PARTIE
3 (6 points) - FÉMININ MASCULIN
Le DIU ou Dispositif Intra-Utérin
Différents moyens de contraception existent. On cherche à
comprendre comment fonctionnent les dispositifs intra-utérins.
Document 1 : deux types de DIU
Document 1 a : DIU en place
dans l'utérus
Document 1 b : description des
DIU
Les deux modèles de DIU sont en polyéthylène.
Les modèles au cuivre sont recouverts de fils ou manchons en cuivre
dont le rôle est de rendre inactifs les spermatozoïdes.
Les modèles hormonaux comportent un réservoir contenant du
lévonorgestrel. Il s'agit d'une hormone de synthèse semblable
à la progestérone.
Source: :
http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt (consulté le 22 septembre
2016).
Document 2 : on
s'intéresse aux avantages des DIU
Un DIU au cuivre n'a pas ou peu d'effet sur l'équilibre hormonal, sur
la libido (1), sur l'acné ou sur une éventuelle prise de
poids; il nécessite une surveillance minime [ ... ], il peut
être porté jusqu'à dix ans (alors qu'en France, la
pilule n'est délivrée que pour trois mois dans les
pharmacies). Le DIU hormonal, efficace pendant cinq ans, a des effets
thérapeutiques chez les femmes souffrant de syndrome
prémenstruel (2). Tous deux ont une efficacité
supérieure à 99 % (moins de 1 % d'échec) et tous deux
protègent contre l'apparition d'un cancer de l'endomètre!
Enfin, et surtout, un DIU apporte à son utilisatrice un confort
qu'aucune autre contraception, hormonale ou non, ne lui apporte en dehors de
l'implant: il la délivre
de toute préoccupation contraceptive.
Source:
Martin WINCLER « Contraceptions mode d'emploi» 2007.
(1) Libido: désir sexuel.
(2) Syndrome prémenstruel: ensemble de symptômes
précédant les règles.
Document 3 : les effets du
lévonorgestrel sur l'ovaire et l'utérus
Document 3a : effet du
lévonorgestrel sur l'endomètre
Suite à un traitement au lévonorgestrel,
l'épaississement de l'endomètre au cours du cycle est moins
important que lors d'un cycle sans traitement.
Document 3b : observation au
microscope de la glaire cervicale au milieu du cycle.
- image de gauche: chez une femme témoin,
- image de droite: chez une femme traitée au lévonorgestrel.
Source:
Sciences 1eres ES-L, Bordas 2011
QUESTIONS
Question 1
Expliquer le mode d'action des différents types de DIU et proposer un
argument en faveur du port d'un DIU par rapport à la prise de pilule
contraceptive.
Le mode
d'action du stérilet et du lénovorgestel ne sont pas des
connaissances exigibles SANS DOCUMENT. Les documents fournis ne donnent
qu'une idée incomplète et même fausse
des modes d'action (quelques éléments ici).
Le stérilet ou DIU agit avant
tout en provoquant une réaction inflammatoire au niveau de la muqueuse
utérine et donc en empêchant l'implantation d'un embryon
(effet anti-nidatoire). C'est un dispositif contragestif et non pas
contraceptif.
Le DIU au cuivre sans adjonction d'hormone est le seul
qui soit vraiment un stérilet. Le stérilet a l'avantage de
ne pas agir sur la physiologie sexuelle (sur les hormones) et donc ne
présente pas les effets secondaires des pilules hormonales (libido,
acné, prise de poids...). Quand à l'avantage de la
"délivrance de toute préoccupation contraceptive", on est
pas loin de l'oxymore puisque ce n'est pas un moyen de contraception, mais
bien de contragestion et qu'il n'y a aucune libération dans l'acte
d'empêcher la nidation d'un embryon en cours de
développement, ce qui le conduit inévitablement à la
mort. Parmi les inconvénients habituellement cités :
saignements, infections (et risque
de grossesse extra-uétrine), déplacement du stérilet,
perforation... L'efficacité
de plus de 99% (0,6%
de gestation malgré la présence d'un stérilet)
siginifie que sur les très nombreuses femmes qui portent un
stérilet, il y aura de nombreuses gestations non
désirées (6 pour 1000, 60 pour 10.000, 600 pour 100.000,
soit 10.800 naissances pour les 1,8 millions de femmes portant un
stérilet en France.... ).
Le DIU au lévonorgestrel est tout
simplement un moyen de diffuser sur le long terme cette substance
contraceptive et contragestive. Il
y a de nombreux types de stérilets avec de nombreuses hormones
artificielles délivrées et non pas un seul type (quelques
éléments ici).
Le document 3 montre -
de façon analogique, car les élèves savent bien que
ces photos au MEB ne sont pas celles prises à partir d'une glaire
récupérée chez une femme sous
lénovorgestrel, mais celles prises chez une femme sans
contraception hormonale, mais à deux moments du cycle
utérin - bien l'action contraceptive
puisque la modification de la glaire cervicale (qui devient cassante et
abondante) empêche les spermatozoïdes de passer au niveau du
col et donc la fécondation d'avoir lieu. La diminution de
l'épaisseur de l'endomètre sous lénovorgestrel
(document 3a) reflète l'action contragestive
du lévonorgestrel qui empêche la nidation. Cette hormone agit
aussi sur la sécrétion des hormones hypophysaires et sur
l'ovulation (action contraceptive).
Je crois avoir lu que le cuivre du stérilet est toxique non
seulement pour les spermatozoïdes, mais aussi pour les embryons qu'il
tue, mais encore pour la mère (même
si certains parlent d'intolérance au cuivre alors qu'il sagit
d'un élément étranger et toxique placé
dans un organe de gestation, on est loin de l'intolérance
alimentaire) et que c'est pour cela que l'on a
tenté de le remplacer par un stérilet hormonal avec tous les
effets secondaires habituels des pilules au lénovorgestrel.
Il
est important de ne pas utiliser le mot contraception dans un sens
élargi erroné. La contraception
empêche la fécondation. La contragestion
empêche la gestation d'un embryon vivant et le conduit à la
mort : c'est clairement un avortement. Cours ici
et schéma là.
L'actualité récente (fin 2017-début 2018) donne tout
leur sens aux mises en garde ci-dessus : les scandales des DIU hormonaux
intratubaires des marques
Essure et Mirena
(commercialisées par Bayer) qui mettent en danger leurs 300.000
utilisatrices en France (chiffres de la grande presse.... à
confirmer). Ces DIU sont des dispositifs qualifiés de
"méthodes de stérilisation tubaire" et certainement pas de
contraception comme l'écrivent souvent les journalistes. Ils
fonctionnent en empêchant la nidation, ce sont donc des
méthodes contragestives ou abortives. Leur
implantation mixte utérus - trompes de
Faloppe provoque des
dommages irréversibles et, une fois retirés, il n'existe
aucune garantie que les trompes puissent à nouveau fonctionner : on
doit les classer parmi les méthodes de stérilisation
définitive.
Et comme le dit sans vergogne le communiqué de la firme
Bayer "aucune méthode
contraceptive n'est sans danger". D'une part il ne s'agit pas de
contraception, mais de contragestion-stérilisation et d'autre part
le danger n'inclut habituellement pas la destruction des organes, un
état maladif chronique, voire la mort. L'emploi volontaire d'un
vocabulaire inapproprié permet de suspecter que l'on a toujours
menti aux femmes en leur parlant de rapport
"bénéfice-risque" comme s'il s'agissait d'un investissement
pour la femme. Femme, où est la libération que l'on t'a
vendue ?
Question
2
Citer un moyen de contraception qui, de même que le DIU au cuivre,
n'utilise pas d'hormone.
Puisqu'il
ne s'agit que de citer, vous pouvez juste donner le nom :
l'utilisation d'un
préservatif, d'une cape cervicale, ou d'un diaphragme.