PARTIE 2 (6 points) - LE DÉFI
ÉNERGÉTIQUE
Document 1 : les applications de la radioactivité, quels
déchets ?
Toute activité humaine produit des déchets.
L’utilisation des propriétés de la radioactivité
dans de nombreux secteurs engendre chaque année des déchets
radioactifs. Ces déchets émettent de la radioactivité
et présentent des risques pour l’homme et
l’environnement. Ces déchets proviennent pour l’essentiel
des centrales nucléaires, des usines de traitement des combustibles
usés ainsi que des autres installations nucléaires civiles et
militaires qui se sont développées au cours des
dernières décennies.
On compte également plus de 1000 petits producteurs qui contribuent
aussi, à un degré moindre, à la production de
déchets radioactifs : laboratoires de recherche, hôpitaux,
industries…
Les déchets radioactifs sont variés. Leurs
caractéristiques diffèrent d’un déchet à
l’autre : nature physique et chimique, niveau et type de
radioactivité, durée de vie (ou période radioactive)
…
En France, les déchets radioactifs sont classés en fonction de
leur mode de gestion :
*L’activité massique est l’activité
rapportée à 1 g d’échantillon.
D’après
http://www.andra.fr
Document 2 : iode et radioactivité
Un accident nucléaire peut s’accompagner de la formation
d’iode 131 (noté ),
radioactif.
Il provient de la réaction de fission de l’uranium 235
(noté ) indiquée
ci-dessous :
Cet iode radioactif pénètre dans le sang par les voies
respiratoires, par la peau ou par l’absorption d’aliments
contaminés. En effet, la glande thyroïde, un organe
régulateur très important dans notre organisme, accumule
indifféremment l’iode radioactif ou l’iode ordinaire
(noté )
jusqu’à saturation. L’irradiation prolongée de cet
organe augmente donc le risque de cancer et d’autres affections de la
thyroïde. Ce sont les foetus, les bébés, les jeunes
enfants qui courent le plus grand risque.
Prendre des comprimés d’iode ordinaire en cas d’accident
nucléaire permet d’empêcher le corps d’accumuler de
l’iode radioactif. De la même façon qu’une
éponge gorgée d’eau claire n’absorbe pas
d’eau polluée, la glande thyroïde saturée
d’iode ordinaire n’accumule pas d’iode radioactif. Les
particules radioactives sont alors tout simplement éliminées
par l’urine et les selles.
Document 3 : activité et période radioactive
L’activité massique, notée A, d’un
échantillon de matière radioactive est définie par le
nombre de désintégrations par seconde et par gramme ; elle se
mesure en becquerel par gramme (Bq/g).
Certains éléments fortement radioactifs ont une
activité massique de l’ordre de plusieurs milliards de
milliards de becquerels par gramme. D’autres ont une faible
activité massique, de l’ordre de quelques dizaines de
becquerels par gramme. Les éléments radioactifs sont
appelés radionucléides.
On appelle période radioactive le temps au bout duquel la
moitié de la quantité d’un même
radionucléide aura naturellement disparu par
désintégration ; l’activité est donc
divisée par deux au bout d’une période radioactive.
Données :
1. Activités massiques de quelques éléments
présents dans les déchets d’une centrale
nucléaire :
RADIOELEMENT |
PERIODE |
ACTIVITE MASSIQUE |
Iode 131 |
8 jours |
4,6 millions de milliards de Bq/g |
Césium 137 |
…. |
3 200 milliards de Bq/g |
Plutonium 239 |
24 000 ans |
2,3 milliards de Bq/g |
Uranium 235 |
704 millions d’années |
8 000 Bq/g |
D’après
http://www.andra.fr
2. Évolution de l’activité massique A du césium
137 en fonction du temps.
QUESTIONS :
Question 1 :
a- En France, la classification des déchets radioactifs repose sur
deux paramètres. En utilisant le document 1, identifier ces deux
paramètres.
b- En utilisant les documents, expliquer comment, en France, on
gère les déchets radioactifs tels que l’uranium 235.
Question 2 :
Dans une centrale nucléaire, sous le choc d’un neutron, un
noyau d’uranium 235 ( )
peut se casser en un noyau de césium 140 ( )
et un noyau de rubidium 93 ( ).
Il se forme aussi 3 neutrons selon la réaction :
Cette réaction est :
Cochez uniquement la réponse
exacte
□ une réaction de combustion
□ une réaction de fission
□ un changement d’état
□ une réaction de fusion
Question 3 :
On s’intéresse maintenant au césium 137 ()
qui est aussi un des produits formés lors de la fission de
l’uranium 235.
a- On veut déterminer la période radioactive du
césium 137.
Sur le graphique ci-dessous, faire apparaître le
tracé permettant de déterminer la période
radioactive du césium 137. Noter sa valeur.
Graphique : évolution de l’activité massique A du
césium 137 en fonction du temps
TCésium137 = ………….
b- Dans le cas du césium 137, déterminer
l’activité massique restante à l’échelle
d’une vie humaine. En déduire le problème
environnemental posé.
Question 4 :
Comme indiqué dans le document 2, l’iode radioactif 131
provient de la réaction de fission de l’uranium 235.
a- Il existe à la fois l’iode 127 ()
non radioactif et l’iode 131 (
) radioactif. Ces noyaux ont le même numéro atomique. Nommer
de tels noyaux.
b- Connaissant le numéro atomique de l’uranium et celui de
l’yttrium, expliquer comment on peut retrouver le numéro
atomique de l’iode à partir de l’équation du
document 2.