PARTIE 3 (6 points) - FÉMININ - MASCULIN
Document
de
référence
: Message
trouvé
sur un forum
de discussion.
«
J'ai dû
prendre la
pilule du
lendemain il y
a quelques
semaines, et
je n'arrive
pas à
m'en remettre.
Pour moi, la
prendre,
ça veut
tout
simplement
dire que si
bébé
il y a eu, je
me suis faite
avorter. Mon
compagnon ne
comprend pas
du tout mon
opinion. Pour
lui, c'est
juste le
rattrapage
d'un accident
[…]
»
Source :
http://forum.aufeminin.com)
On
a
touché
le fond !!!!
Document
1 : Extrait de
la notice
d'une pilule
du lendemain :
NORLEVO
La substance
active est le
lévonorgestrel.
Les autres
composants
sont le
lactose
monohydraté,
l'amidon de
maïs, la
povidone, la
silice
colloïdale
anhydre, le
stéarate
de
magnésium.
Le
lévonorgestrel
appartient
à un
groupe de
médicaments
appelés
progestatifs.
Chaque
boîte de
NORLEVO 1,5mg
contient un
comprimé
de 1,5 mg de
lévonorgestrel.
Cette
contraception
d'urgence doit
être
utilisée
le plus
tôt
possible, de
préférence
dans les 12
heures et au
plus tard dans
les 72 heures
(3 jours)
après
le rapport
sexuel non
protégé,
ou en cas
d'échec
de la
méthode
de
contraception.
Il est plus
efficace si
vous le prenez
dès que
possible
après
un rapport
sexuel non
protégé.
NORLEVO ne
permet
d'éviter
une grossesse
que si vous le
prenez dans
les 72 heures
qui suivent un
rapport sexuel
non
protégé.
Il ne
fonctionne pas
si vous
êtes
déjà
enceinte.
Document 2 :
Graphique
montrant les
variations de
la
concentration
de LH au cours
du temps chez
une femme sans
traitement et
chez une femme
après
un traitement
au
lévonorgestrel.
(D'après
http://svt.ac-dijon.fr
,
adapté
de l'article
original
"Emergency
contraception
with
mifepristone
and
levonorgestrel
: mechanism of
action",
Marions et al.
(2002),
Obstet.
Gynecol, 100 :
65-71 -
http://www.snv.jussieu.fr/vie
(18/09/2009))
LH est une
hormone
naturelle
sécrétée
par
l'hypophyse
LH0: jour du
pic de LH chez
une femme sans
traitement
LH + 2:
deuxième
jour suivant
le pic de LH
chez une femme
sans
traitement ...
QUESTION :
À
l'aide des
documents 1 et
2 et de vos
connaissances,
rédigez
un message
expliquant
à cette
internaute en
quoi la prise
de la pilule
du lendemain
ne peut pas
être
considérée
comme une
interruption
volontaire de
grossesse.
Un
avortement
(IVG) est -
comme le nom
"soft"
l'indique -
une
interruption
de grossesse.
Une grossesse
se
définit
comme un
état de
la femme
possédant
un embryon EN
COURS DE
NIDIFICATION
ou
complètement
NIDIFIÉ
au niveau de
sa muqueuse
utérine.
Si l'on
empêche
la nidation,
on agit contre
la gestation,
même
s'il est
difficile de
parler de
grossesse
puisque
justement la
nidification a
été
perturbée
et suivie d'un
rejet de
l'embryon, ce
qui est un
avortement.
Le lévonogestrel
est
un progestatif
de
synthèse
qui - comme le
sujet ne le
dit pas - agit
à une
dose 50 fois
supérieure
à celle
d'un
contraceptif
quotidien
(à base
de
progestatif,
voisin de la
progestérone,
l'hormone
secrétée
pendant la
phase
lutéale
puis pendant
la grossesse)
et a un double
rôle :
-
empêcher
l'ovulation
(seul
rôle
présenté
ici)
- et
empêcher
la nidation
(mais on ne
sait pas
très
bien à
quelle
étape
de la nidation
il intervient)
: il est
clairement
considéré
comme un contragestif*.
En
présentant
un seul des
rôles,
on avalise une
désinformation
et donc une
présentation
biaisée
des
données
"scientifiques".
Pour un
dossier
sérieux
voir le site
de snv jussieu
,
même si
on peut
émettre
de
sérieuses
réserves
sur la
position
morale des
auteurs,
notamment sur
la page
générale
de
présentation
des 2
substances
abortives.
D'après le seul document fourni, l'élève ne peut qu'affirmer que le lévonogestrel a un rôle sur la sécrétion de LH lorsqu'il est pris avant l'ovulation : il supprime le pic ovulatoire et donc empêche la libération de l'ovocyte II fécond. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, il peut être considéré comme un contraceptif puisqu'il empêche l'ovulation et non comme un contragestatif*.
Une fois encore, dans ces questions délicates de liberté de conscience, la science n'est pas d'un grand secours pour la qualification morale d'un acte. On pense qu'il existe de très nombreux ovocytes fécondés (et donc d'embryons) naturellement - et qui peuvent pour certains avoir commencé leur développement dans les trompes (la nidification intervient normalement le 7ème jour) - qui ne peuvent nidifier et sont rejetés (pour cause d'anomalie par exemple). Ces cas de rejets naturels ne sont bien sûr pas considérés comme des avortements. Deux événements identiques n'ont donc pas la même qualification morale. La qualification morale vient de la finalité (la fin de l'acte humain : ce POUR QUOI on agit) : dans un cas, on souhaite - ou l'on ne s'oppose pas tout au moins à - la gestation et dans l'autre, on empêche la gestation. C'est pour cela que la contraception possède une qualification morale très voisine de la contragestation. La liberté humaine c'est la capacité de l'homme à choisir le bien, c'est-à-dire la fin la plus haute que lui présente son intelligence et à laquelle adhère sa volonté.
*contragestif
d'après
mon
dictionnaire Antidote
a
comme
étymologie
contre-(pro)gest(térone).
Mais je pense
qu'il est
employé
d'une
façon
plus
générale
et plus exacte
étymologiquement
pour signifier
contre-gestation.
La contragestion
désigne
une
méthode
qui vise
à
empêcher
ou a
interrompre la
gestation (on
utilise
parfois contragestation
à tort
semble-t-il),
et donc toutes
les
méthodes
qui
interviennent
sur l'embryon
depuis le
stade une
cellule
(après
la
fécondation).
La
conception
(du latin conceptus
= contenir
entièrement)
désigne
davantage le
moment de la
fécondation
dans la vie
humaine.
Pour ces
annales
zéro il
y avait un barême
officiel
surprenant
étant
donné
les attentes
qui ne sont
pas
explicitées
dans la
question : Qualité
de la
rédaction
du message
à
l'internaute :
Prise en
compte de la
problématique :
pilule du
lendemain et
IVG (lien avec
le message
« je
me suis faite
avorter) 1
point
Saisie
d'informations
dans le
document
1 en lien
avec la
problématique Remarque
: Les
trois
données
sont
saisies :
1 point
Saisie
d'informations
dans le
document 2 en
lien avec la
problématique La
comparaison
est
précise
et la
disparition du
pic est
repérée :
1 point
Apports
de
connaissances : Les
deux sont
exigés :
1 point
Mise
en relation
des
informations
et des
connaissances : Un
seul lien est
présent :
0,5 point
- NORLEVO
contient un
progestatif
-
contraception
d'urgence
à
prendre
rapidement
(dans les 3
jours )
après
le rapport
sexuel,
- n'agit pas
si la
grossesse a
déjà
démarré
on voit que le
concepteur du
sujet avalise
- probablement
de
façon
inconsciente -
l'idée
que l'empêchement
d'une nidation
(et donc une contragestion)
peut
être
apellée
"contraception",
ce qui est
inexact (la
contraception
empêche
la
fécondation,
ici on
empêche
un embryon de
nidifier). Le
terme
"contraception
d'urgence",
à
éviter
absolument,
n'a aucune
valeur et
désigne
sans aucun
doute un
avortement.
De la
même
manière,
la grossesse
ne commence
pour cet
auteur que si
la nidation
est
commencée,
ce qui n'est
pas faux, mais
c'est une
conception qui
ne
s'intéresse
qu'au point de
vue de la
mère.
Du point de
vue de
l'embryon, le
développement
est
commencé
depuis la
fécondation,
c'est pour
cela que l'on
peut parler d'avortement
(du latin
impérial
avortare
= avorter =
être
empêché
d'aboutir)
mais pas d'interruption
de grossesse
de ce cas
d'empêchement
de la
nidation.
Comparaison
avec des
valeurs
chiffrées
disparition du
pic de LH sous
levonorgestrel
La comparaison
manque de
données
chiffrées
mais le pic
est
identifié :
0,5 point
Le pic n'est
pas
repéré :
0
Le pic de LH
déclenche
l'ovulation.
Une grossesse
correspond
à une
implantation
de l'embryon
dans
l'utérus
- Lien prise
de la pilule
du lendemain
et son contenu
en
progestatifs,
la suppression
du pic de LH
et l'absence
d'ovulation
- Lien entre
l'absence
d'ovulation
donc de
grossesse et
le fait que la
pilule du
lendemain ne
soit pas un
avortement
Les deux liens
sont
présents
mais mal
enchainés :
1 point
Les deux liens
sont
présents
et la
chronologie
bien
respectée :
2 points