PARTIE
1 (8 points)
- REPRÉSENTATION
VISUELLE
Un entraînement
permettant
d’améliorer
la perception
visuelle.
Depuis quelques
années, de
nouvelles
thérapies
promettent de
pouvoir se
passer de
lunettes pour
voir de près
après un
certain âge.
Ces thérapies
s'appuient sur
un entraînement
consistant à
exercer sa
vision en
reconnaissant
des taches
typiques, ou des
lettres dans
différentes
configurations.
Exemple
d’entraînement
à pratiquer
régulièrement
sur un écran
d'ordinateur, de
tablette ou de
smartphone :
Une tache doit
être repérée
entre deux
formes lors
d'une très
courte
apparition.
On cherche à
expliquer
comment un
entraînement
visuel peut
améliorer la
vision après un
certain âge.
Document 1 :
Variation de
l’acuité
visuelle de
près en
fonction de
l’âge
sans
entraînement
visuel
D'après
scientific
reports,
Nature
février 2012
L’acuité
visuelle est une
grandeur qui
permet de
mesurer la
capacité de
l’œil
à discriminer
deux points
distincts.
Document 2 :
Données
obtenues sur
des personnes
âgées de 47
à 55 ans lors
d’un
programme
d'entraînement
visuel
D’après
scientific
reports,
Nature
février 2012
* Capacité
d’accommodation
de l'œil =
capacité à
faire varier sa
vergence en
dioptrie. ** Une
correction
optique de près
est
habituellement
nécessaire
lorsque le
besoin en
correction est
supérieur à 1
dioptrie.
Les personnes
entraînées ont
réalisé des
exercices
visuels à
raison de trois
séances de 30
min par semaine
pendant 3 mois.
Un suivi
rigoureux de
l'entraînement
est nécessaire
pour obtenir les
résultats
ci-dessus.
Document
3 : Traitement
de
l'information
visuelle par
le cerveau
Document 3a :
Localisation
et rôle de
certaines
aires
cérébrales
D'après
Banque de
schémas SVT
Document 3b :
Effet d'un
entraînement
visuel sur le
cerveau
Sept personnes
ont suivi
pendant 6 jours
un protocole
d’entraînement
visuel
consistant en un
test
d’identification
de lettres. On
mesure ensuite
leurs
performances à
ce test, ainsi
que l'activité
des cellules de
leur cerveau,
grâce à la
technique d'IRMf
(Imagerie par
Résonnance
Magnétique
fonctionnelle).
D'après
Neuron, juin
2005
COMMENTAIRE
RÉDIGÉ :
Une personne
âgée de 55 ans
a besoin depuis
quelque temps de
lunettes pour
lire son
journal. Après
avoir suivi un
programme
d'entraînement
visuel sur son
smartphone, elle
s'aperçoit
qu'elle peut se
passer de
lunettes et
pense que ses
yeux sont
devenus plus
performants pour
lire le journal.
Expliquer le
principe de la
correction
visuelle de
cette personne
avant le
programme
d'entraînement
visuel ainsi
que les effets
et les limites
de celui-ci.
Vous
développerez
votre
argumentation
en vous
appuyant sur
les documents
et vos
connaissances.
ÉLÉMENTS
DE CORRECTION
À 55
ans il est
fréquent
(doc 1) que
l'acuité
visuelle
diminue en
dessous de
0,34
dizièmes
qui est
considérée
ici comme la
limite pour
être en
capacité
de lire le
journal sans
lunettes.
Cette
limitation est
due
principalement
au
vieillissement
du cristallin
et à sa
capacité
à se
déformer
pour
accomoder.
C'est ce que
l'on appelle
la presbytie
liée
à
l'âge.
Dans le
document 2 le
groupe
témoin
de personnes
âgées
de 47 à
55 ans
présente
une
acuité
visuelle
moyenne de
0,41
dizièmes,
ce qui est
suffisant pour
lire le
journal, mais
en
conséidérent
leur
capacité
d'accommodation
moyenne de 0,6
dioptries, on
considère
qu'ils
nécessitent
une correction
de +2
dioptries pour
la vision de
près et
donc le port
de verres
correcteurs de
type
convergents.
La correction
visuelle du
groupe de
personnes de
47 à 57
ans qui
suivent le
programme
d'entraînement
ne
permet pas de
corriger la
capacité
d'accommodation
du cristallin
(qui
reste stable
à 0,6
dioptries, ce
qui indique
que le
cristallin
perd de
façon irrémédiable
de sa
souplesse avec
l'âge).
Par contre l'acuité
visuelle est
fortement
augmentée
(passe de 0,41
à 0,65
dizièmes)
ce qui indique
que le gain se
situé
autre part que
dans le
cristallin et
donc que
l'acuité
visuelle ne
dépend
pas seulement
des
capacités
optiques du
cristallin. Le
gain est tel
que l'on
considère
que la
correction de
0,75 dioptries
rend inutile
tout port de
lunettes chez
ce groupe de
patients
entraînés
régulièrement.
Le sujet
semble ne pas
préciser
qu'il est
très
probablement
nécessaire
de continuer
l'entraînement
à vie
pour conforter
la diminution
de
l'acuité
visuelle, qui
de toute
façon
s'amenuisera
avec
l'âge su
fait de la
perte de
souplesse du
cristallin.
Le document 3b
suggère
que le gain de
l'acuité
visuelle
réalisée
grâce
à
l'entraînement
serait du
à l'augmentation
de
l'activité
de cellules
des aires
visuelles V1
et V2.
Cette
activité
à
été
mesurée
par IRMf
(Imagerie par
Résonnance
Magnétique
nucléaire
Fonctionnelle),
qui
utilise les
propriétés
magnétiques
des atomes
d'hydrogène
de la
molécule
d'eau pour
mesurer - dans
un fort champ
magnétique
faiblement
perturbé
-
le flux
sanguin
corrélé
à
l'activité
cellulaire.
En effet
l'IRMf
révèle
chez les
individus
entraînés
réalisant
le test de
lecture
rapide, une
activité
fortement
augmentée
dans ces aires
par rapport au
groupe
témoin
de patients
non
entraînés.
Ces
résultats
ne sont pas
des preuves
définitives
qui
permettraient
de comprendre
comment
l'entraînement
améliore
l'acuité
visuelle, mais
il renforce
l'idée
que la vision
est bein un
phénomène
complexe qui
met en jeu non
seulement des
éléments
optiques
(cornée,
cristallin,
humeurs), mais
aussi des mécanismes
nerveux
situés
au niveau de
la
rétine
(qui est une
portion de
cerveau au
fond de
l'œil)
et des centres
visuels
(relais et
centres
corticaux). La
vision n'est
pas seulement
la
réception
d'une image,
mais bien l'élaboration
d'une
sensation
complexe
cérébrale.