PARTIE
1 (8 points) - REPRÉSENTATION VISUELLE
Document 1 : la DMLA.
La rétine, qui tapisse toute la partie postérieure de l'oeil,
reçoit la lumière et la transforme en influx nerveux
grâce aux photorécepteurs (les cônes et les
bâtonnets) transmis au cerveau par le nerf optique.
La Dégénérescence Maculaire Liée à
l’Âge (DMLA) est une maladie liée à un
vieillissement de la zone centrale de la rétine, appelée
macula, dédiée à la vision précise en
particulier utile pour la lecture. En revanche, la rétine
périphérique n’est pas atteinte dans la DMLA, même
à un stade tardif de la maladie, permettant une vision sur les
côtés indispensable pour s’orienter dans l’espace.
La DMLA se manifeste par les symptômes suivants : baisse de
l’acuité visuelle, vision déformée, apparition
d’une tache centrale.
La DMLA est fréquente dans les pays développés
où elle est devenue la première cause de baisse
sévère de la vision en raison du vieillissement de la
population. Si la DMLA survient à partir de 50 ans, la moyenne
d’âge des patients se situe autour de 80 ans. En France, on
estime qu’un million de personnes sont atteintes par la maladie. Les
formes les plus sévères avec une baisse visuelle grave
concernent environ 200 000 patients. D’après les estimations
sur le vieillissement de la population, ces chiffres devraient doubler
d’ici 2020.
Source :
d'après www.association-dmla.com/dmla.php
Livret d'information de la campagne
nationale d'information et de dépistage de la DMLA.
Document 2 : distribution des photorécepteurs et de
l'acuité visuelle dans la rétine de l'oeil gauche.
Source :
d'après le manuel scolaire Sciences 1ère ES-L
Éditions Nathan 2011
Document 3 : l'implant rétinien
Avec les dispositifs actuels d’implants, la vision que recouvrent les
patients est forcément partielle et grossière. Ils ne voient
qu'en noir et blanc, et distinguent surtout des formes et des couleurs
très contrastées. Comme le capteur ne recouvre pas toute la
surface de la rétine, mais seulement une zone de 3 mm de
côté, leur champ de vision est réduit à
l'équivalent d'une pochette de CD tenue à bout de bras.
Malgré ces limitations, ces premiers succès sont très
encourageants pour ceux qui ont perdu la vue à la suite d'une
rétinopathie pigmentaire, une maladie
dégénérative qui détruit les cellules de la
rétine. Ainsi, deux patients anglais, aveugles depuis plusieurs
années, ont retrouvé une perception partielle de la vue
grâce à l’implantation de rétines artificielles.
Ces mêmes implants devraient aussi être testés dans le
futur sur des personnes souffrant de dégénérescence
maculaire.
Sources :
d'après www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/
et d'après le site du journal
quotidien Le Figaro, mai 2012 www.lefigaro.fr/actualite
Auteur : Cyrille
Vanlerberghe
Document 4 : évolution de la résolution de l'implant
électronique
L’observation d’une image complexe (paysage ou visage) permet de
comprendre immédiatement le premier challenge des prothèses
rétiniennes qui tient dans la nécessité
d’augmenter le nombre de microélectrodes et donc leur
densité.
Il faut compter 73 000 euros pour le modèle Argus II, deuxième
génération du modèle Argus, créé en
Californie en 2009. Pas à la portée de toutes les bourses
donc. En Europe, une soixantaine de patients en ont pour l’heure
bénéficié.
De plus, il faut préciser que la pose de ce type d’implant
nécessite un geste de chirurgie hautement spécialisé.
L’intervention dure plus de quatre heures et ne peut être
réalisée que par des chirurgiens très
expérimentés.
Sources :
La lettre des neurosciences, automne-hiver 2012 n° 43 sur le site
www.neurosciences.asso.fr
et Panorama n°103 Juin 2009 Magazine pour les professionnels de la
vue et www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/
COMMENTAIRE RÉDIGÉ :
Dans le cadre d’un concours scientifique ouvert aux lycéens,
vous avez choisi de présenter un sujet sur l’utilisation des
nouvelles technologies dans le domaine de la vision.
Vous chercherez à convaincre le jury du concours de
l’importance du développement de l’implant
rétinien, dans le cas de la DMLA, tout en étant conscient de
ses limites.
Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les
documents et vos connaissances (qui intègrent entre autres les
connaissances acquises dans différents champs disciplinaires).
Éléments du
Corrigé-barême officiel
+ Problématique (s)
possibles(s) attendue(s):
Quels sont les intérêts et les limites des nouvelle
stechnologies de type implant rétinien dans le cas de la DMLA ?
+ Arguments scientifiques issus
des documents :
- la DMLA est fréquente : première cause de baisse
sévère de la vision
- la DMLA peut survenir relativement tôt au vu de l'allongement de
la durée de la vie
- la DMLA provoque un vrai handicap au niveau de la vision : la vie
quotidienne en est lourdement affectée (tache noire,
déformations, acuité diminuée)
- la macula dégénérant, ce sont les cônes qui
sont essentiellement touchés puisqu'ils représentent la
majeure partie des photorécepteurs présents à ce
niveau (donc acuité diminuée)
- l'implant rétinien peut offrir une solution aux patients atteints
de DMLA puisqu'il remplace une partie de la rérine
endommagée
- limites des implants actuels : vision en noir et blanc + champ de vision
limité + résolution réduite + aspect
économique
+ Arguments scientifiques issus
des connaissances :
La rétine est un élément essentiel de l'œil :
c'est sur elle que se forme l'image après le passage des rayons
lumineux par le cristallin.
Les photorécepteurs stimulés engendrent un message nerveux
qui se propage jusqu'au cerveau.
Relations de causalité
prouvées ou en débat :
La DMLA touche essentiellement les cônes qui sont les cellules
photoréceptrices de la rétine : les couleurs sont
affectées, il y a apparition d'une tache centrale noire, il y a
perte d'acuité visuelle -> maladie très gênante
-> l'implant rétinien peut offrir une solution puisqu'il
remplace une partie de la rétine endommagée.
Cependant, la vision obtenue avec les implants actuels n'est pas
suffisante : vision en boir et blanc + champ de vision limité +
résolution réduite.
Une augmentation du nombre d'éléctrofdes permettrait
d'améliorer de manière très significative la vision
des malades.
Cette amélioration nécessite des coûts importants :
d'une part dans la conception des implants et d'autre part dans la
formation des chirurgiens. Enfin, le prix de l'implant rend difficile son
accès à tous les patients.