PARTIE (6 points) - FÉMININ,
MASCULIN
Est-ce bientôt la fin de la contrainte des contraceptifs pour les
femmes, entre la prise quotidienne de la pilule ou encore le stérilet
qui doit être remplacé tous les cinq ans ? Une entreprise
américaine a mis au point un implant contraceptif
révolutionnaire, conçu pour durer seize ans et fonctionnant
à l'aide d'un bouton on/off.
Document 1 : Contraception : bientôt un implant doté
d'une télécommande ?
L'implant mis au point par l'entreprise
Un réservoir pour diffuser une hormone
FONCTIONNEMENT. L'implant mesure 20 millimètres de longueur et est
prévu pour être implanté sous la partie
supérieure du bras, du ventre ou même de la peau des fesses. A
l'intérieur, un réservoir contient la dose d'hormone
nécessaire pour seize années de contraception.
L'appareil comporte aussi une batterie qui envoie un très faible
courant électrique déclenchant quotidiennement 30 microgrammes
de lévonorgestrel, un progestatif déjà utilisé
dans de nombreux contraceptifs. Au bout de ses seize années
d'activité, l'implant pourra être retiré par les
médecins.
Pendant les 16 années de fonctionnement, la patiente pourra activer
ou désactiver l'implant (diffusant ou non des hormones dans le corps)
à l'aide d'une simple télécommande permettant ainsi au
coupe de stopper facilement la contraception en vue d'une grossesse.
Commercialisation prévue en 2018
[...] "Les essais de cet implant devraient débuter dans un an aux
Etats-Unis, pour une mise sur le marché en 2018, annoncent les
scientifiques". Il faudra pour cela qu'ils obtiennent l'accord de la FDA,
l'Agence américaine du médicament qui devra notamment
s'assurer que ce moyen de contraception est fiable dans le temps.
Les médecins rappellent qu'un suivi gynécologique
régulier reste cependant indispensable.
D'après
http://sciencesetavenir.fr
Document 2 : Mode d'action de l'implant (résultats obtenus
à partir d'implants similaires au nouvel implant)
(mUI : milli unité internationale)
D'après
https://www.glowm.com
QUESTIONS :
À l'aide des documents et des connaissances, répondre
aux questions suivantes
Question
1 : Enoncer les avantages d'un tel moyen de contraception.
La
question ne PEUT PAS être comprise dans un sens pratique, ni
moral, mais uniquement BIOLOGIQUE (physiologique)
et dans ce cas elle est VAINE puisque les
données physiologiques objectives ne
sont pas fournies : ce seraient celles concernant le
dosage réel par rapport à une hormone naturelle voisine
(testostérone ?), son mode d'action précis (qui est inconnu)
et il faudrait que les autres moyens que l'on désire comparer
soient documentés et non juste cités comme
élément culturel.
La
plupart des informations fournies sortent du champ physiologique et sont
clairement publicitaires : durée
extraordinairement longue / vie sexuelle d'une jeune femme (16 ans),
taille réduite, implantation sous-cutanée de
localisation variée, commande externe permettant de stopper la
libération de la substance toxique pendant une éventuelle
grossesse...
Rien n'est dit des évidentes limites
et dangers à avoir à l'intérieur
de son propre corps une dose très importante d'une substance
toxique qui pourrait être libérée soudainement par
accident, y compris au moment d'une grossesse, ce qui conduirait à
la mort du fœtus : une bombe à
retardement.
Il est aussi inquiétant qu'un tel sujet concernant un
procédé pour lequel il n'y a pas d'autorisation de mise
sur le marché soit donné à des élèves
pour qu'ils tentent de le "justifier". La vision
anthropologique cachée sous ce qui est vanté ici comme un
"progrès" est le transhumanisme.
Question 2 : Expliquer comment
l'utilisation de cet implant empêche une grossesse.
La
substance de synthèse délivrée : le
lévonorgestrel, n'est pas une hormone sexuelle, mais un
progestatif, dérivé de testostérone
(ce qui n'est pas dit dans le sujet). Il est majoritairement
employé comme "contraceptif d'urgence" à forte dose (comprimé
de 1,5 mg) : 50 fois celle d'un contraceptif quotidien. Son
rôle est contraceptif s'il est pris avant l'ovulation et
contragestif si l'ovulation a eu lieu (en empêchant la
nidation). Il est aussi employé avec des dispositifs
intra-utérins du fait de son action sur la muqueuse
utérine.
Le dosage de 30 µg à comparer avec les 1500 µg
d'une pilule "d'urgence". Il est voisin de la concentration en
œstrogènes d'une pilule de seconde
génération. En supposant que ces 30 µg se diluent
de façon homogène dans les 6 L de sang d'une femme, on
obtient une concentration de 5 µg.L-1 = 5 ng.mL-1
que l'on peut comparer avec les 0,3 ng.mL-1
d'œstrogènes naturels circulants. On a une concentration
qui est de l'ordre de 10 fois les concentrations d'hormones naturelles
circulantes.
La courbe du document 3 n'est pas obtenue avec les implants
électroniques décrits, mais avec des implants
classiques qui délivrent l'étonogestrel,
un dérivé de la progestérone, qui agit en
période préovulatoire par blocage du pic de LH comme on
peut l'observer sur la courbe.
L'implant délivre de
façon discontinue et quotidienne le lévonorgestrel qui
inhibe le pic de LH. Sans pic de LH pas d'ovulation et donc bien
sûr pas de fécondation possible, ni grossesse.
Question 3 :
Les implants agissent en libérant des hormones. Donner un autre
exemple de contraception agissant selon le même principe.
Le
principe auquel la question fait référence est le mode
d'action d'une hormone : libérée par une cellule
endocrine, véhiculée par le sang et agissant sur des
cellules cibles pourvues de récepteurs spécifiques. Toutes
les substances chimiques utilisées comme contraceptif ou
contragestif sont soit des agonistes, qui miment
, soit des antagonistes - qui inhibent, l'action
des hormones sexuelles naturelles. Toutes les pilules
contraceptives et contragestives - prises par voie orale -
contiennent donc des hormones artificielles qui sont
libérées plus ou moins progressivement, puis,
après absorption intestinale, sont véhiculées par
le sang pour aller agir sur les mêmes cellules cibles que les
hormones sexuelles.