PARTIE 3 (6 points) - REPRESENTATION
VISUELLE - repère 13SCELNC1
La mescaline est le principal constituant actif du peyotl, un petit cactus
brun-gris d'Amérique Centrale. Elle fait partie des perturbateurs du
système nerveux central.
Document 1 : Les effets de la mescaline
- Les principaux effets centraux de la mescaline sont l'euphorie
(sensation de bien-être et de satisfaction), un accroissement de
l'acuité sensorielle, une altération de la mémoire
à court terme, des troubles de la pensée et de la
concentration ainsi que des hallucinations. Ces effets s'accompagnent d'une
altération de la perception des formes, des couleurs, du temps et de
l'espace.
- Les principaux effets périphériques sont
l'altération de la vision, une dilatation de la pupille ainsi qu'une
augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression
artérielle et de la température corporelle.
[..,] L'intoxication aiguë peut entraîner
l'anxiété, une dépersonnalisation, une sensation de
perte de la maîtrise de soi et de son environnement et un état
de panique. Cette réaction, connue sous le nom de « mauvais
voyage » (bad trip), s'accompagne de conduites susceptibles
d'être dangereuses. L'intoxication chronique provoque, entre autres,
un syndrome d'amotivation*, des troubles de l'humeur et des
réminiscences d'hallucinations. [...]
La tolérance aux effets hallucinogènes s'installe après
quelques jours de consommation et disparaît aussi rapidement. Bien que
la dépendance physique soit absente, une dépendance
psychologique d'intensité variable peut être observée.
[...]
Extrait
modifié du site : comité permanent à la toxicomanie
Québec :
http://www.toxquebec.com/livre_drogues/fr/index_mescaline.html
* Le syndrome d'amotivation est
caractérisé par une perte d'efficacité, une
diminution de l'intérêt pour le monde extérieur et
pour les contacts sociaux, la passivité, une diminution de la
tolérance aux frustrations et une perte d'intérêt pour
l'avenir.
Source :
Sous la direction de Louis Léonard et Mohamed Ben Amar, Les
psychotropes, pharmacologie et toxicomanie. Presses de
l'Université de Montréal 2002 p. 644
Document 2 : Structures moléculaires de la mescaline et de la
sérotonine
En neurophysiologie, l'activité des neuromédiateurs, comme la
sérotonine dans le système nerveux central, est
déterminée par leur structure spatiale.
SÉROTONINE |
MESCALINE |
|
|
Site : Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sérotonine |
Site : Wikipédia
http://fr.wikipedia.oro/wiki/Mescaline |
Question 1.
Cocher uniquement la réponse exacte
Les effets de la mescaline sont dus à son action sur :
- La structure moléculaire de la sérotonine
- Les récepteurs spécifiques à la
sérotonine
- Une molécule hallucinogène de l'organisme
- Les récepteurs non spécifiques à la
sérotonine
La
réponse 2 est sans aucun doute la bonne puisque l'on sait que
TOUTES les drogues agissent en PERTURBANT LE RÔLE DES
NEUROMÉDIATEURS, soit en empêchant leur synthèse,
libération, fixation, recapture, dégradation....., mais on
peut hésiter entre la réponse 2 et 4, si l'on pense que la
mescaline ne se fixe pas sur les mêmes récepteurs que ceux
de la sérotonine. Il semblerait que la mescaline puisse se fixer
sur certains des récepteurs à la sérotonine.
Cependant il est navrant de voir que
le sujet ne donne aucun élément permettant de
répondre de façon documentée à la question
qui table plus sur l'absurdité des réponses que l'on
souhaite voir rejeter par l'élève que sur un
raisonnement : voilà où la sous-culture nous mène
!!!
On ne peut pas INVENTER le rôle d'une substance. Le document 1
permet juste d'imaginer qu'elle a des effets hallucinogènes,
mais en rien de la comparer à la sérotonine. Le document
2 ne montre que deux structures planes qui semblent
différentes, mais cette vague observation est bien insuffisante
pour justifier - ou rejeter comme cela semblerait bien plus logique -
une action sur le même type de récepteurs. Pour
voir les structures allez sur la page: Les
neurotransmetteurs, les drogues et toxines du système nerveux.
Question 2.
En vous appuyant sur quelques informations issues des documents, justifier
les dangers de la consommation de la mescaline pour la santé de
l'individu.
Comme pour toutes les drogues agissant
sur la transmission du message synaptique -
prises non pas comme médicament sur avis médical, mais
comme euphorisant, dans le but de se procurer un plaisir chimique -, la
prise de mescaline est une aliénation de sa
liberté. En modifiant les états de conscience
(sensations d'euphorie, troubles de la pensée...), en perturbant
la vision (propriétés hallucinogènes, perception
des formes, couleurs...)
et d'autres fonctions (accélération cardiaque, dilatation
de la pupille...), on altère de façon aveugle
l'équilibre des fonctions métaboliques de son organisme :
la prise d'une drogue est toujours une agression physiologique.
Même si l'on peut difficilement parler de dépendance
physique (avec l'état de manque qui
s'installe), on atteste d'une dépendance psychique
(la mise en place d'une mauvaise réponse habituelle à un
mal-être) qui va de pair avec la seconde phase observée
lors de la prise de mescaline : état de panique,
anxiété, passivité, démotivation,
dépersonnalisation... Dans le cas d'intoxication aigüe,
l'ensemble des perturbations de la personnalité - notamment dans
son aspect social- qui semblent s'installer durablement a reçu le
nom de syndrome d'amotivation. La prise de drogue est toujours un repli
sur soi et une exclusion de la composante sociale de l'être
humain.
Pour la recherche d'un plaisir sensible passager, on s'expose à
un dérèglement physiologique, à un état
psychique dangereux et asocial et à la mise en place d'un
état de dépendance psychique.