PARTIE 1 (8 points) - NOURRIR L'HUMANITÉ
Le 30 octobre 2011, le cap des sept milliards d'êtres humains a été franchi sur la planète. Subvenir aux besoins alimentaires de ces milliards d'êtres humains, tout en respectant l'environnement, est un des enjeux actuels majeurs. Les fermes hors sol peuvent-elles répondre à cette problématique ?
Document 1 : Les sols en danger
Par ses activités, l'Homme modifie la structure des sols indispensables à l'agriculture. Le tableau suivant présente quelques conséquences des activités humaines sur les sols agricoles.
Activités humaines Conséquences Urbanisation Perte annuelle de 60 000 hectares de sol sous le béton
Surpâturage Altération des complexes argile-humiques du sol et
donc accentuation de l'érosion des sols pour :
Labours trop profonds
• 45 % des sols en Europe
• 25 % des sols en France
Selon l'institut national de la recherche agronomique (INRA), la vitesse de formation d'un sol est de 0,02 à 0, 1 mm par an alors que l'érosion moyenne exporte 1 mm de sol en un an.
La résistance et la structure "d'éponge" du sol dépendent du complexe argilo-humique.
Document 2 : les fermes sur les toits au Québec
Ces fermes hors sol imaginées au Québec sont
des serres placées sur les toits de bâtiments
industriels, qui permettent la culture hors sol de fruits et
légumes avec une utilisation optimale de l'eau et de
l'énergie. Depuis 2011, une première serre
d'environ 3000 m? approvisionne localement 2000 personnes en
fruits et légumes chaque semaine.
Les serres de ces fermes hors sol sont capables de
recréer des conditions de température et de
lumière propices à la culture de chaque
espèce cultivée. Elles utilisent l'eau de pluie
en goutte à goutte, et utilisent des insectes, comme la
coccinelle, pour lutter contre d'autres insectes. Ces fermes
d'un nouveau genre proposent des fruits et légumes
cultivés sans herbicide, sans fongicide et sans
pesticide.
Document 3 : les cultures hors sol
* Présentation
Les cultures hors sol ou sans sol se définissent comme des cultures de végétaux effectuant leur cycle complet de production sans que leur système racinaire soit en contact avec leur environnement naturel : le sol. Dans la plupart des systèmes hors sol, les racines des végétaux se développent sur un support solide (ou substrat généralement inerte). L'alimentation est assurée par un arrosage au goutte à goutte avec une solution nutritive qui apporte l'eau, l'oxygène dissous, et les éléments minéraux indispensables. Cette solution nutritive correspond à de l'eau enrichie par des engrais solubles qui respectent les besoins spécifiques des végétaux. Lorsque la plante a puisé dans cette solution nutritive ce dont elle a besoin, il reste la solution de drainage.
Exemple d'organisation d'une culture hors sol
* Commentaires de l'INRA :
Les cultures hors sol permettent la maîtrise de plusieurs
facteurs du milieu et une forte productivité.
Leur récent développement s'accompagne malheureusement
de rejet important de solution de drainage dans les cours d'eau ou
les nappes souterraines. Pour limiter ce problème tout en
gardant les avantages de la culture hors sol, il est
recommandé d'estimer le plus précisément
possible les besoins hydriques et minéraux de la plante et de
recycler la solution de drainage.
D'après le site de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) : http://www.inra.fr
COMMENTAIRE RÉDIGÉ :
Responsable d'un site internet présentant les initiatives en
faveur du développement durable, vous rédigez un
article ayant pour titre : "Les fermes hors sol, une réponse
possible aux besoins alimentaires des milliards d'êtres
humains, tout en respectant l'environnement".
Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur
les documents et vos connaissances (qui intègrent
entre autres les connaissances acquises dans différents champs
disciplinaires).
Corrigé personnel (forme du texte
non respectée ni l'argumentaire demandé)
Les deux premières phrases du sujet
« Le
30
octobre 2011, le cap des sept milliards d'êtres humains a
été franchi sur la planète. Subvenir aux besoins
alimentaires de ces milliards d'êtres humains, tout en
respectant l'environnement, est un des enjeux actuels majeurs. »
pourraient faire croire que l'augmentation de la population mondiale
implique un problème nutritionnel. Or il est connu de tous les
acteurs intervenant sur ces questions que "la faim est
faite de main d'homme" selon le mot de Jean Ziegler
(Destruction massive. Géopolitique de la faim, 2011, Ed. du
Seuil). Les famines ne sont pas dues à une incapacité
à produire, mais bien à une répartition des
richesses inégale du fait de la volonté de certains de
s'enrichir ou de contrôler les autres hommes (guerres
principalement, mais aussi non régulation des marchés
des denrées alimentaires ouverts à la
spéculation...).
Ceci étant posé, il est clair qu'il est
intéressant de rechercher des modes de production alimentaire
nouveaux performants et non polluants et les cultures hors-sol
peuvent peut-être s'inscrire dans cet objectif.
C'est surtout dans les pays
développés que la surproduction va de pair avec la
diminution de terres agricoles au profit d'une urbanisation ou au
moins d'une augmentation de la surface de l'habitat qui va de pair
avec l'augmentation de la population et surtout de l'augmentation de
son niveau de confort et de richesse matérielle.
L'érosion augmente aussi dans certains milieux et le sol
s'érode plus vite qu'il ne se forme (chiffre de 0,02-0,1 mm/an
par rapport à 1mm/an.... mais on ne sait pas où ce
chiffre a été obtenu : quel sol ? Quel climat ? Quelle
végétation ? Quelle altitude ? ... ce qui le rend
totalement inutile).
Le même document indique que 45% des sols en Europe (et 25% en
France) s'érodent en perdant notamment leur complexe
argilo-humique qui retient les cations et l'eau et fait ainsi la
richesse des sols. Les sols en milieu tropical sont nettement plus
pauvres et les phénomènes d'érosion bien plus
importants à ces latitudes. La forêt amazonienne par
exemple possède un sol extrêmement mince et en cas de
déforestation il ne peut guère produire que quelques
années, voire une seule, avant de nécessiter un
déplacement de la culture vers un autre sol neuf. Sachant que
la régénération mettra des dizaines
d'années, on voit les dégâts causés dans
ces milieux par le système de culture sur parcelle
déforestée.
Notre questionnement concerne donc clairement les pays
indutrialisés et non le monde entier.
connaissances de seconde
[La possibilité de culture hors-sol d'une plante provient de
son mode de nutrition (type trophique) autotrophe :
la plante se nourrit "par elle-même" (par opposition aux
allotrophes ou hétérotrophes qui se nourissent des
autres êtres vivants) en utilisant l'énergie lumineuse
comme source d'énergie pour son métabolisme (ensemble de
ses réactions chimiques) et le CO2 de l'air comme
source de matière ou plus précisément de carbone
pour fabriquer ses propres molécules carbonées (sucres,
acides aminés....). C'est le mécanisme de la photosynthèse.
L'eau et les sels minéraux (boisson) sont apportés par
la solution minérale, la lumière est artificielle au
moins en partie et le sol, qui ne sert plus qu'au maintien de la
plante est remplacé par un système de tuteur.]
Lors du développement des cultures hors-sol, que ce soit sous serres au sol, ce qui se pratique depuis de nombreuses années, où même sur des toits ainsi rentabilisés, on a rarement fait attention à la pollution réalisée par le rejet des solutions de drainage très riches en minéraux et qui peuvent donc eutrophiser les rivières et cours d'eau. Pour améliorer la technique, on s'efforce de fournir des solutions en fonction des besoins réels de la plante, quitte à mettre en place des systèmes électroniques couteux de suivi de la végétation ou des systèmes d'épuration des eaux usées.
....... en travaux.... vraiment barbant et creux pour un scientifique !