PARTIE 3  (6 points) -  FÉMININ-MASCULIN

Mme X est une femme de 30 ans qui n'a jamais eu d'enfant. Elle est en couple depuis deux ans avec un homme de 35 ans qui a déjà eu un enfant lors d'un premier mariage. Depuis 12 mois maintenant, et dans l'espoir que madame X soit enceinte, le couple n'utilise plus aucun moyen contraceptif. Le couple consulte un gynécologue spécialisé dans l'infertilité. Après un premier entretien, ce médecin prescrit différents examens pour rechercher une éventuelle cause d'infertilité. L'échographie et une première analyse de sang n'ont rien révélé d'anormal. Le gynécologue propose alors deux examens complémentaires: une hystérosalpingographie et un dosage quotidien de LH pendant un mois, puis une proposition de traitement.

Document 1 : résultats de l'hystérosalpingographie
Son principe consiste à opacifier et visualiser la cavité de l'utérus et des trompes. Un produit de contraste est injecté dans l'utérus grâce à une sonde. Il diffuse et tapisse les parois de l'utérus puis des trompes qui seront visibles sur les clichés grâce aux propriétés radio-opaques de l'iode.


La photo est de trop mauvaise qualité pour que l'on voit qu'il n'y a pas d'obstruction de la trompe gauche (alors que pour la trompe droite la trompe est assez visible même si elle reste très fine) : le document original est ici : http://www4.ac-nancy-metz.fr/svt/ressources_lycee/1esl/docs/515_12.jpg

Document 2                                                                                                                               
Document 2a : résultats du dosage quotidien de LH au cours d'un cycle de madame X   
La LH est une hormone produite par l'hypophyse des hommes et des femmes.               
Chez la femme, elle est notamment responsable de l'ovulation.                                       
                                      
Document 2b : taux de LH au cours d'un cycle d'une femme fertile                           
     
Les documents ont été légèrement surchargés par l'élève qui a fourni le sujet... ne pas en tenir compte (14e jour entouré et trait sur le pic de LH).
                                                              
Document 3 : résultats du traitement au clomiphène chez madame X                       
Après avoir établi le diagnostic de madame X, le gynécologue pense qu'un traitement au clomiphène pourrait résoudre ses problèmes d'infertilité. Le clomiphène est en effet une molécule pharmaceutique dont les effets sont proches de ceux d'une hormone ovarienne (œstrogènes) produite par la femme. Elle favorise l'ovulation et sa prise peut être renouvelée à chaque cycle.                   
Le gynécologue prescrit alors une prise de clomiphène de cinq jours et pour suivre l'efficacité du traitement, il lui prescrit un dosage sanguin journalier des hormones ovariennes (œstradiol et
progestérone).  Le dosage des hormones ovariennes permet également de détecter une grossesse : le taux de progestérone est par exemple supérieur à 15 ng.mL-1 pendant toute la grossesse.   
       
         
Taux sanguins des hormones ovariennes de madame X avant, pendant et après son traitement au clomiphène.
Le document a été légèrement surchargé par l'élève qui a fourni le sujet... ne pas en tenir compte du trait vertical au 35e jour.                                                                                                              


QUESTIONS
Question 1
L'obstruction des trompes est une des principales causes d'infertilité féminine.
À l'aide de vos connaissances, expliquer pourquoi une grossesse est impossible chez une femme dont les trompes sont obstruées.

La fécondation doit avoir lieu dans les trompes (côté ovarien, au niveau des premiers centimètres après le pavillon) entre l'ovocyte mûr (stade II apellé improprement "ovule") libéré par l'ovaire lors de l'ovulation et les spermatozoïdes déposés dans le vagin et qui doivent remonter l'utérus puis l'oviducte jusqu'au lieu de la fécondation. Les ovaires droit et gauche ovulant alternativement, les deux trompes sont utilisées alternativement.
Si les deux trompes sont bouchées il ne peut y avoir de rencontre (fécondation) entre l'"ovule" et un spermatozoïde.

Question 2
En argumentant votre réponse à partir du document 1, déterminer si, pour madame X, l'obstruction des trompes peut être une cause d'infertilité retenue par le gynécologue.

Le doc 1 montre que les trompes de Mme X ne sont pas bouchées car on voit de chaque côté la lumière de chaque trompe (très fine) occupée par le produit clair (de contraste).  Pour la trompe située à de la photo on ne voit pas bien si le liquide se déverse dans la cavité générale, mais on peut penser que la trompe n'est pas obstruée.

Question 3
À partir de l'exploitation du document 2, proposer une explication sur l'origine de l'infertilité de madame X.

Les concentrations en LH chez Mme X varient entre 5,5 et 7,2 mU.mL-1 sans présenter le pic de lH autour du 14e jour. Ce pic de LH est absolument nécessaire à l'ovulation. Donc Mme X n'a pas d'ovulation car elle n'a pas de pic de LH.

Question 4
Selon le gynécologue, le traitement au clomiphène est un succès qui permet d'espérer que madame X pourra avoir un enfant.
À partir de l'exploitation du document 3, donner un argument qui laisse penser que le traitement au clomiphène a été efficace.

Dans le doc 3 on observe pendant le cycle 2, qui suit la prise du traitement, d'une part une production importante de progestérone (entre le 42e et le 57e jpour), preuve induscutable de la présence d'un corps jaune qui sécrète cette hormone (pendant la phase lutéale) et donc d'une ovulation, le folmicule ayant ovulé s'étant transformé en corps jaune; et d'autre part une augmentation de la concentration en progestérone, plus importante en phase folliculaire (maturation des follicules) qu'en phase lutéale. C'est l'augementation de la concentration en œstrogènes en fin de pahse folliculaire qui stimule - par rétrocontrôle positif - la sécrétion de LH (pic ovulant).

Question 5
Madame X a eu un rapport sexuel au 14e jour du cycle 2. L'analyse de ses taux hormonaux permet de dire que:
(Déterminer l'unique proposition exacte et reporter votre réponse sur la copie.)
a- madame X est enceinte car son taux de progestérone augmente juste après le rapport sexuel.
b- madame X n'est pas enceinte car le taux de ses hormones ovariennes chute à la fin de son cycle.
c- madame X est enceinte car le taux de ses hormones ovariennes chute à la fin de son cycle.
d- madame X n'est pas enceinte car son taux de progestérone augmente juste après le rapport sexuel.

Réponse b.
C'est la chute des concentrations en hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone) en fin de cycle qui provoque l'apparaition des règles. Si Mme X était enceinte sa concentration en progestérone serait restée très élevée, et même aurait augmentée fortement puisque le corps jaune, devenu gestatif, sécrète une grande quantrité de progestérone pendant toute la grossesse.
Le rapport sexuel du 14e jour du cyle aurait cependant pu être fécondant puisque la durée de vie de l'ovocyte est de 1 jour et donc est fécondable juste après son ovulation, alors que les spermatozoides survient jusqu'à environ 5 jours.