PARTIE 3 (6 points) - FÉMININ
– MASCULIN
Le syndrome de Kallmann
Une jeune fille présente une absence de puberté : absence de
déclenchement des premières règles et pas de
développement des caractères sexuels secondaires (seins,
pilosité, élargissement des hanches … ). Elle consulte
un médecin qui, après de nombreux examens, diagnostique une
maladie génétique : le syndrome de Kallmann. L’absence
de puberté est, dans le cas du syndrome de Kallmann, liée
à l’absence de production d’une hormone : la
gonadolibérine ou GnRH.
On cherche à comprendre le syndrome de Kallmann.
Document 1 : le contrôle de la fonction de reproduction par le
complexe hypothalamo-hypophysaire
Le complexe hypothalamo-hypophysaire contrôle la fonction de
reproduction dans l’espèce humaine. Il comprend
l’hypothalamus situé dans le cerveau et une glande,
l’hypophyse antérieure.
L’hypothalamus libère de façon rythmique dans le sang
une neurohormone, la gonadolibérine ou GnRH. L’hypophyse
antérieure sécrète, sous l’action de la GnRH,
deux hormones, la FSH (Hormone folliculostimulante) et la LH (Hormone
lutéinisante).
Le début de la puberté est déclenché par la mise
en action de l’axe hypothalamo-hypophysaire : les neurones
situés dans l’hypothalamus libèrent la GnRH.
Source : d’après
http://svt.ac-dijon.fr
Document 2 : relation entre l’âge et le taux
d’œstradiol (un type d’œstrogènes) chez une
fille non atteinte du syndrome de Kallmann
Chez les filles, les œstrogènes permettent le
développement des caractères sexuels secondaires.
Source : d’après
http://acces.ens-lyon.fr
QUESTIONS :
Question 1 :
A l’aide de l’étude des documents et des connaissances,
compléter le schéma du contrôle de la fonction de
reproduction en annexe 2 à rendre avec la copie dans le cas
d’une fille pubère non atteinte du syndrome de Kallmann.
ANNEXE 2
Schéma du contrôle de la fonction de reproduction chez une
fille pubère
"+"
signifie "stimule"
et "-" signifie "inhibe"; les rétrocontrôles sont en
pointillés.
Remarque : le second schéma est la seule version exigible à
mon avis. N'étant pas citée dans le sujet, je ne suis pas
sûr que la progestérone ait été exigée
pour ce schéma. Cependant, il serait incomplet sans elle. De
même, le rétrocontrôle est un plus qui n'entre pas en
jeu dans les explications de ce sujet.
Question 2 :
À partir des documents 1 et 2 et de vos connaissances sur les
hormones naturelles contrôlant les fonctions de reproduction
humaine, expliquer l’absence de développement des
caractères sexuels secondaires chez une fille atteinte du syndrome
de Kallmann.
Chez
une fille atteinte du syndrome de Kallmann, l'absence de
sécrétion pulsatile de GnRH empêche la
libération cyclique des gonadotrophines (LH et PSH) qui sont
responsables de la maturation cyclique des ovaires et de
l'utérus. Cette absence de cyclicité (tant au niveau de
l'utérus - absence de règles-, que de l'ovaire - absence
d'ovulation cyclique) est le premier symptôme directement en
rapport avec l'absence de libération de la GnRH contrôlant
la libération des hormones hypophysaires.
Pour ce qui est des caractères sexuels secondaires, c'est encore
de façon plus indirecte que la GnRH intervient puisque ce sont
les hormones ovariennes qui sont responsables de leur
développement. C'est plutôt à cause de la non-maturation
de l'ovaire et donc de l'absence de ses sécrétions
cycliques que les caractères sexuels secondaires sont
impactés. Le document 2 montre la grande importance de la
sécrétion d'œstrogènes qui augmente
progressivement depuis l'âge d'environ 10 ans chez la jeune fille
pour atteindre un plateau à partir de la puberté vers
13-15 ans.
Question 3 :
Indiquer si les femmes atteintes du syndrome de Kallmann et non
traitées sont fertiles.
Justifier votre réponse.
La
fertilité de la femme repose sur la possibilité d'une part
de produire des gamètes matures (gamétogénèse)
et d'autre part de permettre la fécondation, suivie de la
nidation et de la gestation. Pour ce qui est des gamètes,
étant donné que l'ovaire semble ne pas pouvoir
présenter de cycle puisque la sécrétion cyclique de
la LH et de la FSH par l'hypophyse n'est pas assurée, l'ovaire ne
peut jouer son rôle. Sans cycle il n'y a pas de maturation des
follicules et donc pas d'ovulation. Pour ce qui est des autres
caractéristiques de la reproduction qui conditionnent la
fertilité de la femme, on pourrait s'attendre à ce que les
voies génitales soient fonctionnelles, mais de là à
envisager une gestation il y a un fossé. Les données du
sujet sont insuffisantes pour essayer de proposer des réponses.