Un jeune
garçon
qui voit bien,
de près
comme de loin,
ressent
fréquemment
des maux de
tête.
Ceux-ci pouvant
être le
signe d’un
défaut
visuel
masqué,
il consulte un
ophtalmologiste.
Pour
établir
son diagnostic,
le
médecin
examine les yeux
de
l’enfant
après lui
avoir
administré
un collyre.
Suite à
l’examen,
l’enfant
est
ébloui et
voit trouble, ce
qui restera
passager.
L’ophtalmologiste
lui prescrit par
ailleurs des
lunettes.
On cherche
à
expliquer les
troubles visuels
passagers
(éblouissement,
vision trouble)
et durables
(défaut
visuel) de
l’enfant.
Document
1 :
Schéma
de
l’œil
simplifié
et trajet des
rayons en
vision de loin
Document
2 :
Description
des effets du
collyre
utilisé
pour
l’examen
ophtalmologique
Ce collyre est
responsable
–
d’une
dilatation de la
pupille, dont le
diamètre
s’ajuste
habituellement
en fonction de
l’intensité
d’éclairement,
–
d’un
relâchement
suivi
d’une
paralysie des
muscles
ciliaires, dont
la contraction
permet
habituellement
de bomber le
cristallin.
Document
3 : Effets de
l’éclairement
sur la
stimulation
des
photorécepteurs
Intensité
d'éclairement
Etat
des
cônes
Etat
des
bâtonnets
sans
collyre
avec
collyre
sans
collyre
avec
collyre
Faible
(nuit)
-
+
+
++
Moyenne
(clair de
lune)
+
++
++
saturés
Importante
(lumière
du jour)
++
+++
saturés
saturés
Légende
:
– : non
stimulés
+ à +++ :
stimulés
faiblement
à
fortement
Saturés :
soumis à
une stimulation
maximale
Document
4 :
Prescription
de
l’ophtalmologiste
ORDONNANCE DE
LUNETTES
Une paire de
lunettes avec
monture
Œil droit
: + 1,00 δ
Œil gauche
: + 1,50 δ
COMMENTAIRE
RÉDIGÉ
: Expliquer
précisément
les troubles
visuels
passagers
(éblouissement,
vision
trouble) et
durables
(défaut
visuel) de
l’enfant. Vous
développerez
votre
argumentation
en vous
appuyant sur
les documents
et vos
connaissances.
Éléments
de correction
Les troubles
passagers
sont dus au collyre
seul et donc
à la
dilatation de
la pupille et
à
l'impossibilité
de l'œil
à
accommoder du
fait de la
paralysie des
muscles
ciliaires.
L'éblouissement
est dû
à la
trop grande
quantité
de rayons
lumineux
entrant dans
l'œil
(car pas de
réflexe
pupillaire
qui, comme un
diaphragme se
ferme et
diminue la
quantité
de
lumière
pénétrant
dans
l'œil).
Le document 3
permet de
préciser
le rôle
des
différentes
cellules
visuelles.
Sans collyre,
les
cônes ne
sont pas
stimulés
la nuit
(luminosité
insuffisante)
alors que les
bâteonnets
fonctionnent.
Le jour, seuls
les
cônes
peuvent
permettent de
voir puisque
les
bâtonnets
sont
saturés.
Au claire de
lune, les deux
types de
cellules
fonctionnent.
Avec le
collyre, en
absence de
réflexe
pupillaire,
les
bâtonnets
saturent
même au
clair de lune
et les
cônes
peuvent
être
stimulés
même la
nuit. On voit
donc que le
réflexe
pupillaire
sert à
limiter la
quantité
de rayons
lumineux
pénétrant
dans
l'œil,
comme un
diaphragme et
permettre
ainsi une
vision en
détail
même
avec une
faible
luminosité.
La vision
trouble est
due à
un
défaut
d'accommodation
qui ne devrait
toucher que la
vision de
près.
Pour la vision
de loin, le
cristallin
à
l'état
"moins
bombé"
devrait
permettre une
vision nette
même en
présence
de collyre.
Cependant,
dans ce cas
précis,
il est
semblerait que
le cristallin
de l'enfant
soit
habituellement
plus
bombé,
même
pour assurer
une vision de
loin. Ce
travail
permanent du
cristallin
pourrait
être
à
l'origine de
la fatigue et
des maux de
tête
endurés
par l'enfant*.
Les troubles
durables
sont alors eux
aussi
expliqués.
Le cristallin
est donc
trop
convergent,
soit du fait
d'un
défaut
de celui-ci -
mais dans ce
cas il y
aurait un
défaut
de vision
permanent -,
soit du fait
d'une
déformation
de l'œil
de l'enfant
qui est par
exemple
"raccourci"
(vis-à-vis
de sa longueur
au niveau de
l'axe
optique), ce
qui oblige
à
corriger - en
permanence -
une mise au
point qui se
ferait en
arrière
de la
rétine.
C'est un cas
d'hypermétropie.
La
prescription
exprime la
correction de
la
sphéricité
du cristallin
et ajoute 1 et
1,5 dioptrie
pour
l'œil
droit et
gauche
respectivement.
En ajoutant
une lentille
convergente,
on diminue le
travail du
cristallin et
on
espère
supprimer les
symptômes
de
l'hypermétropie.
* Cette
explication
habituelle m'a
toujours
semblé
paradoxale
puisque le
cristallin est
fortement
bombé
lorsque les
muscles
ciliaires sont
contractés,
mais surtout
du fait que
les fibres
zonulaires
sont
relâchées
(voir cours
de 1eS),
ce qui au
contraire tend
à
relâcher
le cristallin
qui prend
naturellement
une forme
presque
sphérique. Ce
sujet ne
comporte
pratiquement
pas de
biologie
puisque
l'œil y
est
considéré
comme un
simple
appareil
optique. Il
aurait
été
mieux
placé
en partie 2.
Les
données
sur les
cônes et
les
bâtonnets
en
présence/absence
de collyre
sont
difficilement
exploitables.