PARTIE  3 (6 points) -  FÉMININ - MASCULIN
 La gonorrhée
Le 7 juillet 2017 l'organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait : « Les données montrent que la gonorrhée, une infection sexuellement transmissible commune, est beaucoup plus difficile qu'avant et parfois impossible à traiter ». L'organisation considère ainsi la gonorrhée comme « une menace sanitaire émergente, nécessitant une collaboration internationale urgente ».
On cherche à comprendre cette déclaration.
 Document 1 : la gonorrhée
Document 1a : quelques caractéristiques de la maladie
La gonorrhée toucherait 78 millions de cas par an dans le monde. Elle est causée par une bactérie appelée gonocoque. Elle se transmet lors des rapports sexuels non protégés.
Chez l’homme, l’infection se manifeste par un écoulement de pus à l’extrémité de la verge et une sensation de brûlure intense en urinant. Dans 10 % des cas, les symptômes sont inexistants. Chez la femme, les symptômes sont discrets, petites pertes vaginales et picotements urinaires, 75 % des cas passent inaperçus. En l’absence de traitement, chez l’homme, l’infection peut gagner les testicules et la prostate. Chez la femme, elle peut atteindre l’utérus (endométrite) et les trompes (salpingite). La gonorrhée fragilise les muqueuses, augmentant le risque de contamination par d'autres pathogènes comme le virus du SIDA. Le traitement repose sur une association d'antibiotiques : céphalosporines et azithromycine.
Document 1b : évolution du nombre de cas de gonorrhées diagnostiquées en France entre 2004 et 2015

Source : d’après l'Institut National de Veille Sanitaire

Document 2 : hystérosalpingographie d'une femme non atteinte de gonorrhée et d'une femme ayant eu une gonorrhée
L'hystérosalpingographie est un examen radiographique du bas-ventre. Grâce à l’injection, par une canule, d’un produit de contraste* dans l'utérus, elle permet de contrôler la normalité de la cavité utérine et des trompes qui se remplissent alors de produit de contraste.
* produit qui ne laisse pas passer les rayons X et apparaît donc blanc sur les radiographies.

Source : d’après www.dr-safia-taieb.tn et www.pelicanfh.co.uk
Document 3 : situation de l'Europe en 2017 (étude sur 26 pays) sur la résistance des gonocoques à quelques antibiotiques
Une bactérie est dite résistante à un antibiotique si, à dose classique, il n'a pas d'action sur cette bactérie.

Source : d’après Antimicrobial resistance in Neisseria gonorrhoeae - OMS - 7 juillet 2017
 
  QUESTIONS
  Question 1 :
 à l'aide des documents 1a et 2 et de vos connaissances, montrer que la gonorrhée peut provoquer des atteintes de l'appareil génital de la femme et expliquer quelles peuvent en être les conséquences.

«Chez la femme, elle peut atteindre l’utérus (endométrite) et les trompes (salpingite). La gonorrhée fragilise les muqueuses, augmentant le risque de contamination par d'autres pathogènes comme le virus du SIDA.» La conséquence la plus fréquente des gonorrhées non traitées par des antibiotiques est une obstruction des trompes (une seule sur le document 2) ce qui entraîne une infertilité, voire une stérilité.

  Question 2 :
à l'aide des documents 1b et 3, citer deux raisons pour lesquelles l'OMS s'est récemment inquiétée à propos de la gonorrhée.

La première raison est l'augmentation très importante des cas de gonorrhée, surtout chez les hommes : entre 2004 et 2015 de 100 à près de 1500 cas chez les françaises et 500 à 3500 cas chez les français.
La seconde raison est l'augmentation de la résistance aux antibiotiques des bactéries responsables de la gonorrhée (le gonocoque) : pour les deux antibiotiques cités le nombre de pays qui ont des résistance aux antibiotiques pour plus de 5% des souches est de 15/26 pour l'un et de 21/26 pour l'autre (en 2017).


  Question 3 :
 proposer une hypothèse sur les comportements individuels expliquant l'évolution du nombre de cas de gonorrhée au cours des dernières années.

Du fait que l'IST est souvent asymptômatique (chez les femmes), la malade peut contaminer plusieurs partenaites sans avoir été traitée par des antibiotiques efficaces.
Peut-on pour autant dire que le nombre de partenaires augmente ? Que l'hygiène sexuelle est moins importante depuis 2005 ?
Ceci n'est pas une question de biologie et je suis bien incapble d'y répondre.