PARTIE
1 (8 points)
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REPRÉSENTATION
VISUELLE
Une jeune fille
âgée
de 9 ans et ne
souffrant pas
d’anomalie
visuelle, part
une semaine
à la
montagne en
classe de neige.
Ses parents lui
achètent
une paire de
lunettes de
soleil.
On
s’intéresse
à la
qualité
de ces lunettes.
Document 1 :
facteurs
influençant
le
diamètre
pupillaire
Document 1a :
variation du
diamètre
pupillaire D
en fonction de
la luminance L
(correspondant
à
l’intensité
lumineuse par
unité
de surface) du
champ
observé
Source:
d’après
http://serge.bertorello.free.fr
(Notions
d’optique),
(consulté
le 18-09-2017)
Remarque
Dans des
conditions
identiques, le
diamètre
pupillaire peut
varier
d’un
individu
à
l’autre.
La dimension
maximale de la
pupille est
notamment
affectée
par le
vieillissement,
les pupilles
d’une
personne
âgée
ne parvenant
plus à
s’ouvrir
autant que
celles
d’une
personne jeune.
Document 1 b :
comparaison du
diamètre
pupillaire
d’un
œil de
la jeune fille
dans deux
situations
Source:
d’après
le Dr. Damien
Gatinel,
www.gatinel.com,
(
consulté
le 18-09-2017)
Document 2 :
action de deux
paires de
lunettes sur
le rayonnement
UV solaire
Document 3 :
rayonnements
ultraviolets
(UV) et
œil
Chez
l’enfant
de moins de 10
ans, le
cristallin, plus
transparent,
transmet 75 %
des UV alors que
chez
l’adulte
de plus de 25
ans, cette
transmission est
de l’ordre
de 10 %.
Sources : UV
et
l’œil-
www.guide-vue.fr
et
www.uv-damage.org
(consultés
le 11-07-2017)
Document 3a :
conséquences
d’une
surexposition
aux UV
La cornée
et le cristallin
absorbent la
majeure partie
des UV.
Effets
d’une
surexposition
aux UV
Cornée :
Réaction
inflammatoire
douloureuse ou
photokératite.
Les premiers
symptômes
sont une
sensation
granuleuse dans
les yeux avec
photophobie (1),
larmoiement et
douleur.
Cristallin :
Altération
des
protéines
provoquant un
vieillissement
prématuré
responsable
d’une
cataracte.
Rétine
: Risque a
priori accru
d’apparition
d’une
dégénérescence
maculaire
liée
à
l’âge
(DMLA).
(1) La
photophobie est
l’intolérance
à la
lumière.
Document 3b :
conditions
augmentant le
risque de
surexposition
aux UV
Le rayonnement
UV augmente avec
l’ensoleillement,
mais
également
avec
l’altitude.
Il est plus ou
moins
réfléchi
par les surfaces
qu’il
rencontre : 1 %
du rayonnement
incident est
réfléchi
sur
l’herbe,
10 % sur le
sable, 20 % sur
l’eau et
jusqu’à
85 % sur la
neige.
Source:
d’après
Docteur
Christophe
Bertrand-
ophtalmologue.
www.dermagazine.fr/œil-et-soleil
(consulté
Je 11-07-2017)
COMMENTAIRE
RÉDIGÉ
:
Montrer
en quoi le
port à
la montagne
des lunettes
de soleil
achetées
pour le voyage
peut
s’avérer
très
dangereux pour
les yeux de
cette jeune
fille.
Vous
développerez
une
argumentation
en vous
appuyant sur
les documents
et vos
connaissances
(qui
intègrent,
entre autres,
les
connaissances
acquises dans
les
différents
champs
disciplinaires).
Éléments
personnels de
correction
On pourrait
penser que les
lunettes de
soleil,
même de
mauvaise
qualité
et
inadaptées
à un
fort
éclairement,
permettent une
diminution de
l'intensité
lumineuse
prénétrant
dans
l'œil. (C'est
probable, mais
vous n'avez
aucun
élément
sur la teinte
de ces verres
: voir ici
par exemple).
D'abord, dans
le cas de la
jeune fille,
les verres
solaires
diminuent le réflexe
pupillaire,
et ce,
d'autant plus
que c'est un
personne jeune
dont la
pupille
s'ouvre
facilement
toute grande.
Donc, avec les
lunettes
solaires
inadaptées,
la pupille se
ferme moins au
soleil,
qu'elle ne le
ferait si la
jeune fille ne
portait pas de
lunettes.
Vous
pouvez
chiffrer ce
réflexe,
mais cela
n'était
certainement
pas
exigé.
Pour mesurer
les deux
diamètres,
vous prenez
une
règle
et vous
mesurez la
taille de
l'échelle
qui
dépend
de
l'agrandissement
de votre
photo.
Ici 1,5 mm
mesure 0,85 mm
sur mon
écran
(ou sur ma
feuille de
papier). Pour
ne pas
mélanger
la taille
réelle
de la taille
sur la photo
imprimée
ou
projettée,
je note les
unités
sur la photo
"u.a."
unités
arbitraires
(mais ce sont
des
millimètres
sur ma
règle).
Donc 1,5 mm
réels
correspondent
à 0,85
u.a. sur la
photo.
Je mesure
ensuite les
diamètre
de chacune des
deux pupilles
et je trouve
respectivement
1,65 u.a. et
2,60 u.a.
Je peux en
déduire
donc que la
taille
réelle
(en mm) des
diamètres
pupillaires
correspondants
est de :
- 1,65
ua x 1,5 mm
/0,85 ua =
2,91 mm pour
le
diamètre
pupillaire (D)
sans lunettes
solaires ;
- et de 2,60
ua x 1,5 mm /
0,85 ua = 4,90
mm pour le
diamètre
pupillaire
(D') de la
photo avec les
lunettes.
Donc, ce n'est
pas si simple.
D'une part
l'intensité
lumineuse qui
arrive
à
l'œil
est moins
grande du fait
du port de
verres plus ou
moins
teintés
qui absorbent
une partie de
la
lumière
qui arrive
à
l'œil,
et d'autre
part vous
pouvez voir
dans le
document 3 que
la pupille
s'ouvre
davantage avec
des lunettes
de soleil, et
donc que la
rétine
reçoit
davantage de
lumière
(sauf si la
teinte permet
une absorption
supérieure
à
l'intensité
lumineuse
aditionnelle,
du fait de
l'ouverture de
la pupille).
Vous n'avez
pas
d'élément
pour trancher
le rôle
de ces
lunettes.
Paradoxalement,
la
présence
de lunettes
solaires fait
donc bien augmenter
la
quantité
de
lumière
qui
pénètre
dans
l'œil.
L'échelle
logarithmique
des abscisses
est tout
d'abord
suspecte car
les deux
intervalles
étant
égaux
de part et
d'autre du
chiffre 10 en
abcisses,
cette valeur
est
probablement
une erreur (image
originale
identique,
l'erreur se
trouve aussi
dans
l'Encyclopedia
Universalis
(article
vision)
d'où
est extraite
l'image) et le
chiffre serait
100=1
( ou encore on
peut changer
le 10-3
en 10-2).
On pourrait
chiffrer
l'intervalle
à 5-250
U.S.I (cd.m-2).
À
l'article Luminance
de
wikipédia
on trouve que
les valeurs
inférieures
à 0,1
cd.m-2
correspondent
à une
vision
nocturne, que
la vision
diurne
correspondant
à des
valeurs de
quelques
candela
à
quelques
milliers de
candela par
mètre
carré.
Au-delà
c'est
l'éblouissement.
On aurait donc
un
diamètre
pupillaire
voisin de 2 mm
(et en
dessous) pour
la zone
d'éblouissement
et un
diamètre
de l'ordre de
7 mm (et
au-dessus)
pour la vision
nocturne.
Comme d'autre
part ces
lunettes
inadaptées
n'arrêtent
que 20% des
UV solaires,
leur
utilisation
provoque tout
aussi
paradoxalement
une plus
grande
pénétration
des UV solaires
dans
l'œil de
la jeune
fille. Au lieu
de
protéger
l'œil
soumis
à une
très
forte
luminosité
en montagne du
fait de
l'intense
réflexion
des rayons
lumineux par
la neige ou la
glace (85%),
les verres
solaires
inadaptés
le mettent en
danger..
Les dangers
sont
ceux
évoqués
dans le
document
3a
puisque les
tissus de
l'œil, -
qui sont tous
vivants
et plus ou
moins fragiles
-
absorbant trop
d'UV,
subissent des
dégradations.
Photokératite
pour
la cornée
transparente
et
photophobie,
risque accru
de cataracte
avant
l'âge
pour le cristallin,
ainsi que de
DMLA pour la rétine
contenant les
cellules
photoréceptrices.
Le port de
lunettes "de
glacier"
adapatées
à la
haute montagne
et comportant
d'efficaces
filtres UV (la
quasi
totalité
des UV sont
absorbés
par ces
verres) est un
impératif.