PARTIE 3 (6 points) - NOURRIR
L’HUMANITÉ
Détecter des aliments avariés avec son
téléphone portable.
Les scanners alimentaires de poche sont des appareils permettant de
détecter certaines substances et permettant de déterminer la
qualité et la fraîcheur d’un aliment comme la viande ou
le poisson.
On s’intéresse à leur principe et aux limites de leur
utilisation.
Document 1 : Informations sur
les infections alimentaires.
Les taxi-infections alimentaires*
surviennent généralement à la suite de
négligences comme une rupture de la chaîne du froid. Souvent,
elles mettent en cause des mets préparés à base de
viande ou de poisson. Selon l’Agence Française de
Sécurité des Aliments, on estime le nombre de victimes de
taxi-infections alimentaires à environ 250 000 par an en France. Les
conséquences peuvent aller du simple trouble gastro-intestinal
à des complications graves pouvant nécessiter une
hospitalisation.
Taxi-infection alimentaire* : infection causée par
l’ingestion d’aliments contaminés par certains agents
infectieux (par exemple des bactéries) ou par leurs toxines.
Document 2 : Principe du
scanner alimentaire
Pour utiliser un scanner de poche, il faut le pointer sur un morceau de
viande ou de poisson afin qu’il mesure différents
paramètres : température, humidité, taux
d’ammoniac et d’autres composés. Ces informations sont
ensuite transmises via Bluetooth à une application installée
sur un téléphone portable ou sur une tablette.
La fiabilité de ce nouveau type de scanner n’est pas encore
garantie.
Document 3 : Évolution
de la quantité d’ammoniac dégagé par un
échantillon alimentaire
La plupart des bactéries intervenant dans les toxiinfections
alimentaires sont présentes initialement dans les aliments et sont
capables de dégrader les protéines de la viande ou du poisson
afin d’assurer leur métabolisme. Elles génèrent
ainsi des déchets métaboliques comme l’ammoniac, un
composé très volatile, non toxique à faibles doses.
Des résultats similaires peuvent être observés sur des
échantillons de viande.
Courbe présentant le taux
d’ammoniac libéré par un échantillon de poisson
en fonction du temps.
Source: d’après fao.org
Remarque
: vous noterez que l'ordonnée de la courbe indique "ammoniaque "
(et donc la base NH3aqueux ou NH3.H2O ou
NH4OH) et non pas le gaz ammoniac (NH3). Ce qui ne
change pas grand chose vu le peu de précision des
éléments apportés et donc du raisonnement demandé.
QUESTIONS : A partir des informations des documents et de vos
connaissances :
Les
éléments de correction sont donnés sous
réserve, j'avoue ne pas trop savoir ce que le concepteur du sujet
à pu vouloir exiger.... On est tellement loin des sciences de la
vie.
Question
1 :
Expliquer de quelle façon le scanner de poche peut
détecter si une viande ou un poisson présente un danger pour
la santé du consommateur.
Le scanner de poche
détermine certains paramètres qui peuvent
indiquer une contamination bactérienne et donc pouvant causer une
taxi-infection. Par exemple le taux d'ammoniac (gaz)
libéré par un poisson. La température
peut aussi être un bon indicateur, notamment si le produit doit
avoir été conservé dans une chaîne du froid.
Question 2 :
Discuter de l’utilisation du scanner de poche comme outil
utile en termes de santé publique.
L'utilisation individuelle
d'un scanner de poche est plus que délicate. Quel commerçant
acceptera que l'on teste devant lui la qualité de ses produits ?
Cette technique ne fonctionne que si le produit n'est pas
protégé (et accessible). Si le test intervient chez soi
après l'achat, cela ne peut servir que pour vérifier
l'état de conservation d'un produit. Le nez n'est-il pas
déjà un scanner autrement plus performant que le scanner de
poche ? Sans parler du goût et de la vue : tous les sens
coordonnés permettent d'avoir une excellente idée de la
comestbilité d'un met. Que l'on songe par exemple à la nutrition
consciente : ceux qui font confiance à leur envie et
goût pour choisir le bon aliment dont son organisme a besoin
à tel instant.
De plus les paramètres mesurés sont-ils vraiment pertinents
? Le taux d'ammoniac issu de nombreuses réactions
métaboliques naturelles n'indique pas forcément un risque
d'infection (les "bonnes" bactéries inoffensives sont plus
fréquentes que les germes pathogènes ou toxiques dans la
nature), mais peut seulement aider à la connaissance de la
durée de conservation (mais sous quelles conditions cette
conservation s'est-elle été faite ? Un poisson
conservé au frais voit le métabolisme de la plupart de ses
populations bactériennes decroître ou même
s'arrêter - la courbe du document 3 est certainement obtenue
à température ordinaire...).
Quant à la liaison Bluetooth et l'affichage sur une application
d'un téléphone portable, ce n'est qu'un gadget
technologique. Ce n'est pas le téléphone qui détecte
des paramètres physiques, mais un outil de mesures physiques qui
lui est associé !!!!
Remarque
:
j'ai trouvé aussi bien toxi-infection que taxi-infection
sur internet et aucune définition prégnante... pour
l'instant ; donc je suppose que ces deux mots sont équivalents: une
infection bactérienne avec production de toxines (ou de produits
toxiques au sens large).