate. Je
crains que la réponse ne soit en fait convenue (mais conforme aux
mots du programme) si ce n'est idéologique (voir cours
de 1eS) ,
Question 4 :
Expliquer pourquoi l’accouplement était possible chez
certains eunuques et sans risque de provoquer une grossesse.
Il semblerait que si la
castration intervient après la puberté (et ne touche pas la
totalité des organes génitaux externes: glandes et
pénis, mais se limite aux testicules), l'érection reste
possible puisque celle-ci n'est pas seulement due à la
testostérone (qui n'est plus produite puisque les testicules ont
été enlevés), mais aussi au système nerveux,
ce qui rend l'accouplement possible (doc. 3). La possibilité et non
le "risque" de grossesse est nulle puisque les spermatozoïdes sont
formés dans les testicules.