PARTIE 3 (6 points) - FÉMININ - MASCULIN

Depuis quelques mois madame et monsieur C ne parviennent pas à avoir un enfant. En surfant sur un blog madame C découvre une méthode qui lui permet de prévoir la date d'ovulation et donc de connaitre sa période de fertilité. Cette méthode repose sur l'utilisation de la courbe de températures.

 

Document 1.1 : courbe de températures théorique

La température corporelle au réveil varie selon la période du cycle menstruel :

Ce « plateau thermique » qui suit l'ovulation et se maintient pendant la grossesse est lié à l'augmentation de la concentration en progestérone dans l'organisme de la femme.

 

Document 1.2 : courbe de températures de madame C

Pour réaliser ses courbes de températures, madame C prend soin de suivre les conditions de validité de la méthode :

 

 

 

 

Malgré l'utilisation de la courbe de température madame et monsieur C ne parviennent toujours pas à avoir un enfant. La pharmacienne de madame C lui propose d'utiliser un test d'ovulation pour repérer la période la plus fertile de son cycle. Le principe du test d'ovulation consiste à mesurer dans l'urine la concentration de l'hormone hypophysaire lutéinisante LH qui est présente dans les urines dès le premier jour du cycle,

La pharmacienne lui indique également que la durée de vie des spermatozoïdes est de deux à cinq jours dans les voies génitales et celle de l'ovocyte de vingt-quatre heures après l'ovulation.

 

Document 2 : dosage des hormones hypophysaires et évolution de la température au cours d'un cycle menstruel

 

 

 

Document 3 : résultats possibles avec les bandelettes du test

Les tests d'ovulation sont en vente dans les pharmacies. Le plus souvent, le kit comprend le matériel nécessaire pour 7 dosages. Leur fiabilité est de 90 %, à condition de respecter scrupuleusement le mode d'emploi du fabricant.

Les tests d'ovulation se font sur 7 jours (à raison d'un test par jour). On essaie de les faire commencer 4 jours avant la date présumée d'ovulation qui varie suivant la longueur de cycles.

Il faut mettre en contact les bandelettes avec l'urine, attendre quelques minutes avant de lire le résultat.

Le test est positif si deux traits apparaissent sur le bâtonnet test, il est négatif s'il n'apparaît qu'un trait Il est recommandé de ne pas trop boire avant d'utiliser un test d'ovulation afin d'éviter de diluer l'hormone LH dans l'urine.

Un test positif, annonce une ovulation dans les 12 à 36 heures.

Remarques:
Sans s'appesantir sur le côté artificiel volontairement débilitant (« En surfant sur un blog madame C découvre une méthode...») les courbes sans unités sur les axes des ordonnées.... la mauvaise qualité des images..... on ne peut que déplorer un tel sujet qui n'est pas fait pour encourager une VRAIE culture scientifique.

 

QUESTION 1 :
Si on admet que beaucoup de femmes ont des cycles de durée variable, expliquer pourquoi l'utilisation par madame C de sa courbe de températures peut lui permettre d'utiliser au mieux son test d'ovulation.

Corrigé personnel

Dans les 2-3 jours qui suivent l'ovulation, la température moyenne corporelle augmente de quelques degrés (doc 2). Si l'on suit les recommandations (doc 1.2), la prise quotidienne de température permet donc de construire un graphe et d'anticiper cette augmentation de température. Cependant, si l'on attend l'augmentation de température pour tenter un rapport fécondant, et sachant que l'ovulation suit le pic de LH-FSH d'environ 1 jour, l'ovocyte II (ovulé) risque d'avoir perdu sa capacité à être fécondé (voir conseils du pharmacien) même si les spermatozoïdes sont alors au maximum de leur fécondance.
Le test d'ovulation est relativement onéreux et Mme C n'a que 7 essais. Elle ne peut donc pas l'utiliser quotidiennement, mais il lui faut choisir le moment le plus proche de l'ovulation. L'avantage du test par rapport à la courbe de température est la mesure directe de la LH et donc le repérage précis du jour réel de l'ovulation (ovulation dans les 12-36 heures autour du pic détecté et non décalé de 2-3 jours), ce qui permet d'envisager un rapport fécondant ce même jour avec un ovocyte II (ovulé) au meilleur de ses "capacités".
On peut noter tout de même que la fiabilité n'est pas très grande (on fait un dosage et non juste la détection d'une substance) et que le délai de 12-36h entre le pic de LH et l'ovulation est soumis à une certaine variabilité.

Il est donc nécessaire de suivre la température quotidiennement et de tracer sa courbe pour anticiper l'ovulation. Il n'est pas précisé dans le sujet si Mme et M. C ont tenté un rapport synchronisé avec ces mesures.... ce qui rend la question un peu inutile.

Remarques:
On peut d'abord noter que la méthode des températures même très fiable, étant donné qu'elle repose sur un phénomène physiologique général ; l'ovulation s'accompagne d'une augmentation de quelques dixièmes de degrés de la température MOYENNE du corps, et même très facile à mettre en œuvre, reste relativement difficile d'utilisation. La température moyenne corporelle varie selon sa période de cycle utérin (règle et phase proliférative; période sécrétoire) ce qui correspond aussi à peu près aux périodes ovariennes préovulatoire et post-ovulatoire. iI semblerait que cela soit dû à l'
ovulation qui est avant tout une réaction inflammatoire qui se continue pendant la formation du corps jaune (avec sécrétion de progestérone) jusqu'à ce qu'il commence à se dégrader (environ 15 jours après l'ovulation, moment où les règles apparaissent du fait de la baisse simultanée des taux de progestérone et d'œstrogènes.
Les facteurs rendant difficile l'application sont les suivants :
- la variabilité individuelle touche d'abord la température moyenne : chaque femme possède une température moyenne qui n'est bien sûr pas exactement de 37°C ,mais peut se situer quelques dixièmes en dessous ou au-dessus de cette valeur. Mais cela ne change rien à la méthode.
- une grande variabilité que l'on pourrait qualifier de physiologique repose sur l'état de santé, fatigue... de chacune. Elle ne peut être évacuée. C'est pour cela que des firmes proposent des systèmes électroniques d'enregistrement afin de suivre sur un très long laps de temps la température. En tout cas il semblerait que dans le cas de Mme C les principes d'utilisation correcte du test aient été suivis.
- la variabilité touche enfin la date d'ovulation, plus précisément la durée de chaque cycle ovarien. Au sein de chaque ovaire en alternance, la maturation de quelques centaines de follicules primordiaux pour arriver à l'ovulation d'un seul follicule mûr au bout de quelques 2 mois 1/2, est un phénomène long et complexe qui repose sur la maturation de certains follicules et la dégénérescence d'autres sans que les mécanismes en soient clairement élucidés. On sait qu'un stress, un grave chagrin, un accident, etc.peuvent provoquer une ovulation avancée ou retardée, voire une double ovulation, un ovocyte II en même temps pour chaque ovaire. La régularité des cycles est souvent très mauvaise à la puberté, mais augmente par la suite. Il est donc tout à fait compréhensible que les durées des cycles soient variables si Mme C est très jeune (ce que l'on ne sait pas).

 

Après s'être intéressé au cas de monsieur et madame C., on élargit l'étude à d'autres hormones impliquées dans la maîtrise de la procréation.
QUESTION 2 :
On s'intéresse à la progestérone et aux variations de sa concentration au cours du cycle menstruel, sans prise de pilule.

En utilisant vos connaissances relatives aux rôles des hormones naturelles dans la reproduction humaine, compléter les phrases suivantes :

La progestérone est une hormone ovarienne présente dans le sang : Cochez uniquement la réponse exacte

  1. à très forte concentration tout au long du cycle
  2. à très faible concentration tout au long du cycle
  3. forte concentration en phase pré-ovulatoire
  4. à forte concentration en phase post-ovulatoire

C'est la réponse 4 qui est seule valable.

QUESTION 3 :
On s'intéresse au mode d'action de la pilule contraceptive.

La pilule contraceptive bloque la maturation de l'ovaire et donc l'ovulation. Elle agit en provoquant : Cochez uniquement la réponse exacte

  1. une augmentation conjointe de la production des hormones hypophysaire FSH et LH
  2. une baisse de la production de l'hormone hypophysaire FSH seule
  3. une baisse conjointe de la production des hormones hypophysaires FSH et LH
  4. une augmentation de la production de l'hormone hypophysaire LH seule

Cette question sans aucun support documentaire est pour le moins surprenante. Personnellement je serais bien incapable d'y répondre.
D'abord parcequ'il n'existe pas une mais DE NOMBREUSES pilules contraceptives qui agissent de façon différente et pas toujours bien connue. Il ne faut oublier que même minidosées les pilules contraceptives délivrent des taux d'hormones synthétiques BIEN SUPÉRIEURS aux taux physiologiques et que l'on ne peut donc pas se baser sur le raisonnement d'un (rétro)contrôle exercé par les hormones synthétiques sur les taux des hormones naturelles. Il y a sans aucun doute une action sur le système hypothalamo-hypophysaire, mais pas ANALOGUE à celui exercé par les hormones naturelles comme l'œstradiol.
Ce n'est pas la première fois qu'une question de QCM est bâtie en prenant une phrase du cours acceptable par tous - dans un environnement cognitif donné - puis en construisant des variantes sans queue ni tête (en changeant un mot ou deux), variantes censées être fausses. Cette méthode de QCM est inadéquate est doit absolument être évitée. Mes propres QCM sont parfois aussi navrants, mais ici il s'agit du bac !!!!

Il semblerait qu'au vu des courbes habituellement fournies (voir ici) les taux de FSH et de LH sont grandement diminués en cas de prise d'œstrogènes et/ou progestérone synhétiques.. C'est donc la réponse 3 qui me semble la plus sensée.