PARTIE 3  (6 points) -  FEMININ/MASCULIN
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Document 1 : principe de l’implant contraceptif
Le premier implant contraceptif a été mis en vente en France en 2001. Il se présente sous la forme d'un bâtonnet souple de 4 cm de longueur et 2 mm de diamètre. Inséré au niveau du bras, il libère de manière continue et pendant trois ans une hormone de synthèse proche de la progestérone, l'étonogestrel.
L'implant est un contraceptif dit « de deuxième intention » : il sera prescrit aux femmes qui présentent des contre-indications ou une intolérance aux oestroprogestatifs ou qui ont des difficultés à suivre la prise quotidienne d’une pilule classique.
L’implant est pré-chargé dans un applicateur stérile jetable, qui permet une pose rapide, sous anesthésie locale. Effectuée sous contrôle médical, l'intervention n'excède pas une minute trente et n'entraîne aucune complication dans 99,7 % des cas. L’utilisatrice devra être informée qu’elle peut demander le retrait de l'implant à tout moment, mais il ne devra pas rester en place plus de trois ans.
Le retrait se réalise également sous anesthésie locale et nécessite une incision sous cutanée de 2 mm qui peut laisser une minuscule cicatrice. Les  complications lors du retrait sont très rares.
D’après : http://agence-prd.ansm.sante.fr et http://www.choisirsacontraception.fr
    
Document 2 : les effets de l’implant contraceptif
Ce contraceptif supprime principalement le pic de LH. Il provoque aussi un épaississement de la glaire cervicale (sécrétion au niveau du col de l’utérus) qui rend difficile le passage des spermatozoïdes. D’autre part, il entraîne un amincissement de la muqueuse utérine.
La sécurité et l’efficacité de cet implant ont été établies chez les femmes entre 18 et 40 ans.
Lors des essais cliniques aucune grossesse n’est survenue dans la population étudiée des utilisatrices. Son efficacité, proche des 100%, est constatée pendant les trois ans. Agissant dès les 24 premières heures qui suivent sa pose, l'effet contraceptif est rapidement réversible : le retour à la fertilité antérieure intervient pour la très grande majorité des femmes, dans les trois semaines après le retrait de l'implant.
Parmi les effets secondaires de ce contraceptif, on constate des troubles du cycle : les règles ne sont pas régulières même parfois absentes ou des saignements peuvent survenir à n'importe quel moment. On peut noter aussi une prise de poids, parfois des nausées, une tension des seins et des maux de tête.
D’après : http://agence-prd.ansm.sante.fr et http://www.uvmaf.org
 

QUESTIONS
 À l’aide des documents et des connaissances, répondre aux questions suivantes :

Question 1
Lister les caractéristiques qui font que cet implant peut être qualifié de contraceptif.

(2 premières phrases du document 2)
La contraception désigne des méthodes qui empêchent la
conception c'est-à-dire la fécondation (origine anglaise moderne ou bien du latin contra = contre et conceptus = contenu entièrement = embryon).
L'implant, en empêchant le pic de LH empêche l'ovulation. De plus en modifiant la glaire cervicale il empêche le passage des spermatozoïdes.
Dans un sens erroné, mais courant du mot contraception qui enveloppe aussi la contragestion (ensemble des moyens empêcant l'embryon de nidifier dans l'utérus), l'implant est aussi contragestif puisqu'il amincie la muqueuse utérine (qui ne peut pas alors recevoir l'embryon).
Ne connaissant pas le barême, je ne sais pas si le mot contraception a été pris dans son sens e
xact ou dans un sens élargi abusif. En cas de doute donnez les deux sens.
 

Question 2
On s’intéresse aux caractéristiques de cet implant contraceptif.
Cocher uniquement la réponse exacte parmi les propositions suivantes :
L’implant joue son rôle contraceptif en exerçant un contrôle sur :
  1. l’hypophyse par l’intermédiaire d’œstrogènes de synthèse
  2. l’hypophyse par l’intermédiaire d’une progestérone de synthèse
  3. l’utérus uniquement par l’intermédiaire d’œstrogènes de synthèse
  4. l’utérus uniquement par l’intermédiaire d’une progestérone de synthèse
Réponse 2
L'étonogestrel est un progestatif de synthèse (proche de la progestérone) (document 1). On sait que les hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone) exercent un rétrocontrôle négatif sur le système hypothalamo-hypophysaire et diminuent ainsi la sécrétion de LH et de FSH par l'hypophyse antérieure (directement ou indirectment par la GnRH). L'étono
gestrel agit aussi, comme la progestérone sur la dentelle utérine, mais peut-être de façon moins efficace que la progestérone et donc provoque probablement son amincissement.

  Question 3
On s’intéresse à l’intérêt de cet implant contraceptif.
Cocher uniquement la réponse exacte parmi les propositions suivantes :
L’implant contraceptif est intéressant car :
  1. il n’a pas d’effets secondaires sur l’organisme
  2. il n’impose pas à la femme la contrainte de la prise d’une pilule classique
  3. il reste implanté jusqu’à la ménopause
  4. il permet une ovulation le jour-même de son retrait pour la plupart des femmes
Réponse probable 2
1 faux (doc 2 : nombreux troubles : irrégularité des cycles, saignements, maux de tête, nausées...)
2 vrai, mais il est clair qu'il existe bien d'autres contraintes (pose chirurgicale sous anesthésie locale, surveillance, danger de dysfonctionnement...)
3 faux (la contracpetion doit pouvoir être interrompue : ce n'est pas une stérilisation; ici les essais ont duré 3 ans)
4 faux (l'ovulation interviendrait dans les 3 semaines après le retrait de l'implant)


Question 4
Réaliser un schéma fonctionnel pour montrer comment l’implant contraceptif contrôle le fonctionnement de l’ovaire. (Les effets sur l’utérus ne sont pas attendus)


Cette question est franchement difficile, même pour un élève de première S.
Aucun texte n'est demandé. Le schéma doit montrer que l'étonogestrel agit comme un agoniste de la progestérone (puisqu'ici le rôle partiellement antagoniste sur l'utérus n'est pas demandé). C'est-à-dire qu'il agit comme la progestérone (mais il est ici fourni à des doses bien supérieures à celles de l'hormone naturelle) et surtout qu'il agit pendant les deux phases du cycle ovarien. Pendant la phase folliculaire (préovulatoire) il inhibe la sécrétion de FSH (et de LH), comme les œstrogènes (qui agissent par rétrocontrôle négatif sur le système hypothalamo-hypophysaire). L'effet bloquant sur le pic ovulant de LH vient de ce que l'étonogestrel empêche, tout comme les œstrogènes à faible dose, la croissance et la maturation d'un follicule qui aurait dû ovuler. Pendant la phase lutéale (postovulatoire - mais ici il n'y a plus de corps jaune non plus avec l'étonogestrel), il agit comme la progestérone sécrétée par le corps jaune et inhibe le système hypothalamo-hypophysaire.
Je propose donc un schéma plus adapté, mais je ne vois pas comment un élève de première non scientifique aurait pu l'imaginer.