PARTIE
3 (6 points) -
FÉMININ-MASCULIN
Madame X (33 ans) essaie depuis quelques années
d’avoir un enfant sans succès. Son médecin
généraliste l’oriente vers un spécialiste de la
biologie de la reproduction. L’interrogatoire de Madame X permet au
spécialiste d’apprendre que celle-ci a souffert d’une
infection sexuellement transmissible (IST), la salpingite* à
gonocoques, il y a quelques années. Il prescrit alors à
Madame X différentes analyses.
*salpingite = inflammation des trompes utérines
Document 1 : analyses pratiquées chez Madame X.
Document 1a : hystérographie** chez une patiente fertile
(a) et chez Madame X (b).
** hystérographie =radiographie de la cavité utérine
et des trompes
Document 1b : dosage de trois hormones : LH (hormone
lutéinisante), oestrogènes et progestérone chez une
patiente fertile (a) et chez Madame X (b).
d’après
« Biologie et physiopathologie humaines » Nathan)
Document 1c : test de perméabilité de la glaire
cervicale chez Madame X.
Glaire abondante, claire, à filance positive. CONCLUSION : glaire
de bonne qualité.
Document 1d : échographie chez Madame X
OBSERVATIONS :
OVAIRE DROIT : 23,4 x 21,7mm, normal, au repos
OVAIRE GAUCHE : 25,0x15.5 mm, normal, au repos
Document 2 : deux techniques de PMA (Procréation
Médicalement Assistée).
Insémination artificielle
:
Technique simple, elle consiste à déposer, à
l’aide d’un cathéter, les spermatozoïdes dans la
cavité utérine.
Stimulation ovarienne :
Traitement médicamenteux (par injections ou comprimés)
à base d’hormones permettant de stimuler la maturation
d’un ou plusieurs follicules par chacun des ovaires.
QUESTION 1 :
On s’intéresse aux causes d’une baisse de la
fertilité chez Madame X
D’après
les résultats d’examens, on peut affirmer que Madame X a un
problème d’infertilité dû à :
Cochez uniquement la réponse exacte
-
une anomalie de la glaire cervicale
- une
absence d’ovaire
- une
obstruction des deux trompes utérines
-
un défaut d’hormones ovariennes
Réponse
4.
L'analyse de la glaire cervicale est normale
(perméabilité, doc 1c). L'échographie indique la
présence de deux ovaires normaux au repos (doc 1d).
L'hystérographie indique que seule la trompe droite est
obstruée (doc 1a).
Corrigé
barême (2 points)
QUESTION 2 :
On s’intéresse aux mesures préventives envers les IST.
Madame
X aurait pu éviter son infection à gonocoques :
Cochez uniquement la réponse
exacte
- en
utilisant un préservatif
- en
prenant la pilule
- en
posant un stérilet
-
en pratiquant un dépistage
Réponse
1 attendue, mais non satisfaisante.
Le dépistage n'empêche
pas la contamination et donc les conséquences de
l'infection, mais aurait peut-être permis de mieux la
soigner (guérison par antibiotiques dans 50% des cas)
On notera que la salpingite est rare dans une infection à
gonocoque (genre Neisseria),
mais fréquente dans les chlamydioses.
Le préservatif est considéré comme une
barrière, mais elle est bien imparfaite. De plus, elle
limite-empêche la transmission de la bactérie dans le
couple, mais rien n'indique ici que c'est l'homme qui a transmis
la maladie à sa femme. Le dépistage avant le rapport
aurait été préférable chez l'homme. En
effet, le dépistage est facilité chez l'homme
étant donné que l'infection est symptomatique chez
lui, alors qu'elle ne l'est presque pas chez la femme.
D'un autre côté, il est clair que le réservoir
est l'homme. La contamination entre femmes peut aussi se faire par
des contacts entre muqueuses sexuelles ou sécrétions
sexuelles.
L'utilisation d'un préservatif n'empêche pas
forcément le contact entre les sécrétions.
Corrigé
barême (1 point)
QUESTION 3 :
On s’intéresse au rôle du pic de LH.
Chez
une femme fertile, le pic de LH :
Cochez uniquement la réponse
exacte
-
entraîne la croissance d’un follicule ovarien
-
déclenche l’expulsion du gamète femelle hors des
ovaires
- prépare
l’utérus à la nidation d’un embryon
- favorise
la mobilité des spermatozoïdes dans la glaire cervicale
Réponse
2 : c'est le pic ovulant (qui implique aussi la FSH).
Corrigé
barême (1 point)
QUESTION 4 :
Proposez en justifiant votre réponse la technique de PMA la plus
adaptée à ce cas clinique entre l’insémination
artificielle et la stimulation ovarienne.
L'obstruction
tubaire unilatérale devrait empêcher tout recours
à une technique artificielle de procréation puisqu'une
FIV n'est envisageable que lorsqu'il y a une obstruction tubaire
bilatérale.
Le premier problème semble être l'anovulation (doc 1b),
qui semble être due à des causes hormonales (taux trop
élevé de LH sans pic et taux d'œstrogènes
trop bas) et non à des causes anatomiques (l'échographie
1d semble montrer un ovaire normal, mais au repos, c'est-à-dire
sans follicule en cours de maturation). Une technique qui stimule
d'une part la maturation des follicules (surtout sous le
contrôle de la FSH) et d'autre part l'ovulation naturelle (sous
le contrôle principal de la LH) fait partie de l'AMP naturelle
et est envisageable une fois que l'on aura essayé les
méthodes naturelles de naprotechnologies (aide médicale
à la procréation naturelle), allant du conseil au suivi.
Une insémination artificielle (de quoi ? d'un ovocyte II de Mme
X alors qu'elle ne présent pas d'ovulation) est une
réponse totalement inadaptée.
Corrigé
barême (2 points)
- absence de pic de LH ovulatoire vers J14: pas
d’ovulation chez Madame X (doc1b),
- nécessité de provoquer une ovulation.
- ovulation implique maturation d’au moins un
follicule dans un ovaire,
- la stimulation ovarienne permet la maturation d’un
ou plusieurs follicules alors que l’insémination
artificielle ne le permet pas,
- stimulation ovarienne efficace et insémination
artificielle inefficace.