PARTIE 3 : THEME « FEMININ 1 MASCULIN» (6 POINTS)

Mme X, sportive de haut niveau, souhaite avoir un enfant. Elle consulte son gynécologue car depuis 6 mois elle présente une aménorrhée (1) alors qu'elle était antérieurement bien réglée. Une échographie montre un appareil génital sans anomalie et l'absence de grossesse en cours.
Elle se demande si une grossesse est envisageable et si elle devra avoir recours aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA).
Son gynécologue lui prescrit des examens médicaux plus approfondis pour déterminer l'origine de son aménorrhée.
On cherche à comprendre pourquoi madame X n'est plus réglée, et si une grossesse est envisageable.
(1) Aménorrhée : Absence de règles chez une femme en âge de procréer.

Document 1 : Informations médicales concernant madame X
Document 1a : Données physiologiques relatives à Mme X.

Madame X Valeur de référence
IMC (2) 20 Entre 18 et 30
Pourcentage de tissu adipeux  15% Environ 20%

(2) IMC : Indice de Masse Corporelle, est une grandeur permettant d'estimer la corpulence d'une personne.

Document 1b : Résultats de trois dosages de LH (hormone lutéinisante) chez madame X, obtenus à partir de trois prélèvements sanguins réalisés à 10 jours d'intervalle

Prélèvement 1 Prélèvement 2 Prélèvement 3
Dosages de LH en Unité Arbitraire 1.2 0.8 1
Les valeurs de référence, chez une femme réglée sont comprises entre 2 et 10 Unités Arbitraires.

Document 2 : Informations sur le contrôle du fonctionnement des organes reproducteurs
Document 2a : Mode d'action de la leptine
La leptine est une hormone sécrétée par le tissu adipeux.
Un taux élevé de leptine permet une sécrétion de GnRH, à raison d'un pic toutes les 60 à 90 minutes.
Un taux faible de leptine inhibe la production de GnRH : la fréquence des pics de cette hormone diminue.

Document 2b : Concentrations plasmatiques moyennes mesurables chez une femme au cours d'un cycle et en l'absence de fécondation.

L'hormone GnRH est produite par pics. Elle stimule la production des hormones hypophysaires. Plus la fréquence des pics est importante et plus la sécrétion de LH et FSH est importante.

Question 1 :
On s'intéresse à la sécrétion de LH chez une femme présentant des cycles normaux.
À l'aide des connaissances et des documents, choisissez les propositions exactes:

Dans la première partie du cycle, la sécrétion de LH permet de stimuler :
  1. la croissance folliculaire et l'ovulation
  2. la prolifération de l'endomètre
  3. la production de glaire cervicale
  4. les contractions utérines
Réponse 1.
La LH stimule avec la FSH le développement folliculaire et est responsable du pic ovulant qui déclenche l'ovulation. Mais les élèves (et moi-même) ne savent presque rien des autres rôles de la LH et cela n'aurait rien d'insensé de penser qu'il y a des récepteurs à la LH au niveau des cellules de l'endomètre.


Question 2 :
Proposez une explication à l'absence de règles chez madame X.

Mme X possède peu de tissu adipeux pour sa corpulence (18% au lieu de 20% de référence) , mais reste dans la fourchette de corpulence de référence établie grâce à l'IMC (20 entre 18 et 30). On pourrait penser que sa faible adiposité conduise à une sécrétion insuffisante de leptines, hormones responsables de la libération cyclique de GnRH. Comme le document 2b ne nous le montre pas, les dosages de LH effectuées chez Mme X (doc 1b) ne montrent aucun pic de LH (mais comment être sûr qu'un prélèvement tous les 10 jours ne nous a pas fait rater le pic qui s'étale sur quelques jours) et des taux relativement (?) faibles. Donc probablement moins de tissu adipeux, donc moins de leptines, donc moins de GnRH, donc moins de LH et donc pas d'ovulation, ni de cycles sexuels (donc pas de progestérone) et donc pas de règles (qui apparaissent lors de la baisse simultanée des œstrogènes et de la progestérone).  
Les données ayant servi à élaborer ce sujet se trouvent sur le site ministériel ACCES de l'ens-lyon: : http://acces.ens-lyon.fr/biotic/procreat/determin/html/puberInitia.htm. Elles sont d'un niveau trop élévé pour un élève de 1ère non scientifique. À mon sens, il y a dans cette question un trop fort décalage entre les informations générales apportées par les documents (dont l'élève ne peut rien tirer de précis par analyse) et le raisonnement simpliste attendu, même s'il est sous-entendu.

  Question 3 :
Le médecin de madame X lui dit que le recours à la PMA n'est pas adapté à son cas. Justifiez cette affirmation.

Mme X semble posséder un système reproducteur fonctionnel (cycles normaux avant de développer une intense activité sportive), même si sa faible adiposité semble pouvoir être responsable de son absence de cycle et donc de son aménorrhée. Puisque l'on connaît la cause (comportementale) de l'aménorrhée et qu'il devrait être possible par un changement de comportement alimentaire (augmenter sa masse graisseuse), voire, si elle souhaite continuer son sport de haut niveau (ce qui est probable du fait de l'investissement moral que cela représente) et donc ne rien changer à son alimentation, rétablir des cycles normaux par une stimulation ovarienne. L'inquiétude de Mme X sur la possibilité d'une grossesse et donc à la fois justifiée (si elle ne fait rien elle restera stérile, tant que ses cycles normaux ne reprendront pas) et injustifiée (elle n'est pas malade mais c'est son comportement qui a probablement induit la pathologie. En tout cas une technique de PMA qui envisagerait un prélèvement d'ovocytes (qui de toute façon ne seraient pas mûrs sans stimulation préalable) serait inadaptée. Il s'agit d'un choix de vie qui comporte deux éléments s'excluant : la maternité et le maintien d'un corps très maigre pour la performance sportive.
Un rappel de la définition de PMA aurait été bienvenu dans le sujet. La procréation médicalement assistée (PMA) ou plutôt l'aide médicale à la procréation (AMP) désigne des techniques qui ne visent pas à soigner , mais à s'affranchir d'une étape rendue impossible naturellement. Les traitements hormonaux ou la chirurgie (débouchage de trompes...) ne font pas partie de l'AMP, mais des méthodes visant à favoriser une reproduction naturelle (naprotechnologies). Selon l'agence de biomédecine les techniques d'AMP sont les suivantes : préparation de sperme, FIV sans ou avec micromanipulation, congélation de gamètes et de tissus germinaus, de zygotes ou d'embryons (le zygote est déjà un embryon au stade une cellule !!!!) et maturation in vitro d'ovocytes.

Corrigé-Barême officiel

Éléments de réponse Barème
Question 1 :
Dans la première partie du cycle, la sécrétion de LH permet de :
  - stimuler la croissance folliculaire et l’ovulation

1 point
Question 2 :
Proposez une explication à l’absence de règles chez madame X.
Madame X sportive de haut niveau présente un pourcentage de tissu adipeux faible, par conséquent une production faible de leptine.
Un taux faible de leptine a une action inhibitrice sur l’axe gonadotrope, ce qui explique la sécrétion faible de LH et continue sur 30 jours chez madame X.
Cette sécrétion faible et continue de LH est à l’origine de l’absence de cycle ovarien et donc de cycle utérin.
1 point
1 point
 1 point
Question 3 :
Le médecin de madame X lui déconseille un recours à la PMA. Justifiez cette affirmation.

Un parcours de PMA est long, difficile et coûteux.
Les problèmes de madame X provenant d’un manque de tissu adipeux, ne sont pas irréversibles.
Le médecin pourra conseiller à madame X de réduire ses entrainements sportifs et/ou d’augmenter sa ration alimentaire.

1 point

1 point